Randonnées à pied ou à vélo.

Randonnées à pied ou à vélo. Tour du Mont Blanc. Tour de Corse Bastia Centuri Saint Florent L'Ile Rousse Galéria Piana Sartène Alata Bonifacio Golfe de Santa Manza Zonza Zicavo Vivario Calacuccia Asco Oletta

lundi, janvier 1 2018

Ce que vous trouverez dans ce blog

Ce blog retrace les différents parcours que nous avons effectués, depuis maintenant plusieurs années. Au début, à pied, c'est dorénavant à vélo que nous découvrons de nouvelles régions.

Le vélo est sans aucun doute l'un des moyens les plus sympas pour voyager. Le contact humain est beaucoup plus facile. En effet, l'arrivée du cycliste randonneur suscite toujours autant d'intérêts auprès des locaux. Les conversations s'engagent spontanément.
La méfiance disparait rapidement pour laisser place à l'envie mutuelle de mieux connaître nos différents environnements et mode de vie.

Et puis, quiconque n'a jamais pédalé sur des routes désertes où règne le calme absolu, ne peut s'imaginer ce que ressent le cycliste randonneur émerveillé par la beauté des paysages.

Tout simplement, un pur moment de bonheur !

Le but de ce blog est de vous faire découvrir de belles régions et surtout, de vous donner envie de nous imiter.

Qui sait ? Peut-être que nos routes se croiseront lors d'un prochain périple.

En attendant, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, c'est avec plaisir que nous répondrons à toutes vos questions.

Bonne lecture.

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La Corse Mare e Monti. Du 12 juin au 26 juin 2017

Départ de Bastia. Traversée du Nebbio. Etape à Casamozza. La Casinca. La Castagniccia. Etape à Piédicroce. La Costa Verde. Etape à Ghisonaccia. La Costa Serena. Le Col de Bavella. L'Alta Rocca. Etape à Sainte Lucie de Tallano. Sartène. Campomoro. Etape à Propriano.
Loretto de Tallano. Aullène. Le Haut Taravo. Etape à Olivèse. Col St Georges. Col de San Bastiano. Etape à Tiuccia.
Sagone. Cargèse. Les calenches de Piana. Etape à Porto.
Ballade en mer dans les calenche de Piana, la réserve de Scandola et le village de Girolata.
Evisa. Col de Vergio. Le Niolo. Etape à Casamaccioli. L'Ostriconi. Belgodère. La Balagne. Etape à Feliceto.
San Antonino. Pigna. L'Ile Rousse. Le Désert des Agriates. Le Nebbio. Etape à Saint Florent.
Patrimonio. Santa Maria. Nonza. Canari. Etape à Centuri.
Col de la Serra. Rogliano. Macinaggio. Erbalunga. Bastia

Le Tour de la Manche. Du 4 juin au 16 juin 2016

Départ de Roscoff. Traversée Roscoff - Plymouth. Tavistock. Okehampton. Exeter. Exmouth. Sidmouth. Seaton. Axminster. Dorchester. Weymouth. Swanage. Poole.
Traversée Poole - Jersey. Tour de l'ïle de Jersey. Traversée Jersey - St Malo. Dinard. Matignon. Fréhel. Erquy. Pléneuf. St Brieuc. Pordic. Binic. Portrieux. Paimpol
Trédarzec. Tréguier. Perros Guirrec. Trégastel. Trébeurden. Lannion. Plestin Les Grèves. Locquirec. Plougasnou. Morlaix. St Pol de Léon. Roscoff.

La Galice. Du 1 er juin au 14 juin 2015

Mondonedo, Guitiriz, Saint Jacques de Compostelle, Combarro, Vilagarcia de Arousa, Muros, Queiroso, Laxé, La Corogne, Cedeira, Celeiro, Mondonedo



Tour de Belgique du 16 juin 2014 au 27 juin 2014.

Namur, Louvain, Malines, Gand, Bruges, Ostende, Courtrai, Rollegem, Tournai, Mons, Lompret, Dinant, Falaën et La Roche en Ardennes.



Alsace - Allemagne - Vosges du 17 juin 2013 au 25 juin 2013.

Baume Les Dames - Montbéliard - Mulhouse - Rixheim - Bâle - Rheinfelden - Bad Sackingen - Laufenburg - Waldshut - Schaffhausen - Stuhlingen - Bonndorf - Lenzkirch - Neusstadt - Titisee - Hinterzarten - Kirchzarten - Fribourg - Neuf Brisach - Colmar - Kaysesberg - Riquewihr - Ribeauvillé - Orbey - Col de la Schlucht - La Bresse - Cornimont - Le Thillot - Fresse sur Moselle - Lure - Villersexel - Baume Les Dames



Tour de l'Ardèche du 18 juin 2012 au 25 juin 2012.

Langogne - Le Béage - Saint Martin de Valamas - Le Col du Marchand - Le Cheylard - Alba La Romaine - Salavas - Montselgues - Langogne.


Tour de Corse à vélo du 7 juin 2011 au 23 juin 2011.

Bastia - Centuri - Saint Florent - L'Ile Rousse - Calvi - Galéria - Porto - Piana - Cargèse - Sagone - Alata - Ajaccio - Propriano - Sartène - Bonifacio - Santa Manza - Porto Vecchio - Zonza - Aullène - Zicavo - Ghisoni - Vivario - Corte - Casamaccioli - Ascot - Oletta - Bastia


Le long des canaux. Juillet 2010.


Randonnée à vélo le long des canaux du Nivernais, de Bourgogne et du Centre du 30 juillet 2010 au 6 août 2010. Bourbon Lancy - Decize - Cercy La Tour - Chatillon en Bazois - Chaumot - Tannay - Clamecy - Lucy sur Yonne - Merry sur Yonne - Mailly LaVille - Mailly Le Chateau - Accolay - Vermenton - Poilly sur Serein - Tonnerre - Ancy Le Franc - Montbard - Venarey Les Laumes - Pouilly en Auxois - Pommard - Volnay - Meursault - Puligny Montrachet - Santenay - Blanzy - Montceau Les Mînes - Ciry Le Noble - Palinges - Paray Le Monial - Digoin - Bourbon Lancy

Tour du Mont Blanc. Août 2008.


Randonnée pédestre tout autour du Mont Blanc du 16 juillet 2008 au 27 juillet 2008. Les Houches - Refuge de Bellachat - Refuge du Lac Blanc - Refuge de Charamillon - Col de la Forclaz - Champex d'En Haut - Ferret - Refuge Bonatti - Refuge Bertone - Refuge Maison Vieille - Chalet des Mottets - Les Contamines Montjoie - Les Houches

Tour du Queyras. Juillet 2006


Randonnée pédestre du 17 au 26 juillet 2006
Ceillac - Col d'Estronques - Saint Véran - Col de Chamoussières - Refuge Agnel - Col Vieux - Ristolas - Colette de Gilly - Abriès - Col Malrif - Fonts de Cervières - Col de Péas - Souliers - Crête de Côte Belle - L'Isoard - Brunissard - Crête des Echelles - PLan du Vallon - Col de Furfande - Granges de Furfande - Les Escoyères - Bramousse - Col de Bramousse - Ceillac.

jeudi, juin 29 2017

La Corse 2017 Mare e Monti

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Six années se sont écoulées et nous voici de retour en Corse.

Du 12 au 26 juin, nous allons pédaler en partant de Bastia, en prenant la direction du Sud pour rejoindre la Casinca, la Castagniccia puis la Costa Verde.

Après la Costa Serena, nous rentrerons en Corse du Sud en franchissant la montagne par la Col de Bavella. Nous serons alors dans l'Alta Rocca.

En quelques coups de pédales, nous allons ensuite rejoindre la côte Ouest, en nous dirigeant vers Propriano.

En repartant vers l'Est, pour la seconde fois, nous allons gravir la montagne pour monter jusqu'à Olivese dans le Haut Taravo.

La beauté de la côte Ouest, va nous attirer à nouveau dans la région de la Gravona et de la Cinarga.

Nous nous accorderons une journée de repos à Porto pour une ballade en mer au pied des Calenche de Piana puis en longeant la Réserve de Scandola.

Bien reposés, dernier assaut de la montagne dans le Niolo que nous atteindrons par le Col de Vergio.

De retour en Haute Corse, nous regagnerons la Balagne pour longer la côte Ouest, puis traverser le Désert des Agriates.

Enfin dans un dernier effort, nous ferons le tour du Cap Corse pour retourner à notre point de départ Bastia.

Au total 13 étapes et près de 900 kms. Une rando musclée qui s'annonce formidable sous le chaud soleil de cette seconde partie du mois de juin.

La dernière semaine précédant notre départ a très vite défilé et les préparatifs nous ont, une nouvelle fois, mis très rapidement dans l'ambiance. La liste nous permettant de ne rien oublier s'allonge chaque année davantage et c'est toujours avec la même exaltation que nous avons fait rentrer tout notre barda dans les sacoches qui nous surprennent encore par leur capacité. C'est fou ce que l'on peut faire entrer là dedans. Quand c'est plein, il y a encore de la place !

Il y a 6 ans, nous avions regagné Marseille par le train. Le très long voyage nous ayant laissé des souvenirs marquants, cette fois-ci, c'est en voiture que nous filons vers la capitale de la région PACA. Il fait chaud lorsque nous franchissons le viaduc de Millau.

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Il fait encore plus chaud lorsque nous traversons Montpellier où le mercure dépasse très largement les 33 °. Cette chaleur ne va plus nous quitter durant les 15 prochains jours, rien à voir, donc, avec la météo du mois de juin 2016.

Ma première crainte se précise ! Faire entrer facilement le 5008 dans le parking QPark Joliette de Marseille où nous avons décidé de laisser notre véhicule.
La réservation a été faite plusieurs mois plus tôt par internet. A la question posée par mail, demandant si l'accès était facile pour un 5008 et aussi, pour savoir s'il était facile de quitter le parking avec des vélos lourdement chargés. La réponse m'est rapidement revenue : "Tout est prévu pour, cher Monsieur" !
Me voilà donc rassuré ! Enfin presque ...!

Pour 129 euros, je vais donc pouvoir laisser ma voiture du 12 juin à 16 h au 27 juin à 10 h. Un code barre m'a été délivré par mail, à moi d'en faire bon usage pour pénétrer dans le parking !

Vous commencez à connaître mon caractère méticuleux, aussi je ne vous surprendrez pas en vous disant que j'ai pris la précaution de visionner par Google Earth, l'emplacement du parking, situé près du port d'embarquement. Ceci m'a permis de ne pas suivre les indications du GPS qui voulait me faire prendre un sens interdit pour pénétrer dans le parking.

Le code barre lu par la borne d'accès, la barrière se lève et c'est très agréablement surpris que nous pénétrons au premier niveau. Toutes les places sont occupées. L'accès au niveau supérieur se fait en plan incliné, les virages sont suffisamment larges pour ne pas laisser un bout de pare choc à chaque angle ! Ce n'est qu'au 4 ème niveau que je vais trouver une place libre.
Nous sommes arrivés à 15 h, la réservation débutant à 16 h, nous aurons donc un supplément à payer à la sortie, mais çà, c'est une autre histoire que nous vivrons lors de notre départ dans 15 jours !

Si nous sommes arrivés à 15 h, c'est pour suivre les conseils des derniers mails envoyés en rafales, par la compagnie Corsica Linéa, nous demandant de nous présenter au départ d'embarquement à 16 h en raison du plan Vigipirate. Le départ pour Bastia étant prévu à 19 h, nous allons avoir le temps d'attendre.
Sans plus tarder, nous équipons les randonneuses qui ont sagement voyagé à l'intérieur du 5008. Seule la roue avant a été enlevée. Un système bricolé de porte vélo, les a maintenues fermement en place durant tout le voyage.

Reste donc à quitter le parking avec nos lourds vélos et, heureuse surprise, le monsieur du parking avait raison, tout est prévu pour. C'est sur nos vélos que nous redescendons les 4 niveaux et que nous franchissons un passage piéton, près de la barrière d'entrée.
Très bon parking donc, que je conseille volontiers !

Direction le port d'embarquement que nous regagnons en circulant sur les trottoirs pour atteindre la Porte Chanterac.
Le Pascal Paoli, nous attend déjà. Il s'est fait ravaler la façade, adieu la SNCM, bonjour la Corsica Linéa ! Du blanc et bleu, il a viré au rouge !

Une charmante personne enregistre notre embarquement et nous voici en attente avec les motards et les toutes premières voitures, 300 m plus loin, heureusement à l'ombre, sous un immense bâtiment.
C'est l'embarquement des camions qui a débuté et le balai incessant des tracteurs chargés d'embarquer les remorques est toujours aussi spectaculaire !

Un premier feu vert nous est donné pour nous déplacer de 200 m supplémentaires où nous subissons un premier contrôle avec l'ouverture rapide d'une sacoche prise au hasard.

Enfin 3 ème arrêt, au pied du navire, ce qui nous donne une vue encore plus impressionnante de ce mastodonte !

20 mn plus tard, dernier feu vert, c'est la ruée, poussez pas, il y aura de la place pour tout le monde !
Les vélos sont rangés au pont 3. Le pont est traversé pour regagner l'ascenseur mais, un nouveau contrôle est effectué et cette fois, toutes les sacoches sont ouvertes, le tout avec courtoisie, par deux agents de la Corsica Linéa. Pas de produit inflammable pas d'objet tranchant ? Si, un petit couteau pour le pique nique mais celui ci ne nous sera pas confisqué !

5 mn plus tard, nous retrouvons notre cabine avec hublot située à l'avant du navire. C'est peut être la même qu'il y a 6 ans. Elle, elle n'a pas été repeinte, pas plus d'ailleurs que les couloirs du Pascal Paoli qui mériteraient un petit coup de jeunesse mais le navire est tout de même très confortable.

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C'est avec un léger retard que nous quittons Marseille tout en laissant aux Marseillais un souvenir polluant bien involontaire de notre part !

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Ne vous y trompez pas, nous sommes toujours à Marseille, mais il faut bien reconnaître que cette photo rappelle étrangement les événements tragiques qui se sont produits à New York en septembre 2001.

Bye Bye, Les Docks.

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Bye Bye, la Cathédrale Sainte Marie Majeure.

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Bye Bye, Notre Dame de la Garde.

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Bye Bye, Le Vieux Port.

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Le port à peine quitté, le pilote quitte déja le navire, mais, nous en avons vu bien d'autres, nous partons tout de même sereinement, depuis que le Pascal Paoli fait le voyage, il connait la route par coeur !

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C'est au restaurant du Pascal Paoli que nous allons terminer la soirée. C'est un peu cher mais après tout, il faut savoir se faire plaisir de temps en temps. Pour 47 euros, 2 énormes pizzas (une seule aurait suffit !) et 2 desserts.

A demain, pour de nouvelles aventures.

Prochaine étape : De Bastia à Casamozza

Corse 2017 - 1 ère étape De Bastia à Casamozza

Mardi 13 Juin 2017

Excellente nuit à bord du Pascal Paoli.

A 6h du mat, à l'heure prévue, le Pascal Paoli entre au port de Bastia.

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Le navire à peine à quai, nous regagnons le pont 3, mais, pour accéder au petit compartiment où sont rangés les vélos, nous allons devoir parcourir un labyrinthe entre les remorques des camions pas encore débarquées.
Elle sont tellement serrées que nous passons très difficilement et ce n'est qu'après plusieurs minutes que nous trouvons enfin nos chères randonneuses qui, elles aussi, ont passé une nuit très calme.

Les sacoches mises en place, nous quittons le Pascal Paoli au milieu du trafic des camions qui signalent leur sortie à grands coups de klaxon.

Les Corses ne sont pas encore tous levés lorsque nous faisons nos premiers tours de roues et sans attendre, à la sortie du premier rond point, un bar nous attire (déjà !) mais c'est uniquement pour avaler notre petit déjeuner !

Nous ne nous attardons pas, mieux vaut traverser Bastia avec le moins de circulation possible.

Direction le port que nous contournons en empruntant les petites rues commerçantes et c'est là que Jacqueline que je croyais pourtant moins entraînée que les années passées, pose une première mine dans la raide montée vers la citadelle.
En moins de 100 m, ahanant tel un bucheron, je me retrouve à 50 m ! Ca s'annonce bien !
Il est vrai que j'ai, encore une fois, perdu au tirage au sort et que c'est donc moi qui porte toutes les sacoches !

Il est à peine 7 h et çà circule déjà pas mal et pourtant, j'ai pris soin de ne pas rester sur la route nationale pour sortir de Bastia.

Dans une seconde montée, encore en pleine ville, je vais connaître la première frayeur du jour !
Un bus de transport scolaire entreprends de me dépasser alors qu'un terre plein limite la manoeuvre. Résultat, il me frôle au plus près alors que je suis coincé par la bordure du trottoir ! Je n'aurais pas voulu mettre ma main entre l'aile arrière du bus et la sacoche arrière gauche de mon vélo ! Le bus a pris un risque énorme pour tourner à droite 30 m plus loin !
Les Corses que j'avais trouvé si sympas il y a 6 ans ont ils changé ?

Remis de ma frayeur, c'est à son tour Jacqueline qui s'en cause une, en faisant tomber, tout en roulant, sa montre en plein milieu de la chaussée. Plus de peur que de mal, manquait plus qu'elle casse son verre de montre !

Dans la banlieue de Bastia juste après le cimetière, nous prenons à droite, une route beaucoup plus calme, parallèle à la Nationale 193. C'est la D464 dénommée aussi Route Impériale laquelle, Vu notre statut, elle est tout indiquée pour nous !

Notre compagnon de route, Garmin, nous dirige admirablement bien jusqu'au moment où il va se perdre ..... et donc nous aussi ! dans un petit lotissement récemment construit.
La chance veut que le propriétaire d'une maison rentre chez lui en scooter. Intrigué de nous voir dans un tel endroit, il nous interpelle en nous signalant que nous sommes sur une voie sans issue !
Nous bavardons quelques instant avec lui, c'est aussi un cycliste et gentiment il va nous indiquer un autre itinéraire juste à côté. Il nous faudra peut être pousser les vélos pour passer mais devrions très rapidement retrouver notre route impériale.
Après lui avoir fait part de ma mésaventure avec le bus de transport scolaire, cela ne le surprend pas et, il nous conseille donc vivement d'éviter de rouler sur les routes nationales, cela devient de plus en plus dangereux !

Après l'avoir salué, nous suivons ses conseils et, très rapidement, nous arrivons à ...... ceci, c'est beaucoup plus parlant en image !

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Si nous voulons passer, il ne nous reste plus qu'à hisser les 50 kilos du vélo sur ces gros blocs de pierre !

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Pour couronner le tout, des insectes belliqueux vont s'acharner sur les bras et les jambes de Jacqueline lui causant ainsi de vives douleurs et de fortes démangeaisons. Est ce que c'était des guêpes ? Est ce que c'était des abeilles ? Nous ne le saurons jamais même si j'opte plutôt pour des abeilles en me disant que si j'ai été épargné c'était peut être qu'elles avaient reconnu en moi, le gentil petit apiculteur en herbe que je suis devenu !
C'était peut être aussi, les gardiennes de ce barrage !

Quoiqu'il en soit, de l'autre côté des blocs de rochers, la route est tout à fait praticable, pourquoi étaient ils là, nous ne le saurons jamais. Après cette première mésaventure, nous retrouvons rapidement notre Route Impériale.

Voilà 10 kms que nous avons évité la route nationale 193 nouvellement dénommée Territoriale 11.
Tout a une fin, il va falloir la prendre cette territoriale et vu l'intense circulation et la vitesse des véhicules, il va falloir serrer les fesses !

Courageusement, nous nous lançons, la vitesse est limitée à 70 km/h mais les véhicules nous dépassent sans ralentir bien au delà de cette vitesse !
500 m plus loin, cela se gâte, la vitesse n'est plus limitée ! Qu'est ce que cela va être ! Mais, surtout, un vélo sur un panneau rond cerclé de rouge, nous indique que les cyclistes peuvent aller se faire voir ailleurs !
Un chemin part sur la droite, c'est peut être un moyen de s'en sortir. Quelques centaines de mètres plus loin, nous déchantons, le chemin est sans issue !
Nous revenons donc sur la route au moment où arrive un autre cycliste avec des sacoches. Il va à Borgo. Il a bien vu le panneau mais, il interprète à sa façon le code de la route, pour lui, c'est un panneau qui autorise les cyclistes à rouler.

N'ayant pas d'autres solutions, nous prenons le risque de poursuivre sur cette voie. C'est une belle ligne droite et à très fortes pédalées, nous parcourons les 3 kms qui nous mènent au carrefour suivant.
C'est ici que nous allons prendre la D62, route pittoresque pour remonter le Défilé de Lancone, gorge creusée par le Bivenco.
Enfin .... ce devait être ici car, en fait, c'est la D82 et non la D62 que nous avons à droite. Garmin nous a encore joué un tour à sa façon. Nous l'avons bien aidé en parcourant les 3 kms sur la Territoriale avec la frousse aux fesses sans même regarder les panneaux indicateurs.
Cette portion interdite aux vélos jamais nous aurions dû la prendre !
Mais, pas question de retenter l'aventure dans l'autre sens. La D82 rejoint la D62 au Col de San Stefano, tant pis pour les gorges !!!

De suite, la route s'élève à fort pourcentage. Il fait de plus en plus chaud. Durant 8 kms, nous n'allons pas cesser de monter et, comble de malheur, la D82 est passagère puisque c'est la route qui permet de relier le plus rapidement la côte Est à la côte Ouest à Saint Florent. Il y a cependant beaucoup moins de véhicules que sur la Territoriale.

Comme dans Bastia, Jacqueline ne tarde pas à me déposer. Elle a décidément la socquette légère ! Va falloir que je vérifie beaucoup plus sérieusement le tirage au sort pour le port des bagages ! Les années passent et elles aussi commencent à peser !

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Les points d'ombre sont rares. Une fontaine située à mi pente stoppe mon avancée. Il est 9 h du mat et je suis pourtant déjà en surchauffe. Je mets carrément la tête sous l'eau, mes gants servent d'éponge. Quelle est bonne cette eau fraîche !!! Le tee shirt sous le maillot est vite enlevé et il ne ressortira pas des sacoches durant tout notre séjour.

Reprenant notre route, nous continuons de monter. Un bruit de moteur un peu plus fort m'annonce l'arrivée d'un poids lourd. Je serre au maximum sur le côté droit.
En me doublant, le camion qui monte à faible allure, ne se déporte pas, mieux même, il commence à se rabattre alors que la remorque lourdement chargée de graviers est à ma hauteur.

C'est pas possible, ce con là, il le fait exprès !
Entre le revêtement et le bas côté il y a une différence de niveau de 10 à 15 cm, si je fais un écart sur la droite, je glisse et je passe sous les roues de la remorque !
Si je reste sur le goudron, le cul de la remorque va m'accrocher ! Ma seule chance de salut c'est de sauter sur le bas côté en poussant un grand coup de gueule à ce connard de chauffeur corse qui visiblement n'aime pas les cyclistes !
Les conducteurs des voitures qui suivaient le poids lourd, ont eu aussi peur que moi, au moins, s'il m'avait écrasé, j'avais des témoins !

Décidément, la Corse n'est plus ce qu'elle était !
Mais est ce la Corse ? Sur le continent aussi, la cohabitation entre cyclistes et véhicules à moteur est de plus en plus délicate.
Certes, les cyclistes ne sont pas exempts de tous reproches mais, c'est avant tout, un problème d'éducation.
Nous avons roulé en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, en Espagne et dans tous ces pays le cycliste est respecté.
Les français seraient-ils plus cons !!!

En tout cas, en moins de 20 bornes, j'ai manqué de peu d'aller 2 fois au tapis !
Mon tort est sans doute de serrer au maximum à droite tout en gardant ma ligne. Si je montais en zigzagant, peut être que l'on me doublerait plus au large.
Pour rappel, c'est 1,5 m d'écart lorsqu'on double un cycliste. Je n'en demande pas tant sur ces routes tourmentées mais ralentir, me semble être la moindre des choses.

J'ai encore plus de regret lorsque je regarde dans le fond à droite, la petite route du Défilé de Lancone, pratiquement vierge de tout véhicule à moteur.
Pour couronner le tout, la D82 va monter plus haut que la D62. Décidément, nous avons tout faux depuis ce matin !

Après 400m de dénivelé, j'arrive enfin au sommet où Jacqueline m'attends depuis de longues minutes.

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Le Col de San Stefano, où nous devons retrouver la bonne route, est situé beaucoup plus bas. La descente vertigineuse sur une très belle route me parait interminable. Au Pont de Torreno, nous sommes maintenant plus bas que le Col de San Stefano. Après un bon km nous atteignons enfin le col.

Au classement du meilleur grimpeur, Jacqueline a remporté tous les points depuis Bastia, mais, c'était sans compter sur le jury des commissaires lequel étonné (moi ... un peu moins) par ses performances depuis le départ de Bastia, a découvert la supercherie ! Jacqueline chevauche un VAE et comme j'ai pu le constater à mes dépends, le Vélo à Assistance Electrique permet à son utilisateur de beaucoup moins peiner dans les côtes.

C'est un plus qui permet à tout un chacun de pratiquer le vélo sur des routes au profil accidenté.
Durant cet hiver, la randonneuse de Jacqueline a donc subi quelques petites modifications. La roue avant a été changée puisque le moteur se trouve dans le moyeu. Le porte bagage a lui aussi était changé pour pouvoir y insérer la batterie.

N'allez surtout pas croire que l'on pédale sans le moindre effort pour la simple raison que le moteur ne s'enclenche que si l'on pédale.
Enfin, il y a 3 niveaux d'assistance, du niveau 1 au niveau 3. Plus on monte dans les niveaux, plus l'assistance est forte mais, en contrepartie, plus la batterie se décharge.
On peut donc utiliser l'assistance en fonction de sa condition physique et du profil de la route.

