samedi, décembre 17 2011

Tour de Corse à Vélo. Les préparatifs

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Lundi 6 juin 2011. Nous sommes prêts. Demain matin, direction la gare de Limoges Bénédictins pour prendre le train de 6 h 21 à destination de Toulouse. L'envie de faire le tour de Corse à vélo a commencé à trotter dans mon ciboulot à l'automne 2010.
Avec Jacqueline, 12 mois plutôt, nous avions terminé notre première randonnée cycliste en longeant les canaux du Nivernais de Bourgogne et du Centre. Soit une boucle de près de 500 kms.
Ne connaissant ni l'un, ni l'autre la Corse, l'idée de la parcourir à vélo m'a semblé être le meilleur moyen de la découvrir.
Première évidence, les routes Corse n'ont rien de comparable avec le plat des chemins de hallage.
Si Jacqueline avait pu sans trop de problèmes boucler notre premier périple sans entraînement, il n'était pas envisageable de se lancer dans une telle aventure sans avoir parcouru un minimum de kilomètres. Pour profiter pleinement de notre futur séjour en Corse, il nous fallait donc, rouler.... rouler.... avec les randonneuses sur nos routes limousines.

Pour nous rendre sur l'Ile de Beauté nous avions le choix.
Partir de Limoges en avion pour atterrir à Ajaccio ou Figari.
Descendre en voiture ou en train jusqu'à Marseille ou Nice et effectuer la traversée en bateau.

J'ai très vite abandonné la possibilité de partir en avion, c'était certes le moyen le plus rapide mais, le transport des randonneuses et des sacoches m'a semblé beaucoup trop compliqué.
Nous retrouver en Corse sans moyen de locomotion ou avec seulement une partie de notre équipement m'a vite découragé.
Je doute d'ailleurs que le transport des vélos en bagage accompagné puisse être assuré depuis Limoges. Un transit par Paris rendait le déplacement encore plus complexe.

J'ai donc envisagé de nous rendre dans le midi en voiture, d'y laisser le véhicule et de prendre le ferry pour traverser la méditerranée.
Quelle compagnie allions utiliser ? SNCM, Corsica Ferry, Moby ? Toutes ont leurs avantages et leurs inconvénients.
J'ai opté pour la SNCM, peut être un peu plus professionnelle mais avec le risque de subir les conséquences des nombreuses grèves que rencontre cette compagnie.

Dès le 7 décembre 2010, j'ai acheté les billets par internet.
Le site de la SNCM est relativement bien fait, il suffit de se laisser guider. Suivant les dates choisies les tarifs évoluent avec de grandes différences.
Prendre les billets 6 mois à l'avance m'a permis d'obtenir une traversée aller retour Marseille Bastia pour 2 personnes, en cabine avec hublot et sanitaires privés et avec le transport des 2 vélos pour le prix de 210 euros. Départ le mardi 7 juin 2011 à 19h de Marseille et retour le mercredi 22 juin 2011 à 18 h 30 de Bastia. Toutefois, ce tarif intéressant excluait tout remboursement en cas de désistement.
Pour mettre toutes les chances de notre côté, il ne restait donc qu'une solution, s'entraîner régulièrement afin d'éviter toute défaillance physique. En ce qui me concerne, je n'ai pas augmenté le nombre de kilomètres accompli sur mon vélo de compétition. En parcourant régulièrement plus de 11000 kms par an, ce tour de la Corse ne demandait pas un entraînement supplémentaire.
J'ai par contre parfois délaissé mon pur-sang pour la randonneuse en accompagnant Jacqueline sur des sorties d'une bonne cinquantaine de kilomètres.
De son côté, Jacqueline a aussi roulé en solitaire pour accomplir au final près de 1800 kms uniquement sur la randonneuse.

Durant les mois qui ont précédé notre départ, j'ai passé beaucoup de temps à rechercher les lieux d'hébergement, à élaborer le parcours détaillé des différentes étapes, à analyser le profil, et à repérer les lieux touristiques et les sites à visiter. C'est mon côté organisateur qui peut faire sourire ceux qui se lancent à l'aventure sans aucune préparation et qui préfèrent l'imprévu. Loin d'être une contrainte, cette façon de procéder à l'avantage de me transporter, bien avant l'heure, virtuellement sur le terrain.

Laisser la voiture plus de 15 jours dans un parking à Marseille n'était pas rassurant aussi au mois de mars, je décidais de changer mon fusil d'épaule en choisissant de voyager par le train jusqu'à Marseille.
En prenant les billets 2 mois à l'avance, j'ai obtenu un tarif de 242 €, transport des vélos compris, mais nouvelle contrainte supplémentaire, les billets achetés n'étaient ni échangeables, ni remboursables. La crainte de tout annuler au dernier moment face à des événements imprévus n'a donc pas cessé d'augmenter jusqu'au jour de notre départ.
Ce fut le cas lors d'une grève de la SNCM de plusieurs semaines au cours du mois de mars et, quinze jours avant notre départ, d'un mouvement social dans le domaine hospitalier dont l'action a consisté à bloquer les approvisionnement pétrolier de l'île, laissant ainsi les bateaux à quai.

Autre inquiétude, les diverses réactions de notre entourage face à la difficulté du parcours et au doute sur la capacité de Jacqueline à accomplir ce périple m'ont fait prendre une autre décision en matière d'hébergement.
Adieu le camping en alternance avec l'hôtel comme nous l'avions envisagé, nous logerons à l'hôtel tous les soirs !
Si financièrement notre budget allait en prendre un bon coup, côté récupération, c'était tout de même plus rassurant vu notre grand âge !

Devions nous réserver ?
La réservation pour une seule nuitée en camping n'étant pas acceptée, je ne m'étais pas posé la question. Désormais la donne était changée.
En parcourant les forums, j'ai pu constater que les touristes étaient de plus en plus nombreux à se rendre en Corse en juin, il était donc plus prudent de le faire.
Ce fut fait dès le début du mois de mai avec quelques difficultés pour trouver un hébergement du côté de l'Ile Rousse et de Bonifacio.
Côté confort et récupération, j'étais maintenant, plus rassuré. Par contre, le versement des arrhes, parfois du montant total de l'hébergement, arrhes aussitôt encaissés et sans remboursement possible, nous obligeait à accomplir nos quinze étapes sans aucune possibilité de décalage.

Plus de camping, donc plus de toile de tente, plus de sac de couchage, plus de matelas, plus de gamelles, plus de nourriture à transporter sur nos vélos.
L'idée de ne pas équiper de sacoches un de nos vélos s'est alors imposée. Un tirage au sort officiel a eu lieu ….... et j'ai perdu, c'est moi qui porterait l'ensemble des bagages !

Encore fallait-il pouvoir faire rentrer tout notre équipement dans les sacoches. Huit jours avant notre départ, un essai s'est avéré concluant.
Avec 2 sacoches à l'avant, 2 sacoches à l'arrière plus un sac à dos sur le porte bagage, le tout représentant près de 25 kg, je n'avais même plus de place pour emporter le casse croûte quotidien.
Jacqueline s'en chargera, une manière comme une autre de rester soudés et de ne pas la perdre de vue en cours de route !

La pression est montée d'un cran dans les jours qui ont précédé notre départ.
Crainte d'une nouvelle grève de la SNCM ou de la SNCF, petits soucis de dos et de genoux pour Jacqueline, inquiétude sur la longueur et le dénivelé de certaines étapes et surtout, doute de la part de notre entourage sur les réelles capacités de Jacqueline.
Pour certains ce n'était pas des vacances. A les écouter, c'était plutôt le bagne !
A force d'entendre toutes ces petites allusions, je me suis mis, moi aussi, à douter au point de prendre la précaution de rechercher les horaires des trains et des bus circulant sur l'île de beauté et de noter les adresses de location de véhicules.
Cela s'avérait, certes, très compliqué mais nous avions ainsi une solution de repli.

Inutile donc de rajouter que j'ai attendu avec beaucoup d'impatience le jour J.
Mes dernières sorties à vélo se sont faites avec la hantise de la chute stupide qui pouvait alors tout remettre en cause.


Le Voyage aller : Limoges - Marseille

vendredi, décembre 16 2011

Tour de Corse à vélo. Le voyage aller. Limoges - Marseille

Nous sommes le mardi 7 juin 2011.

Les sacoches sont pleines depuis la veille. Le jour se lève. Le train nous attend à la gare de Limoges et …..... il pleut.... il pleut.... il pleut !
Il a plu toute la nuit alors que nous n'avions pas vu une goutte de pluie depuis 2 mois ! La veille, par précaution j'avais fixé, le porte vélo à l'arrière de la voiture. Nous descendons donc à la gare en voiture, se mouiller et voyager trempés n'étant pas la meilleure façon de débuter notre périple.

A la gare, pour rejoindre le quai, les ascenseurs sont les bienvenus, même pas besoin d'enlever les sacoches !
Nous arrivons une bonne demi heure avant le départ mais le train est déjà en gare. Nous repérons le fameux logo pour installer les vélos dans le bon wagon. Cette fois-ci, pour monter, nous n'y coupons pas, il faut enlever toutes les sacoches !
Six crochets sont à notre disposition pour pendre les vélos mais heureusement, il n'y a pas six vélos à suspendre.
La séparation entre deux vélos n'est pas suffisante pour accrocher deux vélos comme nos randonneuses où alors il faut en accrocher un par la roue avant et l'autre par la roue arrière. Mais c'est pas gagné à cause des garde boues.
Comme il n'y a que nous, j'installe les vélos en laissant entre eux la place d'un autre vélo.
Je plains le pauvre gars qui va être obligé d'y accrocher son vélo. Il doit pouvoir y arriver à condition de desserrer le guidon et de le tourner !

Tranquillement, nous regagnons nos places situées dans le même wagon, le sac à dos sur les épaules et deux sacoches dans chaque main en ce qui me concerne.
Jacqueline de son côté, transporte les sacs de guidons et les casques.
Heureusement que nous n'avons pas tout le train à traverser !

A 6 h 21 nous quittons Limoges et à 9 h 48 notre train arrive en gare de Toulouse Matabiau.
C'est un TER, il a pris tout son temps en s'arrêtant à toutes les gares et à chaque arrêt, je n'ai pu m'empêcher de jeter un oeil sur les vélos pour vérifier qu'il ne vienne pas l'idée à un péquin de descendre avec une de nos machines.
On ne sait jamais, cela pourrait lui rendre service pour rejoindre son point de destination final. Ce ne serait qu'un emprunt mais je ne me vois pas faire le tour de la Corse avec Jacqueline sur le porte bagage !
C'est bizarre mais Jacqueline ne s'est jamais retournée ! Pense t'elle déjà à jouer le rôle de co-pilote dans le véhicule de location ?

Nous voilà donc sur le quai de la gare de Toulouse avec nos vélos et les sacoches solidement arrimées sur les vélos.
Toulouse étant le terminus de notre train, nous avons eu tout le temps de descendre tout notre barda.




Gare de Toulouse Matabiau

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Notre train pour Marseille arrive de Bordeaux.
Il ne part qu'à 10 h 45 et sa voie d'arrivée n'est donc pas encore affichée.
Un responsable de la SNCF nous confirme que seuls des escaliers permettent de changer de quai. Nous voilà donc contraints de faire un peu de gymnastique avec nos vélos et nos sacoches. En attendant l'affichage du quai, je pars acheter des sandwichs pour le repas de midi. A mon retour, le responsable de la SNCF est toujours là, en haut des marches. Il a eu pitié de nous et nous propose de l'accompagner en empruntant le monte charge uniquement réservé au service technique. Après un labyrinthe dans les couloirs au dessus des voies, nous reprenons un second monte charge et nous voici, enfin sur le bon quai.

A l'arrivée du train, nous n'avons pas de temps à perdre pour tout embarquer. Chacun a son rôle, moi les vélos, Jacqueline les sacoches. L'opération se déroule avec la hantise d'oublier quelque chose sur le quai. Les vélos sont à peine accrochés que le train démarre déjà. Un dernier regard sur le quai, ouf ! Nous n'avons rien oublié ! Cette fois-ci j'ai pris la précaution de mettre des antivols, me voilà rassuré à condition de ne pas perdre les clés !

Nous regagnons nos places situées dans le wagon voisin. Celles-ci sont déjà occupées par une famille africaine, le père, la mère et un petit minot de 3 ou 4 ans. Tous les 3 sont déjà confortablement installés sur la même banquette et nous n'osons pas les déranger. Les places en face d'eux étant libres nous y posons nos fesses après avoir, sous leur regard surpris, monté, une à une une nos sacoches, dans le porte bagage au dessus de nos têtes. Avec difficulté tout rentre en débordant au dessus des têtes des autres passagers. Prudents, nous gardons nos casques près de nous au cas où une sacoche se fasse la belle !