En ce qui nous concerne, notre préoccupation c'est de savoir si la batterie va pouvoir tenir toute une journée sans être rechargée sur des parcours plutôt montagneux.
Le moteur pesant 2,5 kg, la batterie 3 kg, avec les divers équipements, la randonneuse se trouve alourdie de 6 bons kilos et sans assistance, c'est ... 6 kilos de plus à trainer !

La solution de repli existe : la mule que je suis, montera la roue avant sur sa randonneuse et mettra la batterie dans une sacoche. Je ne suis plus à 6 kilos près mais, .... je prie pour que cela ne se produise pas. L'avenir va vite nous le dire ....

En haut du col de San Stefano, nous prenons la direction de Murato. Il y a 6 ans, nous avions dans l'autre sens, parcouru le même itinéraire.
La route continue de s'élever régulièrement ce qui nous permet d'avoir une vue, sur la côte ouest et la baie de Saint Florent.

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1 km avant Murato, nous faisons une halte à l'Eglise San Michele, la perle du Nebbio.

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Cette église était en restauration en 2011, lors de notre passage, et c'est aussi, un peu pour cela, que nous y sommes revenus aujourd'hui.

Le site par lui même est déjà extraordinaire avec une vue très étendue sur le golfe de Saint Florent, sur les Agriates et sur les montagnes du Nebbio.
San Michele est une église romane de l'époque pisane. Ses murs très particuliers sont composés de chlorite verte et de calcaire blanc, alternés en damier.
Une frise court sur tout le pourtour sculptée de ciseaux, gerbe de blé, main coupée, pièces. Cette église ayant servi de tribunal, ces symboles sont peut être la symbolique des punitions infligées.

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Autre avantage du site, il y a un petit coin ombragé offrant une belle vue sur la côte Ouest mais surtout, il y aussi, une fontaine et ce sera donc le second shampoing de la journée à l'eau fraiche ! Nous en profitons aussi pour remplir nos bidons, non sans avoir observé un touriste descendu d'un car pour remplir sa petite bouteille d'eau.
Après 5 mn, il était toujours en vie, nous nous sommes donc décidés à avaler goulument cette eau si rafraîchissante sous cette chaleur caniculaire !

Nous traversons Murato sans nous arrêter, contrairement à ce que nous avions fait il y a 6 ans. Le village n'a pas changé, nous oui ... nous avons pris 6 années de plus !
C'est le village le plus important du Nebbio. Pascal Paoli y installa son quartier général.

A la sortie du village, la route va continuer de grimper jusqu'au col de Bigorno.
La route est devenue étroite et surtout, il y a de nombreux secteurs en mauvais état. Après 2 kms, un panneau indique : route barrée à 5 kms !
N'ayant pas d'itinéraire de rechange, nous décidons de tenter l'aventure.

Les châtaigniers et les chênes verts nous offrent, de temps à autre, un peu d'ombre salutaire.
Grimpons nous pour rien ! Un cycliste que nous croisons, nous confirme que nous pouvons passer. Ouf !

Les violents orages du mois de décembre 2016 ont laissé des traces. De nombreux petits torrents ont emporté les routes. Près du sommet du col, les travaux sont en voie d'achèvement mais, 1 mois plus tôt, nous aurions été dans l'impossibilité de passer.

Le sommet du Col de Bigorno est à 885 m d'altitude et même, à cette hauteur, la chaleur est accablante.

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Le versant sud du col de Bigorno est totalement dénudé. Pas question de pique niquer ici, nous devons descendre jusqu'au village de Bigorno où, grâce à Google Earth, j'ai repéré une fontaine qui pourrait être un excellent point de chute.

La descente est particulièrement mauvaise. La route était déjà mauvaise, il y a 6 ans, mais rien n'a changé. Même les vaches sont toujours au même endroit, blotties contre les rochers. Avec cette chaleur, elles vont rotir sur place !

A l'entrée de Bigorno, nous croisons une randonneuse tout aussi chargée que moi. Je suis admiratif devant son courage alors qu'elle aborde, en pleine chaleur, la face dénudée du Col de Bigorno.

La fontaine repérée est bien là. Au fond une margelle va nous permettre de poser nos fesses. Nous avons l'eau à portée de main, reste plus qu'à sortir le casse croûte.

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A une jeune postière qui fait sa tournée en voiture, nous demandons si l'eau est potable. Elle nous réponds que oui. Si elle ne l'était pas, ce serait marqué. De toute façon, même sans cette précision, nous l'aurions quand même bue. Depuis le départ de Bastia, nous avons dû boire plus de 3 litres d'eau chacun !

C'est l'heure d'ouvrir le sac contenant la bouffe.
La boite de sardines a bien supporté la chaleur, le saucisson beaucoup moins, il baigne dans son jus, quant au Cousteron, une seule solution, il faut le manger à la petite cuillière !!!

Après cette pause casse croûte bien méritée, nous reprenons notre route en continuant de descendre tout en traversant les petits villages de Bagnolo et de Campitello entourés de châtaigneraies aux arbres magnifiques dont l'ombrage est pour nous le paradis.

Plus bas, dans une zone plus découverte, le vent s'est levé et cela nous permet de mieux supporter les 37° affichés sur le Garmin !
Nous sommes à flanc de montagne du massif de Stella. Cette montagne offre un décor schisteux, gris avec un rare maquis. Les arbres ont disparu en raison des incendies fréquents qui sévissent dans la vallée du Golo, seuls subsistent quelques chênes liège plus résistants aux feux. Le contraste est frappant avec la vallée du Golo d'un vert étonnant.

Une petite halte va nous permettre de jeter un dernier regard sur la descente du Col de Bigorno et, bien contre bas, sur la vallée du Golo.

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Notre descente s'achève au petit village de Volpajola. Nous sommes redescendus à 370 m d'altitude.

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Pour remonter au village de Scolca, situé à 600 m d'altitude, la pente est très rude avec des passages dépassant les 10%.
Niveau 3 pour Jacqueline et tout petit braquet pour ma pomme !
Par chance, quelques paliers permettent de récupérer et puis, cette petite route vient juste d'être revêtue d'un magnifique tapis, le maire devait savoir que nous allions passer !.

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Pour aujourd'hui, le plus dur est fait ! La fin d'étape va se faire sur un profil descendant en traversant le petit village de Vignale puis en arrivant à Borgo.

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Cette dernière partie de notre itinéraire nous a fait remonter vers le Nord si bien que Borgo n'est finalement situé qu'à une quinzaine de kms de la banlieue de Bastia.
Le vieux village de Borgo est perché sur un promontoire qui domine la plaine, l'étang de Biguglia et la mer.%%M C'est du terrain militaire de Borgo que le 31 juillet 1944, Antoine de Saint Exupéry s'est envolé pour son dernier voyage.

Sans pédaler, nous descendons ensuite jusqu'au village de Lucciana puis, nous arrivons dans la plaine où la chaleur va nous inciter à ne pas trop flâner.

En nous écartant de la route principale et en longeant la voie ferrée qui conduit à Bastia, 4 kms plus loin, nous atteignons notre point de chute, l'hôtel chez Walter située en bordure de route à l'entrée de Casamozza.
C'est un hôtel chic apprécié du personnel navigant en escale et des équipes de foot venues défier Bastia.
Rien qu'à l'idée de dormir dans le même lit que Zlatan, je ne doute pas le moindre instant que je vais passer une excellente nuit !

C'est un hôtel un peu trop luxueux pour nous, heureusement qu'il y a d'un côté la route à grande circulation et de l'autre côté la voie ferrée et une centrale thermique !

Les 2 dames très sympas qui nous accueillent sont admiratives de nous voir ainsi arriver à vélo sous cette canicule alors qu'elles profitent de la clim de l'hôtel.
Ce ne sont pas les premières et ce ne sont pas les dernières personnes qui vont ainsi nous prendre pour des fous !

Elles ont eu la gentillesse de nous réserver une chambres au rez de chaussée avec terrasse où nous allons pouvoir ranger les vélos.
Il ne nous reste plus qu'à passer le reste de l'après midi, à l'ombre, dans le parc de l'hôtel.

Y a plus malheureux que nous !!!!

Ce soir, c'est soirée VIP !!!!

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Tout ceci a un coût. Les boissons. L'apéro, les excellents et copieux repas sur la terrasse, la chambre, les petits dej, nous avons, dès la 1 ère étape, explosé la tirelire.
Demain, nous allons devoir faire les primes !!!!

Ceci étant, c'est un très bon hôtel avec une très bonne table.
D'ailleurs et c'est un signe qui ne trompe pas, l'hôtel affichait complet.

Un seul bémol, la clim était vraiment très forte et ce qui devait arriver arriva, je me suis enrhumé !

L'heure du bilan de cette 1 ère étape a sonné.

Au total 71,6 kms, 1368 m de dénivelé. Côté VAE : Reste plus de 25% d'autonomie. Le niveau 3 a été très peu utilisé.
Côté négatif : La circulation à la sortie de Bastia et sur la territoriale. Les chauffards corses. L'erreur de parcours nous ayant fait louper le Défilé de Lancone. La chaleur avec un pic à 38°. Côté positif : La chapelle San Michele. La montée à Murato et au Col de Bigorno malgré son côté aride. Les petites routes très calmes après le Col de San Stephano. Les villages de Bigorno , Campitello, Volpajola et Borgo. L'ombre des châtaigniers et les sources d'eau fraîche.
Cette étape consistait surtout à nous rapprocher de la Castagniccia que nous aborderons demain.


Carte de notre itinéraire


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Casamozza à Piedicroce_

Corse 2017 - 2 ème étape De Casamozza à Piedicroce

Mercredi 14 juin 2017

On dort très bien Chez Walter même si ce matin, j'ai le nez qui coule !
Saleté de clim !
En plus, depuis la veille, j'ai mal au dos côté droit ! Sans doute le trajet en voiture! Va falloir gérer tout çà d'autant plus que la journée va être montagneuse et la chaleur ne va rien arranger !

Nous quittons Casamozza sur une route à grande circulation. Ce secteur très proche de Bastia s'est fortement développé ce qui s'explique facilement, au Nord de Bastia, c'est le Cap Corse, à l'Ouest c'est la montagne, à l'Est c'est la mer, reste donc plus que le Sud. De nombreuses entreprises s'y sont installées mais aussi de nombreuses petites villes ont vu le jour et bien évidemment, malgré l'heure matinale, il y a déjà pas mal de circulation.

Un petit arrêt à la boulangerie du secteur, juste le temps d'échanger quelques mots avec les locaux, toujours aussi admiratifs de notre, peut être, un peu folle aventure.
Ces échanges vont aussi nous rassurer sur l'état des routes que nous allons emprunter. Normalement; nous ne devrions pas être embêtés.

Heureusement pour nous, nous n'avons que 3 kms pour retrouver une route beaucoup plus calme. Après avoir franchi le Golo, nous entrons dans la Casinca dont on dit que c'est l'un des plus beaux jardins de Corse.
Tout au long de la journée, nous allons longer des terrasses ensoleillées plantées de vignes, d'oliviers et de châtaigniers.
Ce sera aussi la journée des villages perchés sur les rochers ce qui va nous donner de jolis point de vue sur la côte orientale.

Dès le début, notre route tranquille s'élève gentiment vers le village de Vescovato. Nous arrivons en contrebas du village. L'approche du village est impressionnante !
Nous avons l'impression d'être au pied d'une forteresse.
La végétation est abondante, c'est l'un des secteurs les plus arrosés du littoral Corse.

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A notre arrivée, la petite place de Vescovato est animée. Les petits écoliers attendent sagement de rentrer en classe et les vieux du village boivent le café sur la terrasse du petit bar.

Quel changement entre les bruits, la circulation de la plaine et ce petit village calme et tranquille où la vie semble s'écoulait beaucoup plus lentement !
En quelques minutes, nous sommes entrés dans la Corse profonde !

La place est typiquement Corse avec, au centre, une fontaine ornée d'un aiglon.

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C'est à pied que nous parcourons les petites ruelles du village ce qui nous permet de découvrir la maison d'Anton Pietro Filipini, un des chroniqueurs de la Corse. L'immeuble qui date de 1575 est classé monument historique.

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Nous ne quittons pas Vescovato sans avoir rempli nos bidons d'une eau fraîche qui malheureusement ne va pas le rester longtemps !

Nous continuons de grimper en quittant Vescovato ce qui nous offre une jolie vue sur le village.

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Le second village perché que nous allons visiter n'est qu'à 2,5 kms, c'est le village de Venzolasca, lui aussi construit sur une crête. Il ne comprend qu'une seule rue bordée de hautes maisons dominée par l'église de l'Annonciade.

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Depuis l'entrée du village, la vue est bien dégagée sur les monts du Casinca et le village de Loreto Di Casinca que nous traverserons en fin de matinée.
Les monts de la Casinca sont couverts d'une verte végétation de bruyères, d'arbousiers, de châtaigniers, de chênes liège et de chênes verts. Ils ont été en grande partie déboisés durant les siècles derniers pour faire place aux cultures en terrasses. Depuis, les sols abandonnés, sont recouverts de fougères.

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Sorbo, sera le village suivant. A vol d'oiseau, il est tout près, mais pour l'atteindre, il nous faudra parcourir des boucles interminables entre les monts, d'abord en descente, puis en montée.
Comme nous ne sommes pas des oiseaux mais plutôt des pachydermes ankylosés, il nous faudra une bonne demi heure pour atteindre l'église San Petru datant du 15 ème siècle.

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Depuis le parvis de la petite église, dans la brume de chaleur, le petit village de Pinta Di Casinca nous indique notre prochaine étape.

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En contre bas, c'est Venzolasca que se découvre à nos yeux.

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En quittant Sorbo, le village nous apparaît beaucoup plus largement sur le flanc de la montagne.

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Nous quittons Sorbo par une grande descente puis se sera une longue montée avec parfois, de bons pourcentages, pour atteindre, tout là haut, Penta Di Casinca, nid d'aigle perché à 400 m d'altitude.
Là encore, ce village n'a qu'une rue unique que nous traversons pour, en passant sous le porche d'une maison, découvrir un point de vue magnifique sur la plaine orientale.

Nous dominons les villages De Sorbo et de Venzolasca.

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Au dessus, apparait Loreto de Casinca, dernier village de la casinca que nous allons visiter.

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Dans ce village, nous ressentons une nouvelle fois, cette vie tranquille et paisible que semble vivre les habitants du village.
C'est un village où l'on a envie de se poser et c'est ce que nous ferons auprès de la fontaine salutaire qui n'a pas manqué d'attirer l'attention des assoiffés que nous sommes !
Les 34° sont déjà affichés depuis plusieurs kilomètres.

Nous quittons Penta Di Casinca par une longue descente avec toujours ces boucles interminables qui serpentent dans les divers monts.
Nous sommes presque revenus sur nos pas lorsque nous attaquons, la longue montée de plus de 7 kms vers Loreto Di Casinca.

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Nous sommes remontés à 615 m d'altitude lorsque nous atteignons la grande place ombragée du village.

C'est l'heure de la pause déjeuner, cette place en terre battue est pour nous l'endroit idéal pour pique niquer mais notre préoccupation première c'est de nous désaltérer.
La terrasse du petit bar située en haut de la place va faire notre affaire.
Une Pietra pour moi, une Orezza, eau minérale naturelle corse, pour Jacqueline !
A l'ombre des arbres, nous prenons le temps. Les habitants attendent la boulangère qui d'ailleurs ne tarde pas à arriver. C'est l'occasion d'échanger quelques mots. Evidemment ici, tout le monde se connait.
D'un autre fourgon installé sur la place, des airs de chansons corses agrémentent agréablement l'endroit. Une jeune dame y propose un petit menu simple mais typiquement corse.
Au bar, un autre menu nous est proposé. Devant toutes ces tentations, nous décidons d'oublier, pour aujourd'hui, notre casse dalle et de nous offrir un repas chaud.
Lorsque nous nous adressons au barman du bar, celui-ci nous invite à nous adresser à la dame du fourgon. En réalité, les 2 ne font qu'un, ce n'est pas le même établissement mais, ils se font mutuellement de la pub.
C'est donc, sous les airs d'I Muvrini, gentiment diffusé à notre demande par la jeune patronne, laquelle chantonne sans cesse, que nous allons nous attaquer à la charcuterie corse et aux beignets au brocciu.
Ayant commandé une seconde Pietra au bar pour le repas, lorsque j'ai voulu régler, le jeune barman m'a très gentiment dit que c'était offert par la maison ! Vraiment très sympas les Corses.

Autre attention sympa, lorsque nous avons réglé nos repas, la patronne nous a dit de ne surtout pas partir sans aller voir le belvédère situé tout au bout du village.
Même si nous comptions le faire, nous avons apprécié ces petites attentions qui m'ont fait oublier l'attitude des chauffards de la veille.

Le petit belvédère sous forme de balcon a la réputation d'être le point de rencontre des jeunes amoureux du coin. Nous ne les avons pas vu mais, nous avons découvert un magnifique point de vue sur la Casinca et, un peu dans la brume, sur la plaine orientale

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il fait vraiment très chaud lorsque nous quittons Loreto Di Casinca.
La route continue de s'élever en pente régulière jusqu'aux villages de Silvareccio et de Piano.
Les châtaigniers, les oliviers, les chênes s'étalent sur cette face Sud du San Anghjuli.
Nous sommes, dès lors, dans la Castagniccia ou Castagnitch' comme le prononce les Corses.
Cette région a connu son âge d'or au 17 ème siècle. C'était la région la plus peuplée de Corse grâce aux châtaigniers, l'arbre à pain qui lui a donné son nom.
Aujourd'hui, ceux qui ont choisi d'y vivre ont décidé de reprendre ces activités anciennes, culture du châtaigniers, élevage, ébénisterie et d'en créer de nouvelles liées au tourisme vert.

Après Piano, nous sommes plus à découvert et, sur ce flanc Sud, en balcon, on ressent encore davantage la chaleur même si nous sommes,maintenant, à 737 m d'altitude. Les roches schisteuses qui bordent la petite route sont comme des fours et ici, en plus, les fontaines se font rares.

C'est par une descente que nous atteignons le Col Saint Antoine à 687 m d'altitude, il est situé dans le massif du Monte San Petrone.
C'est ici que se trouve l'ancien Couvent Saint Antoine de Casabianca.
Pascal Paoli a été élu général en chef de la nation Corse à cet endroit, le 15 juillet 1755.
Le couvent est aujourd'hui en ruines après avoir été incendié sur ordre de la République par le conventionnel Salicetti, en 1799.
Comme c'est souvent le cas, en Corse, ce couvent a servi et sert encore de cimetière. Les tombes fleuries au milieu des ruines donnent à ce site un aspect surprenant.

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Une longue descente va nous mener au coeur de la Castagniccia vers La Porta.
Cette région très verte est recouverte de hêtres, de châtaigniers, de chênes.
Plus l'on descend, plus les sous bois sont denses. Ils sont alors composés de bruyères, d'arbousiers, de houx.
Sur cette petite route qui s'enfonce de plus en plus, on ne peut s'empêcher de penser aux incendies et à la difficulté qu'il doit y avoir pour les circonscrire.
Là encore, les orages de décembre dernier ont laissé des traces. Des bouts de route ont été emportés par les petits torrents et nous devons nous montrer prudent, le revêtement n'est pas toujours en parfait état.
Très peu d'habitations dans le secteur où bovins et porcins sont élevés en liberté.

Nous remontons avant d'arriver à La Porta, situé sur les flancs du Mont San Petrone, La Porta est noyé au milieu des châtaigniers mais son campanile baroque de 45 m de haut ne passe pas inaperçu.

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Pendant la Révolution, on retrouve le conventionnel Salicetti qui avant de détruire le Couvent de Rogliano (Il en a détruit des couvents celui-ci !) emporta l'orgue pour la sauver. Il en fit don à La Porta d'où était originaire sa femme.
L'orgue a trouvé sa place dans l'église de La Porta. Nous avons bien vu l'orgue mais Salicetti n'était plus là !

La petite place du village a un certain caractère mais ce qui nous intéresse avant tout, c'est sa grande fontaine qui va nous permettre de passer notre tête sous l'eau. A l'ombre il fait 38° !

Une très longue montée passant par le petit village de Croce, va nous mener au Col de Saint Christophe, à 803 m d'altitude. C'est le point culminant de notre étape.
Par bonheur, la pente de près de 8 kms est régulière et l'essentiel de la montée se fait à l'ombre des châtaigniers.

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Pour nous, l'étape est pratiquement terminée. Il ne nous reste plus qu'à nous laisser couler pendant 5 petits kms.

Après avoir traversé Campana, au détour d'un virage, les vestiges du Couvent Saint François d'Orezza se dressent fièrement devant nous.

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Ce couvent fondé en 1485, ce n'est pas notre ami Salicetti qui s'en est occupé. Ce sont les italiens qui l'ont fait sauter en 1943.
Il a été laissé tel quel et on peut voir encore quelques sculptures qui ont résisté à l'usure du temps.

Il y a quelques touristes sur le site et, au moment, où nous allions repartir, l'un d'entre eux entreprends une manoeuvre plus que dangereuse au volant de sa voiture. Il fait un demi tour à la sortie du virage. Comme c'est loin d'être un expert, il prend son temps.
Arrive une autre voiture dont le chauffeur ne peut pas voir la manoeuvre dangereuse.
Afin d'éviter un accident, d'un signe de la main je préviens l'automobiliste du danger.
C'est une dame et ..... je me fais copieusement insulter. Ce n'est tout de même pas un touriste qui va lui donner l'ordre de ralentir !
Encore une Corse qui en a plein le c.. des touristes !!!

2 kms plus bas, nous arrivons à Piédicroce, terme de notre seconde étape.
L'église Saint Pierre et Saint Paul est superbe. Elle a la particularité d'avoir une façade baroque datant du 18 ème. Elle a aussi, les plus belles orgues de Corse.

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Notre point de chute et l'hôtel Le Refuge d'Orezza, de toute façon, nous n'avons pas le choix, il n'y a que cet hôtel.
Accueil correct, sans plus. Après présentation de la chambre, aucune aide ne nous a été proposée pour monter nos affaires. Pas plus pour ranger les vélos au sous sol dont l'accès par un escalier n'était pas des plus pratique.%% Ceci étant dit, ce n'est pas le luxe de Chez Walter mais c'est confortable.
Il n'y a pas de clim et donc il fait très chaud dans les chambres. 66 euros la chambre avec petit dej. 2 Menus à 20 euros tout à fait correct. Cuisine corse familiale.
En résumé hébergement simple mais tout à fait correct.

Avant le repas, on a décidé d'aller boire un pot au petit bistrot, à l'entrée du village, près de l'église. Le patron nettoie, au jet, le devant de son bar.
Nous nous installons sur des tables installées de l'autre côté de la route mais le patron nous interpelle pour nous dire que c'est fermé. Il n'est pourtant qu'à peine 18 h !
SE ravisant, il veut tout de même bien nous servir. Nous réglons les consos et 2 mn après le patron quitte le bar en nous disant de laisser les verres et les bouteilles sur la table !
Ils font pas d'heures supplémentaires en Corse ! Nous voilà donc devenus les patrons de ce petit bistrot. Le plus drôle c'est lorsqu'un autre couple s'est installé sur une autre table et qu'ils ont attendus vainement d'être servis !
Comme ils ne nous avaient pas salué, nous avons continué à boire sans rien leur dire !

Tout en nous désaltérant, nous avons pu profiter du point de vue sur les monts et les petits villages qui seront notre terrain de jeu du lendemain.

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La personne chargée d'ouvrir et de fermer l'église viendra nous tenir compagnie. Il se lancera dans une grande discussion sur le tourisme mais aussi sur la manière dont, à son avis, les médias parlent trop souvent de la Corse quand il y a des problèmes.
Il en a aussi après ces touristes qui s'arrête pour photographier les vaches ! Pour ces mêmes touristes qui photographient les interventions de l'hélicoptère de secours. A un allemand qui un jour photographiait l'évacuation d'une dame victime d'un malaise, il a pris l'appareil et l'a balancé dans le maquis !
Pas commode le sacristain ! S'il savait que nous aussi, nous avons photographié des vaches et des cochons !

Il était près de 19 h lorsque nous sommes redescendus à l'hôtel pour diner.
Sur la terrasse, 6 hommes prenaient l'apéro.%% Nous avons diné, ils prenaient toujours l'apéro. A 21 h, ils n'étaient plus que 4 et ils prenaient toujours l'apéro.
Notre chambre donnant sur la terrasse, à 22 h, ils prenaient toujours l'apéro.
Sans compter celles qu'ils avaient bu avant notre arrivée, nous avons compté 10 tournées de ricard et de whisky. Pour être honnête,... ils ont quand même mangé..... un paquet de pistaches.
A 22 h 30, la patronne a commencé à éteindre les lumières et ils en redemandaient encore !
Nous étions curieux de savoir comment ils allaient partir !
Le premier est parti à pied, avec son chien, qui lui n'avait pas bu et qui connaissait le chemin !
Le second est parti à vélo en zigzagant mais c'est, peut être, parce que çà montait !
Et les 2 derniers sont partis ...... en voiture !!!!! J'ai prié toute la nuit pour ne croiser, dans les prochains jours, la route de ces 2 chauffeurs au volant d'un 35 tonnes chargé de graviers !!!!

C'est l'heure du bilan.

Au total 65 kms, 1600 m de dénivelé. Une étape musclée. Côté VAE : Le niveau 3 a été très peu utilisé. Il reste à la batterie plus de 25% d'autonomie.
Côté négatif : Néant. C'était une des plus belles étapes de notre parcours.
Côté positif : Tous les villages perchés méritent le détour. Nos coups de coeur Vescovato et Loreto Di Casinca. Le calme de la Casinca et de la Castagniccia. La verdure, les forêts, les châtaigniers centenaires ....Les petites routes tranquilles.


Carte de notre itinéraire


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Piedicroce à Ghisonaccia_

Corse 2017 - 3 ème étape De Piedicroce à Ghisonaccia

Jeudi 15 juin 2017.

Avec l'altitude, la nuit a été fraiche et nous avons donc bien dormi.

A 5h30, nous étions réveillés lorsque tous les chiens du village ont réveillé tous les habitants en communicant entre eux durant un bon quart d'heure.
Et, ils en avaient des choses à se dire !
Enquête menée, il semblerait que ce soit une vache baladeuse qui soit à l'origine de ce petit concert matinal.
Cela ne nous surprend pas, la veille, après le repas, nous avions parcouru les toutes petites rues du village où seuls les piétons peuvent s'aventurer et nous avions découvert devant la porte d'une maison une bouse fraiche à la place du paillasson !

Aujourd'hui, nous allons poursuivre notre voyage en restant encore un instant dans la Castagniccia.
Nous quittons Piedicroce par une très large boucle qui nous conduit jusqu'au village de Carcheto.
Ceci a le mérite de nous permettre de jeter un dernier regard sur Piédicroce et ainsi, de vérifier que nos amateurs d'apéro ne sont pas déjà installés sur la terrasse.

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Carcheto possède une petite église remarquable, l'église Sainte Marguerite laquelle, par manque de moyens, a conservé en l'état ses peintures du 12 ème siècle. Située 400 m en contrebas de la route, nous avons pas eu le courage d'aller y faire un tour.

Après Carcheto, 4 kms de montée nous attendent pour atteindre le Col d'Arcarota.

Au sommet, joli vue sur Piedicroce et sur les monts de la Castagniccia.

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Le Col d'Arcarota marque la jonction des vallées de l'Orezza et de l'Alesani.
Nous ne verrons pas le petit marché qui réunit les producteurs et artisans locaux qui se tient devant l'Auberge des 2 vallées, à 819 m d'altitude, tous les dimanches de mi juillet à fin août.
Nous aurions profiter volontiers de ces saveurs de la Corse comme les migliacci, d'épaisses galettes, à base de fromage, cuites au feu de bois sur des feuilles de châtaigniers.

Nous quittons le col sur une large route, en faux plat descendant, puis, nous plongeons par de larges lacets vers les villages d'Incinacce et de Pietricaggio.
A la sortie d'une courbe, une manifestation de la gente animalière nous bloque la route !
En prenant garde de ne pas avoir derrière nous, le pseudo sacristain de Piédicroce et ainsi de voir, notre appareil photo disparaître dans le maquis, nous n'avons pas résisté à prendre quelques clichés.
Malgré nos efforts, nous n'avons pas vu de Chéchon, cet animal corse dont je vous laisse découvrir l'origine.

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Reprenant notre descente, à l'entrée du petit village de Casella, nous bifurquons sur la gauche pour descendre encore plus rapidement jusqu'au pont sur le Busso.%%

Nous sommes redescendus à 448 m et en moins de 2 kms, nous allons remonter à 578 m, au village de Valle D'Alesani.
Sur cette pente avec des passages à plus de 10 %. Jacqueline a actionné le niveau 3 et moi .... je suis monté comme j'ai pu !

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Après Valle d'Alesani, la route beaucoup plus large, descend gentiment vers Ortale avant de continuer, en balcon, au dessus de la rivière Alesani qui n'est que la continuité du Busso que nous avons traversé quelques kms plus tôt.

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Sant Andrea Di Cotone sera l'un des derniers villages que nous traversons avant de quitter la Castagniccia.
En prenant plein sud, dans le village, nous allons descendre par une petite route, en très mauvais état, jusqu'au barrage d'Alésani.

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Arrivés au barrage ... il faut remonter de l'autre côté et c'est loin d'être une partie de plaisir ! Les 11 % sont largement atteint et çà dure !
On approche de midi, le soleil tape encore plus fort et l'ombre se fait de plus en plus rare.
Un groupe de cyclistes nous croisent, pas des gestes amicaux, ils manifestent à notre encontre une certaine admiration.
Eux, sont en descente, sur des vélos carbone et ils croisent un fou qui monte une bosse à 11% avec 25 kilos de bagages !

Cette dernière montée n'est qu'un apéro, pour atteindre le village de Linguizetta. Une légère descente et voilà, à nouveau, 4 kms de bosses encore plus raide sur le sommet !
Il est midi lorsque nous entrons dans le village de Linguizetta sans même nous arrêter devant la fontaine pourtant bien ombragée !
Et pour cause, on fonce vers le petit bar .... 2 orezzas, s'il vous plait !

Du village calme et joliment fleuri , nous découvrons un joli point de vue sur la plaine orientale.

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Retour vers la fontaine, pour pique niquer !
Même plus la force de sortir le saucisson du sac !!!

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Le ventre plein, les bidons aussi, nous quittons Linguizetta pour descendre définitivement vers la plaine orientale.
Malgré la brume de chaleur, nous découvrons de beaux points de vue sur la plaine.
La descente est agréable sur une belle route avec de grandes courbes mais, comme c'est parfois le cas en Corse, sur 1 km, la route est, brusquement,totalement défoncée !
Difficile d'en connaître la raison, manque de crédit à moins que le Corse du coin ait détourné le camion d'enrobé pour aménager l'accès à sa propriété !

La descente terminée, à partir de Pianiccia, de longues lignes droites vont nous ramener vers le bord de mer.
Nous sommes surpris de découvrir, une grande région vinicole. Le Château de Pianiccia est le seul domaine viticole corse a porté le nom de château.

Qui dit retour vers le bord de mer, dit, malheureusement aussi, retour vers la route nationale 198 ou territoriale 10.
Nous en retardons l'accès, en prenant une petite route parallèle.
C'est un plus mais malheureusement le secteur n'est pas un des plus propres de Corse. Il a au moins l'avantage d'avoir plusieurs points ombragés ce qui pour nous est loin d'être négligeable. Les 38 ° nous tapent sur le citron !

Après avoir coupé la route qui conduit à Corte et franchi le Tavignano, nous ne pouvons plus reculer, à Aléria, la route nationale nous attend !
Nos craintes étaient confirmées, les cyclistes ne sont pas les bienvenus sur cette route.
La circulation est très intense, dans 2 sens, avec de nombreux poids lourds. Les véhicules roulent vite et surtout, sans se soucier de la présence de cyclistes. Les dépassements se font avec un minimum de décalage quand il y en a ! et surtout sans aucun ralentissement des conducteurs.

Les 13 kms qui doivent nous mener à Ghisonaccia vont nous paraître très longs, dangereux, sans intérêt et sans voir le bord de mer pourtant tout proche.
Seul un arrêt pour acheter des belles cerises à un producteur local va agrémenter cette partie de notre parcours et encore ... nous avons certainement payé les 500 g de cerises pour le prix d'un kilo !

Les lignes droites sont interminables. Ils nous tardent de voir les premières maisons de Ghisonaccia !!!

C'est enfin chose faîte mais, même dans la ville, il faut être prudent !.

Nous posons les sacoches à l'hôtel A Casa Di Maria Cecilia.
Accueil très sympa du patron. Les chambres sont très confortables et calmes. Nous allons passer un très agréable séjour y compris lors du repas pris dans l'arrière cour ombragée où nous avons apprécié l'assiette Anghjulina. Félicitation à cette jeune chef pour ce plat typiquement Corse.
Une petite liqueur offerte par la maison. Une serveuse très agréable. Que du bonheur !

Après avoir pris possession de la chambre, nous faisons une petite visite dans la ville. Nous n'allons pas en garder un très grand souvenir.
D'une part, il fait encore plus chaud à pied qu'à vélo et d'autre part, çà bouchonne sur la route nationale qui est aussi la rue principale de la ville.
Nous nous sommes donc contenter de faire quelques courses au Centre Leclerc mais, nous aurions dû mettre notre doudoune et notre passe montagne.
40 ° à l'extérieur, à peine 20 à l'intérieur !!! Voilà qui ne va pas arranger mon rhume !

C'est l'heure du bilan.

Au total 89,5 kms, 1106 m de dénivelé. Une étape très longue mais avec 40 derniers derniers kms avec un profil descendant..
Côté VAE : Malgré la distance aucun souci pour la batterie.
Côté négatif : Le final dangereux sur la route nationale. Le peu d'intérêt de la ville étape et des derniers kms.
Côté positif : La fin de la traversée de la Castagniccia. C'était une étape touristique au départ puis c'est devenu une étape de transition sur le final afin de nous rapprocher de la montée vers les Aiguilles de Bavella.


Carte de notre itinéraire


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Ghisonaccia à Sainte Lucie de Tallano_

Corse 2017 - 4 ème étape De Ghisonaccia à Sainte Lucie de Tallano

Vendredi 16 juin 2017.

Le patron de l'hôtel Casa Di Maria Cecilia a eu la gentillesse de remiser nos vélos, pour la nuit, à l'intérieur même de la salle du resto.

Nous quittons Ghisonaccia par la T10 sur seulement 2 petits kms et, une bande asphaltée, sur le côté de la route, va nous permettre de rouler avec un peu plus de sécurité.
En prenant la direction de l'intérieur des terres, nous traversons rapidement Morta puis Abazzia.
Une route orientée plein sud, va nous permettre d'éviter la T10 sur une douzaine de kms supplémentaires.

C'est ainsi que nous allons passer à proximité de la Base Aérienne de Solenzara située, en réalité, au lieu-dit Travo.

Pour rejoindre l'entrée de Solenzara, il nous reste 4 kms à parcourir sur la T10.
4 kms, en serrant les fesses même si une bande asphaltée nous écarte un peu du traffic.

Pour la première fois depuis Bastia, la mer borde la route.
Avec précautions, nous prenons le risque de traverser pour prendre quelques clichés.

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Beaucoup de personnes viennent en Corse pour profiter des plages de sable fin de la côte Est, tous les goûts sont dans la nature mais, pour nous, la Corse a bien d'autres atouts !

A l'entrée de Solenzara, après avoir traversé la rivière Solenzara, nous quittons la côte Est que nous retrouverons uniquement le dernier jour, au Cap Corse, lors de notre retour vers Bastia.
Les choses sérieuses commencent. 30 kms d'ascension nous attendent.

Le décor est planté, droit devant nous, les montagnes se marrent déjà en nous voyant approcher !

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Signe de sécheresse, le débit de la Solenzara est faible.

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Dès les premiers kms de la montée, arrêt obligatoire devant la fontaine.

Il est grand temps de refaire le plein avant d'affronter ces 30 kms.

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Pour les 11 premiers kms, le long de la Solenzara, la pente ne dépassera pas les 3% de moyenne mais, comme il y a quelques petits replats et descentes, par endroit, les 5 à 6 % sont atteints.

Nombreux sont les points de baignade le long de la Solenzara laquelle sépare la Haute Corse de la Corse du Sud.

Après le 11 ème km, en passant sur le pont du Fiumucelli, la route se rétrécie et les pourcentages s'accentuent.
En été, commence ici, les embouteillages.
Pour nous, aujourd'hui, nous montons sans gros soucis et les automobilistes, encore peu nombreux, sont comme nous, ils profitent des magnifiques paysages.

Du 12 ème au 17 ème km, la pente est à plus de 8% de moyenne.
Les points d'ombre sont un bon prétexte pour reprendre son souffle alors que le VAE ne se pose plus de question, c'est le niveau 3 qui turbine !

Un cycliste va me dépasser sans même me saluer !
A la vitesse où je monte, il a du me prendre pour un piéton !
Un court instant, ma tête commande à mes jambes de prendre sa roue et de lui poser une mine mais, mes jambes font la sourde oreille !

Sous cette chaleur suffocante et sans la moindre fontaine à l'horizon, quelle récompense d'arriver au sommet du Col de Larone, à 608 m d'altitude.
Le décor est magnifique !

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Il est 11 h 30 et, si nous voulons éviter les chaleurs caniculaires de l'après midi, nous devons reprendre notre route.
Les descentes sont souvent les bienvenues mais, celle qui va suivre ne nous enchante guère ! Autant de descente, autant à remonter !
3 kms plus loin, nous sommes redescendus à 493 m et il va falloir remonter jusqu'à 1218 m !

Il ne nous reste plus que ....... 9 kms à grimper !

Le col de Bavella est réputé pour être le plus ardu de l'île par son versant oriental, avec les 7 derniers kilomètres à 9 % de moyenne et des pointes à 11 %. C'est écrit dans le guide ! Je confirme, mais çà, c'est pour après le pique nique !
Sur un léger replat, nous avons, en effet, trouvé la fontaine tant espérée avec en face, un emplacement pour ranger les vélos et de beaux rochers, pour poser nos fesses !
Quelle est bonne cette eau qui dévale de la montagne ! Une bonne douche avant de manger rien de tel pour ouvrir l'appétit !

Nous attaquons par les oeufs durs subtilisés lors du petit déjeuner matinal. Ils ont été placés dans la sacoche de guidon et .... c'était pas des oeufs durs, c'était .... des oeufs coque !!!! Bonjour les dégâts !!!!! Tout en mangeant, nous regardons passer les cyclistes qui descendent du col de Bavella. Ils vont se taper la petite remontée du col de Larone avant de plonger sur Solenzara.
Ils sont nombreux alors qu'en montant nous n'en avons croisé très peu.
Ils sont certainement partis de Solenzara, à la fraîche, et ils retournent à leur point de départ.
C'est amusant de voir que plus les cyclistes défilent, plus la masse corporelle de ces derniers augmente. C'est confirmé, les affutés monteront toujours plus vite que les gros !

C'est bien beau de regarder pédaler les autres, il va falloir attaquer les derniers kms du Col de Bavella, en pleine digestion !
J'avais prévu un arrêt tous les 2 kms, je ne vais même pas tenir 1 km.
Dans Bavella, j'en ai bavé !
Le moindre coin d'ombre est prétexte à un arrêt.
Sous cette chaleur, je me liquéfie !

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J'en termine enfin, avec le 28 ème km et le passage à plus de 11%. C'est dingue, les 9% qui suivent me paraissent faciles.
Quant au dernier km, au milieu des maisons du village de Bavella, la pente n'est plus qu'à 6,5 %, c'est presqu'une formalité !

Il est 14 h 20 lorsque j'arrive enfin au sommet.

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Au sommet, un petit coucou à Notre Dame des Neiges laquelle, avec la chaleur qu'il fait aujourd'hui, porte bien mal son nom !

Le site est très fréquenté. C'est le point de départ de nombreuses randonnées pédestres.

Les Aiguilles de Bavella dominent le col. Les pics déchiquetés sont impressionnants. Au nombre de 7, les puntas culminent toutes au dessus de 1500 m. La plus haute est la Punta Alta (1855 m).

Au sommet du col, nous allons rencontrer 2 couples amis qui randonnent à pied. L'un est de la Vendée, l'autre de l'Ile de la Réunion. Comme les hommes sont aussi des cyclistes, la conversation s'est prolongée durant de longues minutes.
Le VAE a eu aussi son petit effet et, bien évidemment, nous avons été, une fois de plus, de vrais ambassadeurs.
Il va falloir que nous pensions à solliciter une petite commission !

L'essentiel des difficultés est désormais derrière nous. La batterie n'a plus que 25 % d'autonomie et, il nous reste 27 kms à parcourir. Tiendra, tiendra pas ? C'est la question !

Une longue descente va nous mener vers Zonza. En cours de route, joli panorama sur les Aiguilles.
C'est ici, qu'un couple de touristes va spontanément se proposer, de nous tirer le portait.

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Cerné par des bois de chênes et de pins maritimes, à 950 m d'altitude, c'est avec un certain étonnement que nous découvrons l'hippodrome le plus haut d'Europe. C'est celui de Zonza.

Nous connaissons la bourgade de Zonza pour y avoir séjourné en 2011. C'est la capitale touristique de l'Alta Rocca. C'est le cas aujourd'hui encore, les terrasses des bars sont pleines mais, nous allons, tout de même, trouver deux petites places à l'ombre pour, devinez quoi ? ..... Boire 2 Orezzas bien fraîches !!!!

Après Zonza, la route continue de descendre jusqu'au ruisseau de Pia Di Santa.
Un replat nous permet d'atteindre le petit village de San Gavino Di Carbini puis, c'est Levie qui se découvre à 600 m d'altitude, à flanc de montagne.

9 kms restent à parcourir et dès la traversée de Levie, la route se relève pour une montée de 5 kms sans gros pourcentage.
La chaleur toujours présente et les kms accumulés rendent cette fin d'étape plus pénible que prévu mais, le décor est toujours aussi agréable. La route serpente entre les monts boisés de l'Alta Rocca.

4 kms supplémentaires, en descente, et voici le beau village de Sainte Lucie de Tallano perché à 450 m d'altitude au dessus de la vallée du Rizzanese.
La route d'accès domine le village que nous atteignons en dévalant 2 grands lacets.

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En parcourant les rues étroites du village, nous y avons ressenti la même impression de vie paisible que semble vivre ses habitants comme nous l'avions perçu à Vescovato et à Loreto Di Casinca.

Avec sa petite église originale,

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Avec ses hautes maisons de granit, et ses ruelles étroites,

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Avec ses fleurs,

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Avec son écrin de verdure,

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Avec sa petite place ombragée,

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Avec sa vue sur la vallée,

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Avec tous ces atouts, ce village Corse niché au coeur des montagnes de l'Alta Rocca mérite le détour.

Notre court séjour a été aussi agrémenté par notre hébergement.
Nous avons passé un séjour agréable dans un appartement situé dans une ancienne bâtisse, au coeur du village, tout près de la petite place.

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Dans cette maison, 4 appartements ont été entièrement rénovés par leur sympathique propriétaire avec lequel nous avons eu une très longue conversation.
Je l'avais contacté avant notre départ car, ne résidant pas dans le village, il avait souhaité connaître notre heure d'arrivée.
Il avait été très étonné lorsque je lui avais dit que nous circulions à vélo mais que surtout, nous venions de Ghisonaccia.
Pour lui, c'était une étape très difficile et notre arrivée ne pouvait pas être envisagée avant 18 h !

Notre grand état de forme a fait que nous sommes arrivés à Sainte Lucie de Tallano vers 16 h 30.
Contacté à nouveau lors de notre arrivée dans le village, nous l'avons attendu en buvant ... 2 orezzas supplémentaires sur la terrasse ombragée du bar restaurant, le Santa Lucia.

Accueil très sympathique du propriétaire très gêné de nous avoir fait attendre. Nous avons apprécié son aide pour monter nos affaires au 3 ème étage, d'autant plus que l'escalier très étroit avait des marches faites pour des tout petits pieds !
Au delà du 32, c'est galère !
Nous sommes donc montés sur la pointe des pieds !
L'appartement a tout le nécessaire pour faire la cuisine et le propriétaire va prendre tout son temps pour nous faire visiter et nous parler de la région. C'était vraiment un accueil très sympa.
Il est sportif, il pratique la course à pied mais il ne peut s'empêcher d'être, une fois de plus, en admiration lorsqu'il découvre notre itinéraire. Décidément, tous ces admirateurs vont finir par nous faire croire que nous sommes des surdoués !

Seul petit bémol, nos vélos vont devoir passer la nuit dans la ruelle derrière le bâtiment mais, d'après le propriétaire, il n'y a absolument aucun risque dans ce petit village de montagne.
Pour le lendemain, pas de souci pour nous, nous partons quand nous voulons, en laissant l'appartement ouvert !
Nous l'avions bien senti, ce village respire le calme et la sérénité !

Au Santa Lucia, à l'heure de l'apéro, nous avons remplacé les 2 orezzas par 2 Cap Corse et le patron a eu la gentillesse de nous apporter, en amuse gueule en quantité avec notamment de belles olives. Il est vrai que la région est réputée pour la qualité de son huile d'olives.
Le Santa Lucia affiche complet ce soir. Très bon repas.

C'est l'heure du bilan.

Au total 79 kms, 1649 m de dénivelé. Certainement l'étape la plus difficile.
Côté VAE : Malgré la difficulté, aucun souci pour la batterie. Il restait au moins 20% d'autonomie.
Côté négatif : La dangerosité de la nationale vers Solenzara.
Côté positif : La montée du Col de Bavella. Les Aiguilles de Bavella. L'Alta Rocca et ses monts Le village de Sainte Lucie de Tallano.


Carte de notre itinéraire


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Sainte Lucie de Tallano à Propriano-

Corse 2017 - 5 ème étape De Sainte Lucie de Tallano à Propriano

Samedi 17 juin 2017

Nous sommes libres comme l'air ce matin aussi, nous quittons l'appartement dès 7 h du mat.
Nous respectons les consignes en laissant les clés sur la table de la cuisine.

1 ère mission : Faire le plein d'eau à la fontaine.
2 ème mission : Prendre le petit déj au petit bistrot l'Ortoli. 2 thés, 2 jus d'Orange et 2 croissants pour 7,20 euros.
Le bar ouvre de bonne heure puisqu'un bus passe à 7 h 45 dans le village et permet ainsi aux randonneurs à pied, de poursuivre le chemin en écourtant leur étape.
C'est ainsi que nous ferons la connaissance de 2 anglaises d'un âge certain dont l'une parle très bien le français.
La patronne, elle aussi d'un certain âge, ne se précipite pas pour les servir mais elle a l'habitude, elle sera dans les temps et puis .... le bus attendra !

En ce qui nous concerne, dès 7 h 30, nous quittons Sainte Lucie de Tallano en descendant vers la vallée du Rizzanese.

A cette heure matinale, c'est la première fois depuis notre départ que nous ressentons la fraîcheur, dans les lacets encore à l'ombre du soleil.
Après 7 kms de descente et après avoir franchi le Fiumicicoli, la route s'élève gentiment jusqu'au petit village de Granace.

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Nouvelle descente après Granace avant d'aborder la montée, par une des routes les moins fréquentée conduisant à la plus Corse des villes Corses selon Prosper Mérimée.
La montée vers Sartène, par ce côté n'est pas des plus faciles, d'autant plus qu'un riverain a, une nouvelle fois, détourné, 2 ou 3 camions de bitume !!!
Au départ de la bosse, on se demande d'ailleurs si nous ne nous sommes pas trompés de route.

4 kms plus haut, la route s'élargit et Sartène est en vue.

C'est jour de marché, nous en profitons pour acheter des petits beignets au broccio ! Excellents !!!

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En 2011, nous avions fait étape à Sartène, nous nous contenterons donc, aujourd'hui, de vérifier que le Catenacciu a bien remis en place, la croix et les chaînes dans l'église Santa Maria.

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Pas de fontaine à Sartène ! Un scandale avec cette chaleur ! La fontaine nous allons la trouver..... au supermarché à la sortie de la ville.
2 bouteilles d'eau vont plomber mes sacoches.

Toujours à la sortie de la ville, nous ne pouvons pas manquer le panorama sur la cité.

La belle ville de Sartène et .... ses camions poubelles !

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Jusqu'au Col d'Albitrina, nous allons rester sur la nationale qui mène à Bonifacio.
Nous la quittons pour prendre à droite une route qui conduit vers Grossa. Nous entrons dans la micro région du Bisogène. Les collines recouvertes de maquis n'offrent pas beaucoup d'ombre.

Le Bocca di Biscelli culmine à 328 m et pourtant il va nous faire mal aux jambes.
La chaleur, toujours la chaleur lorsque nous arrivons, après une nouvelle montée, au petit village de Grossa entouré d'un maquis abondant parsemé de rochers et agrémenté par la présences des lauriers roses et blanc.

Lorsque nous arrivons au petit village de Belvédère, nous dominons le Golfe de Propriano situé de 220 m plus bas.
En 2 journées, depuis Solenzara, nous avons donc relié la côte orientale à la côte occidentale en franchissant l'épine dorsale de la Corse, l'Alta Rocca.

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Nous allons ensuite rejoindre le bord de mer. C'est ainsi que nous arrivons à Campomoro.
Campomoro est blottie au pied de la plus grande tour génoise de Corse.
La ville tire son de la présence des Maures dans la région.

C'est un très beau site avec, la mer d'un dégradé de bleu surprenant, la très grande plage de sable fin, les imposants rochers et même ..... les pirates !!!

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Comment ne pas rester plus longtemps dans ce petit coin de paradis d'autant plus qu'un restaurant a eu la délicatesse de ne pas encore avoir fait l'ouverture pour la saison et qu'il nous a laissé, ainsi, sa terrasse ombragée pour pique niquer !!!

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Cette belle eau bleue me tente trop, aussi, avant de repartir, je ne vais pas résister à piquer une tête, sans même prendre le temps d'enfiler le maillot de bain.
Le cuissard a fait l'affaire.
Dans la baie, ces dernières années, il n'était pas rare de voir batifoler une famille de dauphins
Franchement, j'ai eu beau regarder, je n'en ai pas vu un !!!

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10 mn après être sorti de l'eau, le cuissard était déjà sec !!!

Campomoro est situé à l'extrême pointe sud du Golfe de Valinco, nous n'avons donc pas d'autre choix que revenir sur nos pas et donc, de se farcir les 4 kms que nous avons descendus pour arriver.
Record battu !!! Garmin affiche 39 °!!! Cette montée en plein soleil n'a pas été facile !

Une longue descente, nous attend pour rejoindre la plage de Portigliolo.
La route est en pleine rénovation, sur plusieurs kms nous allons rouler sur la terre battue et les cailloux ce n'est que moindre mal, elle aurait pu être fermée !

Propriano approche mais, auparavant, nous allons franchir le Rizzanèze en arrivant sur la Territoriale 40.
C'est la route directe de Sartène et naturellement, il y a pas mal de circulation.
Il y a aussi, une dernière bosse pas très longue mais suffisamment raide pour nous faire péter les varices !

Nous pouvons souffler, 2 kms de descente et nous voici au coeur de Propriano.

Notre point de chute, l'hôtel Bellevue, est situé face au port, sur la rue principale de Propriano.
Il est 14 h lorsque nous arrivons. C'est encore le coup de feu de midi, les restos sont pleins à craquer. Pour ne pas trop perturber le travail des employés, nous décidons d'attendre un peu avant de regagner l'hôtel.
C'est sur le port que nous allons patienter, encore faut-il trouver un petit coin d'ombre ! Si on reste en plein soleil, il va falloir appeler le SAMU !