Dès lors, débute pour nous, un documentaire sur le mode de vie africain, les moeurs, les dialectes avec en prime un concert de rap gratuit ! Le père semble seul au monde ! Ecouteurs dans les oreilles, il chantonne à haute voix. Sénégal et Mali, ….... la vallée de la mort …. c'est tout ce que j'ai pu comprendre. Le moins que l'on puisse dire c'est que le disque est rayé ! Quand il a fini, il recommence de plus belle ! Pas de doute, il est équipé de piles duracel ! Sa jeune épouse semble plus préoccupée par son portable que par son compagnon qui entre deux version de sa chanson devient subitement amoureux. Le bambin, le petit négro comme l'appelle son père, mettra fin à sa manière, aux pressantes approches de son père en dégageant une odeur qui ne laisse aucun doute sur son origine. Le biberon de jus d'orange avalé d'un trait a fait son effet très rapidement. C'est confirmé, le jus d'orange est un puissant laxatif ! La mère et le mioche parti aux toilettes, notre compagnon de voyage recommence le spectacle. Dodelinant de la tête, battant le rythme des pieds et d'une main, l'autre étant occupée à farfouiller dans un paquet de gâteau avec là encore, une discrétion à l'image du personnage. Notre train une fois de plus prend son temps et à l'approche de chaque arrêt, nous espérons que nos compagnons de voyage vont nous quitter afin de retrouver un petit plus de calme. A Castelnaudary, ils sont toujours là. A Carcassonne aussi, de même qu'à Narbonne. A Béziers, le rappeur continue son show. A Montpellier, le bambin s'est endormi avec toujours la même odeur mais faute de couches... il attendra que çà sèche ! A Nîmes, c'est le rappeur qui enfin soulait par sa chanson est dans les bras de Morphée. Il a changé de place pour s'installer de l'autre côté en face d'une dame. A Arles, grand coup de gueule de la dame. Notre rappeur tout en dormant lui a touché le pied. La dame exige immédiatement des excuses et lui demande de ne pas la regarder comme çà en précisant haut et fort qu'elle n'a pas peur de lui. Il l'a regarde étonné et ne comprend rien. Dans son dialecte, sa femme lui explique la situation tout en rigolant ce qui a le don d'énerver encore davantage la dame qui ne semble pas porter les étrangers de couleur dans son coeur. Nous avons frôlé l'incident diplomatique !

Qu'il a été long ce voyage jusqu'à Marseille ! Aussi c'est avec plaisir que nous respectons les consignes de la SNCF qui demande aux propriétaires de vélo de regagner le compartiment bien avant l'arrivée du train en gare. Assis sur des strapontins, face à nos vélos, nous avons trouvé les 20 derniers kms très, très agréables !

Marseille, 14 h 44, terminus du train, tout le monde descend. Pas de précipitation donc pour nous. Le temps de remettre les sacoches sur les vélos, nous sommes les derniers à quitter le quai.

Ici pas besoin d'ascenseur pour quitter la gare. Nous sortons de plein pied et sous un chaud soleil, sur l'esplanade de la gare Saint Charles.


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De Marseille à Bastia

jeudi, décembre 15 2011

Tour de Corse à vélo. De Marseille à Bastia.

Sous les conseils d'un employé de la SNCF, nous longeons la gare en empruntant le passage piéton pour rejoindre la Canebière.
Marseille est une ville très animée même en plein milieu de l'après midi !

Il y a énormément de circulation.
Çà bouchonne de partout, nous avançons avec difficulté, tantôt sur le trottoir, tantôt sur la chaussée en respirant à plein poumon les gaz d'échappement !
Pas facile de sauter les trottoirs avec mon vélo de 40 kgs !
En cherchant notre route, je coupe la route à un scooter...... Peuchère ! Je l'ai escagassé celui-là !
Brusquement il n'y a plus personne autour de nous. Nous comprenons très vite pourquoi en nous rendons compte que nous sommes en plein milieu des voies du tramway !

Devant nous se dresse l'église Saint Vincent de Paul.
Après avoir emprunté des petites rues en pente, nous nous retrouvons à nouveau devant l'église ! Un coup pour rien ! Pas tout à fait, puisque sans le vouloir, nous sommes enfin arrivés sur la Canebière.

Je suis déçu. Je m'attendais à trouver une petite rue pittoresque avec des commerces typiques, c'est tout autre chose et cela ressemble plutôt aux grands boulevard parisiens.

La Canebière

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Pour rejoindre le Vieux Port c'est plus simple, il nous suffit de descendre la Canebière. Pour cela nous empruntons la contre allée réservée aux piétons et il y a foule !


Deuxième déception, le Vieux Port n'a absolument rien de vieux !


Très peu de bateaux de pécheurs, mais de nombreux voiliers et bateaux de luxe. C'est ici, aussi qu'embarquent les touristes pour des petites traversées jusqu'aux calanques et jusqu'au château d'If.

En réalité, le Vieux Port est maintenant un port de plaisance. C'est récent ! Cà date seulement de ….... 1976 !

Le port de pêche et la criée ont alors été transférés au Port de Saumaty situé beaucoup plus à l'ouest vers l'Estaque.

Le Vieux Port

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Sur le port, nous faisons notre première rencontre avec un cycliste. Il est en civil et il nous a vite repéré. avec nos vélos et notre chargement. Il vient de terminer la diagonale Dunkerque Marseille.




Déjà un fan ! Il nous propose de nous photographier avec notre Dame de la Garde en toile de fond.

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Marseille. Notre Dame de la Garde

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Le soleil cogne fort.
En restant sur le quai, nous contournons le port par la droite.
Nous saluons Monsieur le Maire devant l'Hôtel de Ville tout en admirant au passage un magnifique voilier.

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En passant devant le Fort Saint Jean, un important jeu au niveau de la direction de mon vélo, m'oblige à m'arrêter. Mieux vaut vérifier que tout est bien serré.

Premier déballage de la trousse à outil. Démontage de l'attache du sac de guidon. Tout est parfaitement bloqué, la direction n'a pas de jeu non plus. C'est très probablement une usure au niveau de la potence et comme c'est une potence un peu sophistiquée je ne suis pas trop rassuré pour la suite. Le poids des sacoches a très certainement provoqué cette usure. Espérons que çà tiendra 15 jours ! Cà commence mal !

Nous poursuivons notre route en direction du port d'embarquement en roulant sur les trottoirs et en évitant les nombreux éclats de verre qui jonchent le sol.

300 m plus loin nous sommes devant la basilique cathédrale Sainte Marie Majeure.

Basilique Sainte Marie Majeure
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Pour embarquer, nous suivons les panneaux, mais quelques rues plus loin, 2 directions nous sont proposées. A gauche : embarquement piéton. Tout droit : embarquement voiture. Où doivent aller les cyclistes ? Nous sommes encore loin du quai !

Heureuse coïncidence, nous sommes juste devant le bâtiment administratif de la SNCM.

L'agent d'accueil pas habitué à répondre à une telle question, doit téléphoner pour obtenir le renseignement. Comme quoi, il ne doit pas y avoir trop de cyclistes qui embarquent ou ils sont plus malins que nous !

Pour nous ce sera, embarquement côté voiture.

Pour y accéder, le parcours est plus long que prévu. Ce qui nous donne l'occasion de vérifier que notre ferry, le Pascal Paoli est bien à quai !

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Après une longue ligne droite passant sous une voie rapide, nous arrivons enfin à une barrière.
A la guérite qui jouxte la barrière, un employé s'empare de mes documents de réservation. Il est aimable comme une porte de prison. C'est tout juste s'il répond à mon bonjour. Qu'est ce que ce doit être quand il y a foule ?
Il me donne les tickets d'accès et sur un ton toujours aussi peu courtois, il me précise que je dois les avoir sur moi en permanence. Pas d'autres indications, Comme nous avons devant nous plusieurs voies d'accès, je lui demande quelle voie je dois prendre. Il me répond sans me regarder : « Lisez les panneaux ! »

Un de ses collègues, plus aimable, nous montrera le chemin un peu plus loin.
Première côte pour accéder à un grand parking où déjà, plusieurs véhicules sont en attente.
Ici, l'accueil est beaucoup plus courtois. Nous sommes invités à rejoindre le début de la file où se trouvent déjà quelques motos.

Nous voici devenus véhicules prioritaires !

Quai d'embarquement
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Il est seulement 16 h 45 et l'heure de départ est seulement à 19 h. Nous ne risquions pas de le louper !

Il ne reste plus qu'à patienter en plein soleil du moins pour l'instant car côté mer, le ciel s'est sérieusement assombri et un gros grain risque fort de nous rafraîchir avant d'embarquer.

Depuis le parking, j'observe le va et vient incessant des semi remorques. Des tracteurs chargent les remorques dans le Pascal Paoli.
Et çà ne chôme pas ! A fond la caisse, en marche arrière, c'est impressionnant à voir.
Jamais je n'aurais pensé que l'on puisse rentrer autant de camions dans un ferry !

Une voiture vient se placer en tête des files d'attente. Peut être une personnalité prioritaire ?

Deux personnes descendent du véhicule et enfilent un brassard. Surprise, ce sont des douaniers. Ils vont remonter les files de voitures. Que cherchent-ils ?
Ils donnent plutôt l'impression de vouloir jouer les gros bras. Restons discrets, déballer tout le contenu de nos sacoches sur le parking ne m'enchante guère !
Ils repartent après avoir fait leur petit tour. Ce doit être l'heure de débaucher !

Un peu plus tard, un second véhicule venant du quai d'embarquement fait demi tour devant nous. C'est le signal pour embarquer. Nous quittons le parking en suivant la voiture.
Nous pédalons à toutes jambes avec derrière nous, les motards puis les voitures et en dernier, les camping cars. Drôle d'impression d'avoir toute cette meute à nos trousses !

Après 500 m, nouvel arrêt et contrôle des billets.
Ici, le personnel est plus sympa. Voyant le chargement de nos vélos, la conversation s'engage sur notre destination et notre projet.

Enfin, nous avons accès au pont d'embarquement.
Les motards sont invités à accéder aux ponts supérieurs en empruntant une rampe d'accès au fort pourcentage.
Heureusement pour nous et à la grande joie de Jacqueline et de ses mollets, nous allons restés au même niveau et être dirigés sur la droite vers un local accessible par un petit passage tout juste assez large pour passer avec les sacoches.
Un agent de la SNCM nous indique l'endroit où laisser les vélos et nous quitte en disant qu'il reviendra les attacher un peu plus tard.

Nous enlevons toutes les sacoches et toujours méfiant, je positionne les vélos tête bêche en les reliant par deux antivols. On ne sait jamais, durant la traversée, il peut y avoir une attaque de pirates !

En faisant attention de ne pas se faire renverser par les véhicules qui embarquent, nous traversons le pont pour regagner l'ascenseur situé de l'autre côté.

Nous sommes au pont 3, notre cabine se trouve au niveau du pont 8.

Il nous faut parcourir tout le pont 8 pour la rejoindre, tout à l'avant du bateau.
Sac à dos sur les épaules, deux sacoches dans chaque main pour moi, sacs de guidon et casques pour Jacqueline, le ferry nous a semblé encore plus grand !

Nous accédons enfin à notre cabine après avoir entrer le code d'accès.
La cabine est sympa. Deux couchettes, un petit cabinet de toilette, un téléviseur, un hublot donnant sur l'avant du bateau. Petit détail sympa, deux petites bouteilles d'eau ont été mises à notre disposition.
Rien à redire sur la propreté des lieux.

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Après une rapide douche, nous partons à la découverte du Pascal Paoli, en commençant par le pont supérieur, histoire de découvrir où se trouvent les bouées de sauvetage !

Le soleil est encore là mais le ciel est toujours menaçant côté mer.

Pont du Pascal Paoli
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Depuis le pont, nous avons une jolie vue sur les collines qui dominent Marseille et notamment le massif de la Grande Etoile.

Vue du Pascal Paoli - Marseille et le Massif de la Grande Etoile
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Au pont 8, nous avons aussi la possibilité de sortir sur un autre pont devant notre cabine, à l'avant du bateau.

En parcourant le ferry, nous faisons connaissance avec Pascal Paoli dont le buste trône dans le hall d'accueil, devant une exposition de maquettes de bateaux.

Nous découvrons au pont 7, le bar, le coin restauration rapide et le restaurant.

Le Pont 7 du Pascal Paoli
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Un message diffusé par haut parleur, nous apprend que le Pascal Paoli est complet, il n'y a plus aucune cabines de libres. Des matelas sont proposés aux optimistes qui n'ont pas réservé. Ils devront s'installer à même le sol dans le hall.

A 19 h, le commandant de bord souhaite la bienvenue à l'ensemble des passagers et donne quelques infos sur la météo et les conditions de traversée qui soulagement ….. semblent plutôt bonnes.

Alors que le ferry commence à quitter le port, nous nous rapprochons du coin de restauration rapide où nous achetons de la charcuterie Corse venue probablement de chez Madranges, et du fromage Corse afin de nous mettre déjà en condition.

Très doucement le ferry quitte le quai.

Dernier regard sur la cathédrale Sainte Marie Majeure.

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Dernier regard sur la Bonne Mère ......... que nous remercions de nous protéger pour la traversée...... on ne sait jamais !.

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Dernier regard sur la Corniche Kennedy.

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Nous quittons le port en laissant le Fort Saint Jean.
Un petit bateau ramène au port, le pilote maritime qui a assisté le commandant de bort pour la sortie du port.

Le Fort Saint Jean - Vue du Pascal Paoli
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Sur le pont, le vent souffle très fort et quelques gouttes commencent à rafraîchir l'atmosphère.

Le ferry passe au pied du château d'If.

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Depuis le pont, à l'avant du bateau, nous regardons la côte s'éloigner.

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Les Iles du Frioul - Vue du Pascal Paoli
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Le fort vent frais va vite nous inciter à repousser la très lourde porte d'accès aux cabines.

Depuis la couchette, nous ressentons les vibrations du moteur dont le ronronnement ne va pas tarder à nous endormir.
De toute façon que faire d'autre, à la télé, nous ne recevons que la Une et à la radio ce n'est pas mieux !

Demain matin, nous avons prévu de nous lever tôt pour profiter pleinement de l'approche de la Corse …...... si nous y arrivons !


La nuit sera courte.



A 2 h 30 du mat, je suis réveillé.

La houle ballotte doucement le ferry mais curieusement les vibrations et le bruit des moteurs ont disparu.

J'en conclus, peut être à tort, que le ferry s'est arrêté en pleine mer afin d'arriver à une heure raisonnable à Bastia ce qui expliquerait les 12 longues heures de traversée.