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L'hôtel Bellevue a aussi un bar et c'est le personnel du bar qui va nous donner très succinctement et surtout très rapidement les directives pour trouver notre chambre.
Quant à nos vélos, c'est dans le couloir qui mène aux chambres que nous pouvons les laisser. L'ennui c'est qu'il y a déjà une grande rôtissoire et un grand bac à linge qui prennent la moitié de la place.
Je vais devoir ruser pour loger les 2 vélos et les attacher au bac à linge en faisant le maximum pour ne pas trop gêner les clients.

Plein d'espoir, nous pénétrons dans la chambre, pressés de découvrir la vue sur la mer, nous sommes tout de même à l'Hôtel Bellevue !
En fait de vue sur mer, notre chambre offre une vue sur une petite cour à l'arrière de l'hôtel. Enfin ... une vue est un bien grand mot, c'est plutôt une demi vue, la moitié de la fenêtre est bouchée par un pan de mur !
C'est aussi cela, les prix en promotion fait par les hôteliers sur Booking !
Ici au moins, on ne va pas se gêner pour tendre des ficelles et faire sécher notre linge à la fenêtre.
Petit déj compris, nous allons payer 74,50 euros dans ce petit nid douillet où la télévision complètement HS va agrémenter notre court séjour.

Ballade sur le port pour se changer les idées mais il fait tellement chaud que nous n'allons pas pouvoir y rester très longtemps.
Il y a très peu d'ombre et comme il y a beaucoup de monde, le moindre coin de fraîcheur est pris d'assaut !

L'après midi va être un peu longue. Pas de possibilité de se baigner. Propriano n'a pas de plage !
Reste donc à flâner dans les rues, à déguster des glaces et à regarder le ferry de la Méridionale qui va quitter le port.
Tout cela avec une casquette sur la tête !!!

En soirée, c'est au Cabanon que nous allons diner.
53 euros pour 2 formules et l'apéro.
Sur la terrasse, nous avons mangé des couteaux ! Pas terrible !!!

C'est seulement, après le repas, que nous allons apprécier Propriano en faisant une ballade sur le port, à la tombée de la nuit.
Là au moins, il fait bon !

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C'est l'heure du bilan.

Au total 62,5 kms, 955 m de dénivelé. une étape courte mais où nous avons eu le plus chaud.
Côté VAE : Aucun souci pour la batterie. Il restait plus de 50% d'autonomie.
Côté négatif : Propriano un peu trop touristique. La très forte chaleur.
Côté positif : La ville de Sartène. Le très joli site de Campomoro.


Carte de notre itinéraire


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Propriano à Olivese_

Corse 2017 - 6 ème étape De Propriano à Olivese

Dimanche 18 juin.

Au petit déj, nous faisons connaissance avec le patron, beaucoup plus sympa que ses employés, comme quoi !

Nos vélos sont toujours attachés au bac à linge, par contre, la rôtissoire n'est plus là, elle tourne déjà, devant la boutique du traiteur mitoyen à l'hôtel.
% Heureusement que je n'avais pas attaché les vélos après ! Nous ne sommes pas passés loin de trouver un poulet rôti sur la selle de nos vélos !

Nous quittons Propriano de bonne heure.
Une bonne petite mise en jambe pour quitter le bord de mer et reprendre la route de Sartène par laquelle nous sommes arrivés hier.
C'est dimanche, personne sur la route !

Nous allons grimper en pente régulière jusqu'au petit village de Viggianello.
En cours de route, nous avons trouvé un compagnon de route bien sympa !

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Il a déboulé du maquis alors que nous montions à notre allure d'escargot et, il nous a suivi sur près de 3 kms.
C'était amusant de le voir essayer de suivre Jacqueline. Il courrait derrière, mais lui, il n'avait pas d'assistance.
Son allure faiblissait, alors, il finissait par s'arrêter, la langue pendante. Il était au bord de l'abandon, mais, en regardant derrière lui , il m'apercevait et, remotivé, il reprenait alors sa petite course pour revenir dans la roue de Jacqueline.
Ce manège s'est reproduit une dizaine de fois !
Nous avons tout essayé pour lui faire faire demi tour, sans aucun résultat. Il était attendrissant et il paraissait tellement gentil.
Je pense qu'il nous aurait peut être suivi toute l'étape mais, en traversant Viggianello, d'autres chiens ont aboyé, cela l'a distrait un moment, comme des lâches, nous en avons profiter pour filer !

Auparavant, à l'entrée de Viggianello, très belle vue sur le Golfe de Propriano..

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La pente est moins importante et nous allons continuer de monter jusqu'au petit village d'Arbellara situé à 379 m d'altitude.
Agréable petit village avec ses maisons de pierre et sa fontaine qui coule faiblement mais cela suffit pour remplir les bidons.

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Nous allons redescendre par une descente rapide, à 55 m d'altitude, tout près du Rizzanèze.
Le vent s'est levé et il va nous donner un petit coup de pouce pour entamer la très longue montée de 23 kms vers Aullène.

Le pourcentage n'est pas très élevé dans la première partie jusqu'à Loreto Di Tallano.
Un des 51 habitants du petit village, à qui nous demandons si le village possède une fontaine, nous réponds qu'il y en a bien une mais que l'eau n'est pas potable !!!! Voilà 6 jours que nous buvons à grandes gorgées l'eau des fontaines !!! Nous devons maintenant être immunisés !

La fontaine est bien là, nous la dépassons donc sans nous arrêter mais, nous avons un plan B.
Ce même habitant nous a signalé une source, 3 kms plus haut, juste avant de franchir un petit pont. La source est à l'écart de la route.
Sans ces précieuses indications jamais nous ne l'aurions trouvée.
Effectivement, l'eau y est très fraîche et nous remplissons donc bidons et bouteilles.

Si par hasard vous passez par là et que vous avez soif, la source est là, à gauche avant le pont !

La pente s'accentue pour atteindre le petit village de Cargiaca.
Le village est perché à 414 m d'altitude, au dessus de gorges profondes.
On peut voir encore les traces des cultures de vergers disposées en terrasses. C'était l'activité principale du village jusqu'à l'entre 2 guerres.
Nous sommes revenus au coeur de l'Alta Rocca et finalement, à vol d'oiseau, nous ne sommes pas très loin de Sainte Lucie de Tallano.

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Durant toute la montée, nous allons rencontrer que très peu de véhicules. C'est le pied !
Les bas côtés boueux signalent la présence de cochons dans les parages !!!
La forêt se fait plus présente dans cette région granitique.

Après plusieurs kms, ce sont les cloches de l'église d'Aullène qui sonnent les 12 coups de midi et qui annoncent donc que le village n'est plus très loin.%%

Nous connaissons Aullène pour l'avoir traversé en 2011.
Aullène est située à 840 m d'altitude. La commune appartient à la micro région de la Scopamène.
C'est une région pastorale. Cà l'était encore plus jusqu'à la 1 ère guerre mondiale. On pratiquait alors la transhumance entre les plaines du littoral, l'hiver et l'estive, l'été.

Aullène est aussi malheureusement connue pour les incendies qui ont, en juillet 2009, ravagé 4000 hectares. Les flammes atteignaient 40 m de haut.
En 2011, les traces étaient bien visibles. Elles le sont encore aujourd'hui même si la verdure reprend un peu le dessus. La disparition des arbres centenaires n'est pas près de s'effacer !

Au petit resto du village, les habitués prennent l'apéro. Les très grands sportifs que nous sommes se contenteront de 2 orrezas supplémentaires.
Contrairement à ce que nous pensions, cela n'a pas été facile de trouver un coin sympa pour pique niquer.
Finalement, nous avons trouvé refuge, au bord de la route, sur un banc en pierre, devant une maison inoccupée du village.

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Alors que nous terminons notre casse dalle, des nuages font leur apparition vers le Col de Saint Eustache que nous devons escalader.
Auparavant, nous allons redescendre à 711 m pour franchir le ruisseau de Chiuvonne.
7,2 kms sont encore à escalader avec une pente un peu plus sévère.

Nous évoluons dans la zone ravagée par les incendies. Le maquis reprend le dessus et de temps à autre, un arbre isolé, épargné par le feu, se dresse fièrement comme pour nous rappeler que 7 ans auparavant, il était alors entouré par de milliers d'autres.

Plus haut, de très larges lacets bordés de murets, serpentent au milieu des chaos rocheux. Le sommet est proche, la vue bien dégagée sur la vallée d'Aullène.

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En franchissant le sommet à 1045 m d'altitude trois ou quatre gouttes viennent nous rafraîchir.
Le Col de Saint Eustache qui sépare l'Alta Rocca du Haut Taravo, est situé légèrement plus bas.

Les deux mains pour Jacqueline, une seule pour moi, normal, je suis encore arrivé second !!!

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Sur l'autre versant, la descente va être très rapide surtout, après avoir pris la toute petite route en direction du village de Moca Croce où la fontaine coule et où la petite chapelle mérite un arrêt photo.

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11 kms restent à accomplir, pratiquement plat, en passant par le village d'Agiusta Moriccio.
Olivese est situé à flanc de montagne. Un dernier km d'effort et une dernière rampe pour accéder au Chalet Piétri, la chambre d'hôte que nous avons réservée.

Il est 15 h 45 lorsque nous arrivons.
Le gîte est géré par un jeune couple. La propriétaire m'avait précisé que l'accueil n'était possible qu'après 16 h.
Le portail étant ouvert, nous avons attendu les 16 h en prenant place sur les chaises installées devant la maison.

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Une voiture est dans la cour, des voix d'enfants se font entendre à l'étage. Sans doute d'autres locataires.
A 16h, nous sonnons. Aucune réponse. La porte étant ouverte, nous entrons et appelons. Aucune réponse.
A 16 h 15, nouveau coup de sonnette. Toujours rien.
A 16 h 30, je me décide à téléphoner à la propriétaire qui me répond qu'elle descend Alors que je m'attends de la voir descendre d'une rue du village, elle nous ouvre la porte du gîte !!!
Elle était là depuis notre arrivée, la voiture c'était la sienne, les bruits de voix, c'était ses enfants et elle n'a pas entendu la sonnette !!! Nous aurions pu sonner longtemps !!!

Ce petit contretemps aura été le seul bémol de notre séjour. Pour le reste, rien à redire. Des proprio sympas, un esprit familial. Une chambre confortable avec vue sur la vallée et le village. Un repas excellent. Assiettes copieuses, goûteuses et très bien présentées. Le jeune propriétaire a du talent, c'est pourtant un autodidacte.
Nous avons vraiment passé un séjour très agréable au Chalet Piétri.

Avant le repas, nous avons fait le tour du village. C'est un village calme enfin tout dépend des moments !
Situé à 520 m d'altitude, il est à flanc de montagne toute proche, côté ouest, avec le Col de la Vaccia que nous connaissons bien pour l'avoir franchi en 2011.

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Comme dans beaucoup de villages corses , les maisons sont enchevêtrées les unes dans les autres, La différence de niveau est parfois très importante et cela peut avoir des conséquences inattendues.
C'est ainsi qu'en se promenant dans les rues, nous avons été les témoins involontaires d'une scène de ménage. Des éclats de voix provenant d'une maison située plus haut, à 150 m de nous, nous parvenait très distinctement.
C'est ainsi que nous avons appris que ce brave Corse en avait plein le C.. de 50 ans de vie commune !
Un habitant du village, témoin aussi de la scène, nous a dit avec le sourire : " Tout se sait ici !!!".

Les Corses ont le sang chaud, du moins c'est leur réputation.
Alors que nous prenons notre repas sur la terrasse du Chalet Piétri, des cris en provenance des rues situées en contrebas sont montés jusqu'à nous.
C'était, aujourd'hui, le 2 ème tour des élections législatives et les résultats viennent d'être connus.
3 nationalistes l'ont emporté !!!
Pour fêter la victoire, les habitants ont pris le volant de leur véhicule et ils ont parcouru toutes les rues du villages et sillonné la campagne environnante à grands coup de klaxon et .... en tirant des coups de fusil en l'air.
De notre perchoir, nous avons assisté à ce spectacle durant une bonne vingtaine de minutes.
En écho, d'autres coups de fusil partaient aussi, d'un autre coin du village.
C'était peut être un opposant ? Qui sait ! Peut être que lui ne tirait pas en l'air !
Nous nous sommes empressés de demander à nos jeunes propriétaires s'il ne fallait pas mieux pour nous, reprendre le bateau dès demain.
Rassurés ! Les nouveaux élus sont plutôt des nationalistes modérés ! Ouf !!!

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C'est l'heure du bilan.

Au total 70 kms, 1640 m de dénivelé. une étape difficile avec plus de 40 kms de montées.
Côté VAE : La batterie a encore tenu le choc. Il restait un peu moins de 20 % d'autonomie.
Côté négatif : RAS.
Côté positif : Une très belle étape sur des routes calmes. Une météo un peu plus fraîche sur la fin. De belles petites routes de montagne et de très beaux paysages.


Carte de notre itinéraire


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D'Olivese à Tiuccia_

Corse 2017 - 7 ème étape D'Olivese à Tiuccia

Lundi 19 juin 2017.

Une nouvelle belle journée s'annonce lorsque nous quittons Olivese.

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Dans la descente, à la sortie du village, nous croisons le boulanger qui fait sa tournée. Une bonne occasion de lui piquer une baguette.
La descente est très rapide jusqu'au pont du Taravo.
C'est le 3 ème plus long fleuve de l'île après le Golo et le Tavignano.

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La route s'élève pour atteindre le petit village de Forciolo.
La végétation est abondante avec la vigne, les oliviers, les citronniers, les orangers et bien sûr les châtaigniers.

La route très tortueuse continue de s'élever vers Azilone et Ampaza, 2 villages qui se font face, séparés par la vallée.

A regret, nous allons quitter cette route tranquille pour prendre la D83 en direction de Santa Maria Siché que nous atteignons après un léger replat.
Nous entrons dans la micro région de l'Ornano.

La D83, débouche bientôt sur la Territoriale 40 qui relie Ajaccio à Propriano.
C'est par cette route très fréquentée que nous allons atteindre le Col Saint Georges.
Fini la tranquillité, les voitures sont de retour, les cyclistes vont faire de l'huile !
La petite bande goudronnée sur le bas côté va bien nous aider même si elle n'est pas toujours en continu.

A 747 m, nous atteignons le point culminant de notre étape.
Le Col Saint Georges fait partie du massif du Monte Renoso. Il fait le lien entre la vallée du Taravo et celle du Prunelli.

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Sur la territoriale 40, la descente est très rapide et c'est là que j'apprécie le petit rétro que j'ai fixé sur mon guidon.
Plus besoin de me retourner pour voir si Jacqueline suit.
Et oui !!!! En descente je suis devant !!! Normal, je suis le plus lourd !!!

A fond la caisse, nous traversons Cauro.

A la sortie d'une courbe, la baie d'Ajaccio apparait au loin.

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Heureux de quitter la Territoriale 40 pour prendre une minuscule route qui plonge vers le Prunelli.

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Vous n'avez pas vu mon vélo ?

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Les gorges du Prunelli et les montagnes environnantes.

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Après avoir franchi le pont, nous allons prendre un petit raccourci, histoire de ne pas trop s'approcher d'Ajaccio et de sa banlieue où l'intense circulation ne nous a pas laissé un très bon souvenir en 2011.
Le souvenir que nous aurons de 2017, c'est le beau coup de cul qui nous attend sur cette petite route menant à Bottacina.
Plus de 13 % sur 1 km. Rien que d'en reparler, j'en ai mal aux jambes !

Pas triste le petit chemin de Croce !

La descente qui suit n'est pas à piquer des vers, non plus, et la traversée de Bottacina n'est pas également de tout repos.

Pas de coin pour pique niquer, pas de point d'eau, nous devons continuer notre route avec, au loin, sur notre gauche, la baie d'Ajaccio.

Il y a des jours où trouver un petit coin sympa pour pique niquer ne pose aucun problème, on a l'embarras du choix et il y a des jours où les kms défilent sans trouver l'endroit idéal.
C'est le cas aujourd'hui. L'heure tourne, le soleil tape très fort et pas le moindre endroit sympa !
C'est ainsi que nous arrivons au Pont de Cuttoli où nous franchissons la Gravona.
Pas question non plus de s'arrêter au bord de la Territoriale 20 où nous allons rouler sur 2 kms en direction d'Ajaccio.
Cette portion, nous aurions pu l'éviter en étudiant un peu mieux la carte.
De toute façon, à cette heure ci, il y a énormément de circulation même sur les routes transversales. De nombreux Corses doivent faire comme nous, pour éviter Ajaccio ils prennent les voies de contournement.
Ras le bol de la circulation, ras le bol du soleil qui nous tape sur le citron, ras le bol de cette route qui ne cesse de monter, aussi, en prenant la direction d'Afa, sur la droite, un arbre, un peu d'ombre, l'endroit n'est pas des plus propre, il n'y a rien pour s'assoir mais tant pis, nous n'irons pas plus loin !!!

Après le pique nique, 23 kms restent à accomplir et il va falloir se les taper en pleine chaleur sur des pentes orientées plein sud.
Après avoir traversé Afa, nous retrouvons une route que nous connaissons pour l'avoir emprunté, dans l'autre sens, lorsque nous avons fait étape à Alata, au dessus d'Ajaccio.

La montée au col de Listincone commence par une longue ligne droite ce qui nous met le moral dans les chaussettes !

Au sommet, nous sommes remontés à 232 m.
Une légère descente et voici que se présente la dernière difficulté du jour, le col de San Bastiano.
Nos craintes étaient confirmées, orienté plein sud avec un maquis des plus ras, des rochers en bord de route, c'est une véritable fournaise !!! Garmin affiche 38 °!!!

Au sommet, à 404 m d'altitude, les montagnes sont derrière nous et nous sommes récompensés de nos efforts par un très beau panorama sur le Golfe de la Liscia.

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Qu'il est agréable de se laisser couler pendant 7 kms jusqu'au pont de la Liscia.
La route large, en lacets, offre de magnifiques vues sur le golfe.

Une dernière petite montée et nous voici à l'entrée de Tiuccia où nous allons poser nos valises ou plutôt nos sacoches.
Bon accueil à l'hôtel L'Allégria. Chambre très confortable avec cette fois-ci une vue directe sur la mer, un balcon, un parasol : le pied !

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Même nos vélos vont apprécier, l'Allégria, une place de choix leur est réservée à l'intérieur même de l'hôtel.
Agréable séjour. Très bon rapport qualité prix.

Nous avons, en plus, la chance d'avoir une toute petite crique juste en face de l'hôtel.
Mes qualités de nageur n'étant pas exceptionnelles, je me contenterai de patauger entre les énormes blocs de rochers.
Quel bonheur de s'allonger dans l'eau à cette température idéale pour moi.
En plus, j'ai la crique presque pour moi tout seul !
Il y a, en effet très peu de monde à Tiuccia, rien à voir avec Propriano.

Tiuccia est une petite station balnéaire bâtie au pied du rocher de Caparaghja situé juste au dessus de l'hôtel. Espérons que la terre ne va pas trembler cette nuit !
En nous rendant, à pied, au restaurant le Bon Accueil situé en direction du centre ville, nous constatons que les riverains n'ont pas tous le même comportement dans la mise en valeur de cette station.
Si certains font un effort pour rendre leur ville attrayante, d'autres laissent leur terrain à l'abandon. Ce ne sont que broussailles, ronces, hautes herbes, et détritus divers. En bord de mer, cela n'est pas du meilleur effet sans compter les risques aggravés en cas d'incendie !

Au bon accueil, comme il se doit, nous serons bien accueillis, il faut dire qu'il n'y a pas foule (2 autres couverts seulement), peu importe, nous dinerons très bien.

C'est l'heure du bilan.

Au total 73 kms, 1247 m de dénivelé. Etape rendue plus pénible en raison de la chaleur.
Côté VAE : Aucun souci.
Côté négatif : Les routes passagères lors de la montée du Col Saint Georges et de la grande banlieue d'Ajaccio. La montée du col de San Bastiano en pleine chaleur.
Côté positif : Les petites routes tranquilles du début d'étape entourées d'une abondante végétation. Le panorama en haut du Col de San Bastiano. La baie de la Liscia.


Carte de notre itinéraire


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De Tiuccia à Porto_

Corse 2017 - 8 ème étape De Tiuccia à Porto

Mardi 20 juin 2017.

A 7 h 30, nous sommes les premiers au petit déj. Notre souhait : partir le plus tôt possible pour éviter de rouler l'après midi, sous la canicule !

Toujours aucun nuage à l'horizon.

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De Tiuccia à Porto, nous connaissons la route pour y être passé en 2011, dans l'autre sens.
L'inconvénient est que nous roulons du mauvais côté de la chaussée par rapport au bord de mer ce qui nous cache un peu les criques et les petites plages sympas. L'avantage c'est que nous découvrons la côte sous un autre angle.

Le Golfe de Sagone.

Pont sur la Liamone.

Aucune difficulté jusqu'à la baie de Cargèse qui apparait au loin.

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Première difficulté de la journée, la montée sur Cargèse nous met en jambes.
En 2011, nous avions eu un coup de coeur pour cette ville de Cargèse et surtout pour le panorama donnant sur le petit port.
6 ans plus tard, nous avons toujours le même ressenti, sur ce promontoire de 100 m de haut, l'image est toujours aussi belle !

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Cargèse a la particularité d'avoir 2 églises qui se font face, toutes les deux sont situées en bas du village, en direction du port.

L'église grecque Saint Spyridon.

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L'église de l'Assomption dite latine.

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Depuis les parvis des églises, jolies vues sur les maisons de Cargèse et sur le port.

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Avant de quitter Cargèse, une visite au supermarché pour faire quelques courses et surtout pour acheter 2 grandes bouteilles d'eau.
Sage précaution avant la montée en plein soleil qui nous attend.

La route commence par descendre en quittant Cargèse et en s'éloignant du bord de mer.
Une première grimpette jusqu'au Bocca Di Attoraccia va nous donner un signe avant coureur des réjouissances de la matinée.

Nouvelle descente jusqu'au pont de Chiuni qui marque le début de la longue montée de 11 kms du Col de San Martino.
Ce ne sont pas les oliviers, nombreux dans ce secteur, qui vont nous apporter l'ombre tant désirée !!!.

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Les longs lacets se succèdent, la pente s'accentue en même temps que la température. Le mercure dépasse les 34 ° et il n'est même pas 11 h du mat !
Les rochers en bordure de route n'arrangent rien ! Ce sont de véritables fours !

Doucement, très doucement, nous arrivons enfin au sommet. Nous sommes à 433 m d'altitude et nous avons l'impression d'avoir grimpé le Galibier !

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Bien que ce soit la principale route côtière, la circulation n'est pas très importante.
En cours de montée, une voiture nous a dépassé à plusieurs reprises. Son chauffeur s'arrêtait tous les 300 m pour jeter un oeil sur le maquis.
C''était, sans doute, un éleveur à la recherche de ses chèvres.
Pas facile de les retrouver dans ce maquis qui s'étale à perte de vue.
Heureusement qu'elles ont des clochettes, les bestioles et qu'elles laissent aussi, une trace de leur passage en crottant abondamment sur la chaussée qu'elles traversent parfois.
Moi, çà me fait une excuse pour monter en zigzagant !

Petite surprise, après le panneau marquant le sommet du col, la route continue de monter sur 3 kms supplémentaires. Ca, c'était pas prévu !

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La descente sur Piana va nous permettre de souffler.
Juste un petit arrêt avant le village, pour profiter du panorama.

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Beaucoup de monde à Piana lorsque nous arrivons sur les coups de midi.
Assoiffés, nous ne mettons pas longtemps pour nous installer sur la terrasse du bar juste à côté de l'église.
Plus les jours passent, plus nous la trouvons bonne cette Orezza !
Il faut dire que les glaçons qui vont avec, sont aussi, une source de bien être pour notre palais asséché.

Depuis le temps que j'en parle de cette Orezza, c'est peut être le moment de vous la faire découvrir.

Cette eau était déjà savourée par les romains, rien d'étonnant à ce que les 2 gladiateurs que nous sommes l'apprécient !
AU 19 ème siècle, les établissements d'Orezza utilisaient cette eau thermale pour traiter l'anémie, le paludisme et les affections du foie et des reins.
La puissance miraculeuse de cette eau était alors reconnue.
Cette eau minérale naturelle est l'une des eaux les plus riches en fer au monde.
En 1995, l'exploitation est arrêtée mais, après une modernisation du procédé de fabrication, l'eau revient sur les tables en 2000.
Plus de 10 millions de bouteilles sortent chaque année de l'usine. Cà, c'était avant notre arrivée en Corse car, depuis que nous avons débarqué en Corse, la consommation a explosé !

Un petit muret, 3 ou 4 arbres à côté de l'église, voilà le coin idéal pour pique niquer.
Nous ne sommes pas seuls, il y a aussi ..... les fourmis.
C'est incroyable le nombre de fourmis qui se trouvent sur l'île !
Les fourmis envahissent la Corse comme d'ailleurs, tout le pourtour méditerranéen. Nous le constaterons plusieurs fois durant notre séjour en observant des colonnes de plusieurs centaines de mètres le long des routes.
A l'allure où l'on avance ce n'est pas très difficile de les repérer !
Elles sont tellement nombreuses que ça ferait presque flipper ! La fourmi d'Argentine est la pire des espèces invasives. Elle est très agressive avec les autres espèces. Elle est entrain de poser de gros problème en menaçant la biodiversité.
N'ayant pu voir leur passeport, nous ignorons si celles que nous avons sous les yeux viennent d'Argentine, ce qui est sûr c'est qu'elles sont particulièrement actives.
Enfin, tout ceci ne va pas nous empêcher de ...... manger notre petit bout de saucisson.

Casse-croûte en main, nous en profitons pour découvrir les petites rues et visiter l'église de l'Assomption.

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Nous quittons Piana et ses vieilles maisons de pierres, pour nous diriger vers les Calanche.

Sur la route en surplomb, la vue est très belle sur le village et sur la mer.