Depuis la couchette je peux voir la mer avec, à l'horizon, un phare très puissant que j'ai d'abord pris pour un autre bateau.

J'ai beaucoup de mal à retrouver le sommeil. Le jeu au niveau de la direction de mon vélo me tracasse.



Je me demande aussi si nos vélos ont bien été attachés. Les relier avec des antivols n'était peut être pas une bonne idée.



En pensant aux antivols, je me demande où j'ai mis les clés ! Je me souviens en avoir fait tomber une par terre entre les vélos.

Est ce que je l'ai ramassé ? Dans la précipitation, j'en doute ! Où ai-je mis l'autre ?
Je préfère vérifier de suite. Elles ne sont pas dans le sac de guidon, ni dans les poches de mon pantalon. Je fouille, en vain, ma veste imper. Rien non plus !

Me voilà dans la m........ !

Je me recouche en me voyant déjà demander de l'aide auprès des employés de la SNCM lors de notre arrivée à Bastia pour couper les câbles des antivols. Vu le boulot qu'ils ont à faire et l'amabilité de certains, çà risque de ne pas être triste. On va pas quitter le ferry avant 11 h du matin !

J'ai pas fini de me faire chambrer et le prétexte de l'attaque de pirates risque fort de ne pas les faire rigoler.

Une demi heure plus tard, je me relève après m'être souvenu qu'une des poches de ma veste imper est percée. Elles sont peut être tombées dans la cabine ? Vérification faîtes, elles ne sont pas là non plus.

Si elles sont tombées dans les couloirs ou sur les ponts, petites comme elles sont, c'est foutu !

Il y a bien 2 clés pour chaque antivol mais en idiot que je suis, je n'ai pas pris la précaution de les séparer pour les ranger séparément.

En remuant une dernière fois la veste, j'entends un petit cliquetis. Ouf ! Par tâtonnement, je sens une paire de clés dans la doublure de la veste et au bout de quelques instants, j'ai l'autre paire au bout des doigts. Gros soulagement !

Je retourne m'allonger mais trop énervé par cette mésaventure et excité par l'envie d'apercevoir la côte, je ne vais que somnoler jusqu'à l'aube.

Par le hublot, de temps à autre j'aperçois ce que je pense être la Corse mais qui n'est en réalité que des îles.

N'y tenant plus, il est à peine 6 h lorsque je me décide après une toilette rapide à sortir sur le pont avant.

J'ai un mal fou à pousser la lourde porte d'accès et pour cause, le vent nous arrive en pleine poire et, avec la vitesse du ferry, il faut se cramponner ferme !

Sur le pont, d'autres lève-tôt sont déjà là. Ce sont certainement des passagers qui n'ont pas pris de cabine.

Cette fois, c'est une certitude nous longeons bien le Cap Corse et c'est confirmé, la Corse est une île montagneuse !

Le Cap Corse - Vue du Pascal Paoli
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Je repère déjà, l'endroit par lequel nous allons passer pour rejoindre Centuri, terme de notre première étape. Je devine le col, dominé par une quinzaine d'éoliennes. Jacqueline qui est restée dans la cabine avec un mal de tête en sourdine ne verra pas ce qui nous attend. C'est peut être mieux ainsi !

Peut être allons nous devoir prendre les bus dès le premier jour !

Côté météo, c'est pas terrible !

Le ciel au dessus des montagnes est couleur encre ! Nous allons nous prendre un orage dès notre arrivée !

Curieusement, la côte est éclairée par le soleil ce qui donne à l'ensemble une étrange luminosité.

A l'approche de Bastia, nous avons même droit à un arc en ciel.

En longeant le Cap Corse.
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Le Serra Di Pigno au dessus de Bastia.
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L'entrée du Port de Bastia.
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Les prix pratiqués sur le ferry nous ont découragé. Deux pains au chocolat achetés la veille vont faire l'affaire pour notre petit déj.
De toute façon, en mangeant au resto tous les jours, nous n'avons pas besoin de nous goinfrer !

A l'entrée du port, le ferry a réduit sa vitesse. Comme la veille au soir, un petit bateau a permis au Pilote Maritime de nous rejoindre afin d'effectuer les manoeuvres.

Le ferry va accoster en marche arrière et c'est toujours impressionnant de voir une telle masse se déplacer avec une aussi grande précision.

Il est 7 heures. Un message diffusé par haut parleur demande aux passagers de se regrouper au niveau de leur véhicule et aux piétons d'attendre dans le hall.

N'étant ni les uns, ni les autres, nous décidons de regagner le pont 3 afin d'y retrouver nos vélos.

C'est plus facile à dire qu'à faire ! Après avoir errer dans les couloirs, nous finissons par trouver l'ascenseur mais devant celui-ci il y a foule.

L'escalier nous tend les bras, c'est parti pour un bon exercice physique !

Au pont 3, voyant notre tenue cycliste, une jeune employée engage la conversation. Elle aussi fait un peu de vélo mais elle s'adonne surtout à la course à pied. Elle nous souhaite une très belle randonnée et nous donne rendez-vous sur le bateau de retour.

Pour traverser le pont 3, nous devons slalomer entre les camions en faisant attention aux filins qui les maintiennent en place.

Arrivés devant les vélos nous avons la surprise de constater qu'ils n'ont pas été attachés. Heureusement que la mer a été calme !

Nous mettons les sacoches en place, le tout dans un vacarme étourdissant dû aux ronflement des moteurs des camions et aux détachements des filins d'amarrage.

Un de ces filins qui empêchait la sortie par notre petite porte est enfin détaché. En selle ! C'est parti ! Descente du pont !




Premiers tours de roues sur l'île de Beauté en suivant les indications des nombreux guides qui nous indiquent la sortie du port d'embarquement.




1 ère étape : Bastia - Centuri

lundi, décembre 12 2011

Tour de Corse à Vélo. 1 ère étape Bastia - Centuri

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Mercredi 8 juin 2011. De Bastia à Centuri

Les nuages sont toujours aussi menaçants sur les montagnes toutes proches.
Quelques gouttes de pluie éparses, rabattues par le vent, nous font, un instant craindre le pire mais, si on regarde vers le Nord, la côte Est du Cap Corse reste ensoleillée.
Super ! c'est par là que nous devons aller !
Il y a un énorme contraste entre le temps du bord de mer et celui au dessus des montagnes.

L'épisode des clés des antivols s'étant bien terminé, c'est maintenant le moment de s'attaquer au second problème, le jeu dans la direction.

Le petit parking devant le port de plaisance va nous servir de stand de réparation et je vais enfin trouver pourquoi ce satané guidon a la bougeotte.
Sous la potence, je n'avais pas vu un second boulon de serrage, c'était lui le fautif !

Rassuré, j'en profite pour rééquilibrer le poids dans les sacoches et nous quittons enfin Bastia pour longer la côte Est du Cap Corse en prenant la direction d'Erbalunga.

Bastia - Parking du Port de plaisance

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Port de plaisance de Bastia

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Sortie de Bastia en direction du Nord

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Premier constat ! Les Bastiais ne sont pas tous à la retraite ! Il est 8 heures, c'est l'heure de l'embauche ! Et çà circule à plein, dans les 2 sens !

La route est sinueuse avec une succession de petites montées que nous abordons en souplesse, causant du même coup, quelques petits bouchons supplémentaires.

Petites montées, petites descentes nous éloignent peu à peu de Bastia.
Nous traversons successivement Pietranera et Grigione pour atteindre Miomo première petite marine en venant de Bastia et première tour génoise. Une vallée y débouche pour rejoindre la mer. Ce sera ainsi très souvent, le long de la côte Est du Cap Corse que les Corses appellent « L'isula di Isula » « L'île de L'ile ».

A Lavasina, nous retrouvons plus de calme, les bastiais sont enfin au boulot !
Le parfum des bougainvilliers et des lauriers roses aux couleurs éclatantes a remplacé avantageusement l'odeur des gaz d'échappement !

Petit village de Lavasina

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Bougainvillier

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Quelques kilomètres plus loin, nous sommes à Erbalunga où nous nous arrêtons à la petite supérette.

Erbalunga est une marine typique du Cap Corse. Tous les espaces y sont occupés. Preuve que les places sont chères sur l'île. Les maisons très anciennes y sont entassées, accolées aux ruines d'une tour génoise. On doit pouvoir facilement accéder à la maison voisine en passant par les fenêtres ...... ou plonger directement dans la mer !

Ici pas de plage de sable. Uniquement des galets et des rochers.

Erbalunga

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Erbalunga

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Par une ruelle étroite, nous descendons jusqu'au petit port

Port d'Erbalunga

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Port d'Erbalunga

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La route départementale continue de longer la côte. Les petites côtes se succèdent avec parfois un pourcentage un peu plus sévère sur quelques mètres seulement.

Au détour d'un virage apparaît une nouvelle petite crique puis une large baie vers laquelle nous redescendons tout en ayant en vue la nouvelle montée qui nous attend quelques hectomètres plus loin.

Par instant, le soleil disparaît sous un nuage et la température brusquement se rafraîchit. Sans le soleil, le paysage n'a plus tout à fait le même cachet et un coup d'oeil vers le sommet des montagnes, à notre gauche, nous confirme que les capes de pluie pourraient bien sortir précipitamment des sacoches !

Mais, cela ne dure pas et à nouveau, le soleil réchauffe rapidement l'atmosphère.

Nous laissons, à droite, la large vallée de Sisco avec ses villages hauts perchés dans la montagne. C'était une région fertile comme en témoignent les nombreuses terrasses agricoles aujourd'hui envahies par le maquis.

Nouvelle plongée vers la Marine de Sisco avant de remonter pour poursuivre notre route le long du Cap Corse.

Marine de Sisco

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Cap Corse entre Erbalunga et Pietracorbara

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Quelques kilomètres plus loin, nous atteignons, après avoir franchi une rivière, une des rares grandes plages du Cap Corse, la Marine de Pietracobara

Marine de Pietracorbara

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Un peu plus loin, perchée sur le bord de la route, la Tour de Losse très bien conservée nous accueille.

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Le soleil se cache un instant comme pour nous faire mieux apprécier l'endroit devenu subitement plus lugubre ! La Tour de Losse ou Tour à l'Os, selon la légende appartenait à une châtelaine qui collectionnait les amants et les laissait ensuite dépérir dans la tour ! Par peur d'y finir mes jours, je n'irais pas vérifier s'il y reste quelques ossements !

La Tour de Losse

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Plus au Nord, voici Porticciolo (petit port).

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Nous poursuivons notre chemin vallonné en passant successivement les marines de Santa Severa et de Meria avec leur petits villages pittoresques où la vie semble s'écouler paisiblement, du moins je le pensais, jusqu'au débouché du virage suivant !

Boum ! Boum !

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Boum ! Boum !

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Petite pause à l'approche de Macinaggio

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La route départementale que nous suivons depuis Bastia quitte la côte au niveau de Macinaggio. C'est un port de plaisance très prisé des italiens.

C'est ici que nous quittons la côte Est du Cap Corse pour nous orienter vers l'Ouest, en direction de la montagne au sommet de laquelle apparaissent les éoliennes aperçues le matin depuis le pont du Pascal Paoli.

Nous ne verrons donc pas l'extrémité Nord du Cap Corse seulement accessible à pied par le sentier des douaniers. Ce sera peut être pour une autre fois !

Port de Macinaggio

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Il est un petit peu plus de 11 heures lorsque nous quittons Macinaggio. Le soleil est maintenant beaucoup plus présent et la première montée sérieuse s'annonce difficile. Ce sera pour nous un test pour la suite de notre périple. Partis de l'altitude 0, nous allons grimper jusqu'à 365 m sur une distance de près de 13 kms.

La route du Col Saint Nicolas est large avec, au départ, un revêtement tout neuf. Cela ne dure pas. Elle est en cours de réfection même si les engins ont quitté le chantier, faute de moyens sans doute. Seules les parties les plus endommagées ont été recouvertes par un enrobé très roulant ce qui, en cours de montée, nous incitera parfois à rouler à gauche !

Droit devant nous, se dresse le village haut perché de Bettolacce que nous éviterons en le laissant sur notre gauche.

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La route va s'élever, sans fort pourcentage, en enchaînant virage sur virage, avec des passages en forêt et de jolies vues sur la baie de Macinaggio.

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Bergerie dans la montée du Col Saint Nicolas

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Un peu à côté de la bergerie, une décharge sauvage qui ne semble pas dater d'hier, fait tout de même un peu tache !

Après 5 kms d'une montée régulière, la départementale décrit une très large courbe vers la gauche pour aller franchir le ruisseau Acqua Tignese qui se jette dans la mer Ligure à la pointe du Cap Corse.

La vue est parfaitement dégagée et dévoile sans ambiguïté le chemin à parcourir pour rejoindre les éoliennes qui au sommet de la crête, semblent nous narguer.

Montée du Col Saint Nicolas

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Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas une franche descente qui nous permet d'atteindre le ruisseau. De même, de l'autre côté, la route qui semblait s'élever brusquement n'est en fait, pas aussi pentue que cela. Finalement, les routes corses ne sont pas aussi difficiles ! C'est mon avis ! Est-ce celui de Jacqueline ?

Nous remontons, en passant juste en dessous des éoliennes, bercés par le bruit des pales.

Le sommet du Col Saint Nicolas est maintenant tout proche. Nous l'atteignons rapidement après être passé devant une déchetterie, signe que des efforts sont faits pour que la Corse mérite totalement le qualificatif d'Ile de Beauté !

Depuis Macinaggio, nous avons mis 1h pour atteindre le sommet de ce premier petit col.

Dernière ligne droite avant le sommet du Col Saint Nicolas

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Et .... Petite pause bien méritée

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Du haut du col, la vue est très belle sur la pointe Nord du Cap Corse où nous découvrons l'Ile de Giraglia dominée par son phare et juste sous nos pieds, en plein milieu du maquis, le village de Granaggiolo situé sur la route d'accès à Barcaggio dont nous distinguons le minuscule port de pêche.

J'avais envisagé de rejoindre Barcaggio, soit 14 kilomètres aller retour mais le ciel qui est redevenu menaçant ne m'y encourage guère et j'ai la très bonne excuse de ne pas vouloir laisser Jacqueline seule trop longtemps !

Ile de Giraglia

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Village de Granaggiolo et Port de Barcaggio

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C'était prévu, après le col Saint Nicolas, la route continue de s'élever mais, ce qui ne l'était pas, c'est le vent très fort qui subitement s'est mis à souffler.

La route s'élève plus brusquement dans la traversée du village de Botticella ou Ersa, je ne sais pas trop ! Sur la carte c'est Ersa mais sur les panneaux c'est Botticella !

Vent en pleine poire, nous atteignons le Col de la Serra dominée par le Moulin Mattéi récemment restauré. Ce moulin a été utilisé dans les années 1920 pour la pub de l'apéritif Quinquina.

En face, à l'embranchement de la route qui conduit aux éoliennes, deux tours jumelles dominent la crête.

Le Moulin Mattéi

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Sommet du Col de la Serra

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En arrivant au sommet du Col de la Serra, nous avons une vue plongeante sur la côte Ouest du Cap Corse.

Au Sud, la vue est totalement bouchée par de gros nuages noirs. Juste en dessous de nous, tout en bas, une toute petite partie reste ensoleillée, c'est le petit port de Centuri.

Nous avons de la chance, c'est là que se termine notre première étape.

Baie de Centuri

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Dans la descente, très rapide, du Col de la Serra, nous traversons plusieurs petits hameaux toujours aussi difficiles à identifier.

Descente sur Centuri

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Près de ces villages, face à la mer, s'élèvent d'imposantes sépultures. Signes extérieurs de richesse, ces tombes familiales sont bordées de jardins aménagés et sont parfois entourées de murs d'enceinte avec escalier et portail.

Au cours de notre périple, nous en découvrirons souvent, parfois en pleine nature, à l'image de celle trouvée dans la descente de Centuri.

Imposante sépulture familiale

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Figuier de Barbarie

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Vers le milieu de la descente, à l'entrée du hameau de Camera, nous quittons la départementale, empruntée depuis Bastia, pour prendre une petite route à droite. La route parsemée d'ornières devient encore plus étroite. La descente très sinueuse continue sous les arbres où il n'y a plus beaucoup de luminosité. La fraîcheur est au rendez-vous et on a du mal à imaginer que la mer est aussi proche.

Un kilomètre plus loin, sur un replat, nous traversons le petit hameau de L'Orche.

La descente recommence toujours aussi étroite avec quelques lacets bien prononcés. Si çà continue nous allons descendre en dessous du niveau de la mer !

Centuri apparaît enfin et comme par enchantement le soleil est de nouveau au rendez-vous. Comme sur la côte Est, la côte Ouest est dégagée alors que les montagnes environnantes disparaissent sous les nuages.

Pour nous rendre au Port de Centuri, nous devons bloquer les freins. La dernière pente est impressionnante !

Port de Centuri

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Port de Centuri

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Port de Centuri

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De chaque côté du port, les restaurants sont nombreux et les terrasses sont pleines. Tout au bout, nous repérons notre point de chute, l'Hôtel de la Jetée mais il est seulement 13 h 15 et le restaurant est en pleine activité. Pour ne pas déranger le service, nous décidons de pique niquer sur la jetée avant de prendre possession de notre chambre.

Assis sur les rochers, tout en admirant d'un côté, le petit port et de l'autre, la baie de Centuri, nous apprécions le pique nique dont le menu ne va guère varier durant les jours suivants. Tomate, salade variée, sandwich au jambon, chips et fruit.

Le soleil brille mais le vent relativement fort, venu du large, rafraîchit l'atmosphère.

Etendus sur les rochers, nous attendrons patiemment 14 h 30 pour rejoindre l'hôtel.

L'accueil y sera sympa. Petite chambre propre et correcte avec vue sur la montagne (c'est moins cher ! 75 € sans le petit dej.)

Après un peu de repos pris dans la chambre, nous repartons à pied, découvrir Centuri, ses maisons au toit de serpentine verte, ses petites ruelles autour du petit port, ses restaurants où le patron est aussi pêcheur. Centuri est le premier port français de pêche à la langouste et dans chaque resto, ces dernières vivent leur dernier instant dans de grands bacs exposés à la vue des nombreux touristes.

Bougainvillier à Centuri

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Nous apprécions le côté pittoresque de ce charmant petit village en prenant un pot sur la terrasse d'un des nombreux bars situés en bout du port.

Nous poursuivons notre balade en empruntant le début du sentier des douaniers que nous avons laissé quelques heures plus tôt sur la côte ouest en quittant Macinaggio.

Centuri. Vue sur le hameau de Cannelle et le moulin Mattéi

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Vers le sud, nous ferons aussi une petite balade jusqu'à la Marine de Mute en affrontant le vent de plus en plus violent. Sous un ciel toujours aussi menaçant, l'endroit, relativement déserté, paraît un peu triste, la plupart des maisons étant fermées.

La Marine de Mute

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La Marine de Mute - Vue sur le Col de la Serra

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En soirée, notre hôtel ne faisant pas demi pension, nous irons prendre notre repas dans un des restos du port où nous apprécions la soupe de poisson, les calamars frits, les gambas accompagnés de petits légumes frits avec pour finir, une délicieuse crème italienne, le tout pour 24 €.

De retour à l'hôtel, nous attendons le départ des derniers clients pour entrer nos vélos sous la véranda comme nous l'a gentiment proposé la patronne.

C'est le moment de faire le bilan de cette première journée.
Les + : la beauté et la diversité des paysages (mer et montagne), les couleurs et les parfums.
Les - : la météo avec la menace d'une bonne averse qui heureusement n'est pas venue, la fraîcheur lorsque le soleil disparaissait, le vent violent surtout en fin de journée.

Côté forme physique, cette première journée s'est relativement bien passée. Certes les difficultés sont bien là avec pour les 55 kms accomplis 792 m de dénivelé mais nous avons accompli le parcours prévu sans efforts démesurés et surtout nous sommes arrivés relativement tôt ce qui nous laisse une marge supplémentaire de temps de repos pour les jours suivants. La location d'un véhicule ou le voyage en bus semble s'éloigner mais, nous n'en sommes qu'au premier jour !

Petite ombre au tableau, le mal de tête tenace de Jacqueline dont l'origine peut être la traversée en Ferry malgré les précautions prises. Mal de tête contagieux, en cours de matinée, pour moi, avant que je comprenne, après 2 comprimés inefficaces, qu'il était dû à mon casque ….. trop serré !






Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Centuri - Saint Florent

dimanche, décembre 11 2011

Tour de Corse à Vélo. 2 ème étape Centuri - Saint Florent

Jeudi 9 juin 2011.

C'est le chant des oiseaux qui m'a réveillé ce matin.

La fenêtre de notre chambre donne sur le col de la Serra. Le ciel est bleu avec un seul petit nuage au dessus du moulin Mattéi. Sur la crête, j'aperçois aussi, les pales des éoliennes qui tournent plein pot ! Le vent, loin de s'être calmé, est encore plus fort que la veille !

Le petit déj avalé, nous installons tout notre barda sur les vélos sous le regard ébahi des clients de l'hôtel, deux couples qui voyagent ensemble et un autre couple avec lequel nous avons déjà dialogué la veille au soir. Ils font le même trajet que nous, au moins jusqu'à L'Ile Rousse, mais eux, ils y vont en voiture et visiblement, ils ne veulent pas échanger leur moyen de locomotion !

Après s'être souhaité mutuellement une bonne journée, il est à peine 9 heures lorsque nous quittons l'hôtel pour revenir au centre du village où se trouve la supérette que nous avons repérée la veille.
Elle n'est pas encore ouverte et notre arrivée matinale ne semble pas être du goût de la responsable du magasin occupée à mettre les denrées en rayon.

Malgré cet accueil un peu froid, nous décidons d'attendre l'ouverture.

Un quart d'heure plus tard, Jacqueline a sur son porte bagage le casse croûte de la journée à savoir : 2 tomates, une salade de thon, 2 tranches de jambon, 1 baguette de pain et 4 abricots. Nous laissons Centuri en prenant la direction de la Marine de Mute.

A la sortie du village, nous devons slalomer entre des cageots et des grosses pierres posés en plein milieu de la route. De la peinture couleur fluo signale ces obstacles plutôt surprenants.
En regardant de plus près, on se rend compte que sous les cageots, les ornières de la route ont été rebouchées avec du ciment frais. La DDE en Corse ne semble pas avoir de très gros moyens ! A moins qu'il ne s'agisse de l'initiative d'un riverain qui a étalé là, le reliquat de ses travaux de maçonnerie !
Il m'arrive souvent d'avoir du béton de rab lorsque je bricole et je ne sais jamais quoi en faire. J'ai enfin trouvé la solution. Désormais, Je l'expédierai à la commune de Centuri par colissimo !

Nous prenons le vent en pleine face jusqu'à la Marine de Mute. L'épicière ne s'est pas trompée en nous annonçant des rafales à près de 100 km/h ! La journée s'annonce donc particulièrement difficile !
Heureusement pour nous, dès que nous quittons Mute, la route s'élève, dans le maquis, en s'éloignant légèrement de la côte. Nous sommes davantage à l'abri mais cela n'empêche pas le vent de s'engouffrer par endroit, avec une telle violence, entre les arbustes, que ce n'est alors pas le moment d'arrêter de pédaler si nous ne voulons pas nous retrouver par terre !

Pour atteindre le hameau de Baragogna, 6 kms de montée nous attendent avec de bons pourcentages par endroit.

Petite pause dans la montée en direction du hameau de Baragogna

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Sur cette petite route, nous rencontrons peu de véhicules.
C'est le calme absolu …... enfin ......quand le vent s'arrête de souffler.

A l'entrée de Baragogna, nous retrouvons la départementale 80 empruntée depuis Bastia.
La vue est maintenant bien dégagée vers le Sud sur la côte occidentale très escarpée. La route du littoral se dessine nettement au niveau du Capo Corvoli.

Capo Cervoli

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D'imposantes maisons dominent Baragogna.
Ce sont des maisons d'américains qui ont été construites au 19 ème siècle par des Cap-Corsins ayant fait fortune à Porto Rico.

Baragogna

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En traversant le village, nous sommes rattrapés par un tandem.
Monsieur et à l'avant. Madame est à l'arrière. Après un bonjour amical, ils s'éloignent rapidement dans la descente.
Le vent fou redouble de violence !

En nous rapprochant du littoral, au Capo Corvoli, les rafales sont encore plus fortes. A chaque virage, nous devons restés vigilants toujours prêts à appuyer plus fort sur les pédales.
C'est très curieux. Par instant, le vent s'arrête totalement. Il tourbillonne aussi.

Parfois, nous l'avons dans le dos et 50 m plus loin, nous le retrouvons en pleine poire alors que nous allons toujours dans la même direction ! Avec l'expérience, nous arrivons à anticiper les effets de ces tourbillons en observant devant nous les arbustes du maquis qui plient sous les rafales.

Contrairement à la côte Est, la côte Ouest est beaucoup plus escarpée. La route domine la mer parfois de plus de 100 m ! C'est impressionnant d'autant plus que le vent a tendance à nous rabattre vers la mer ce qui nous oblige à rouler un peu plus à gauche. Heureusement qu'il n'y a encore pas trop de circulation.

Autre petit problème, la chaussée n'est pas en très bon état.

Mais, si Eole nous joue des tours, c'est encore plus délicat pour le couple en tandem que nous ne tardons pas à dépasser.
Madame à l'arrière, ne maitrise pas la situation. Elle subit les effets du vent sans pouvoir réagir et nous comprenons fort bien qu'elle demande à son compagnon de bien vouloir réduire la vitesse ce qui n'est pas forcément la bonne stratégie.

Poursuivant notre descente chaotique et venteuse, nous atteignons la minuscule marine de Pino.

Marine de Pino

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Une nouvelle montée, de plus de 5 kms, va nous mener jusqu'au village de Pino.

En montant vers Pino

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Dès le bas de la montée, revoilà notre couple en tandem.
Nous ferons un bout de route ensemble. Ils sont originaires de Saumur et ils font, eux aussi, le Tour de la Corse en empruntant pratiquement le même itinéraire que nous.
Ce soir, comme nous, ils vont coucher à St Florent et après demain, comme nous, ils seront à l'ile Rousse.
A deux, ils vont plus vite que nous en montée, aussi, nous les laissons rapidement partir tout en pensant les revoir bientôt.

La montée n'est pas très difficile, seul le vent continue de nous jouer des tours.
Très sinueuse, la route décrit de très larges courbes en épousant parfaitement la côte très ciselée.

Capo Cervoli - Marine d'Aliso


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A l'approche de Pino, la pente se fait plus raide et à l'entrée du village, une nouvelle imposante sépulture attire notre attention.


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Nous ferons une petite pause à l'ombre des arbres du village de Pino. Nous y verrons passer le couple qui déjeunait avec nous ce matin.

Autour de Pino, de nombreux hameaux sont accrochés à la montagne entourés de pins et de cyprès. On y retrouve les maisons des américains.

Hameaux vus depuis Pino



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Depuis la petite place ombragée la vue est très belle sur le littoral.

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A la sortie de Pino, nous cherchons la petite route qui doit conduire à l'Ancien Couvent Saint François.

Nous trouvons bien une route sur notre droite, mais il n'y a aucune indication.