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Le vaste panorama des Calenche se dévoile peu à peu devant nos yeux.
En venant de Piana, c'est le meilleur côté pour découvrir le site. En plus, nous, çà nous arrange, çà descend !
Les rochers de granit rose aux formes étranges, rongés par le temps se dressent fièrement.
C'est aussi le territoire des chèvres qui vont nous accompagner un instant puis disparaître brusquement en se cachant dans ce labyrinthe de roches.

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En prenant notre temps, nous descendons sur Porto sans donner un coup de pédale.
Il faut être prudent, quelques bus commencent à monter. Obligés de se déporter dans les virages serrés, les chauffeurs jouent du klaxon.

Aujourd'hui, notre destination est l'Hôtel Kalliste située au bout de la Marine de Porto.
Nous prenons donc , à gauche, la direction de la Marine.
Une route plate de 2 kms va nous y conduire. Il y a énormément de monde comme en attestent les nombreux bus stationnés en bordure de route.

A l'hôtel Kalliste, notre chambre n'étant pas prête, le réceptionniste nous propose, en attendant, de garder nos sacoches afin que nous puissions découvrir la Marine de Porto sur nos vélos allégés.
L'accueil se trouvant au premier étage, il faut grimper une bonne vingtaine de marches pour y accéder, un petit effort nous est demandé mais aucune aide ne nous est proposée !
Il est vrai aussi que le réceptionniste ne s'attendait pas à un tel volume de bagages !
D'après lui, nous en avons plus que ceux qui arrivent en voiture ! C'est peut être pas faux !

Nous allons donc patienter en allant d'abord boire 2 Orezzas (nous sommes devenus addict !) puis, en nous rendant, au port d'embarquement des ballades en mer, histoire de voir où se trouve l'Alpana, le petit bateau que nous allons prendre demain, car pour nous, demain, c'est jour de repos.
Ayant réservé par téléphone, je n'ai aucun billet et je voudrais donc vérifier que notre réservation a bien été prise en compte.
Seul problème, l'Alpana est en mer, nous reviendrons donc plus tard.

Vue sur la marine, le port, la plage et les calanche.

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Une bonne heure plus tard, nous retournons à l'hôtel mais, cette fois-ci, en suivant les indications du réceptionniste. Nous prenons donc, une rue très raide pour passer derrière l'hôtel où se trouve un second bâtiment. Nos vélos seront rangés dans ce second bâtiment situé, à flanc de montagne, au dessus du premier.
C'est aussi dans ce second bâtiment que se trouve notre chambre. Heureux de l'apprendre maintenant, nos sacoches nous attendent, en effet, 35 marches plus bas !
Il ne reste plus qu'à les remonter à bout de bras !
C'était beaucoup plus facile de les laisser sur les vélos !

Notre chambre est très confortable. Petit regret, elle ne donne pas sur la marine mais, sur une arrière cour qui sert de parking.
Toujours les prix avantageux de Booking !

Retour au port d'embarquement, l'Alpana est de retour.

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La petite scène à laquelle nous allons assister va confirmer mon inquiétude sur la réservation du lendemain.
6 hollandais se présentent à l'embarquement. Kevin, le pilote, les fait embarquer après avoir encaissé les 60 euros par personne.
Arrivent 10 passagers supplémentaires qui eux aussi déclarent avoir réservé. Problème, le bateau ne peut prendre que 12 passagers !!!
N'ayant aucune preuve, ce sont les hollandais qui vont en faire les frais. Très déçus, ils resteront à quai et malgré tous les efforts faits par Kevin, aucune place ne pourra être trouvée sur un autre bateau.
Qui s'est trompé de date ? Impossible de le savoir ? Kevin, bien embarrassé ne le saura jamais. C'est d'après lui, la première fois que cela se produit !

Quant à nous, un coup de téléphone à la réservation va nous confirmer que notre ballade est bien prévue pour demain 8h45.
Ouf !

Nous allons diner au Soleil Couchant. Repas simple mais correct. Serveuses agréables.

Le coucher de soleil de Porto est l'un des plus beaux de la Méditerranée, c'est du moins ce qu'en disent les guides touristiques.

Ayant terminé de manger bien avant le coucher de soleil, nous en profitons pour faire quelques clichés de la baie des rochers et de la Tour Génoise.

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En observant bien la tour, nous avons cru la voir changer de couleur. C'est certainement le rosé du repas !!!!

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Nous ne sommes pas les seuls à l'attendre, ce fameux coucher de soleil, et nous avons la chance de le regarder en musique puisque, ce soir, c'est la fête de la musique à Porto comme partout en France d'ailleurs !.

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Le soleil couché, nous allons faire de même et pour cela, il faut grimper 53 marches pour arriver à l'ascenseur de l'hôtel Kallisté !

C'est l'heure du bilan.

Au total 53 kms, 824 m de dénivelé. Encore une fois, étape rendue plus pénible en raison de la chaleur.
Côté VAE : Aucun souci.
Côté négatif : La montée du col de San Martino par 34°. Un peu trop de monde, à notre goût, à Porto.
Côté positif : Etape très touristique avec le bord de mer, le Golfe de Sagone, Sartène et Piana, la Marine de Porto. Les petites routes tranquilles du début d'étape entourées d'une abondante végétation. Le panorama en haut du Col de San Bastiano. La baie de la Liscia.


Carte de notre itinéraire


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Ballade en mer à Porto_

mercredi, juin 28 2017

Corse 2017 - Ballade en mer à Porto

Mercredi 21 juin 2017.

Aujourd'hui c'est repos, mais, il ne faut pas faire la grasse matinée, l'Alpana part à 8h45 et il faut être présent 30 minutes avant.
Le réceptionniste de l'hôtel Kallisté, nous ayant dit, la veille, que le petit déj était à 8h 30. C'est trop tard pour nous et dès 7h 30, nous dévalons les 53 marches de l'hôtel pour trouver un autre endroit dans la Marine de Porto, pour déjeuner.
En passant devant l'accueil, il y a des bagages partout mais, surtout, la salle attenante où sont servis les petit déj est pleine à craquer !
Il s'est foutu de notre gueule le réceptionniste ou alors, il a un problème avec les horaires.
Nous allons donc prendre notre petit déj à l'hôtel et parmi tous ces gens qui déjeunent avant de prendre leur bus, nous aurions très bien pu passer inaperçu, d'autant plus que c'est un club du 3 ème âge !!!

Au port d'embarquement, nous sommes donc les premiers et, par crainte de ne pas avoir de place, je serais aussi, le premier à m'installer sur la banquette arrière de l'Alpana !

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Direction, les Calanche de Piana.
Après les recommandations d'usage, Kevin notre guide met les gaz !!!
Les 700 chevaux propulsent le bateau et heureusement, nous avec !!!

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Les falaises dentelées dominent la mer. C'est un balbuzard qui a creusé cet énorme trou en percutant la roche à pleine vitesse !!!

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La plage des pêcheurs de Ficaghjola accessible par la mer ou par la route très abrupte qui descend de Piana.

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Le vent, le sel sculptent la roche. Moi, à gauche, je vois la tête d'un chien et juste à côté, un éléphant à la trompe coupée !!! Eh ! oui, le soleil commence à taper !!!

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Surprenant de voir ces arbustes qui ont poussé sur les roches..

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Contraste entre les parois polies, striées ou ciselées.%%

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L'Alpana a l'avantage de pouvoir passer au plus près des îlots rocheux.

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...... et de pénétrer à l'intérieur des grottes où malgré la transparence des eaux, nous n'avons malheureusement, pas vu le mérou, comme annoncé dans la brochure.

Quelqu'un avait dû le prévenir de notre arrivée et il s'est planqué !

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Nous avons, par contre, pu admirer le parfait travail d'Eole qui a patiemment sculpté dans la roche, la carte de la Corse.

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La promenade se poursuit le long du Capo Rosso.

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Après la Corse, voici la Sardaigne.

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Les ilots s'enchaînent.

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L'Alpana arrive à l'extrémité du Capo Rosso. C'est une des pointes la plus occidentale de l'île.
Le sommet qui s'élève à 331 m au dessus de la mer est dominé par la tour génoise de Turghio.

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Joli nid de balbuzard pêcheur que les corses appellent aussi l'Alpana d'où le nom de notre bateau.
Espérons que celui-ci ne va pas décoller !

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Voici l'entrée de la piscine, ainsi dénommée puisque l'Alpana va y jeter l'ancre pour permettre aux passagers d'aller explorer les fonds marins.
Des masques et des tubas sont à notre disposition mais il n'y avait pas notre taille et puis, nous sommes aussi, allergiques au mérou, nous allons donc rester à bord !

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La partie sud de la ballade se termine.
L'Alpana remet les gaz et fonce en pleine mer, vers la réserve naturelle de Scandola classée d'intérêt mondial au patrimoine de l'UNESCO.
Accrochez vos casquettes, çà décoiffe !!!!

La Réserve de Scandola est une réserve, à la fois, marine et terrestre.
Pour la partie terrestre, le camping est interdit de même que le bivouac, la chasse, l'arrachage des végétaux, la destruction des nids et des oeufs, les feux, le survol à moins de 1000 m d'altitude.
Pour la partie marine sont interdits, la plongée avec scaphandre, la pêche, le mouillage.

Le site offre une biodiversité d’exception et un grand intérêt paysager.

La presqu'île de Scandola est constituée de structures rocheuses en caldeira qui correspondent à un ancien volcan effondré en mer. On y trouve de nombreuses formations liées à ce volcanisme : lahars, orgues rhyolitiques, pyroclastites ainsi que des falaises de granite rouge sur lesquelles l'érosion a creusé des cavités (tafoni).
La réserve s’étend de la rive nord du Golfe de Girolata, à la marine d’Elbu, au sud de Galéria. Quasiment inaccessible, Scandola ne peut se visiter que par voie maritime.

La réserve de Scandola est aussi le terrain de jeux de nombreux oiseaux. Outre le balbuzard pêcheur, on y trouve, des aigles royaux, des cormorans huppés, des faucons pèlerins et des colonies de goélands.

Sur les falaises, plus de 30 végétaux ont été recensés comme endémiques. La réserve abrite une flore rarissime et des espèces telles que l’armeria soleirolii, l’erodium de Corse, le séneçon à feuilles de marguerite, l’arbousier, l’euphorbe arborescente, la myrte ou le lentisque.

La clarté et la pureté de l’eau ont permis le développement d’une riche flore sous-marine avec entre autre, les herbiers de posidonies. Agissant comme un véritable poumon, cette plante fait partie d’un écosystème qui abrite une vie sous-marine très diversifiée : coraux, gorgones, mérous, dentis, murènes, rougets… Il n’est pas rare non plus de rencontrer au large de Scandola des mammifères marins, des thons ou des espadons.

Nous n'aurons pas la chance de voir tout cela mais, nous n'allons pas regretter cette très belle visite de la réserve.

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Ces 2 rochers sont tombés amoureux l'un de l'autre. Ils s'embrassent avec fougue !!!!

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La ballade se poursuit en direction de l'ïle de Gargalo.

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Clarté et pureté de l'eau.

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Rhyolite rouge.

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Trottoirs à algues coralligènes.

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Orgues basaltiques.

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Notre promenade en mer se termine.
Le retour vers Porto va se faire par le Golfe de Girolata, après avoir contourné la Pointe de Muscillinna.
Le hameau de Girolata est blotti au fond du Golfe. Il n'est accessible qu'à pied ou en bateau.
Kevin ne va pas jeter l'ancre contrairement à de nombreux autres bateaux qui proposent les mêmes promenades en mer.
Selon lui, Girolata est devenu le Saint Tropez de la Corse et l'affluence des touristes a fait perdre une grande partie de son cachet à ce petit village de pêcheurs.

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Retour plein gaz à la Marine de Porto.

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La promenade a duré 3h 30 pour une soixantaine de kms et nous en avons pris plein les yeux.
Kevin a su nous captiver par ses commentaires avisés tout au long de la promenade.
Ces promenades en mer se sont considérablement développées depuis quelques années. Rien qu'à Porto il y a une quinzaine de compagnies qui proposent la visite de la réserve.
Beaucoup d'autres points de départ se trouvent sur la côte et donc, le nombre de bateaux est important.
Malgré cela, il n'y a pas bousculade pour entrer dans les criques et les grottes mais il est vrai que nous ne sommes que fin juin.
En pleine saison, c'est peut être autre chose.

A peine débarqués, pas de pique nique, pour nous aujourd'hui, ce sera moules frites au resto le Monte Rosso situé en bordure de mer.

C'est à la piscine de l'hôtel Kallisté que nous allons passer une partie de l'après midi.
La piscine est à l'écart de l'hôtel dans un parc à flanc de montagne avec vue sur les montagnes qui dominent Piana.

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Après le farniente de la piscine, une visite à la tour génoise s'impose.
La tour génoise de Porto est située à 45 m d'altitude sur un imposant rocher.
Construite au XVIème siècle, cette tour avait pour but de surveiller l’entrée maritime du golfe de Porto. Elle fait donc partie des premières tours de l’île, et a pour particularité d’être carrée comme seulement trois autres tours de Corse. Elle est divisée en deux parties : une inférieure et une supérieure. La partie du dessus est celle qui servait à la garde. Celle du dessous avait pour but d’enfermer une citerne d’eau.
Très joli panorama depuis le sommet de la tour.

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En soirée, c'est au restaurant La Mer que nous allons diner.
Ce restaurant est situé en bout du quai dans une très jolie maison en pierre de taille.
La terrasse ombragée par des muriers platanes est très agréable.
Très bonne cuisine et vue très sympa le tout dans un environnement très calme.

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Notre 9 ème journée en Corse se termine. Demain, nous retrouvons nos vélos.

De Porto à Casamaccioli_

mardi, juin 27 2017

Corse 2017 - 9 ème étape De Porto à Casamaccioli

Jeudi 22 juin 2017.

Nous sommes les premiers au petit déj afin de partir le plus tôt possible pour éviter, une nouvelle fois, les grosses températures de l'après midi.

Notre étape du jour se résume à une très longue montée de 34 kms pour atteindre le Col de Vergio.
Le souvenir de la très difficile montée du Col de Bavella est encore dans les têtes, c'est donc avec une petite inquiétude que nous quittons la Marine de Porto encore très calme à cette heure matinale.
Même les bus ont disparu. Rien à voir avec l'effervescence rencontrée lors de notre arrivée, il y a 2 jours.

Nous allons quitter Porto en prenant la D124 qui conduit à Ota.
La pente est régulière pour accéder à ce petit village bâti à flanc de coteau au dessus de la vallée de la Rivière Porto.
Charmant petit bourg avec ses grosses maisons de pierre et .... une fontaine que nous n'allons pas rater car, une fois de plus, la journée s'annonce très chaude.

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Dès la sortie d'Ota, la route va redescendre dans la vallée pour franchir la rivière Porto par un pont moderne.
Autrefois, c'est par un pont génois A Pianella que l'on pouvait passer sur l'autre rive. Ce très joli pont est aujourd'hui classé, monument historiques.
C'est un des points de départ des randonnées pédestres dans les gorges vertigineuses de la Spelunca.

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Sur l'autre rive, la route étroite remonte ce qui nous ramène en face du village d'Ota.

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Cette route n'est pas en très bon état, mais, comme c'est une des parties la plus difficile du Col de Vergio, notre faible allure, nous permet d'éviter les ornières sans aucun souci !!!
Un peu plus haut, nous allons aussi faire un brin de route avec les chèvres pas pressées du tout de nous laisser le passage.

La pente ne va pas s'adoucir lorsque nous empruntons la D84, route principale de la montée du Col de Vergio depuis Porto.
Ce n'est qu'après le Pont de Vespaghiu que nous allons pouvoir souffler.

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Jusqu'au pont de Tavelella, la pente ne dépasse pas 2% sur 7 kms.
Nous laissons ainsi, à droite, le petit village de Marignana.
Les montagnes de roches rouges sont couvertes d'une végétation verdoyante, épaisse. Nous retrouvons les châtaigniers, les chênes verts, les pins lariccio et un haut maquis.
Nous sommes alors à 620 m d'altitude.

Après une montée, plus sévère, 5 kms plus haut, à 850 m d'altitude, nous entrons dans Evisa, très joli village dont on dit que c'est le gardien de la Corse profonde.
C'est un paradis pour les marcheurs, les sentiers pédestres sillonnent le secteur.

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Le village d'Ota est maintenant, tout là bas, au fond de la vallée !

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.... et le sommet du Col de Vergio, tout là haut, au loin !

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Dès la sortie d'Evisa, nous pénétrons dans la très grande forêt d'Aitone plantée des plus beaux pins larico de Corse mais aussi de hêtres majestueux. La forêt s'étend sur 4000 hectares.

C'est l'heure du pique nique. Pas facile de réunir les 3 conditions idéales : ombre, fontaine et pierres plates pour s'assoir !
L'ombre nous l'avons, la fontaine, nous n'en trouverons pas et les pierres, elles ne seront pas très plates !
Nous sommes à 1100 m d'altitude lorsque nous établissons notre camp de base en bordure de route très peu passagère.

Les derniers kms du Col de Vergio ne sont pas les plus faciles.
Nous sortons enfin de la forêt, le sommet du Col de Vergio est tout proche.

Avec ses 1467 m d'altitude, nous venons de franchir le col routier le plus élevé de Corse.

Le Col de Vergio fait la liaison entre le Niolo (En-Deçà-des-Monts) à Évisa et les Deux-Sevi (Au-Delà-des-Monts).

Il est situé sur une arête entre la Punta de Cricche (2 057 m) du massif du Cinto, au nord et le Capu a Rughja (1 712 m) du massif du Rotondo, au sud-est.
Le sommet du col, balayé par les vents d'ouest est totalement dénudé contrairement à ses 2 versants, la forêt d'Aitone que nous venons de traverser et la forêt de Valdu Niellu que nous traverserons dans la descente.
Le col est aussi traversé par le sentier de grande randonnée Mare a mare Nord, reliant Evisa à Albertacce, les deux villages les plus proches. D'autres sentiers partent du col et rejoignent le GR 20.

Inutile de dire que la petite buvette improvisée qui se trouve au sommet va retenir toute notre attention et, même à cette altitude les Orezzas sont fraîches !!!

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Il ne nous reste plus qu'à nous laisser couler tranquillement jusqu'au lac de Calacuccia que nous voyons depuis le sommet.

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Très agréable descente du Col de Vergio pratiquement en totalité sous couvert de la forêt.

Prudence recommandée, il faut partager la route avec les cochons et les vaches mais, nous préférons, sans conteste, cette rencontre à quatre pattes à celle des quatre roues.

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Si, au sommet du col, la température était plus supportable, plus nous descendons, plus le thermomètre monte.
Agréable double surprises : une fontaine au mince filet d'eau et un torrent qui va nous servir de piscine.
Je ne suis pas devenu, chercheur d'or, je me trempe simplement les pieds !!!!

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La descente continue plus à découvert jusqu'au Golo, fleuve que nous avions longé plusieurs fois lors de nos 2 premières étapes.
Le paysage est devenu beaucoup plus aride.

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Nous allons suivre le Golo jusqu'à l'entrée de Casamaccioli où une petite bosse raide va nous obliger à remettre le petit plateau.

Le village de Casamaccioli ne nous est pas inconnu. En 2011, nous avions fait étape dans ce village situé à flanc de montagne du Mont Rotondo face au Mont Cinto.
Curieusement, nous étions hébergés sous le clocher de l'église du village et nous y avions passé un agréable séjour.

Cette année, c'est une chambre d'hôte située sur un grand terrain, à l'écart du village, qui a retenu notre attention.
Un portail barre l'entrée du chemin qui mène à la Casa Vanella. IMG_6243750.jpg

Les 150 m qui mènent à la maison ne sont pas à piquer des vers. Après avoir ouvert le portail, la pente est trop raide pour repartir. Une seule solution, pousser le vélo !
Pour le VAE, c'est plus simple, un bouton permet de faire avancer le vélo sans monter dessus. Résultat, Jacqueline est encore arrivée en première position !

La maison est grande ouverte, les chambres aussi mais il n'y a personne.
Nous décidons d'attendre sagement sur la terrasse, l'arrivée de notre hôte ce qui nous permet de profiter du cadre très sympa qui nous entoure. Il y a beaucoup plus malheureux que nous, le soleil brille, le paysage est beau et c'est très calme.

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Les maisons de Casamaccioli

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Vue sur le lac de Calacuccia.

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Après 20 mn de farniente, c'est l'employé qui prend son service et qui va préparer les repas qui va nous montrer notre chambre.
Accueil très sympa. Chambre très correcte, spacieuse.
Nous ferons connaissance du patron Jean François, accompagnateur en montagne, juste avant le repas.
Très bon repas avec des produits locaux, bien cuisinés.
Soirée très agréable avec les 5 autres couples présents ce soir là et avec lesquels nous avons fait table longue.

C'est l'heure du bilan.

Au total 60 kms, 1674 m de dénivelé. Etape difficile mais beaucoup plus facile que l'étape du Col de Bavella.
Côté VAE : Aucun souci. Reste plus de 25 % d'autonomie malgré les 34 kms de montée.
Côté négatif : RAS.
Côté positif : Etape de montagne très agréable. Routes très tranquilles. Montée du Col de Vergio. La grande forêt d'Aitone. Le village d'altitude d'Evisa. La descente sur Casamaccioli. Le changement de décor dans le final avec la vue sur le mont Cinto. La trempette dans le torrent. Les cochons et les chèvres en liberté. Le calme tout au long de cette journée montagneuse.


Carte de notre itinéraire


Pour agrandir ou réduire la carte : cliquer + ou - Pour se déplacer sur la carte. Cliquer sur la carte tout en déplaçant la souris.




De Casamaccioli à Féliceto_

lundi, juin 26 2017

Corse 2017 - 10 ème étape De Casamaccioli à Féliceto

Vendredi 23 juin 2017.

Nous sommes les premiers à quitter Casa Vanella et, cette 10 ème étape s'annonce sous les meilleurs hospices.
Le soleil est encore au rendez vous. La température est pour l'instant idéale et, nous avons plus de 30 kms de descente devant nous.

Derniers regards sur Casamaccioli et les montagnes environnantes dominées par le mont Cinto.

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Nous ne tardons à arriver au bord du Lac de Calacuccia alimenté par le Golo.

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En dessous du barrage débute le Défilé Di Santa Regina.
En 2011, nous avions remonté ces gorges. Nous étions alors, en fin d'étape.
C'est un plaisir de les redécouvrir, à la fraîche. A cette heure matinale, les gorges sont à nous. Nous nous sentons bien petits dans cet imposant corridor de roches.

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24 kms plus bas, nous traversons le village de Francardo, en bordure de la route territoriale 20 que, malheureusement, nous allons être obligé de prendre pour rejoindre Ponte Leccia.%% De grands bouts droits nous attendent. Fini la tranquillité, nous voici de retour au milieu de la circulation.

Ces lignes droites nous paraissent bien longues même si nous pouvons nous mettre en sécurité de l'autre côté des bandes blanches.
Voici enfin Ponté Leccia où nous allons faire un arrêt approvisionnement, solide et liquide, au supermarché.
Ponte Leccia est situé sur un carrefour routier, c'est la plaque tournante vers la Balagne, le Cortenais, la région bastiaise et la Castagniccia.
Cette bourgade, de part sa situation géographique, s'est fortement développée ces dernières années.
La légende locale dit que, celui qui pose la main sur le parapet du pont qui enjambe le Golo, s'arrête à Ponté Leccia pour ne plus en repartir.
Par peur de rester figé sur le parapet, je vais fermement cramponner mon guidon en franchissant le pont.

Après Ponte Leccia, c'est la Territoriale 30 que nous allons emprunter sur 6 kms, en faux plat montant, et, avec toujours cette trouille aux fesses lorsqu'un poids lourd s'apprête à nous dépasser.

C'est donc avec un très grand soulagement que nous prenons, à gauche, la route en direction de Belgodère.

Changement de décor complet pour monter vers le col de San Colombano.
Petite route très tranquille dans un paysage devenu beaucoup plus aride.

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Nous avons de la chance, jusqu'en 1998, cette route était la route principale pour rejoindre l'Ile Rousse et Calvi.
En 1998, une voie rapide, la Balanina a été mise en service et aujourd'hui donc, il n'y a plus beaucoup de véhicules qui empruntent ce parcours montagneux.

La route s'élève entre les monts recouverts de maquis ras. Elle longe aussi la voie ferrée Bastia Calvi.
Nous ne sommes que fin juin et c'est déjà la très grande sécheresse. Les vaches, les chèvres et les chevaux, en liberté, n'ont plus grand chose à brouter.
Nous les retrouvons regroupés, dans des zones un peu plus vertes, véritables oasis avec parfois le restant d'une mare.

Open Runner, le logiciel qui m'a permis de construire tous nos itinéraires va, une nouvelle fois, me causer un petit souci.
Ce logiciel crée des parcours après avoir sélectionné une des options, voiture, vélo ou piéton.
L'option vélo réserve parfois quelques surprises en nous faisant emprunter des chemins non goudronnés. Cela a été souvent le cas lors de nos précédentes randonnées.
L'expérience aidant, grâce à Google Earth et une patiente vérification, j'ai, pour cette année, rectifié le tir à plusieurs reprises, avant de partir.
Oui, mais voila, on n'est jamais parfait.
Alors que nous continuons notre montée vers le col de San Colombano, sous une température de plus en plus élevée, Garmin s'est mis dans l'idée de nous faire prendre à droite la direction de Novella.

Cette toute petite route avec parfois de l'herbe au milieu de la chaussée, monte sévèrement pour passer au dessus de la voie ferrée Bastia Calvi juste au moment où un autorail gravit péniblement la pente.

Sur ce fort pourcentage, nous éprouvons, nous aussi, quelques difficultés et voilà que Garmin, à son tour est en surchauffe. Il se met à nous intimer l'ordre de faire demi tour !
Pourquoi faire demi tour ! Nous avons grimpé sur 1 km, pourquoi redescendre ! Nous insistons donc et .... Garmin aussi.
500 m plus loin, Garmin revenu à la raison, nous indique enfin de poursuivre notre chemin.
C'est ainsi que nous arrivons, après une bonne suée, au sommet du Bocca a Croce à 512 m d'altitude.
Un chemin caillouteux part sur la crête, c'est par là que Garmin veut nous faire passer pour rejoindre le Col de San Colombano distant de 4 à 5 kms.