Elle plonge en lacets serrés jusqu'au niveau de la mer. Est-ce la bonne direction ?

Alors que nous hésitons, les rafales sont si fortes que j'ai du mal à garder l'équilibre. Je suis pourtant à l'arrêt, les pieds bien posés au sol et malgré le poids du vélo, j'ai l'impression qu'il ne faut pas grand chose pour que je bascule en arrière.
Impossible de regarder sur la carte, nous reprenons donc notre route en abandonnant le couvent Saint François et la belle vue annoncée sur le littoral.

Par endroit, la route domine le front de mer et là, le vent est encore plus fort.

Têtes baissées, nous atteignons ainsi la Pointe de Minerbio.

Poursuivant notre montée, à l'entrée du hameau de Minervio, nous ne pouvons pas manquer l'incroyable tombeau de la famille Calizi-Altieri, coiffé d'un dôme imposant.

Tombeau à l'entrée de Minervio

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(
(/public/IMG_5277500.jpg|IMG_5277500.jpg|C|IMG_5277500.jpg, dec 2011))

Lorsque nous y arrivons, un groupe de cyclistes est arrêté sur le bord de la route.
Nous aurions bien fait un petit bout de chemin ensemble, calés dans les roues à l'abri du vent, mais, pas de chance, ils vont en sens inverse. Un fourgon leur sert d'assistance et ils n'ont donc aucun bagage à transporter.
En me voyant grimper la côte avec mes sacoches, certains d'entre eux, qui visiblement en ont déjà plein les bottes, doivent me prendre pour un fou.
Si je leur disais que je ne peine pratiquement pas avec mon tout petit braquet, ils ne voudraient certainement pas me croire et pourtant !

Il est maintenant 11 heures et nous rencontrons davantage de circulation.
Si certains automobilistes se montrent patients sur cette route sinueuse, d'autres sont beaucoup plus nerveux.
Le coup d'accélérateur nerveux donné à la sortie du virage, nous prouve que nous les avons un petit peu trop ralenti à leur goût !

Les motards sont également nombreux.
Et là aussi, il y a, le motard sympa, qui comme nous, visite la Corse et ne manque pas de nous adresser un petit signe et il y a le champion de la vitesse, venu lui, pour enchaîner les virages à toute allure ! Nous l'entendons venir de loin et en plus d'aller vite, il fait du bruit ! Il doit faire le tour complet de la Corse en une journée ! Des virages, il en aura vus mais pour le reste, je doute qu'il puisse nous décrire le paysage !

Nous traversons le minuscule village de Minervio en admirant les bougainvilliers qui font pâlir d'envie Jacqueline.
Un peu trop gros tout de même pour en ramener un !

Bougainvillier à Minervio

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La route est maintenant en bien meilleur état. Elle longe, à nouveau le littoral et domine la mer sur laquelle aucun bateau n'a pris le risque de s'aventurer en raison du vent.

A la sortie d'une courbe bien dégagée, Eole va marquer un point décisif.
La bourrasque est tellement forte que je suis obligé de poser le pied à terre, évitant ainsi la chute de justesse !
Jacqueline a connu le même sort 50 m plus tôt. Je ne peux repartir que 10 m plus loin lorsque je suis un peu plus à l'abri du vent. Par la suite, j'anticiperai en mettant plus petit et en pédalant plus fort à l'approche d'un virage dégagé sur le littoral.
L'effort demandé est d'ailleurs bref puisque, à peine la courbe franchie, il n'y a parfois plus de vent du tout !

Entre Minervio et Canari

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Entre Minervio et Canari

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La départementale plonge rapidement après une large courbe jusqu'à la petite marine de Giottani.

Marine de Giottani


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Après la Marine de Giottani, une nouvelle côte de 3 kms nous permet d'atteindre Marinca puis, quelques kilomètres plus loin, la Pointe de Cannelle.
Dans la descente qui suit, apparaît l'ancienne carrière d'amiante de Canari. Exploitée de 1947 à 1965, aujourd'hui le site est abandonné. Les bâtiments délaissés n'inspirent guère confiance même si le site est aujourd'hui en cours de réhabilitation.
Prenant tous les risques, nous sommes passés bouche grande ouverte ! De toute façon, avec un tel vent, les fibres sont déjà, depuis belle lurette, sur le continent !

Carrière d'amiante de Canari


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Après la carrière, la route continue de descendre jusqu'à la Marine d'Albo.
Une tour génoise monte la garde à l'entrée de la baie.
La plage est constituée de galets de serpentine ce qui lui donne une couleur d'un gris surprenant.
Ces galets sont amiantés, c'est le résultat de l'exploitation de la carrière. Il n'y aurait cependant pas de particules assez fines pour infiltrer les voies respiratoires, c'est du moins, le résultat des études officielles qui ont été faites !
Nos vieilles carcasses ne nous permettant pas de rester allongés sur des galets, nous passerons notre chemin, sans nous arrêter !

Marine d'Albo

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Après la Marine d'Albo, nous attaquons la 5 ème longue montée de la journée.
5 kms jusqu'à Nonza.
Eole nous laisse un peu de répit, il est peut-être parti casser la croûte !
Sans gros pourcentage, nous montons, dans le maquis, en pénétrant un peu plus à l'intérieur des terres.
Nous y verrons 2 anciens départ de feu, juste en bordure de route. Il ne fait aucun doute que ce sont des mégots jetés qui sont à l'origine de ces incendies.
Ce n'est pas surprenant, nous en avons vu sur la route à plusieurs reprises. Avec levent et lasécheresse, il faut vraiment être idiot pour avoir un tel comportement !

De très loin, nous apercevons Nonza dominée par la tour Paoline.
C'est dans ce village que nous avons décidé de nous arrêter pour la pause casse croûte.

Nonza

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Les touristes y sont nombreux comme en témoignent les voitures garées de chaque côté de la route, 300 mètres avant le village. C'est là que nous apprécions d'être à vélo.
Nous accédons directement à la petite place du village. C'est l'endroit idéal pour pique niquer, il y a une fontaine et des murets pour poser nos fesses et en plus, nous avons l'ombre des platanes.
Le hasard fait que nous y retrouvons le couple de Saumur qui circule en tandem. Le repas pris en commun sera l'occasion de faire plus ample connaissance.
Eux aussi, sont arrivés la veille à Bastia. Ils ont fait la même première étape que nous mais, en plus, ils ont aussi fait le détour par la pointe extrême du Cap Corse.
Demain, comme nous, ils seront à l'Ile Rousse puis le jour suivant à Porto où ils ont prévu de rester 4 jours.
Comme nous, ils descendront jusqu'à Bonifaccio et ils remonteront à Bastia par l'intérieur et les montagnes.

Nonza mérite d'être visité.
Le repas terminé, pendant que l'un garde les vélos, l'autre va grimper jusqu'à la tour Paoline. Jacqueline se lance la première à l'assaut de la tour.
J'attends sagement son retour jusqu'à l'arrivée d'un car transportant un club de 3 ème âge, certains même sont peut être du 5 ème âge !
Après s'être assis sur les murets, ils écoutent les explications que leur donne une jeune guide.
J'espère que Jacqueline va revenir avant que le groupe monte vers la tour ! Sinon çà va bouchonner dur !
Trop tard le groupe s'élance, enfin …. façon de parler ….. !
In extrémis, Jacqueline me passe le relais ! Ouf ! je dépasse les plus valides !
On accède à la tour par un passage étroit entre les maisons et après avoir escaladé une bonne cinquantaine de marches.
De la haut, la vue est superbe sur le village avec son l'église et ses maisons aux toits de lauze.

Nonza - Vue depuis la Tour Paoline

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Nonza - L'église Ste Julie - Vue depuis la Tour Paoline

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En contrebas, la vue est vertigineuse sur la plage.
Les couleurs sont magnifiques. Le gris des galets. Le blanc de l'écume. Le bleu pâle et le bleu turquoise de la mer.
Vers le nord, on voit nettement la Pointe de Cannelle et vers le sud la baie de Saint Florent avec derrière le Désert des Agriates et plus loin encore, les montagnes corses avec leurs sommets enneigés. Une dame du club du 3 ème âge qui finalement, a réussi à grimper jusque là, s'enquiert de savoir si ce n'est pas le Mont Blanc que l'on voit aussi nettement. Pas de doute, la montée a été trop pénible pour elle !

Nonza - Vues depuis la Tour Paoline

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La Tour Paoline, comme son nom l'indique, est une tour Corse qui date de l'époque de Pascal Paoli. Ce n'est donc pas une tour génoise !

Nonza - La Tour Paoline

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De cette tour, en 1768, le paoliste Jacques Casella a tenu tête, tout seul et blessé, à l'armée française.
Par un ingénieux système de ficelles, il réussissait à tirer des coups de fusils dans toutes les directions, impressionnant ainsi l'adversaire. La consternation fut totale quand après avoir négocié sa reddition, l'armée française vit sortir un homme seul s'aidant de béquilles !

Redescendu sur la place, je poursuis la visite du village par l'église Sainte Julie puis, comme le suggère, le guide du routard, je n'hésite pas à prendre sur la gauche les escaliers qui dévalent vers la Fontaine Sainte Julie.

Le site est joli, on y accède par de grandes marches entre jardins et terrasses séparés par des murets de pierres sèches.
La légende veut que la source soit sortie des seins de la sainte, coupés et jetés sur les rochers par son bourreau. Charmant !

Fontaine Sainte Julie

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On peut descendre jusqu'à la plage mais jugeant que j'ai terminé ma petite digestion, je décide de m'arrêter là. Il ne me reste plus qu'à remonter cette bonne centaine de marches.

Les marches d'accès à la Fontaine Ste Julie

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Nous quittons Nonza par une belle descente avec un regard sur les falaises qui surplombent la mer.


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Après une nouvelle montée, plus courte mais casse pattes, nous redescendons pour atteindre la Marine de Negru, très encaissée en dessous de la route.

Marine de Negru

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Nous nous laissons couler pour rejoindre la Marine de Farinole, dernière marine du Cap Corse.

La fin d'étape est plus facile d'autant plus que depuis que nous avons quitté Nonza, le vent a faibli.

Quelques kilomètres plus loin, la départementale s'éloigne de la côte. Nous quittons le maquis pour entrer dans une zone plus cultivée avec de nombreux vignobles.

La route est maintenant plus rectiligne. Nous remontons une dernière fois jusqu'au col Saint Bernardino qui culmine tout de même à …..76 m !
Nous sommes alors à la jonction avec la route qui rejoint la côte Est et Bastia distante de seulement 18 kms.
Pour nous, le Cap Corse est terminé. Nous obliquons vers l'Ouest pour nous rapprocher de la côte où, sans surprise, nous retrouvons le vent.

Une dernière ligne droite, le long du front de mer nous permet d'atteindre l'entrée de Saint Florent.

L'hôtel Sole E Mare, terme de cette étape se trouve à 1 km avant le centre de Saint Florent.

Après un accueil simple mais sympa, nous prenons possession de notre chambre petite, mais correcte ( 56 €). Elle est au rez de chaussée et donne sur la mer. Il suffit de traverser la route pour aller faire trempette !

Vue depuis l'hôtel Sole E Mare

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Tout en prenant notre temps, nous sommes pourtant arrivés un peu après 15 h. C'est une bonne indication pour les prochains jours.

Depuis Centuri, nous avons parcouru 57 kms. Cette étape était plus vallonnée que la première avec 1023 m de dénivelé. Le final était tout même plus souple.

Parmi les points positifs : la beauté de la côte très escarpée avec de très belles vues sur le littoral, le pittoresque village de Nonza.
Parmi les points négatifs : le vent vraiment très violent.

Vers 17 h, notre hôtel ne faisant pas restaurant, nous repartons, à vélo, vers le centre de Saint Florent.
Saint Florent est la capitale du Nebbio. C'est le Saint Tropez de la Corse.
Nous arrivons sur la place des Portes face au port de plaisance. Il y a beaucoup d'animation.

Depuis la Citadelle, nous avons une jolie vue sur la ville et le port.

La Citadelle de Saint Florent

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Saint Florent - Vue depuis la Citadelle

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La Baie de Saint Florent - Vue depuis la Citadelle


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Nous poursuivons notre balade par la visite de la vieille ville avant de rejoindre le port où nous suivons le quai jusqu'à l'extrémité de la jetée.

Saint Florent - Le Port de plaisance

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Malheureusement, le vent est toujours aussi fort et il fait même assez frais.

Le problème de Saint Florent c'est qu'il y a trop de restaurants ! Faire le bon choix n'a pas été facile et après plusieurs tours de ville, nous optons pour un resto situé face au port ce qui nous permet d'admirer les yachts de luxe et …. de surveiller nos vélos !

Pour 17 €, nous aurons droit à une soupe de poisson, une dorade et en dessert un fiadone. Rien à redire, seule, la fraîcheur nous a fait rentrer à l'abri du vent.

Au cours de la visite de Saint Florent, nous avons rencontré nos compagnons de route de Saumur.
Ils sont hébergés au centre de Saint Florent dans un hôtel recommandée par la FFCT.
Après s'être mutuellement raconté notre fin d'étape depuis Nonza, nous nous sommes donnés rendez-vous pour l'étape du lendemain à destination de L'Ile Rousse.

Après le repas, nous retournons à l'hôtel à vélo. La petite côte pour sortir de Saint Florent va nous faire digérer !

De retour à l'hôtel, nous faisons une rapide balade sur le front de mer.

C'est une grande plage avec de gros galets mais il n'y a pas que des galets ! Bidon, burette d'huile, plastiques, cables, bouteilles etc....
La mer en ramenant tout sur la plage semble vouloir dire qu'elle n'a que faire de tous ces détritus !

Notre balade sera de courte durée. La crainte de se fouler une cheville sur les galets mais surtout le vent toujours aussi fort et froid nous font vite regagner l'hôtel.
Seules les nombreuses mouettes semblent apprécier les caprices d'Eole !





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Saint Florent - L'Ile Rousse

samedi, décembre 10 2011

Tour de Corse à vélo. 3 ème étape Saint Florent - L'Ile Rousse

Vendredi 10 juin 2011.

Nous avons passé une bonne nuit et dès 6h 30 nous sommes prêts à faire feu !
C'est très pratique d'avoir une chambre de plain pied. Un coup d'oeil par la porte fenêtre : nos vélos sont toujours sous le petit auvent et le soleil est bien présent.
La journée s'annonce donc belle d'autant plus que le vent ne souffle plus.

Nous prenons le petit déj, à l'extérieur, en appréciant le petit pain tout chaud.
C'est un petit déj « complet » qui nous est servi. C'est ce que nous avons pu lire sur de nombreux panneaux publicitaires d'hôtels ou de restaurants. A croire que les Corses servent aussi des petits déjeuners incomplets !
Il n'y a peut-être parfois que les bols vides !

La dame qui s'occupe de nous a la gentillesse de nous apporter le journal et elle prend le temps de nous lire la météo du jour et même des jours suivants.
Tout s'annonce bien !

Vers 8h 30, nous levons le camp.
Au centre de Saint Florent, la petite supérette est ouverte. Nous y trouvons tout notre bonheur en respectant le menu quotidien que nous nous sommes imposés.

Face à la Place des Portes, nous trouvons enfin la route de la Cathédrale de Nebbio que nous avons cherché en vain la veille.

Au bout d'un kilomètre, après une petite montée, se dresse au milieu des vignes, l'église romane Santa Maria Assunta.

La Cathédrale de Nebbio

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De retour à Saint Florent, nous contournons le port par la gauche et nous franchissons l'Aliso.

Port de Saint Florent - Vue depuis le pont sur l'Aliso

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Au menu du jour : 12 kms de montée dans le Désert des Agriates.




Le revêtement de la route est en excellent état. Nous nous élevons rapidement ce qui nous permet d'avoir une jolie vue sur Saint Florent.

Saint Florent – Vue de la route d'accès au Désert des Agriates

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Quelques passages difficiles dans la première partie de la montée puis progressivement, nous entrons dans le maquis.

Sous le soleil, à guère plus de 9 km/h de moyenne nous gravissons la pente. Après 3 kms de montée, nous ferons notre première pause dans une large courbe ce qui nous permet de voir une dernière fois le golfe de Saint Florent.

Nous ne tardons pas à voir arriver de loin le tandem des cyclistes saumurois qui, maintenant, nous est familier.

Pause avec les cyclistes de Saumur

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Après un brin de causette, chacun va reprendre sa route à son rythme.

Après 4 kms de montée, la pente s'adoucit et la route traverse un terrain militaire.

Le maquis s'étend à perte de vue tout autour de nous.
Pas de villages habités, pas de maisons, seulement quelques bergeries en ruines.

Durant 28 kms, nous ne rencontrerons qu'un seul hameau : Casta.

Petite pause au hameau de Casta dans le Désert des Agriates



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Durant toute la traversée, le paysage ne va guère varier et à la longue, cela devient un peu monotone.

Autrefois, la région était couverte d'oliviers, de champs de blé et de vergers. Agriate signifiant : terre cultivée.
Aujourd'hui, seul le maquis occupe le terrain.
Nous ne verrons qu'un seul petit troupeau de vaches.

Passé Casta, la vue se dégage sur le Cap Corse et le Mont Genova.

Désert des Agriates

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La départementale qui traverse le Désert culmine à 364 m.
De très loin, nous apercevons le sommet mais il nous faudra faire de larges détours, dans le maquis, avant d'y parvenir.

Désert des Agriates – Point culminant de la Route Départementale.


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Désert des Agriates – Point culminant de la Route Départementale.

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Nous avons rencontré très peu de circulation durant cette première partie d'étape.

Le point culminant atteint, la route redescend jusqu'au Bocca Di Vezzu. (311 m).

Du col, dominé par le point culminant des Agriates, la Cima d'Ifana, ( 478 m) nous avons une jolie vue sur les vallons du Nebbio à l'est et la vallée de l'Ostriconi et la Balagne au Sud Ouest.

Au col, une surprise de taille nous attend : le vent très violent est de retour !

Bocca Di Vezzu

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Bocca Di Vezzu - Vue sur les vallons du Nebbio

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Bocca Di Vezzu - Vue sur la Balagne

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Nous quittons le Bocca Di Vezzu, pour nous lancer dans une descente très sinueuse de plus de 10 kms.
En cours de descente, nous aurons encore droit à quelques belles rafales de vent mais celui-ci est tout de même moins fort que la veille.

Nous sommes redescendus pratiquement au niveau de la mer lorsque nous arrivons au carrefour avec la route nationale.
Fini le calme ! Cette route est très passagère ! Il y a bien longtemps que nous nous sommes pas fait doubler par des camions !

Au bout d'une belle ligne droite, en légère descente, nous laissons sur notre droite, la route d'accès à un village de vacance et à la plage de l'Ostriconi.

La nationale s'élève brusquement sur plus d'un kilomètre nous obligeant à rouler sur le bas côté par crainte de se faire pousser par les véhicules qui eux, ne ralentissent pas !
Cette montée nous a fait mal aux jambes !

Nous voici à nouveau, bien au dessus du niveau de la mer.
Nous laissons derrière nous l'Anse de Peraiola, très en contrebas.
Sur la nationale, toujours aussi passagère, nous allons longer la côte sur plus de 4 kms, avec, à nouveau, une montée sévère, dans le vent, qui va faire mal à nos gambettes !

Après une rapide descente, nous arrivons à hauteur de la plage de Lozari.

C'est l'heure du casse-croûte. Un pique nique sur la plage s'impose, mais encore faut-il en trouver l'accès ! Après 2 essais infructueux aux abords du village de vacance de Lozari, nous dénichons enfin un petit chemin que nous suivons sur 300 m. Il ne nous reste plus qu'à pousser nos vélos sur le sable ce qui n'est pas le plus facile !

Sur la plage, ce n'est pas la grosse affluence.

Plage de Lozari

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Le vent est toujours présent mais le soleil est suffisamment chaud pour que nous puissions faire un peu de bronzette tout en faisant le plein de calories.

Les cyclistes de Saumur ont, eux aussi, trouver l'endroit sympa. Alors que nous terminons notre repas, nous les apercevons sur le chemin d'accès, ils repartent déjà après avoir pique-niqué sous les pins. Ils s'éloignent non sans nous avoir fait un dernier grand signe de la main.

Nous avons amené nos maillots de bain mais, pour aujourd'hui, je me contenterai, à la fin du repas, d'aller simplement mouiller mes arpions.


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De retour sur la nationale, la digestion va être d'autant plus difficile que 2 côtes qui sur le profil semblent insignifiantes, vont s'avérer être plus ardues que prévu.
La chaleur de ce début d'après midi y est pour quelque chose !

Jusqu'à L'Ile Rousse nous allons longer la côte.

A l'approche de L'Ile Rousse

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L'hôtel L'Escale, situé près du port est notre point du chute.



Un panneau indiquant la direction du port nous oriente vers une rue en forte pente.
Etonnant ! Le Port de L'Ile Rousse serait-il situé sur une hauteur ?
En haut de la côte, le port est indiqué vers la droite, nous redescendons pour nous retrouver au niveau où nous étions quelques instants plus tôt et à seulement une vingtaine de mètres !

Jacqueline n'a pas apprécié cette montée supplémentaire et moi.... je me suis fait …..engueulé !
Si je tenais le C.. qui s'occupe de la signalisation !

Excellent accueil à l'hôtel motel l'Escale où nous arrivons vers 14 h 30.
La personne chargée de nous accueillir nous propose de ranger immédiatement nos vélos dans un garage situé une vingtaine de mètres au dessus.
Impeccable ! Les vélos seront en sécurité dans ce garage fermé à clé.
Par contre, mon projet qui consistait à repartir pour visiter les villages de Pigna et de San Antonino qui dominent la baie de L'Ile Rousse est remis en question.

N'ayant pas les clés du garage je ne vais pas, une nouvelle fois, déranger la personne qui nous a accueilli. C'est peut-être mieux ainsi. La boucle envisagée faisait au minimum 15 kms avec surtout une sévère montée.

La chambre que nous occupons est spacieuse avec, en plus, un très large balcon.
Je vais y installer un séchoir de fortune à l'aide de la ficelle de tente que je n'ai pas oublié d'emporter. Il faut cependant surveiller en permanence le linge si nous ne voulons pas que le vent s'amuse à éparpiller nos affaires sur les balcons voisins.

Nous passerons le reste de l'après midi à nous reposer tout en regardant, à la télé, l'étape du Critérium du Dauphiné Libéré. Le vélo .... toujours le vélo !

Vers 17 h, départ pour une petite balade jusqu'à la presqu'île de la Piétra dont nous voyons le phare depuis le balcon de notre chambre.

La presqu'île de la Piétra est située après le port de commerce.
Une route très étroite en forte montée permet d'atteindre le phare.
Un petit train y amène la plupart des touristes et le conducteur doit faire preuve de beaucoup d'adresse pour prendre le dernier virage. Le train bondé ne demande qu'à basculer dans la pente. Finalement, on est peut-être aussi bien à pied !

L'Ile de la Pietra

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Du phare, nous avons une vue magnifique sur l'Ile Rousse, les villages de l'arrière pays et l'ensemble de la baie.
La presqu'île est presque entièrement recouverte de roches issues d'une coulée de magma qui rougeoient au coucher du soleil.
Les mouettes en ont fait leur lieu de prédilection. Les hautes falaises sont aussi propice à l'escalade.
Très jolie vue également de la tour génoise construite au 15 ème siècle et très bien conservée.

L'Ile de la Piétra

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L'Ile de la Piétra - Vue de la Tour Génoise

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L'Ile Rousse - Vue de l'Ile de la Pietra

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Nous poursuivons notre balade par la visite de L'Ile Rousse, les rues étroites et animées de la vieille ville, le marché couvert, la place Paoli avec le buste de Pascal Paoli et les joueurs de boules.

L'Ile Rousse - La Place Paoli

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L'Ile Rousse - Place Pascal Paoli - La statue de Pascal Paoli

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L'Ile Rousse - La Vieille Ville

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L'Ile Rousse - Le marché couvert

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Avant de partir, j'avais acheté une carte mémoire supplémentaire pour l'appareil photo mais après seulement 3 jours, la carte est déjà pratiquement pleine. J'ai la gachette facile !

Je vais trouver mon bonheur dans un petit commerce de l'Ile Rousse. La gentillesse de la patronne, une dame d'un certain âge, nous y a fait passer près d'une d'heure. Qui a dit que les Corses n'étaient pas sympa ! Nous avons parlé des Corses, du Limousin, de notre rando, des feux de forêts, des paysages, des touristes, de la vie de tous les jours, du passé, de la société actuelle etc... etc... Nous en aurions presque oublié la raison de notre entrée dans cette petite boutique !

Ce soir encore, il nous faut trouver un restaurant et comme à Saint Florent, le choix ne manque pas.
Guidés par Le Routard, qui fait de ce lieu une halte plaisante, nous choisissons A Quadrera, un petit resto situé dans la Vieille Ville.
Après avoir réservé, non sans difficulté, (personne ne s'étant précipité pour nous accueillir), nous décidons d'attendre l'heure d'ouverture en posant nos fesses sur un banc situé de l'autre côté de l'unique voie ferrée qui relie Bastia à Ajaccio. C'est cette ligne que j'ai prévu d'emprunter au cas où les jambes de Jacqueline décidaient de se mettre en grève. Espérons que nous n'en aurons pas besoin car pour l'instant, c'est le personnel de la SNCF qui s'est mis en grève !

Nous avons une jolie vue sur la baie de L'Ile Rousse où quelques voiliers sont amarrés.

C'est le moment de faire le bilan de cette 3 ème journée. Nous avons parcouru 49 kms pour un dénivelé de 709 m. C'était une étape plus courte et pourtant Jacqueline l'a terminé avec un peu plus de fatigue que les jours précédents. Cela confirme que le 3 ème jour est souvent le plus pénible. La chaleur du début de l'après midi explique aussi ce petit coup de moins bien. Les points forts : le Désert des Agriates pour son côté sauvage. L'Ile Rousse avec les rues animées de la Vieille Ville et la beauté de la presqu'île de la Piétra. Les points faibles : Le Désert des Agriates par sa longueur et sa monotonie. Le vent pour sa fraîcheur et son obstination à perturber notre avancée.