Il est urgent de sortir la carte routière !!! .... et de constater que nous n'avons plus qu'à redescendre tout ce que nous venons de grimper !!!

Nous n'avons même pas le plaisir, d'apprécier le panorama au sommet de ce col que nous n'aurions jamais dû grimper. La brume de chaleur gâche la vue sur les Agriates.

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En redescendant, Garmin veut nous faire prendre un autre chemin que nous avions raté en montant. C'est à cet endroit qu'il voulait nous faire faire demi tour.
Normal, Garmin suit fidèlement le parcours créé sur Open Runner et mal vérifié par ma pomme !!!
Le chemin est à peine visible, c'est donc par la route que nous reprenons notre montée vers le Col de San Colombano.
6 kms restent à gravir avec une pente qui s'accentue fortement.

Il est midi passé mais, nous tenons à franchir le col avant la pause pique nique. Le mercure est grimpé à 38°, aucune fontaine à l'horizon, l'ombre est aux abonnés absent et les rares spectateurs, perdus au milieu de ces monts recouverts de maquis clairsemé, ne sont pas très enthousiastes en nous regardant passer.

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Le sommet est en vue mais, il ne reste plus aucun point à prendre au classement du meilleur grimpeur !

Si l'ombre est toujours absente, la récompense est tout de même là. Très beau panorama vers la côte, 683 m plus bas.

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L'ombre, indispensable pour le pique nique, (avec le saucisson et la boite de sardines !) nous ne la trouverons qu'après 3 kms de descente et encore, il ne faut pas être trop exigeant.
L'image pourrait faire croire que la bête est complètement épuisée assise sur sa pierre après cette montée difficile du Col de San Colombano.
Il n'en est rien, j'essaie tout simplement d'ouvrir cette p.... de boite de sardines en essayant de ne pas renverser l'huile sur mes godasses.

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Le ventre plein, la descente se poursuit vers Belgodère, premier village du circuit touristique des villages balcons de la Balagne.
Belgodère domine la vallée du Regino.
Charmant petit village au milieu des oliveraies.

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Un petit arrêt s'impose sur la sympathique place du village près de l'église Saint Thomas.
Les terrasses des restaurants sont encore pleines et nous n'allons pas passer inaperçus en arrivant, dégoulinants de sueur, alors que les convives terminent leur repas confortablement installés sous les auvents transformés pour la circonstance en brumisateurs.
Une dame au verbe haut qui s'est déjà invitée au repas à la table d'un couple de marseillais va, dès notre descente de vélos, engager la conversation.
Nous allons être sa prochaine proie !
Pensez donc, deux huluberlus qui font du vélo avec une chaleur pareille !
En un quart d'heure, nous allons tout connaître de sa vie, elle cause, elle cause, elle cause et elle chambre pas mal aussi et, bien sûr, le tout en toute discrétion ..... enfin, presque !
Elle travaille sur le continent mais elle vient régulièrement en Corse où elle possède une maison de famille et tous les jours, elle passe sur la place, à l'heure du déjeuner pour trouver à qui parler !
Tout y est passé, la politique, le monde du travail, la corse, la langue corse, la prononciation des noms corses, les plus beaux endroits .... C'est un office du tourisme ambulant.
Avec un tel personnage, il n'a pas été facile de boire nos 2 orezzas. Il fallait bien lui répondre de temps en temps !!!!

C'est par la route des balcons que nous allons poursuivre notre chemin vers Féliceto.

Voici, Occhiatanna, bâti à une altitude de 330 mètres, au flanc du mont Pinzu Sordu.

Toujours sur la route en corniche, voici Costa sur le flanc du Monté Negrone.

Les villages s'enchaînent aux détours des monts, voici Ville Di Paraso.

Nessa apparait à la sortie d'une courbe.

Sur le flanc du Monté Grosso, voici, enfin, Feliceto fièrement accroché à la montagne.

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C'est à l'hôtel Mare et Monti que nous allons faire étape.
Ce soir, nous serons de vrais américains !!!!
L'hôtel occupe, en effet, une grande maison de caractère, ancienne maison d'Américain.

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C'est un ancêtre de l'actuel propriétaire qui a bâti cette maison une fois fortune faîte à Porto Rico.
Certaines pièces ont été conservée en l'état, comme le salon mais aussi, une petite chapelle près du hall d'entrée.

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C'est du grand standing avec un petit parc très agréable et une piscine attenante.

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Accueil très courtois. Nos vélos passeront la nuit dans un petit garage situé à quelques mètres, sur la rue principale du village.

Chambre très confortable. Nous n'oserons pas toucher aux peignoirs de bain soigneusement pliés sur le lit, pas plus qu'aux 2 brins de lavande, délicatement posés dessus.

Avec nos sacoches poussiéreuses, nos pieds dans le même état et notre sueur dégoulinante, nous avons été accueillis comme si nous étions arrivés en Ferrari et çà c'est super !

Sans le peignoir, mais, avec tout de même, un maillot de bain, j'irai faire trempette dans la piscine fréquentée par les clients de l'hôtel beaucoup plus habitués que moi à ce luxe, eux, ils ont enfilé les peignoirs !

La piscine est sur la terrasse du restaurant La Gourmandine qui jouxte l'hôtel, c'est l'occasion de réserver pour le soir. Repas correct, stylé mais pas très copieux. Rapport qualité prix un peu décevant.
Quant à l'hébergement, c'était un peu trop luxueux pour nous, et nous avons donc payé en conséquence. Petite remarque les petits déj étaient très corrects mais pour le prix, nous avons connu mieux.

C'est l'heure du bilan.

Au total 87 kms, 791 m de dénivelé. Etape longue mais moyennement difficile.
Côté VAE : Aucun souci. La longueur de l'étape n'a pas posé de problème.
Côté négatif : L'intense circulation avant et après Ponté Leccia.
Côté positif : Le début d'étape avec la descente sur le lac de Calacuccia et les Gorges de Santa Régina. L'agréable montée sur une petite route tranquille du Col de San Colombano. Les villages de Balagne en balcon, blottis aux creux des monts.


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De Féliceto à Saint Florent_

dimanche, juin 25 2017

Corse 2017 - 11 ème étape De Féliceto à Saint Florent

Samedi 24 juin 2017.

C'est toujours sous un magnifique ciel bleu que nous quittons Féliceto.

Nous poursuivons notre chemin sur la route en corniche empruntée depuis Belgodère.
Nous effectuons ainsi une très grande boucle, à flanc de montagne, ce qui nous permet d'apercevoir, de temps à autre, les villages que nous avons traversés, sur l'autre versant de la vallée du Régino.

En approchant de Muro, dernier regard sur Féliceto endormi.

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Nous ne pensions pas, à ce moment, que Félicito ferait la une des journaux télévisés nationaux, 6 jours plus tard.
C'est dans la traversée du village qu'un déséquilibré, sans aucune raison, a tiré sur un véhicule tuant ainsi le touriste qui était au volant.
Ce fait divers tragique nous a rappelé les propos tenus par notre speudo sacristain de Piedicroce qui se plaignait des médias et de la manière dont ces derniers parlaient surtout de la Corse au moindre problème.
Il n'avait pas tort du tout. Ainsi, cette même semaine, après une altercation, un jeune de Limoges a abattu son rival. Ce second fait divers, tout aussi tragique, n'a pourtant jamais fait l'objet de la une des journaux télévisés nationaux.
Deux poids, deux mesures qui méritent réflexion.

Le décor ne change guère, chênes verts et oliviers bordent les villages. Au dessus, c'est beaucoup plus dénudé. La montagne est recouverte d'un maquis bas qui laisse entrevoir les traces des cultures en terrasse d'autrefois.
Muro, comme tous ces villages en balcon est blotti, à flanc de montagne, à l'abri des vents dominants.

Autre village en balcon, Avapessa.

Sant Antonino a le label des plus beaux villages de France.
Cela mérite bien le détour malgré la bosse raide de 2 kms qui permet d'accéder à ce nid d'aigle accroché à un éperon de granit.
Perché à 500 m d'altitude, le village domine d'un côté, la plaine d'Aregno et de l'autre, la plaine du Regino.
Environ, 75 demeures composent le village. Elles sont toutes enchevêtrées, soudées les unes aux autres autour du piton granitique.
Les venelles pavées sont un véritable labyrinthe de pierre. Escaliers, galeries voutées se succèdent et, au sommet, sur une petite terrasse, la vue est très belle sur la Balagne.

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Au bas du village, l'église paroissiale est isolée au milieu de l'ancienne aire de battage.

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Nous voulions visiter ce village en 2011 mais, l'étape Saint Florent, L'Ile Rousse s'étant avérée plus difficile que prévu, par manque de courage, nous y avions renoncé.
Depuis, nous avions beaucoup entendu parler de la beauté de ce village et nous nous en étions fait une image, peut être, un petit peu trop idéaliste.
Certes, le village est très beau mais, nous aurions aimé le voir beaucoup plus fleuri et davantage mis en valeur.
Point positif toutefois, les boutiques de souvenirs que nous nous attendions à voir nombreuses, sont très discrètes.
Enfin, à cette heure plutôt matinale, nous avons eu la chance de pouvoir cheminer dans les étroites venelles sans bouchonner, ce qui ne doit pas être le cas en pleine saison. Il ne doit pas y avoir de place pour tout le monde !

C'est par le même chemin que nous redescendons de Sant Antonino.

En descendant vers Corbara, nouvel arrêt à Pigna, autre village touristique.
C'est un adorable village dont on dit que c'est l'un des plus anciens de Corse.
Le cheminement dans les ruelles est un régal. C'est à croire que tous les peintres de la Balagne se sont réunis, dans ce village, pour peindre leurs plus jolis tableaux.

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A l'approche de Corbara, la mer est en vue.

Perché sur le Monte Guido, Corbara tourne le dos à la mer.

Rejoindre l'Ile Rousse n'est qu'une formalité, en pleine descente, nous sommes guidés par le phare de la Pietra.

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Nous ne nous attardons pas à L'ile Rousse, c'était une étape de 2011 et nous connaissons la ville par coeur.
Beaucoup de monde en ce samedi, à l'approche de midi, juste le temps d'immortaliser les flots bleus et d'acheter, au marché couvert, des beignets au broccio et nous voilà repartis vers le désert des Agriates.

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C'est dans la circulation que nous quittons la ville.
La territoriale 30 que nous devons suivre durant 16 kms nous inquiète un peu mais, finalement, la circulation est moins dense que prévue.
Cela ne va pas empêcher un bus de, d'abord klaxonner, puis de me frôler à pleine vitesse. J'en ai ainsi conclu que les coups de klaxons n'étaient pas donnés pour prévenir mais plutôt pour nous intimer l'ordre de nous garer sur le bas côté !
Tu n'a pas voulu te ranger, la prochaine fois, tu le feras ! Telle doit être la devise des chauffards corses !
Difficile de partager la route !!!

La Territoriale 30 n'est pas plate mais cela a, au moins le mérite, de nous offrir un beau panorama sur le bord de mer.

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Dernière bosse sur la territoriale, après la plage de Losari. Nous voici au pied du Bocca Di Vezzu qui marque l'entrée du Désert des Agriates.

6 kms de montée, en plein soleil ! L'urgence est de trouver un coin d'ombre pour avaler notre casse-dalle dans de bonnes conditions.

Ce n'est pas encore aujourd'hui que nous allons trouver le coin idéal !!!

A mi pente, un petit muret à l'ombre d'un chêne vert va faire l'affaire.
Les chèvres qui sont dans le maquis, en contrebas, vont nous tenir compagnie.

Le Bocca Di Vezzu, avec seulement quelques passages à 6%, n'est pas très difficile mais, avec la chaleur, c'est, encore une fois, trempés de sueur que nous parvenons au sommet.

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Sympathique rencontre au sommet du col avec un couple de touriste qui circule en voiture.
ils nous ont doublé en montant. La conversation s'engage de suite. 2 VAE supplémentaires de vendus !!!!

Après le col, il reste encore 2 kms à se taper !
C'est là que nous allons croiser 2 autres cyclistes tout aussi fondus que nous.
Ce sont des Polonais qui sont partis de Bergame en Italie.
Tous les deux sont très chargés et elle n'a pas l'assistance. Chapeau ! D'autant plus qu'ils pédalent avec des baskets aux pieds et donc sans cales !
Malgré la barrière de la langue, nous arriverons à discuter de longues minutes, en anglais et en langage des signes !
Quand on a la même passion, on arrive toujours à se comprendre !

Le Désert des Agriates, autrefois, grenier à blé de la Corse, n'a pas changé depuis 2011.
Toujours aussi touffu, escarpé, rocailleux, aucune habitation, seulement quelques vestiges de bergerie, et ..... surtout un soleil de plomb !

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Escale Orezza, au seul village des Agriates : Costa avec face à nous, le Monte Genova.

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Un peu de verdure au milieu des Agriates.

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Dans ce sens, traverser les Agriates, à vélo, n'est pas difficile. Le profil est descendant. La descente s'accentue fortement en arrivant sur Saint Florent.

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Jolie vue sur la Baie de Saint Florent.

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A Saint Florent, nous posons nos sacoches à l'Hôtel de L'Europe.
Accueil très rapide, comme à Propriano. Bonjour.... Voici les clés... Bonne soirée!!!!.
Notre chambre au 1 er étage donne sur le port.... enfin, sur un arbre planté devant notre fenêtre !
Hébergement simple mais convenable.
Comme à Propriano, nos vélos sont rangés en bas de l'escalier et ferment ainsi l'accès à une porte. Espérons qu'il n'y aura pas d'autres cyclistes !
Rapport qualité prix : moyen.

Saint Florent, nous connaissons mais, malgré la très forte affluence, il est toujours agréable de flâner dans les rues près du port et de prendre un verre sur la terrasse d'un bar sur la petite place ombragée.
Si nous avons eu encore, très très chaud aujourd'hui, depuis notre arrivée à Saint Florent, les nuages ont recouvert les montagnes du Nebbio et la brume s'est abattue sur la ville.

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Nous allons diner à L'Arrière Cour et c'est précisément, dans une toute petite arrière cour ombragée et entourée de hauts murs que nous allons goûter au lapin façon Corse. Bon repas dans un cadre insolite, sol en terre battue, un peu bancal, déco surprenante mêlant plaque d'immatriculation, panneaux de signalisation, veilles chaussures de rando, lampe à huile, une vraie brocante.
Le resto affiche complet ce soir à l'intérieur comme à l'extérieur. Heureusement la pluie n'est pas venue !!!

Un petit tour sur le port avant d'aller au plumard !

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C'est l'heure du bilan.

Au total 73 kms, 869 m de dénivelé. Etape plutôt facile malgré la montée du Bocca Di Vezzu.
Côté VAE : RAS.
Côté négatif : La circulation entre l'Ile Rousse et le début de la montée du Bocca Di Vezzu.
Côté positif : Le début d'étape avec la fin de la route en corniche. Sant Antonino et surtout Pigna. L'Ile Rousse et l'ensemble de la côte. Le désert des Agriates. Le port et les rues de Saint Florent.


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De Saint Florent à Centuri_

samedi, juin 24 2017

Corse 2017 - 12 ème étape De Saint Florent à Centuri

Dimanche 25 juin 2017.

Nouvelle similitude avec Propriano, l'accueil au petit déj est beaucoup plus sympa le matin que lors de notre arrivée la veille.%%

Les nuages se sont envolés. Une enième très belle journée s'annonce sous les meilleurs hospices.

Petite discussion avec un policier municipal impressionné par nos vélos, ce qui me permet de lui glisser à l'oreille que la cohabitation cyclistes, automobilistes n'est plus au mieux !
On ne sait jamais, il est peut être influant !!!

Nous entamons aujourd'hui le Tour du Cap Corse dans le sens inverse de 2011.

C'est par la D80 route unique du Tour du Cap Corse que nous quittons Saint Florent.
Les livreurs, au volant de leur camion, sont pressés de livrer avant le réveil des touristes. Prudence donc !!!

6 kms plus loin, nous quittons la D80 pour pénétrer à l'intérieur des terres dans le Patrimonio.
Les dieux méditerranéens ont été généreux avec cette région. Magnifique site à flanc de montagne offrant une vue sur la baie de Saint Florent et sur les versants ensoleillés plantés de vignobles.

Une montée très sévère dans Patrimonio va nous conduire au dessus de l'église San Martinu.
Beau panorama sur la baie de Saint Florent et les vignobles.

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Au dessus de Patrimonio, la petite route continue de monter. C'est le calme le plus absolu. Un petit paradis !

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Nous allons redescendre jusqu'au petit hameau de Sparagaggio.

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La sortie du hameau est marquée par une descente courte mais vertigineuse.
C'est en bas, auprès d'une fontaine, que nous allons rencontré un cycliste du cru qui fait sa ballade dominicale en effectuant le tour du Cap Corse en une seule journée soit 130 kms.
Le très mince filet d'eau qui coule de la fontaine va nous permettre d'engager une longue discussion. Lui aussi sera étonné par notre périple.
Décidément, nous sommes des super héros ! Pourtant à mon avis, ce qu'il fait en une seule journée n'est guère plus facile.

Petit coup de cul sévère pour atteindre Bracolaccia.
Ce village est étalé sur les deux versants d'un piton. Les virages s'enchaînent d'abord en montée puis en descente en découvrant de jolies vues, sur l'église, la mer et le hameau de Sparagaggio.

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Une longue descente nous ramène sur la corniche où nous retrouvons la D80.
Les falaises très découpées dominent la mer.
Bruit très impressionnant du grondement des vagues qui se fracassent contre les rochers.
Lutte incessante entre l'eau et la pierre. Ce choc de titan résonne sur les parois rocheuses.

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Une petite grimpette pour atteindre puis contourner la marine de Negru et sa tour génoise.
C'est ensuite une nouvelle longue montée vers un de nos coups de coeur en Corse, le village de Nonza.
Sur le flanc du Monte Stello, Nonza est une commune verte et boisée même si son tapis végétal a souffert de nombreux incendies.
Nous aimons ses maisons aux toits de lauze serrées autour de l'église Saint Julie, la tour Paoline au sommet du piton rocheux, sa plage avec la mer aux multiples nuances de bleu, sa petite place et son bistrot sous les platanes où nous prendrons le temps de faire une longue pause.

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Longue descente jusqu'à la Marine d'Albo et de suite, nouvelle montée par la Punta Bianca qui porte bien son nom.

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La D80 continue de monter devant les anciennes carrière d'amiante.%% Le site est toujours en cours de réhabilitation, les bâtiments abandonnés sont toujours aussi austères.

C'est à la Punta de Canelle que nous allons prendre, à droite, la direction de Canari.
3 kms de montée sévère pour rejoindre le coeur du village à 279 m d'altitude.

Un banc sous un arbre, un bar de l'autre côté de la route, le voilà l'endroit idéal pour casser la dalle.
Apéro Orezza au petit bistrot.
Longue conversation avec le patron qui est aussi chauffeur routier. J'en tiens un ! Je lui dit ce que je pense des chauffeurs de poids lourds et comme le client a toujours raison, il est d'accord avec moi !!!

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La panse pleine, nous continuons notre chemin en plongeant dans la vallée tout en admirant au passage une jolie vue sur la côte.

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Au ruisseau de Farcone, sur une route ombragée en plein maquis, débute la montée aux hameaux de Conchigliu et de Torre.

Notre petite route va alors se rapprocher de la D80 sans jamais l'atteindre. Nous sommes alors à hauteur de la Punta Minerviu.

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Encore une fontaine !

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La route superbe, en corniche, va nous faire passer entre la Pietra Pinzuta et le Punta Di Caterraggio.%%

C'est à Pino que la D33 dénommée aussi, petite corniche, va rejoindre la D80, la grande corniche.
Quand on sait que la petite corniche domine parfois la grande corniche de plus de 300 m, on peut se demandait laquelle est la plus grande !
Une chose est sûre, les deux offrent de magnifiques panoramas.

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Nous retrouvons les tombeaux monumentaux du Cap Corse.
Dans tous les villages du Cap Corse, en bordure de route, mais toujours sur des positions en vue, face à la mer, s'élèvent d'imposantes sépultures. Construites par les émigrés capcorsins ou par des familles de notables.
Ces demeures des morts combinent tombeaux et autel pour célébrations ce qui en fait de véritables chapelles funéraires.
L'intérieur y est souvent orné de sculptures, de tableaux, de bougeoirs et d’ostensoirs précieux.
L’extérieur est aussi luxueux avec murs d'enceinte, portails, escaliers et jardins aménagés avec palmiers ou cyprès.

Une longue descente va nous mener jusqu'à la très jolie Anse d'Aniso.

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Nous voici arrivés au niveau de la mer et il nous faut remonter jusqu'à 202 m pour atteindre le village de Baragogna.

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A Baragogna, nous prenons à gauche la D35 pour descendre rapidement jusqu'à Mute.
Cette petite, nous l'avions emprunté, dans l'autre sens, en plein vent, avec des rafales approchant les 90 km/h.
Aujourd'hui, il n' y a pas un souffle de vent, nous aurions pourtant bien aimé !

La Marine de Mute.

Très vite, nous retrouvons Centuri que nous trouvons toujours aussi joli.

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Un marin sans son bateau.

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Sur la plage, nous nous sommes fait attaquer par un rhinocéros.

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C'est Au Vieux Moulin que nous avons réservé.
C'est une demeure de caractère construite au 19 ème siècle par un aventurier qui avait émigré en Américaine Latine, encore un !,.
Plutôt chic ! Dans la demeure, il y a seulement 2 suites, comme ce n'est pas pour notre budget, notre chambre est dans l'annexe.
L'accueil sera, une fois de plus, vite expédié !
Pour nos vélos, il nous est gentiment proposé de les laisser dehors, sur le grand parking, en terre battue, situé 20 m derrière l'hôtel !
Nous aimons trop nos machines même si elles nous font souffrir pour les laisser passer la nuit dehors, loin de nous.
Notre chambre ayant une terrasse, c'est sur cette dernière que nous allons les installés.
De toute façon, nous ne risquons pas salir ! Le dernier coup de balai a dû être donné l'été dernier !
Et oui ! Si nous avions pris une suite, nous aurions eu droit à plus d'égards.
Rien à redire en ce qui concerne la chambre. Prix correct.

Pour le repas, notre choix se porte sur le restaurant A Macciotta. Pas de terrasse sur le port mais un accueil et un service sympa.
Le patron étant pêcheur nous allons opter pour une friture de calamars et un trio de la mer et pour fêter notre dernière soirée en Corse, une bouteille de Patrimonio.
Repas très correct.

Avant de regagner le Vieux Moulin, un petit tour en bord de mer va nous permettre de vérifier que le coucher de soleil de Centuri vaut bien celui de Porto. Nous vous laissons juger !

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C'est l'heure du bilan.

Au total 65 kms, 1157 m de dénivelé. Etape moyennement difficile.
Côté VAE : RAS.
Côté négatif : RAS.
Côté positif : Etape très agréable sur la totalité du parcours. Très bonne idée de délaisser la D80 pour passer à Patrimonio puis à Canari. Routes très tranquilles, la Corse comme nous l'aimons. Nonza et Centuri, deux coups de coeur !


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De Centuri à Bastia_

vendredi, juin 23 2017

Corse 2017 - 13 ème étape De Centuri à Bastia

Lundi 26 juin 2017

C'est notre dernière étape et pour partir plus tôt, nous allons prendre le petit dej, au bar Dominici sur le port de Centuri. C'est ici que se retrouvent tous les pêcheurs du village pour prendre leur café.

A 7h 30, retour au Vieux Moulin pour régler notre hébergement mais, à part l'employée chargée du ménage, il n'y a personne d'autre.
Il faut attendre 8 h 30 pour pouvoir régler la note.
Nous ne nous sommes pas levés aux aurores pour rien, après présentation de la feuille de réservation mentionnant le prix, nous faisons un chèque et bye, bye.
Après coup, nous nous sommes dit qu'il fallait, sans doute, régler des taxes de séjour. Tant pis, si l'accueil de la veille avait été mieux fait, nous n'aurions ainsi, pas filé à l'anglaise !

Pas d'échauffement, ce matin, nous attaquons directement par la montée du Col de la Serra. 7 kms pour atteindre les 373 m d'altitude.

Sous couvert d'un maquis épais, nous montons vers les villages d'Orche et de Camera où nous découvrons une très belle vue sur la Marine de Mute et le Port de Centuri.

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De retour sur la D80, que nous n'allons plus quitter jusqu'à Bastia, nous terminons notre montée au Col de la Serra.
Du moulin Mattei, joli panorama en partie gâché par les brumes de chaleur.
Le moulin avait été détruit par la foudre en 1834. Un siècle plus tard Louis Napoléon Mattéi l'a fait restaurer pour le transformer en panneau publicitaire pour l'apéritif Cap Corse et Quinquina.
Les seules ailes qui tournent aujourd'hui, au sommet du Col de la Serra, sont les ailes du parc éolien tout proche. Dommage !

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12 kms de descente très agréable vont nous amener sur la côte Est du Cap Corse.

A Macinaggio, la plage ne me convient pas pour faire trempette. Pas vraiment propre avec toutes ces algues. C'est dommage parce que le soleil commence à taper fort.
C'est aussi à Macinaggio que débute le circuit des douaniers qui mène à Centuri en faisant tout le tour de la pointe du Cap Corse.

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De Macinaggio à Bastia, les marines vont se succéder mais, nous n'allons pas y trouver le même intérêt que lors de notre première étape, effectuée, dans l'autre sens, en 2011.

A cela plusieurs raisons : - la fatigue de fin de voyage.
- un sentiment de déjà vu.
- un périple qui cette année encore nous a fait découvrir beaucoup d'autres belles régions.
- en 2011, nous commencions et donc, tout nous paraissait exceptionnel.
- cette année, nous sommes du mauvais côté de la route pour profiter pleinement de la vue sur la côte et les marines.
- et, enfin, mais surtout, parce que la circulation est beaucoup plus dense qu'en 2011.