A 19 h 30 nous regagnons le restaurant. Nous avons bien fait de réserver. Toutes les tables sont occupées. Discrètement, je pose le Guide du Routard sur la table ce qui doit nous donner droit à un apéritif gratuit ! Si la veille, je l'avais oublié à l'hôtel, ce soir, je ne vais pas manquer cette occasion ! Bingo ! La jeune serveuse nous apporte 2 verres d'apéro en même temps que la carte des menus. Alors que nous consultons les menus, le patron, jeune, dynamique et plein d'humour, nous propose de consulter aussi les suggestions du jour avec, pour aujourd'hui, entre autre, des palourdes et des coques accompagnées de cannellonis. Le menu nous attire, la suggestion, un peu moins. Alors que nous réfléchissons, je jette un oeil vers les tables voisines où je m'aperçois que les petits verres d'apéro sont offerts à tous les convives, présentation du Routard ou pas ! Petite déception ! C'est la 2 ème de la soirée. La première c'était de nous avoir fait attendre pour réserver. Après un quart d'heure, le patron vient prendre notre commande. Nous avons choisi le menu mais c'était sans compter sur la persuasion de notre hôte. Selon lui, la suggestion du jour n'a rien de comparable avec les plats proposés au menu tant en qualité qu'en quantité. Nous n'allons pas le regretter !
Nous nous sommes donc laissés convaincre en regrettant toutefois « la bonne soupe de sa femme » inscrite au menu. Pour boisson, nous choisissons de l'eau plate mais le patron, non sans une petite pointe d'humour, nous culpabilise en disant qu'un tel plat mérite peut-être d'être accompagné par un bon vin. Nous tenons ferme mais …. son insistance m'a un peu déplu ! Une demi heure après, nous ne sommes toujours pas servis. 4 ème petit mauvais point !
Le père du patron lui aussi présent dans la salle mais qui, aujourd'hui, semble jouer plutôt le rôle de superviseur, vient même nous demander si quelqu'un s'est occupé de nous. Aux autres tables, les plats défilent et nous regrettons de nous être laissés influencés. Au moins nous aurions déjà mangé l'entrée ! 5 ème mauvais point ! Après 5 bonnes minutes supplémentaires notre plat arrive enfin ! L'assiette est copieuse. Cependant, il ne nous faudra pas longtemps pour nous rendre compte que la majorité des coquilles de palourdes sont vides. J'ai beau les rechercher sous les cannellonis, les palourdes se sont fait la malle ! Quant aux coques, elles sont bien là, mais restent pour les trois quart, désespérément fermées ! 6 ème mauvais point ! Je m'obstine au risque de m'ouvrir la main, je parviens à en ouvrir 3 ou 4 supplémentaires. Jacqueline, elle, a renoncé depuis longtemps. C'est alors que sûr de son plat, le patron vient, tout sourire, nous demander si nous sommes satisfaits. Nous lui disons que les palourdes sont vides et les coques fermées. Confus, il repart aussitôt pour nous ramener un supplément de crustacés. Malheureusement, il n'a pas pris soin de vérifier et ce qu'il nous amène et encore pire que ce que nous avions. Cette fois-çi nous n'y touchons même pas ! 7 ème mauvais point ! Au bout de quelques minutes, le patron revient près de nous pour savoir si nous sommes enfin satisfaits mais en voyant l'état des coquilles, il réalise tout seul qu'il y a un gros problème en cuisine ! Il se confond en excuses en nous disant qu'il nous offre le fromage et le dessert pour nous dédommager. Le père arrive à son tour pour nous faire part de son désarroi, très mécontent après son fournisseur. Celui-ci va entendre parler de lui. Il est hors de question de nous faire payer le plat. En définitive, nous avons payé 21 € pour le fromage et pour le dessert et … pour les cannellonis. C'était pas notre jour mais sincèrement ce n'était pas le leur non plus ! Si les palourdes étaient vides c'est qu'elles avaient eu tout le temps de se faire la malle en attendant que les coques qui n'étaient pas fraîches veuillent bien s'ouvrir ! C'est du moins ce que j'en ai conclu. J'en ai quand même mangé 4 ou 5 et je sens déjà mon ventre qui gargouille !

Nous n'écrirons pas au Guide du Routard pour leur narrer notre petite mésaventure mieux même, si l'occasion se présente un jour, nous retournerons dans ce resto histoire de voir si vraiment nous n'avons pas eu de chance. C'est ce que nous croyons car la dame assise à la table voisine ayant commandé après nous le même plat, a semblé l'avoir apprécié. Elle n'avait cependant que des palourdes dans son assiette et pour cause.....

Nous y retournerons aussi pour voir si le patron propose toujours avec autant de conviction les suggestions du jour ! De toute façon, c'est bien lui qui avait raison : le plat proposé en suggestion n'avait rien de comparable avec celui des menus !

Le Guide du Routard aussi avait raison, c'était bien une halte plaisante puisque, au final, notre mésaventure nous a bien amusé !





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : L'Ile Rousse - Galéria.

vendredi, décembre 9 2011

Tour de corse à Vélo. 4 ème étape l'Ile Rousse - Galéria

Samedi 11 juin 2011.

Nous avons passé une nuit calme. Les coques n'ont eu aucun effet !

Le ciel est bleu avec la présence de quelques petits nuages. Le vent semble s'être calmé ce qui n'est pas le cas des mouettes et des corbeaux !

Pour 8 € par personne, nous prenons un petit déjeuner « complet » avec un seul petit pain !
C'est quand nous avons terminé que la dame vient nous demander si nous n'avons besoin de rien.

Nous récupérons nos vélos au garage, déjà grand ouvert. Des ouvriers italiens qui travaillent près du port y ont installé tout leur matériel.
Nous ne verrons pas les propriétaires des autres vélos rangés dans le garage. Sans doute des clients de l'hôtel qui séjournent à L'Ile Rousse.




Nous quittons L'Ile Rousse un peu avant 8 h et lorsque nous arrivons sur la route menant à la jetée, nous devons nous intercaler dans un flot de voitures et de motos. Un ferry vient tout juste d'arriver !

Nous remontons la rue descendue la veille lors de notre arrivée.

La route va continuer de grimper pendant 2 kms jusqu'au Bocca Di Carbonaja (87 m) du moins, nous le supposons, car si le col est bien mentionné sur la carte, il n'y a aucun panneau pour le signaler.
Ce sera souvent le cas, la carte michelin ne sera pas toujours en phase avec la réalité du terrain.
Qui a tort ? Qui a raison ? Les Corses ou Michelin ?

Toujours est-il que du supposé col Di Carbonaja, la vue est superbe sur Algajola et sa longue plage de sable fin.

Vers l'intérieur des terres, on aperçoit aussi les villages, hauts perchés, de Pigna et de San Antonino et je me dis qu'il était vraiment plus raisonnable de ne pas avoir grimpé jusqu'à eux hier.

Pour ce début d'étape, le vent est encore là mais il a décidé de se montrer beaucoup plus sage.
Nous allons rester sur la nationale jusqu'à Calvi mais, à cette heure matinale, la circulation est encore faible.

Une longue descente nous amène jusqu'à Algajola que nous laissons sur la droite.

Nous attaquons ensuite la première montée sévère de la journée. Elle ressemble étrangement à celle qui nous a fait mal aux pattes, hier, avant Lozari. Il n'y a pas de panneaux pour nous l'indiquer mais, de nous même, nous roulons sur la petite bande d'arrêt d'urgence réservée aux escargots que nous sommes !

Un petit replat et la route redescend jusqu'à un croisement indiquant à nouveau la direction d'Algajola. Super ! On s'est tapé cette p.... de bosse pour rien ! En traversant Algajola, nous restions au même niveau et en plus on visitait la ville. Le pire c'est que je l'avais prévu ainsi mais, dans l'euphorie, j'ai zappé !

Algajola

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3 kms plus loin, nous longeons la Marine de San Ambroggio.

Marine de San Ambroggio

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Peu à peu, nous nous éloignons de la côte et, toujours sur la nationale, nous allons grimper durant 7 kms jusqu'au village de Lumio.
La montée est régulière avec 4 ou 5 lacets un peu plus relevés.

Nous voici à l'entrée de Lumio, à près de 200 m d'altitude, avec une très belle vue sur le Golfe de Calvi.

Golfe de Calvi - Vue de Lumio

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Le village de Lumio attire l'attention, avec l'église et son haut clocher, ses belles maisons tournées vers le golfe de Calvi.
Il est blotti au pied du Capo d'Occi.

Lumio

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A la sortie de Lumio, nous cherchons la route qui mène à la petite chapelle Saint Pierre.
Nous la trouvons, sur la gauche, en pleine descente et en plein virage.
Au risque de se faire tailler un short, la circulation étant redevenue relativement dense, nous traversons la nationale, vélo à la main.... en courant... ce qui nous vaut quelques coups de klaxons rageurs !
Une grosse grimpette nous mène à la petite chapelle.



La chapelle date du 11 ème siècle. Deux étonnantes têtes de lion encadrent le linteau. Dans le petit cimetière qui l'entoure, nous retrouvons, ces imposants tombeaux, vus les jours précédents.




Porte de la Chapelle St Pierre de Lumio

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Après deux grandes lignes droites, nous redescendons au niveau de la mer.

Après la caserne de la Légion Etrangère, la circulation devient encore plus dense au croisement de la route de l'aéroport situé sur notre gauche.

Jusqu'à l'entrée de Calvi, nous allons longer le Golfe. Par sécurité nous roulons sur les trottoirs.

Un arrêt à la grande surface Casino, va nous permettre de remplir l'unique sac que transporte Jacqueline sur son porte bagage. Il est peut-être unique mais il est en tout cas indispensable et s'il y en a un que nous ne devons pas perdre, c'est bien celui là ! Surtout quand il est plein et que notre ventre est vide !

Calvi est la capitale de la Balagne. Du port, nous avons une vue magnifique sur la citadelle et sur la longue plage qui borde la baie sur plus de 6 kms.

Calvi - Vue du Port

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Il y a beaucoup d'agitation le long du port de plaisance. Nous longeons la Marine, à l'ombre des hauts palmiers jusqu'à la Tour du Sel, accolée à la Citadelle.

Calvi - La Marine

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Par une rue en très forte pente, nous montons jusqu'au bas des remparts de la citadelle d'où nous avons une jolie vue sur l'anse de Fontenaccia.

Nous quittons Calvi et ses bouchons sans avoir visité la Citadelle. L'entrée payante nous a découragé.

Notre route repart en légère montée en dominant la côte et en laissant à droite, la Pointe de la Revellata très appréciée des plongeurs. Des 4X4 empruntent le seul chemin de cet ensemble rocheux très escarpé.

Un peu loin, une petite route, à gauche, permet d'accéder à la Chapelle de la Madonna di a Serra.
Cette route, très pentue, fait renoncer Jacqueline qui va rester m'attendre en bas. J'enlève les 2 sacoches avant et me voilà parti pour la montée. Dès les premiers mètres, je bute sur un pourcentage impressionnant. A l'arraché, je passe ce premier obstacle. La route est étroite mais très bien asphaltée et pour cause, c'est aussi l'accès à la décharge de Calvi ce qui enlève tout de même un peu de charme à ce petit détour. Juste après, un véritable mur se dresse devant moi, je parviens à le gravir sans mettre pied à terre mais je suis à la limite de l'équilibre. En haut, deux randonneuses n'en reviennent pas de me voir grimper avec mon lourd chargement ! Le guide Michelin précise que la route monte en douceur ! Celui qui a écrit çà n'est certainement pas monté en vélo ! Après 2 kms de montée, j'arrive enfin sur le parking de la chapelle. C'est un départ de sentiers pédestres. Certains rejoignent Calvi.



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Je ne regrette pas d'être monté. A 360°, la vue est splendide.

Dans l'enceinte, à côté de la Chapelle se dresse sur un rocher la patronne de la cité de Calvi. Chaque année, depuis 500 ans, les Calvais l'honore lors d'un pèlerinage.

Chapelle Notre Dame de la Serra

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La Madone de la Chapelle de Notre Dame de la Serra

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Vues depuis ND de la Serra

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En redescendant très prudemment, je croise deux vététistes. Leurs maillots indiquent que ce sont des légionnaires basés à Calvi. Face à la pente, l'un deux va mettre pied à terre. S'il m'avait vu monter avec les sacoches, il se tirait une balle ! Pas très entraînés les légionnaires !

Descente de ND de la Serra

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Lorsque je suis monté , je n'avais pas vu un magnifique rocher granitique creusé de taffoni.
Taffoni, du corse tafone, désigne une forme en creux arrondie, de plusieurs décimètres à plusieurs mètres, creusée par l'érosion dans les roches cristallines ou gréseuses. Cette définition, je ne l'ai pas trouvé tout seul ! C'est wikipédia qui me l'a soufflé !

Taffoni

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Aucun corse n'ayant enlevé Jacqueline., je la retrouve là où je l'avais laissé.

La route redescend en décrivant une très large boucle en dessous du Capu Di Avieta où des travaux sont en cours à proximité des éoliennes.



Après le passage d'un petit pont, la route s'élève à nouveau.
C'est ici, au dessus d'une petite baie où l'eau est d'une clarté étonnante que nous allons pique niquer, entre deux virages, dans un endroit abrité du vent.
En nous installant en bord de route, nous prenons quelques risques mais le maquis ne nous laisse guère de choix.

Pause pique nique après ND de la Serra

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Après Notre Dame de la Serra

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Comme tous les jours, après la pause repas, le départ est difficile. Le soleil cogne fort et nous avons épuisé toute notre eau.
Une buvette serait la bienvenue !

La route qui surplombe les falaises de granit, longe un champ de tir puis descend pour contourner la baie de Nichiarato. La route est plus étroite et elle n'est pas en très bon état. Elle épouse les formes du relief en longeant les montagnes recouvertes par le maquis. Si on voit nettement la longue descente sinueuse qui descend jusqu'au niveau de la mer, on voit aussi le longue montée qui nous attend ! Ce qu'on ne voit pas par contre, c'est un coin sympa pour se rincer la dalle !

Au Bocca Sierra, nous laissons à droite le Capo a u Cavallo. Le paysage change. La route en très mauvais état redescend en passant auprès de fermes isolées en s'éloignant de la côte. Nous sommes maintenant dans une zone de pâturages.

Beaucoup plus bas, nous laissons à notre droite la Baie de Crovani et le petit hameau d'Argentella.

Sur notre gauche, un grand bâtiment abandonné attire notre attention. C'est une ancienne exploitation de plomb argentifère.

Ancienne exploitation de plomb

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A Argentella, nous n'avons toujours pas trouvé un endroit pour nous désaltérer et nous avons une montée de 5 kms qui nous attend jusqu'au Bocca Bassa.