Ceci étant dit, nous avons tout de même bien apprécié les marines de Meria, de Luri, de Pietracorbara et de Sisco.

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Et puis, nous n'avons pas pu nous empêcher de faire une petite halte à Erbalunga pour revoir avec plaisir ce petit village de pêcheurs aux maisons de pierre qui ont les pieds dans l'eau.

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Il est midi lorsque nous pénétrons dans Bastia et, à cette heure ci, la circulation est à son comble.
Direction, le port où nous allons nous offrir, au restaurant Le Santa Maria, 2 moules frites et boire ...... beaucoup d'eau.

Petite frayeur lors du repas lorsqu'une violente détonation se fait entendre ! Ce n'est pas un attentat mais tout simplement, le pneu d'un camion poubelle qui vient d'éclater contre la bordure du terre plein central !

Notre bateau, Le Piana, nous attend déjà !

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Nous avons tout l'après midi devant nous, avant le départ du bateau prévu à 18h 30.
Histoire de nous remettre en jambes, nous allons monter vers la citadelle, non pas pour repartir pour un tour, mais pour acheter des produits régionaux à Corsica Colis.
Le patron nous a fait goûter tous les produits de son magasin, charcuteries, fromages, vins, digestifs tout y est passé !

C'est en zigzagant...... parce qu'il y a plein de virages que nous sommes redescendus sur la place Saint Nicolas.
A l'ombre des platanes, nous avons pu vérifier que le kiosque à musique et le monument aux morts, étaient toujours là et, bien entendu, pour patienter, nous avons consommé nos 2 dernières Orezzas, sur le sol Corse.

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C'est l'heure du bilan.

Au total 60 kms, 793 m de dénivelé. Etape plutôt facile
Côté VAE : RAS.
Côté négatif : La circulation de Macinaggio à Bastia.
Côté positif : La montée dans le maquis au Col de la Serra. Le point de vue au Col de la Serra. L'agréable descente jusqu'à Macinaggio. La beauté de la côte de Macinaggio à Bastia.


Carte de notre itinéraire


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Vers 16 h, nous voici dans la file d'embarquement derrière un groupe d'une trentaine de motards.
Les employés du port sont sur les dents. Les machines portables chargées d'imprimer les billets refusent de fonctionner !
A près une demi heure de test, tout fonctionne enfin, au grand soulagement de tous. Que ce serait il passé si cela n'avait pas été le cas ?

Aucun souci pour monter à bord et aucune fouille !!!
Le Piana est plus récent que le Pascal Paoli et il a une capacité légèrement supérieure. Il a été mis en service en 2011
Le plus : un escalier roulant permet de monter très facilement aux ponts supérieurs.

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Du pont supérieur, nous avons tout le temps d'assister aux manoeuvres d'embarquement.

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Derniers regards sur Bastia.

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Napoléon, en empereur romain, nous salue depuis la place Saint Nicolas.

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C'est à vélo que les agents du port sont venus détacher les amarres.

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C'est parti, au revoir la Corse.

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Merci, Monsieur le Pilote, de nous avoir sorti du port.

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C'est avec une certaine nostalgie que nous quittons l'Ile de Beauté.
Comme pour se mettre à l'unisson, la Corse pleure lors de notre départ.
Les nuages ont recouvert Bastia et le Col de Teghime, la pluie n'est plus très loin !!!

Le Piana va remonter le long du Cap Corse, mais la grisaille, sans doute pour nous éviter d'avoir trop de regrets, a enveloppé toute la montagne. Cette fois-ci c'est bien fini. Au Revoir la Corse.

La traversée sous une mer d'huile se fera sans histoire et à 6 h du matin, nous allons être réveillé, en douceur, par des chants corses.
Petit déj rapide pris au self du Piana. La veille, au soir, nous y avions pris notre repas. Correct. Bon rapport qualité/prix.

Après avoir patiemment attendu l'ordre de descendre, c'est la ruée vers le tapis roulant très pratique et nous voilà auprès de nos vélos.

Quitter le port est notre souci. En 2011 nous nous étions retrouvés sur une voie rapide en plein Marseille.
Cette fois-ci, nous avons pris nos repaires et ..... nous étions à 2 doigts de prendre à nouveau la voie rapide.

Demi tour donc, retour devant le Piana puis après 2 ou 3 rond points et un tunnel, heureusement éclairé, nous voici arrivés devant une barrière.
Nous étions près à la contourner lorsqu'un agent des douanes nous interpelle : Stop, où allez vous ? Vous êtes ici en zone internationale !!!!
Des boulets, nous sommes des boulets !!!%%

Demi tour à nouveau, et ... retour devant le Piana où il n' y a plus personne depuis longtemps.
Nous finissons par trouver la sortie en passant par la sortie piéton mais çà, personne ne nous l'avait dit.

Nous voici, enfin, de l'autre côté des grilles du port, ce n'est qu'une formalité pour retrouver le parking Q Park Joliette. Les 4 étages sont vite grimpés. Quand on a monté Bavella, ce ne sont ces rampes qui vont nous causer problèmes !
Sacoches déchargées, vélos démontés et installés et nous voilà avec le 5008 devant la borne de sortie.
Je m'attend à payer un supplément pour notre arrivée anticipée d'une heure, il y a 15 jours.
Je présente le ticket au lecteur. La barrière ne se lève pas !!!
Je le repasse plusieurs fois devant le lecteur. Toujours rien !
Je comprends qu'il faut simplement mettre le ticket non pas devant le lecteur mais dans la fente prévue à cet effet.
Le ticket est avalé. La barrière ne se lève pas et le message suivant apparait : Vous devez 520 euros !!!!!

Au secours ! Appui sur le bouton d'appel.
Une brave dame va me demander mon numéro de réservation...... Il est sur le ticket que la machine vient d'avaler, mais ..... heureusement j'ai aussi imprimé le papier de réservation et je le trouve ce putain de numéro.
Une minute de silence et le mot de passe arrive : Je vous ouvre, Monsieur, bonne journée. Ouf !

J'ai compris plus tard qu'en passant à tort, plusieurs fois, mon ticket devant le lecteur, le système a considéré que j'étais entré et ressorti plusieurs fois du parking et que donc, le tarif n'était plus du tout le même pour les 15 jours.
Tout se termine bien, je n'ai même pas payé de supplément puisque nous sommes repartis plus tôt que prévu.
C'est un très bon parking sauf pour des boulets comme nous !!!

C'est maintenant le moment de faire le bilan complet de notre voyage.

Au niveau de la difficulté.
C'était plus difficile qu'en 2011, d'abord parce que nous avons vieilli mais, surtout parce que nous avions plus de dénivelé avec de forts pourcentages. Sans le VAE, Jacqueline n'aurait pas pu faire la totalité des étapes. Quant à moi, 2 dents de plus à l'arrière n'auraient pas été de trop. Le VAE se prête tout à fait à ce type de randonnée, nous le savions avant de partir, mais, nous en sommes fermement convaincus après l'avoir fait. Le moment viendra surement où il y aura 2 VAE sur la ligne de départ, çà aussi, j'en suis convaincu.

Au niveau de la circulation sur les routes.
Nous avons emprunté plus de routes à grande circulation mais d'une manière globale, la circulation était plus dense qu'en 2011. Ceci s'explique, en partie, par le fait que nous sommes partis la 2 ème quinzaine de juin alors qu'en 2011, nous étions partis début juin. De ce fait, nous nous sommes sentis trop souvent en insécurité à cause du comportement de certains conducteurs.

Au niveau des étapes et de l'intérêt de notre séjour.
Les plus belles montées.
Le Col de Bigorno lors de la 1 ère étape. La montée vers Loreto Di Casinca , le col St Antoine et le col St Christophe lors de la 2 ème étape. Le Col d'Arcarota lors de la 3 ème étape. Le col de Bavella lors de la 4 ème étape. La montée sur Olivese avec le col Saint Eustache lors de la 6 ème étape. Le Col de San Bastiano lors de la 7ème étape. Le col de San Martino lors de la 8 ème étape. Le Col de Vergio lors de la 9 ème étape. Le Col de San Colombano lors de la 10 ème étape. Le Bocca Di Vezzu lors de la 11 ème étape. La montée au dessus de Patrimonio lors de la 12 ème étape. Le col de la Serra lors de la 13 ème étape.

Les plus beaux villages : Murato, Vescovato, Penta Di Casinca, Loreto Di Casinca. La Porta. Piedicroce. Sainte Lucie de Tallano. Olivese. Piana. Evisa. Belgodère. Sant Antonino. Pigna. Nonza. Centuri. Erbalunga.

Les plus belles villes : Sartène. Cargèse. L'Ile Rousse. Saint Florent

Les plus beaux paysages : La Casinca. La Castagniccia. La vallée d'Alesani. L'Alta Rocca. Campomoro. La montée sur Aullène. Les Calanche de Piana. Le Golfe de Porto. La forêt d'Aitone. Les Gorges de Santa Régina. La petite corniche du Cap Corse.

Classement de nos étapes :

1 : Saint Florent Centuri.
2 : Casamozza Piedicroce.
3 : Porto Casamaccioli.
4 : Ghisonaccia Sainte Lucie de Tallano.
5 : Porto Casamaccioli.
6 : Propriano Olivese.
7 : Tiuccia Porto.
8 : Casamaccioli Feliceto.
9 : Feliceto Saint Florent.
10 : Piedicroce Ghisonaccia.
11 : Bastia Casamozza.
12 : Centuri Bastia.
13 : Olivese Tiuccia.

Les coins qui nous ont laissé le moins bon souvenir : La sortie de Bastia. L'arrivée à Ghisonaccia. Propriano. Le contournement d'Ajaccio. A l'entrée et à la sortie de Ponté Leccia. La sortie de l'Ile Rousse. Le retour vers Bastia.
Les quelques regrets : la brume de chaleur trop souvent présente. La canicule mais, après tout, cest bien mieux que 15 jours de pluie !

En résumé, une magnifique rando à classer parmi les plus belles.

A la prochaine

lundi, juillet 25 2016

Tour de la Manche

Trégastel Plage

Notre escapade 2016 débute à Roscoff.

Nous allons faire le Tour de la Manche, itinéraire cyclotouriste passant par le Devon, le Dorset et la Bretagne.
Un site internet (www.tourdemanche.com) permet d'en connaître les différentes étapes.
Il y a, le Petit Tour de la Manche et le Grand Tour de la Manche.

Pour nous singulariser, nous allons faire un mélange des 2 itinéraires, pour finalement effectuer plus de 700 kms essentiellement sur des voies vertes ou des pistes cyclables.

Un beau programme qui va nous conduire de l'autre côté du channel pour une première partie anglaise.

De Plymouth, nous allons pénétrer dans les terres, en direction du Nord, jusqu'à Okehampton, puis, par 5 étapes, nous allons nous diriger vers l'Est jusqu'à Poole, en longeant la cote jurassique.

Après une nouvelle traversée en ferry, nous poserons nos roues à Jersey pour un tour complet de l'île.

Puis, ce sera le retour vers la France. Nous débarquerons à Saint Malo et en 6 étapes supplémentaires, nous allons regagner Roscoff en longeant, cette fois-ci, les côtes bretonnes.

Beau programme, certes, mais pas très facile à organiser.
Toujours soucieux de ne pas partir à l'aventure, nous avons, comme d'habitude, tout réservé à l'avance, les hôtels, les chambres d'hôtes et les 3 traversées en Ferry
Tout était bouclé depuis plusieurs mois mais, à 15 jours du départ, tout s'est très sérieusement compliqué !

Cela avait d'ailleurs un peu commencé quelques semaines plus tôt !

La France ayant opté pour la simplification administrative, c'est une bonne chose mais est-ce vraiment efficace ?

Pour se rendre en Angleterre, il faut être en possession d'une carte d'identité en cours de validité. La mienne expirait au 31 mai 2016. Pas de bol !
Pour des raisons de simplification administrative, la France a décidé de prolonger la validité des cartes d'identité de 5 ans. Seul petit problème, l'Angleterre ne reconnait pas cette prolongation et suivant l'humeur des douaniers, des français ont été contraints de rebrousser chemin. Me voilà donc parti à la Préfecture, pour faire renouveler ma carte d'identité. Toujours dans le cadre de la simplification administrative, j'ai dû, moi aussi, rebrousser chemin. Pas question de remplacer ma carte d'identité, malgré la date d'expiration au 31 mai 2016, elle est valable jusqu'au 31 mai 2021 m'a t'on dit !!!!

Coup de fil à Britanny Ferry pour savoir si je vais pouvoir embarquer. La réponse se veut plutôt rassurante mais, entre temps, le fameux Brexit bat son plein de l'autre côté de la Manche. Les Anglais veulent sortir de l'Europe. C'est bien le moment ! Cela ne va pas arranger mes affaires !
Les jours se sont donc écoulés avec cette incertitude et les nuits agrémentées par de petits cauchemars, moi, sur le quai de Roscoff faisant de grands signes de la main à mon épouse partie seule pédaler en Angleterre !

C'est alors que la chance a tourné !
A force de sortir et ressortir cette fameuse carte d'identité de mon portefeuille, ce qui devait arriver, arriva. Je l'ai perdue !! Moyennant 25 euros, j'ai enfin pu en faire établir une autre avec une date d'expiration en 2031 !!!!

Et dire que dans le cas de la simplification administrative, ces 25 euros pour renouvellement de carte d'identité perdue, je ne les aurais pas payé si, au lieu de la perdre, comme un C.. , je l'avais passé dans la machine à laver, comme un C.. car, dans le cadre de la simplification administrative, aussi étonnant que cela puisse être, si la carte est détériorée, le remplacement est alors gratuit !!!

C'est ce qu'on appelle une simplification administrative à la française !

Nous voilà donc à 15 jours du départ !

1 - Le Pont Aven, ferry que nous devons prendre, est en cale sèche à Brest pour une grosse avarie concernant son hélice !

2 - La pénurie d'essence suite aux mouvements sociaux contre la Loi Travail, s'amplifie surtout dans la région bretonne !

3 - Toujours dans le cadre des mouvements sociaux, le personnel de nombreux ports est en grève. De nombreuses traversées sont reportées ou tout simplement annulées.

4 - La météo n'est pas en reste, il pleut, il pleut, il pleut, record de 50 ans battu ! Avec pour conséquence de nombreuses inondations et routes coupées !

Concernant le Pont Aven, une charmante personne de la compagnie Brittany Ferries a eu la gentillesse de me répondre :
1 - Que le Pont Aven était effectivement en panne jusqu'au 26 mai.
2 - Que cela pouvait fort bien continuer au delà de cette date.
3 - Qu'il n'y avait pas d'autres ferry en remplacement.
4 - Que je pourrai embarquer à une autre date sur un autre ferry à condition qu'il y ait de la place.
5 - Que je serai informé par mail !
Point final !

Concernant les mouvements sociaux, je n'ai rien demandé à la CGT.

Quant à la météo et ses conséquences, j'ai fait comme tout le monde, j'ai attendu désespérément le soleil !

Un décalage d'une seule journée et toutes mes réservations étaient à refaire avec le coût que cela implique !

5 jours avant le départ, nous sommes prêts à tout annuler !

C'était sans compter sur le Dieu des cyclistes touché par notre désarroi. Il est gentiment intervenu en notre faveur et le samedi 4 juin 2016, nous prenons, en voiture, au petit matin, la direction de Roscoff.

En milieu d'après midi, nous prenons possession de notre chambre à l'hôtel Regina. C'est un hôtel qui n'est pas de toute première jeunesse mais tout de même confortable. Pour 69 euros, notre chambre est correcte. Accueil sympa du patron qui nous propose de ranger nos vélos dans un pièce servant de débarras.
Nous réglons dès notre arrivée afin de diminuer le stress de l'embarquement prévu le lendemain. Départ en ferry à 9 h 15 mais présence conseillée 1 h avant. Conséquence, pas de petits déjeuners pris à l'hôtel.

Direction, le port d'embarquement pour un premier repérage et surtout pour récupérer un macaron afin de pouvoir laisser notre véhicule sur le parking pour une durée supérieure à 24 h.
Contrairement à ce qui m'avait été annoncé, le parking n'est autorisé que pour une durée maximum de 8 j, pas question donc de macaron.
Notre véhicule va trouver refuge, 200 m plus loin, devant les entrepôts de la compagnie.
Un erreur d'aiguillage et la voiture peut fort bien traverser le channel contre sa volonté !

C'est donc à vélo que nous allons faire le tour de Roscoff, histoire de nous mettre dans l'ambiance.

De la Chapelle Sainte Barbe, site très agréable, nous avons une vue globale sur le port de Roscoff mais aussi sur l'ïle de Batz.

Roscoff - La Chapelle Ste Barbe

Roscoff - La Chapelle Ste Barbe

Roscoff

Une petite promenade en ville, sous un vent frais mais sous un agréable soleil nous permet d'admirer l'église Notre Dame de Coaz Batz.

Roscoff - Notre Dame de Coaz Batz

Le temps de faire quelques emplettes, notamment à la conserverie La Belle Iloise où nous avons acheté d'excellents produits, et nous voilà, installés au restaurant La Moussaillonne où nous avons dégusté une bonne platée de moules frites.

La promenade digestive va nous mener jusqu'au bout de l'embarcadère utilisé en marée basse pour rejoindre l'ïle de Batz. Le coucher du soleil ajoute une touche sympa sur le port.

Roscoff

Roscoff

Roscoff

De Roscoff à Tavistock.__

Tour de la Manche 2016 - 1 ère étape : Roscoff - Tavistock

Dimanche 5 juin 2016.

Dès 6h 30 nous sommes d'attaque.

Tels des automates, nous allons répéter les mêmes gestes durant une douzaine de jours
Affaires de vélos dans les sacoches avant. Tout le reste dans les sacoches arrières.
Tout doit être bien rangé pour pouvoir mettre la main rapidement sur l'article souhaité. Enfin, çà c'est la théorie ! La pratique c'est une autre histoire ! L'objet recherché n'est jamais là où on l'attend et surtout, il est toujours niché au plus profond de la sacoche !

Les sacoches sont entassées devant la porte de l'hôtel, un premier vélo les rejoint, puis le second lorsque la porte de l'hôtel se referme brutalement laissant ma sacoche de guidon prisonnière derrière la vitre ! Nous sommes des boulets !
Le patron avait pourtant pris la précaution, la veille, de nous donner un pass afin de partir aux aurores et d'être ainsi autonomes !
Les "boulets" que nous sommes, avons déposé le pass à l'accueil avant de sortir les vélos !

Les "boulets" se voient donc dans l'obligation de réveiller le patron par l'interphone !

Histoire de nous éviter le stress du départ, c'est réussit !

Enfin tout finit bien, je récupère ma sacoche et sans plus tarder nous allons prendre, près du port, le petit déj chez Cabio'h , boulanger pâtissier, lequel, en fin stratège, assure en plus, à cette heure matinale, les petits déjeuners aux futurs passagers des ferries comme nous autres.

Un petit tour à la voiture pour déposer les dernières affaires que nous ne souhaitons pas emporter et nous voilà dans les files d'attente de l'embarquement.
Avec nos vélos, nous gagnons quelques places. C'est un avantage que nous donne nos vélos, nous en profitons malhonnêtement !
Formalités accomplies, billet en poche, nous sommes aiguillés sur la voie des cyclistes.
Quelques secondes plus tard, nos vélos rejoignent les autres, au pont inférieur du ferry. Un agent de la compagnie est chargé de les ranger et de les attacher ! Heureusement que nos cadres ne sont pas en carbone !

Au pont 3, nous trouvons, non sans difficulté, le salon avec les sièges numérotés que nous avons réservés pour la traversée.

Le Pont Aven est le plus gros ferry de la compagnie. (2 400 passagers, 650 voitures, 650 couchettes, salon de 50 sièges inclinables, 4 types de restaurant, salon de thé, bars, glacier, boutiques cadeaux, 2 cinémas, salle de jeux vidéo, piscine). C'est aussi celui qui parcoure les plus grands trajets puisqu'il va en Irlande à Cork mais aussi en Espagne à Santender.

Roscoff - Plymouth - Le Pont Aven

Petite balade sur le pont supérieur, histoire de s'assurer que les canots de sauvetage n'ont pas été oubliés !

Roscoff - Plymouth - Le Pont Aven

Nous avons tout le temps d'assister à l'embarquement des autres passagers. La file d'attente est encore longue.

Roscoff - L'embarquement



Roscoff - L'embarquement

Il est 9 h 30 lorsque nous quittons le port de Roscoff.

Roscoff - Ply mouth - Le départ

Roscoff - Plymouth - Le départ

La traversée va s'effectuer sous le soleil. Petite séance de bronzage !

Roscoff - Plymouth - Le Pont Aven

Durant les 5 h de traversée, nous allons pouvoir arpenter les 3 ponts du Pont Aven. La Boutique cadeaux et vite prise d'assaut. Les bouteilles d'alcool, les flacons de parfum, le chocolat, les cigarettes, les bijoux, tout est détaxé, aussi, les anglais garnissent leur panier. Je me demande si certains n'ont pas pris le ferry rien que pour cela !
Les restos tournent à plein. La piscine elle aussi est très fréquentée et plutôt bruyante ! Des spectacles pour les enfants et même, un concert de piano pour les adultes vont agrémenter la traversée effectuée sur une mer très calme.

Il est 14 h lorsque qu'apparaissent les premières côtes anglaises mais, pour les anglais, il n'est en réalité que 13 h.
Le Pont Aven va longer la côte jusqu'à Plymouth laquelle nous souhaite la bienvenue.
Il fait beau mais la brume de mer gâche un peu le panorama.

A l'approche de Plymouth

A l'approche de Plymouth

Avec les autres cyclistes que nous avons rejoints au point inférieur, nous allons attendre l'ouverture des portes et c'est à pied, sécurité oblige, que nous quittons le Pont Aven en suivant, gentiment, l'agent de sécurité chargé de nous conduire jusqu'au poste de contrôle.
Les cyclistes anglais font l'objet d'un contrôle plus appuyé, pour nous, c'est une formalité.
Il faut bien reconnaître que nous avons des têtes sympas !

C'est parti, nous faisons nos premiers mètres en roulant à gauche. Finalement on s'y fait très vite, même au niveau des ronds points. Les automobilistes anglais respectent les cyclistes. Ils ne dépassent jamais si la visibilité n'est pas parfaite et lorsqu'ils dépassent, ils respectent toujours la distance de sécurité. Nous avions déjà connu cela en Allemagne, en Suisse et en Espagne. Finalement, il n'y a que les français qui se croient tout permis lorsqu'ils sont au volant !.
Ici, le cycliste et le piéton sont toujours prioritaires !

C'est par le front de mer que nous quittons Plymouth pour nous diriger vers "The Hoe".

The Hoe est un vaste parc très fréquenté. Les pelouses dominent la mer et les anglais aiment s'y retrouver. Sur cette colline de nombreux monuments rappellent le rôle historique de Plymouth.

Plymouth - The Hoe

Plymouth - The Hoe

Plymouth - The Hoe

Plymouth - The Hoe

L'Armada Memorial rappelle la défaite de la marine espagnole qui en 1588 avait attaqué l'Angleterre.

Plymouth - The Hoe - L'Armada Memorial

Un autre monument rend hommage à la Royal Air Force.

Plymouth - The Hoe - Royal Air Force

Le Naval War Memorial rend hommage aux morts de la Marine Nationale. 22443 noms y sont gravés.

Plymouth - The Hoe - Marine Royale

Plymouth - The Hoe - Marine Royale

Sir Francis Drake, corsaire, explorateur, esclavagiste des années 1500, premier européen à être arrivé sur la côte ouest du Canada nous salue.

Plymouth - The Hoe - Sir Francis Drake

La Smeaton's Tower domine toute la colline. Nous l'avions vu de très loin depuis le Pont Aven.



Plymouth - The Hoe - Tour  de Smeaton

La Tinside Pool est une piscine d'eau de mer, située au pied du Hoe, en bordure du Sound, le port naturel de Plymouth.

Plymouth - The Hoe - Tinside Piscine

Nous redescendons la colline en suivant la piste cyclable et en longeant la citadelle royale.
Nouvelle halte près du port où se trouve Le National Marine Aquarium qui est le plus grand aquarium de Grande-Bretagne. Son bassin est le plus profond d’Europe.

Une passerelle permet de traverser. C'est un pont tournant qui permet l'entrée et la sortie des bateaux dans le port.

Plymouth - Le Port

Plymouth - Le Port

Plymouth - Le Port

En suivant les panneaux de la voie verte du National Cycle Network 27, nous quittons Plymouth après avoir franchi le Plym River par un pont passerelle.
Cette passerelle a été construite uniquement pour permettre aux cyclistes et au piéton de traverser le fleuve sans emprunter le Laira Bridge très fréquenté.

Cap au Nord, nous pénétrons dans le Devon en longeant le River Plym.
Après être passé sous l'autoroute, par des voies très bien emménagées, nous quittons définitivement la banlieue de Plymouth. Nous allons rouler sur une piste réservée aux vélos, en faux plat montant, essentiellement en forêt en passant sous plusieurs ponts de chemin de fer. Ce sera pour moi l'occasion de changer de monture.

De Plymouth à Tavistock

La piste continue de s'élever régulièrement. Nous allons même emprunter un petit tunnel.
Tout au long de la montée, nous croisons de nombreux cyclistes.
Beaucoup pédalent en famille, c'est déjà la fin de l'après midi dominicale et tout le monde retournent sur Plymouth après une journée passée à la campagne.

La pente s'accentue à l'approche de Clearbrook. La piste fermée par une barrière, nous indique que nous rentrons dans une zone de pâturage.
Une longue ligne droite toujours en montée, nous attend à la sortie de Clearbrook.

C'est curieux, nous avons l'impression d' être en montagne alors que nous ne sommes qu'à 173 m d'altitude.
Les moutons, les chevaux pâturent en toute liberté.

Clearbrook

Au dessus de Clearbrook

Au dessus de Clearbrook

En ouvrant et refermant plusieurs barrières, et en franchissement plusieurs viaducs, nous continuons de monter jusqu'à Yelverton où nous retrouvons beaucoup d'activité et beaucoup moins de calme en nous rapprochant de l'A386.
Nous sommes au point culminant de notre étape.

Avant Yelverton

Après Horrabridge, nous commençons notre descente vers Tavistock, toujours sur une voie réservée aux cyclistes et en franchissant, à nouveau, des viaducs dont le Gem Bridge qui surplombe de 24 m la vallée.
Le tunnel de Grenofen va nous donner l'occasion de tester notre équilibre dans le noir ce qui n'est pas aussi évident. Le regard doit rester concentré sur le bout du tunnel et il ne faut surtout pas s'arrêter de pédaler !

Tunnel de Grenofen

En profil toujours descendant, le National Cycle Network 27 va nous mener jusqu'à Tavistock en prenant le chemin des écoliers à travers de petits lotissements puis en longeant le Tavy Canal puis la River Tavy.
Ce n'est pas par une 4 voies, c'est le moins que l'on puisse dire, que nous entrons dans Tavistock.

Autoroute à l'entrée de Tavistock

Il est 17 h 30, heure anglaise, lorsque nous arrivons à l'hôtel The Queen Head après un peu plus de 35 kms parcourus dans le Devon.

La porte de l'hôtel est fermée. Un couple de motards belge patientent depuis un bon moment devant la porte.
L'hôtel a aussi un pub qui à cette heure ci tourne à plein.
Les serveurs passent et repassent avec leurs plateaux chargés de bières, sans prêter attention à notre présence. Ce n'est qu'après de longues minutes qu'enfin un responsable décide de s'occuper de nous.
Il était temps, le motard belge assoiffé commençait à se demander s'il allait lui rester une bière pour se désaltérer !

L'établissement a été rénové comme en témoigne les fortes odeurs de peinture. Notre chambre est très confortable et le prix de 39 livres est relativement bas par rapport aux établissements que nous aurons l'occasion de fréquenter lors de notre séjour en Angleterre.
A ce prix là, les petits déj ne sont, par contre, pas compris. D'ailleurs, ils ne font pas les petits déj. Il va falloir se débrouiller seuls demain matin !

Reste pour nous, ce soir, à trouver un resto tout en visitant la ville. .

Tavistock est une petite ville de 12000 habitants, c'est la ville de naissance de Sir Francis Drake. Il est décidément partout celui là, jamais on aura autant parlé de lui aujourd'hui.

Tavistock

Tavistock

Tavistock

L'église St Eustatius.

Tavistock St Eusyuachius' Church

L'Hôtel de Ville

Tavistock Town Hall

Les ruines de l'Abbaye au bord de la River Tavy

Tavistock - Ruines de l'Abbaye

Tavistock - River Tavy

Côté resto, le bilan est maigre pour un dimanche soir, un resto chinois et un resto indien, ce n'est pas ce que nous recherchions et c'est résignés que nous retournons à l'hôtel. Il ne nous reste plus qu'à ouvrir une boîte de sardines de la Belle Iloise !
Mais, nous sommes vraiment des boulets, le pub de l'hôtel est toujours ouvert et en plus nous pouvons y manger.

Comme des bons boulets que nous sommes, nous nous installons à une table en attendant la venue d'une serveuse.
Un bon quart d'heure après, nous sommes toujours au même point. Les serveurs nous ignorent.

Prêt à quitter les lieux, utilisant mon anglais de la classe de 6 ème, je me risque à interpeller une serveuse.
Je finis par comprendre qu'il faut aller commander au bar mais surtout, auparavant, il faut repérer une table vide et donner le N° au bar pour passer commande.
Un anglais comprenant notre désarroi, nous sera, ce soir là, d'un grand secours. Sans lui, la boîte de sardines était assurée ! Il faut régler d'avance au bar, prendre les boissons et attendre gentiment l'arrivée des plats à notre table.

Ce soir là, les boulets ont mangé des pâtes avec du poulet taillé en rectangle façon poisson surgelé ! C'était un peu curieux mais c'était bon.
Pour le dessert, pas de surprise un crumble aux pommes.
Le tout pour un peu plus de 52 euros.


Carte de notre itinéraire


Pour agrandir ou réduire la carte : cliquer + ou - Pour se déplacer sur la carte. Cliquer sur la carte tout en déplaçant la souris.




De Tavistock à Exeter._

Tour de la Manche 2016 - 2 ème étape : Tavistock - Exeter

Lundi 6 juin 2016

Nous quittons l'hôtel The Queens Head après un léger petit déj pris dans la chambre en utilisant les "amuse gueule" destinés aux clients pressés comme nous ! 2 ou 3 petits gâteaux secs, du thé et de la crème, rien à voir avec le fameux breakfast anglais !

Le départ, sous un ciel nuageux, nous met tout de suite en condition.
La bosse est raide . Nous ne tardons pas à retrouver une voie réservée aux cyclistes et comme la veille, des ponts de chemin de fer indiquent que nous sommes sur l'itinéraire d'une ancienne voie ferrée.
Un peu plus loin, nous voici en bordure de l'A386 où une piste cyclable nous permet de pédaler en toute sécurité.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous la quittons pour partir vers l'Ouest en passant devant le village de vacance d'Harford Bridge.
Après avoir franchi la River Tavy, une bosse à la pente régulière, nous conduit jusqu'au petit village de Peter Tavy.

Peter Tavy Church

A la sortie de Peter Tavy, nous allons rencontrer un passage délicat sur près d'un kilomètre. Le chemin serpente dans des prairies où seuls les bêlements des brebis troublent le calme de ce début de matinée.
En raison des nombreux cailloux qui se dérobent sous nos roues, un VTT serait plus approprié.
Les attaches des sacoches sont soumises à rude épreuve mais elles tiennent bon !
Le chemin descend jusqu'au bord de la River Tavy que nous traversons à nouveau.

Par une petite route, nous grimpons jusqu'à Mary Tavy, autre petit village où la Red Telephone Box, la célèbre cabine téléphonique rouge britannique semble encore être utilisée.
Elle disparait peu à peu des rues de Londres et elle est devenue aujourd'hui un objet de collection.
Nos sacoches étant déjà bien remplie, nous la laisserons, à regret, au bord du chemin.

Mary Tavy

L'itinéraire se poursuit dans le Parc National du Dartmoor, un des 15 parcs nationaux britanniques.
Les paysages sont composés de landes et de roches granitiques.

En nous dirigeant vers Brentor, nous sommes à nouveau dans les pâturages avec de nombreux moutons en liberté au bord de la route.
Le soleil est là mais malheureusement les nuages aussi et dès que le soleil disparait, la température n'est pas celle d'un mois de juin.
Nous sommes entourés par les collines qui s'étalent à perte de vue.
Petite descente vers Brentor et à nouveau une longue montée sur de petites routes bordées de haies parfois très hautes ce qui a, au moins le mérite, de nous protéger du vent.

La partie suivante de notre parcours nous mène jusqu'aux gorges de Lydford. Ce sont les plus profondes du Sud Ouest de l'Angleterre.
Nous redoublons de prudence, en roulant à gauche, sur cette petite route très sinueuse et en passant sous plusieurs ponts encore plus étroits.

Le village de Lydford est situé un peu plus loin. Le Norman Castle témoigne de son passé médiéval.
Au moyen Age, il a servi à la fois de tribunal et de prison afin de régler les délits commis dans les forêts royales du Dartmoor ou dans les mines d'étain nombreuses dans la région.

Lydford - Norman  Castle

L'église de Lydford.

Lydford

A la sortie de Lydford, nous prenons, à gauche, la Granit Way, voie verte, qui va nous mener jusqu'à Okehampton.
La voie verte monte progressivement en franchissant plusieurs viaducs.

Petite halte sur le Lake Viaduc.

Lake Viaduc

Lake Viaduc

Lake Viaduc

Le paysage est toujours aussi vallonné. A seulement, à peine 300 m d'altitude, nous trouvons une étrange ressemblance avec l'Aubrac .

La voie verte passe à proximité de Sourton et de sa petite église St Thomas A Becket.

Sourton - St Thomas A Becket

Etrange panneau indicateur.

Sourton - St Thomas A Becket

Quelques kms plus loin, nous voici sur l'impressionnant viaduc de Meldon.
Il a été construit en 1874 pour assurer la liaison ferroviaire Waterloo Plymouth. Il a été fermé à la fin des années 1960.

Meldon Viaduc

Meldon Viaduc

La voie verte descend lentement vers Okehampton puis, la pente s'accentue dans les rues de la ville pour arriver au centre ville.
A la recherche de pain, c'est avec mon bel accent limousin que je demande à une brave dame où se trouve la bakery.
La dame ne comprend pas ce que je cherche. Ce n'est qu'à la 3 ème demande qu'elle me dit : La beïkeuri ? Yes. C'est ce que j'avais cru demander !
Elle se lance alors dans une longue explication où je ne capte que les left, et les right etc... Speak more slowly please !
J'ai tout de même trouvé la bakery grâce au langage des signes !

Nous en avons profité pour acheter des gâteaux parce que j'avais cru comprendre que la dame m'avait dit aussi que c'étaient les meilleurs de la région !
Un peu perdus dans nos livres, nos pound et nos pence, nous n'avons pas fait rire la baker au moment de régler.
Pas beaucoup d'humour ces anglais !

Pour la pause de midi, c'est au château d'Okehampton que nous allons manger.
Quant on a les moyens pourquoi se priver !

Certes, le château a un peu souffert depuis sa création au 11 ème siècle. C'était alors une résidence confortable et somptueuse.
Il a été érigé en surplomb de la rivière Okement où nous allons finalement pique niquer.

Château d'Okehampton

Comme nous sommes arrivés en descente à Okehampton, ce n'est pas une surprise, pour en sortir, nous devons regrimper !.
Direction plein Est !

C'est l'heure de l'embauche et ce tronçon ne va pas nous laisser un bon souvenir.
La circulation est dense et l'itinéraire est commun avec les véhicules qui filent vers l'autoroute.

Dans Okehampton, nous roulons sur les trottoirs. Nous ne voulons créer le bouchon du siècle à notre allure de 7 à 8 km/h.
A la sortie, plus de trottoirs, il ne nous reste plus qu'à serrer les fesses !

Quelques kms plus loin, c'est avec un certain soulagement que nous franchissons l'autoroute.
La route devient plus calme à l'approche de Sticklepath.

La route vallonnée nous fait traverser les petits villages de Ramsley et de de Whiddon Down où nous franchissons à nouveau l'autoroute pour prendre une route encore plus calme en direction de Cheriton Bishop.

Nous sommes en profil descendant ce qui n'empêche pas quelques belles petites côtes que l'on peut voir longtemps en avance et malgré l'élan, nous buttons sur les plus forts pourcentages.
Ce sera le cas à Crockernwell, à Cheriton Bishop et enfin à Tedburln Ste Mary où nous quittons la route d'Exeter pour nous diriger sur Pathfinder Village.
Afin de limiter le nombre de kms, c'est l'endroit que nous avons choisi pour faire étape.
Ce soir, nous dinons et nous couchons au golf !

Golf de Pathfinder Village

Accueil sympa au Fingle Glen Golf Hotel. Pour 65 livres petits déjeuners compris notre chambre est confortable.
Nos vélos trouverons refuge dans local que j'avais pris pour le local à poubelle mais qui en réalité utilisé pour composter le gazon des greens.

Nous avons parcourus aujourd'hui 61 kms totalement à l'intérieur des terres pour un dénivelé de 853 m.
La première partie de l'étape était la plus agréable. La seconde sur des routes communes à la circulation beaucoup moins passionnante.
La météo n'a pas non plus était super, mais le soleil s'est montré très souvent, réchauffant ainsi la température de ce mois de juin plutôt frais.
Et puis, il pleut, il pleut à Limoges !!!!!!.

Un petit tour au golf avant le repas.

Golf de Pathfinder Village

Ce n'est pas une piste de luge mais bien un parcours de golf !

Golf de Pathfinder Village

Pour 35,50 livres nous allons prendre un bon repas avec le soutien très apprécié d'une jeune française, qui exerce la profession de représentante et qui au moment de la commande est gentiment intervenue pour jouer le rôle d'interprète.


Carte de notre itinéraire


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D'Exeter à Weymouth._

Tour de la Manche 2016 - 3 ème étape : Exeter - Axminster

Mardi 7 juin 2016

Ce matin, nous avons droit au petit déjeuner.
La jeune femme représentante est encore là mais, malgré son soutien, le jus d'orange souhaité (orange juice) s'est transformé en 2 pleines assiettes de quartiers d'oranges !

L'étape du jour va nous rapprocher de la côte mais, ce matin, le soleil est aux abonnés absents.
Autre petit souci, mon rasoir est totalement déchargé. Il a dû rester en contact toute la journée d'hier dans la sacoche et comme je n'ai pas emporté le chargeur je suis dans l'obligation de trouver des rasoirs jetables et de la mousse à raser.

Nous retrouvons la route d'Exeter après avoir grimpé 2 bosses sévères. Une bonne mise en jambes !
En descente, nous traversons le petit village de Whitestone puis, c'est l'entrée dans Exeter.

Je ne reviendrai pas en France barbu, j'ai trouvé mon bonheur dans une petite supérette, rasoirs et bombe à raser sont désormais dans les sacoches.

A la recherche de la cathédrale d'Exeter, une dame en vélo, à qui nous demandons notre chemin en anglais limousin, nous réponds en français.
C'est une bretonne qui vit désormais à Exeter.
Elle nous propose de la suivre à vélo mais, dans une rue montante, elle pose pied à terre. La flèche de la cathédrale étant maintenant bien en vue, nous la quittons après l'avoir remercié.

Exeter - La Cathédrale

Exeter - La Cathédrale

Exeter - La Cathédrale

Sur la place de la cathédrale.

Exeter

Nous quittons la cathédrale après avoir salué Richard Hooker thélogien de la pensée théologique anglicane.
D'une manière générale, pour Hooker (1554 - 1600), les chrétiens doivent se préoccuper avant tout de ce qui les unit plutôt que de ce qui les divise.
Une théorie qui aujourd'hui n'est malheureusement pas encore appliquée !

Exeter - La Cathédrale

Nous redescendons au bord de la rivière Exe pour emprunter la piste cyclable et suivre ainsi la Nationale Cycle Route 2.

Exeter - Rivière l'Exe

Exeter - Quai de la Rivière l'Exe

Exeter - Quai de la Rivière l'Exe

Nous quittons Exeter en longeant toujours la rivière Exe.
Le parcours cyclable serpente entre les étendues d'herbe emprisonnées dans les nombreux bras de l'Exe.
Cette partie, totalement plate, est aussi le territoire des vaches et des moutons.

Nous franchissons l'Exe avant d'entrer dans la petite ville de Topsham.
Situé au fond de l'estuaire, c'était autrefois un important port de mer.
Nous découvrons aujourd'hui un charmant petit port, sous le soleil, malgré la brume qui a du mal à se dissiper.

Topsham - Le Port

Nous quittons Topsham par des petites ruelles et nous retrouvons la piste cyclable pour franchir la rivière Clyst sur des passerelles en bois équipées de postes d'observation des oiseaux. La River Clyst se jette dans l'estuaire de l'Exe devenue très large.

La piste va longer l'Exe jusqu'à Exmouth située à l'entrée de l'estuaire et au début de la côte jurassique.

Nous passons ainsi à Exton puis à Lympstone où nous longeons le camp d'entraînement des Royal Marines Commando en plein exercices de combat au corps à corps.

A Exmouth, notre itinéraire ne prévoit pas de longer le bord de mer.
C'est donc par les rues bordées de maisons typiques que nous continuons notre avancée.

Exmouth

Nous traversons un grand parc situé en plein centre ville.
De nombreux jeunes en uniformes scolaires y prennent la pause de la mi journée.
A la sortie du parc, surprise : Road Closed !

Exmouth - Route coupée

Malgré la bonne volonté d'un couple de piétons, nous allons mettre un certain temps à trouver un itinéraire de remplacement.
Nous n'avons jamais su ce que faisait toute cette eau à cet endroit. En effet, aucune rivière ne figure sur la carte !

Nous devons grimper pour rejoindre la voie verte au dessus d'Exmouth.
C'est une raison de plus de regretter de ne pas avoir fait le détour par le bord de mer sans doute plus agréable.

Toutefois, nous avons la chance de pédaler dans le calme sur notre voie verte, avec sur la fin, une jolie partie en forêt où un chevreuil va bien vouloir faire un bout de chemin avec nous.
La piste redescend sur Knowle Village puis par la route, nous laissons, à droite, Budleigh Salterton pour nous diriger vers la River Otter.
Notre itinéraire doit longer cette petite rivière pour remonter vers le Nord.
Problème, pour la 2 ème fois de la journée, un panneau qui ne laisse aucun doute barre le chemin qui grimpe dans la colline : Road Closed.
Vu le profil, nous hésitons à franchir le barrage et puis, il est près de 13 h, autant casser la croûte avant de prendre une décision.

Nous nous installons sur l'herbe en bordure d'un chemin de randonnée. Entre nous deux, la boite de sardines est ouverte, le saucisson est déballé et le joli pain que nous avons encore eu du mal à nous procurer rejoint le tout.
2 randonneuses arrivent accompagné d'un chien, un peu fou fou qui vient renifler ce que nous nous apprêtons à manger.
Une des 2 dames le rappelle à l'ordre, puis les 2 dames montent avec leur chien dans leur véhicule stationné tout près.
C'est alors que le chien s'échappe de la voiture et revient nous voir.
Nous planquons le saucisson mais soudain, le cabot ouvre une gueule énorme et la referme en plein milieu de notre pain tant convoité.
En un quart de seconde, le cabot repart avec le pain dans sa gueule sous les cris de sa patronne qui ne cesse de répéter : Sorry ! Sorry ! Sorry !

Voilà comment un cabot anglais à mis fin au pique nique de 2 pauvres malheureux touristes français !

Il ne nous reste qu'à tout remballer !

Vu le pot que nous avons aujourd'hui, pas question non plus de tenter notre chance sur le chemin fermé.
C'est donc par la route assez fréquentée que nous allons rejoindre Otterton.

A la sortie de cette petite ville, une bonne côte nous attend.
Le pourcentage est important surtout vers le sommet et .... nous allons donc user, un peu plus, les semelles de nos godasses !
Nous avons toutefois, une excuse ! Nous sommes en manque de pain et de saucisson !

Au sommet, nous avons une vue sur la côte jurassique mais la brume de chaleur est, elle aussi, décidée à nous jouer des tours !

Entre Otterton et Sidmouth

Entre Otterton et Sidmouth

Comme cela a été souvent le cas depuis notre départ de Plymouth, la route que nous suivons est très étroite.
Elle est bordée de haies.
Les anglais sont plus écolos que nous, d'une manière générale, ils ont conservé les haies. C'est un plus pour la nature et les oiseaux.
A cette époque de l'année, elles ne sont pas taillées et les orties en ont fait souvent leur terrains favoris !

La route ne compte aucun accotement, ce qui rend les croisements très difficiles.
Les Anglais roulent à gauche, nous le savions avant de partir, heureusement pour nous, mais ce que nous ne savions pas c'est qu'ils roulent très à gauche et, sur ces routes étroites, les ailes et les portières des véhicules sont très souvent en contact avec les haies.

Toujours par la route devenue un peu plus large, nous plongeons ensuite vers Sidmouth.

Sidmouth

Sidmouth

Sidmouth

Sidmouth

Sidmouth est située à l'embouchure de la River Sid.
Pas de bain de pieds pour les cyclistes, une passerelle a été spécialement construite pour eux.

Sidmouth

A la sortie de Sidmouth, la pente est rude.
Rarement, nous avons monté une bosse aussi raide.
Conséquence : une marche forcée de près d'un km avec arrêts obligatoires tous les 10 m pour reprendre son souffle !

Enfin sur le plateau, nous passons près du village de Salcombe avant d'atteindre par une folle descente étroite le petit village de Branscombe.

Branscombe - St Winifred's church

La descente toujours aussi rapide continue jusqu'à Vicarage et de suite c'est une nouvelle montée très raide qui nous attend. En plus, la route est fraîchement gravillonnée, ce qui n'arrange rien.

Cette route n'est pas réservée aux cyclistes et elle est tellement étroite qu'il est impossible de se croiser.
D'un mauvais oeil, nous regardons les orties qui sont prêts à chatouiller nos mollets !
Heureusement, de nombreux espaces de croisement ont été aménagés ce qui oblige parfois les véhicules à faire marche arrière pour se garer.
Ceux qui nous suivent ne peuvent pas non plus nous doubler. Ils doivent attendre le dégagement suivant pour le faire. Ils le font d'ailleurs avec un calme impressionnant ! Le flegme anglais !
A maintes reprises, nous avons dû mettre pied à terre pour les laisser passer.
Repartir en pleine pente, sur des gravillons n'a pas été de tout repos.

Nous nous sommes demandés ce que faisaient là tous ces véhicules.
Est-ce des locaux qui après leur journée de boulot, regagnent leur domicile situé dans un des petits villages que nous traversons ?
Est-ce des parents qui raccompagnent leur progéniture après la sortie de l'école ?
Est-ce des touristes comme nous qui souhaitent voir au plus près la côte jurassique ?
On ne le saura jamais, ce qui est sûr, c'est que la Nationale Cycle Route 2 n'est pas, à cet endroit, la plus tranquille.

Après une nouvelle descente, voici Beer.
L'endroit nous rappelle un peu les paysages du Cap Corse.

Beer

Beer

La côte de Beer nous attend à la sortie de la ville.
Pour être francs, nous aurions préféré la côte de boeuf !
La pente est cependant beaucoup moins raide et surtout la route est plus large.

Sur cette route vallonnée, nous pédalons sur une petite piste cyclable. Il en sera ainsi jusqu'à Seaton.

Seaton

Seaton

La baie de Seaton a la particularité d'être encadrée par des falaises blanches à l'Ouest et des falaises rouges à l'Est.

Seaton

Le fait d'avoir traversé Beer, quelques kms auparavant, nous a donné soif.
Confortablement installé à la terrasse d'un bar restaurant, situé sur l'esplanade de Seaton, nous profitons de la vue donnée sur la grande plage de galets avec, en fond sonore, les cris des mouettes et des goélands.
Un panneau invite d'ailleurs les touristes qui prennent leur repas sur cette terrasse d'être très méfiants vis à vis de ces oiseaux marins.
Nous en aurons la confirmation, du côté de St Malo, quelques jours plus tard, mais ceci est une autre histoire !

Rassasiés, nous quittons la côte pour nous diriger vers le Nord.
A la sortie de Seaton, nous allons prendre un sentier à peine visible.
Il est tellement étroit que nos sacoches fauchent aux passages les orties (encore eux) ! Si le chardon est l'emblème de L'Ecosse, nous donnerions volontiers les orties comme emblème de l'Angleterre à la place de la rose !
Après notre passage, le sentier est plus large !

Toujours plein nord, nous longeons la vallée de la rivière Axe.
C'est ainsi que nous traversons les villages de Colyford puis de Colyton. où nous retrouvons nos petites routes étroites bordée de haies et d'orties !

Des petites côtes vont agrémenter cette fin d'étape du côté de Whitford où nous allons rouler sur une route fraîchement goudronnée avec de gros graviers.

Nous approchons du but, lorsque qu'un grand troupeau de vaches bloquent notre avancée.
Ces vaches ont, elles aussi, le flegme britannique. Doucement le matin, pas trop vite le soir.
L'agriculteur qui les accompagne n'a visiblement pas envie de les brusquer !
Nous attendons patiemment en constatant les dégâts causés sur la chaussée !
Il est bien évident, qu'à cette allure, elles ont tout le temps de se soulager sur place.
Cela a au moins le mérite de compacter les gravillons !

En slalomant entre les traces laissées par les bêtes à cornes, nous repartons pour nous diriger vers le petit village de Kilmington.
Notre point de chute se trouve à la sortie du village en bordure de l'A35.

Situé à côté d'une station service, l'hôtel Restaurant A35 Pit Stop ressemble davantage à un routier.
Les repas sont très corrects et la présentation des plats est soignée.
Nous serons ce soir les 2 seuls clients de l'établissement.
A la fin du repas, le responsable après nous avoir demandé si nous sommes satisfaits, nous présente la personne qui était aux cuisines. Ces paroles et une petite coupelle remplies de pièces de monnaie nous font comprendre qu'il est de bon ton de laisser un pourboire. Ne pas le faire n'est pas très bien vu en Angleterre !

Quant aux chambres qui sont de plain-pied, il n'y a rien à redire. Nous craignions pour le bruit de la circulation mais il n'en sera rien.
Nos vélos, eux aussi sont satisfaits, ils vont passer une agréable nuit dans un petit cabanon.
Le coût de notre séjour sera de 44,44 euros pour les repas et de 91,64 euros pour la chambre et les petits déjeuners ce qui est un peu cher par rapport aux établissements français.

Après le repas, la petite promenade digestive va nous mener dans le village de Kilmington.
Comme dans nombreux villages britanniques, l'église est entourée par le cimetière.
Nous sommes très surpris de voir sur une tombe, des fleurs plantées dans les chaussures appartenant vraisemblablement au défunt.
Est-ce une tradition ?
Avec l'austérité de l'église, ce n'est pas vraiment gai, tout çà !

Heureusement, un peu plus loin, nous prenons plaisir à voir évoluer des groupes de jeunes en pleine partie de base ball.

Notre 3 ème journée en Angleterre se termine.
Cette étape longue de 75 kms fera partie des plus difficiles de notre périple.
Plus que les kms, ce sont les côtes difficiles qui nous ont marqué.
Côté touristique, c'était une étape au paysage très varié.
Nous avons pédalé à l'intérieur des terres mais aussi sur les bords de mer.

Malheureusement, nous n'avons pas pu profiter pleinement de la beauté de la côte jurassique. La brume a gâché un peu le paysage. Le soleil était pourtant au rendez-vous.


Carte de notre itinéraire


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4 ème étape : Axminster - Weymouth_