Alors que la route commence à s'élever, ce n'est pas un mirage !
Il y a bien un resto sur le bord de la route !
L'endroit est sympa. La terrasse recouverte de végétation est très agréable. Des retardataires y prennent encore le repas.
Inutile de dire que nous avons apprécié les cafés, le panaché et l'orezza, eau corse gazeuse devenue boisson préférée de Jacqueline.
Des bouts de bambous pendus au dessus de la terrasse, ballottés par le vent, produisent une musique étrange mais bien reposante.
Nous engageons la conversation avec un couple de retraités corses. Ils vont en voiture à Porto. Ils trouvent déjà la route bien pénible en voiture alors ….. en vélo !!!

Les bidons remplis, nous reprenons notre chemin en direction de Galéria.
La montée du Bocca Bossa se fait en souplesse. Le couple corse nous double quelques instants plus tard non sans nous avoir saluer par un grand coup de klaxon et un signe de la main.
Nous avons devant nous, un groupe de vététistes. Dès que la pente s'accentue, nous nous rapprochons des derniers, ….. les plus gros ! Mais, dès que la pente est moins sévère, ils reprennent du champ ! Le poids, toujours le poids !

Au niveau de la Punta Ciuttone, nous franchissons le Bocca Bossa (122 m). Nous n'avons plus qu'à nous laisser couler jusqu'à Galéria. Après un large détour à l'intérieur des terres pour franchir le Fango, nous bifurquons vers l'ouest en direction du golfe de Galéria.

Il nous faut traverser le village de Galéria pour rejoindre notre point de chute, le gîte Etape Marine. Il est situé, au sud, sur la petite route qui va au hameau de Calca.

Gîte Etape Marine

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Il est 15 h 30 et l'accueil est fermé lorsque nous arrivons mais, sur un grand tableau, il y a une liste de nom avec le numéro du dortoir attribué.

Je ne vois pas le mien mais il y a celui de « Raymond ».
Après une hésitation, nous décidons de prendre la place de « Raymond » dans le dortoir prévu pour 6 personnes. Nous sommes les premiers. Nous avons tout notre temps pour prendre une bonne douche et faire un peu de lessive.

Le gîte est situé sur un grand terrain où le camping est aussi autorisé. C'est un endroit calme et reposant. Nous prenons possession de la grande terrasse couverte où sont déjà installées les tables pour le repas du soir. Lorsque la jeune gérante arrive, nous avons confirmation que nous avons pris le bon dortoir. Nous allons faire chambre commune avec un jeune couple qui terminent une partie du GR20 et un autre jeune couple allemand, eux aussi, en fin de randonnée pédestre. Le gîte est complet et nous sommes les seuls cyclistes. C'est ici que débute le sentier Mare E Monti et nous ne sommes pas loin non plus du GR20. Il y aura 28 convives au repas du soir. Répartis en 2 grandes tablées, nous dinons avec nos compagnons de chambrée et un groupe de marcheurs de Bretagne. Au menu : Quiche, gratin d'aubergines et tarte. Le repas sera l'occasion d'échanger des souvenirs de rando. Tout ceci nous rappelle les randonnées pédestres que malheureusement nous ne faisons plus. Les douleurs, toujours les douleurs ! C'est la vieillerie !

La journée s'est plutôt bien passée. Elle s'est avérée moins pénible que prévue. Nous avons parcouru 65 km 500 pour un dénivelé de 909 m.
Les points forts : La côte très accidentée mais très belle. Calvi, la citadelle et le Port. Le joli village de Lumio.
Les points faibles : La circulation sur la nationale et dans Calvi. Le vent nettement moins fort mais encore présent et frais par moment. Une portion de route en mauvais état.

Après le repas nous ferons une très courte promenade sur la petite route d'accès au gîte mais encore une fois, la fraîcheur nous fait vite regagner le dortoir.

Il est seulement 21 h 30 lorsque nous nous couchons.






Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Galéria - Piana

jeudi, décembre 8 2011

Tour de Corse à vélo. 5 ème étape Galéria - Piana

Dimanche 12 juin 2011.

Nuit pas terrible ! Premier réveil vers 2 h 30 puis ensuite toutes les heures, jusqu'à 6 h 30.
C'est l'heure de lever le camp discrètement.
Pour ne pas faire trop de bruit, nous descendons toutes nos affaires sur la terrasse et là surprise ! Un coup d'oeil à la montre nous indique non pas 6 h 30 mais bien 5 h 30 !
Voilà qui nous laisse du temps pour tout installer sur les vélos !!!!!

En attendant le petit dej, j'en profite donc pour faire un peu de mécanique et vérifier l'état des vélos.

Petit dej copieux, avec pour une fois, de belles tranches de pain.
Dès 7 h 45, nous sommes prêts à faire feu.

En passant à Galéria nous faisons les provisions à la supérette puis nous reprenons en sens inverse, la route empruntée la veille.

L'église de Galéria

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Après avoir laissé le Pont du Fango sur notre gauche, un léger faux plat nous permet d'atteindre le petit hameau du Fango.
C'est ici que débute la montée du Col de Palmarella, par une ligne droite assez pentue.
La route s'élève ensuite en décrivant une large courbe sur la gauche pour franchir le pont de Calancone.

Montée du Col de Palmarella

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Depuis le pied du col, nous avons en vue le sommet mais l'apparence est trompeuse !
Plusieurs petits ravins nous obligent à faire de larges détours dans la montagne. La route est très sinueuse.
Nous montons tout en souplesse en ayant l'impression d'être sur un léger faux plat et pourtant lorsque nous nous retournons, la route empruntée apparaît beaucoup plus bas.
Nous allons ainsi grimper durant 12 kms en permanence dans le maquis.



C'est une région particulièrement sauvage. Durant toute la montée, nous n'allons trouvé qu'une seule habitation. Il est certain que si on veut se faire oublier quelques temps, c'est ici qu'il faut venir !

Nous sommes dimanche et à cette heure matinale, c'est aussi le calme côté circulation.



A la sortie d'un virage, nous allons rencontré notre première vache corse en totale liberté. Accompagnée de son veau, elle traverse la route devant nous. Elle n'a que la peau sur les os. A part les feuilles des arbustes, je ne vois d'ailleurs pas ce qu'elle peut brouter par ici !

Montée du Col de Palmarella

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Depuis que nous sommes partis ce matin, le ciel se voile de plus en plus et au sommet du col, il ne fait pas très chaud. Nous ne sommes pourtant qu'à 403 m d'altitude. Les manches longues sont les bienvenues !

Sommet du Col de Palmarella

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Au sommet, la vue est dégagée sur le littoral mais, malheureusement, la brume gâche un peu le panorama.
Côté montagne, les plus hauts sommets disparaissent sous les nuages.
Devant nous, mais plus bas, on voit nettement le sommet du Col de la Croix prévu au programme de la journée.

Sommet du Col de Palmarella

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Nous nous lançons dans la descente après avoir enfilé les coupe-vents.
Des pierres ont dévalé la pente et ont atterri sur la route. Nous allons en trouver sur plusieurs kilomètres. Si nous ne sommes pas trop gênés avec nos vélos, ce n'est pas le cas pour les voitures et depour les bus.
Au gîte de Galéria, nos compagnons de chambrée nous ont dit avoir essuyé un violent orage au cours des jours précédents. C'était lorsque nous étions vers Centuri.
Les pierres sont donc très certainement sur la route depuis cet orage. Pas très réactive la DDE Corse !

Mieux vaut toutefois se montrer vigilant surtout lorsque la route passe entre les rochers dont certains semblent en position bien instable !


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Après être redescendue à 233 m, la route s'élève à nouveau en direction du Col de la Croix. C'est plus un faux plat qu'une véritable montée.
Le soleil étant maintenant beaucoup plus présent, manches longues et coupes vents réintègrent leur place dans les sacoches.



3 kilomètres plus loin nous sommes au sommet du Col de la Croix. (260 m)
Une buvette de fortune s'y trouve. Un parking voiture a été aménagé en bordure de route et juste devant la buvette un emplacement matérialisé par de la chaux est réservé aux bus. Pas bête et surtout très intéressé le proprio de la buvette !

La vue est dégagée sur le golfe de Porto, dommage, encore une fois, la brume ne nous permet pas de voir distinctement les falaises situées de l'autre côté du golfe.

Sommet du Col de la Croix

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En quittant le col, la route reste en balcon au dessus du village d'Osani.

Descente du col de la Croix - Vue sur Osani

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Ce n'est qu'à l'entrée du hameau du Curzo que nous commençons à descendre franchement.
La traversée du village de Partinello, situé à flanc de montagne, nous rapproche, à nouveau, de la côte au niveau de la Punta Bianca.

Après Partinello - Vue sur le Golfe de Porto

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Nous continuons notre descente pour arriver pratiquement au niveau de la mer en franchissant le pont de Serreria (28 m).
Alors que nous pensions être arrivé à Porto, nous devons nous rendre à l'évidence, nous avons une dernière côte à escalader avant d'y parvenir.
La circulation est maintenant beaucoup plus dense.
Cette côte inattendue est relativement pentue.
Le soleil commence à taper fort.
Il est près de midi.
Ce sont autant d'éléments qui nous font songer à trouver rapidement un coin pour pique niquer.

Nous sommes remontés à 146 m d'altitude et la route surplombe la mer au dessus de la plage de Bussaglia.
A notre droite, nous trouvons l'endroit idéal : un mirador ombragé que doivent utiliser les chasseurs, avec table et bancs. Quoi demander de mieux !

Nous sommes vraiment en surplomb de la mer. Sous nos pieds, c'est le précipice !
Après avoir soigneusement vérifié que la cabane est suffisamment bien arrimée aux arbres et que le plancher n'est pas pourri, nous nous installons sur notre terrasse 5 étoiles !

Pique nique au dessus du Golfe de Porto

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Au dessus du Golfe de Porto

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De l'autre côté du golfe, nous apercevons la route que nous allons emprunter pour monter à Piana. Les 3 grands lacets que nous voyons ne laissent aucun doute, c'est évident, çà grimpe !
Raison de plus de prolonger la pause repas.
Notre coin fait des envieux, plusieurs voitures s'arrêtent mais nous résistons à l'assaut. Nous étions les premiers et personne ne nous délogera !

Après une longue pause, nous quittons, à regret, notre perchoir.

La route redescend et se faufile entre les rochers pour déboucher au dessus de la Marine de Porto.
Jolie vue sur la tour génoise de forme carrée, perchée sur un gros rocher.



Marine de Porto

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Tour génoise de Porto

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Marine de Porto

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La route descend maintenant franchement jusqu'à Porto, légèrement éloigné de la côte.



De nombreux bus sont garés devant les restos. C'est encore l'heure du repas ce qui nous permet de traverser la ville sans difficulté.
Autant le golfe est attirant, autant la ville avec ses nombreux immeubles modernes ne donne pas l'envie de s'arrêter.

Après avoir franchi le Pont de Porto (29 m), nous attaquons sous la chaleur, la longue montée vers les calanches de Piana.

C'était prévu, la pente est raide ! Nous avons 10 bons kilomètres à souffrir.
Des arrêts, tous les 2 ou 3 kilomètres, nous permettent à la fois de souffler et d'admirer le paysage sur la baie de Porto.

L'essentiel de la montée se fait en forêt, c'est une chance, nous avons l'ombre, les fontaines pour nous rafraîchir et des murets ou des rochers pour poser nos fesses !

Le site des calanches de Piana étant très fréquenté, la circulation y est très difficile en pleine saison. Ce n'est pas le cas aujourd'hui et de ce côté, en cours de montée, un seul bus va nous dépasser.


Après un dernier effort, nous voici enfin à l'entrée des calanches de Piana. Nous sommes remontés à 390 m d'altitude.
Le parking est complet. Quelle chance nous avons d'être en vélo !

Entrée des Calanches de Piana

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La route continue de grimper entre les falaises de granit rouge en surplombant, parfois, des à-pics vertigineux.
Ce n'est qu'une succession de virages serrés qui rendent le passage délicat pour les bus et les camping cars.
Nous n'en trouverons pas aujourd'hui, c'est peut être encore trop tôt. Tant mieux, nous avons pratiquement les calanches pour nous tout seul !

La légende raconte que les Calanches auraient été façonnées par Satan qui éconduit par une bergère se serait mis dans une rage folle, tapant, brisant, mettant la roche sens dessus dessous et pétrifiant pour l'éternité la bergère, son mari et son chien.

Si nous avons reconnu le chien , nous n'avons vu ni le mari, ni la bergère !

Calanches de Piana - La Tête de Chien

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Calanches de Piana

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Calanches de Piana - Les Roches Bleues

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Calanches de Piana

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Nous quittons les calanches en franchissant le pont de Cavallaghiu et en laissant sur la gauche l'accès au stade où un second parking accueille les visiteurs.

Pont de Cavallaghiu

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Sortie des calanches de Piana

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Nous sommes arrivés au point culminant (472 m).

La route redescend légèrement jusqu'à l'entrée de Piana.

Devant la chapelle St Alexandre, la vue est bien dégagée sur les calanches et le Golfe de Porto et plus à l'ouest sur la marine de Ficajola que l'on atteint par une petite route très escarpée.

Je m'étais promis d'y descendre mais à la vue du profil, les 4 kms de montée à se taper au retour m'ont découragé.


Entrée de Piana - Vue sur le Golfe de Porto et les Calanches

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Entrée de Piana - Vue sur la Marine de Ficajola

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Il est tout juste 15 h lorsque nous arrivons au centre de Piana.
Pour ce soir, notre point de chute est le Gîte Giargalo.

La gérante m'a gentiment envoyé un plan d'accès. Le gîte est situé en bordure du chemin qui relie Piana à Ota.
Ce qui n'apparait pas sur le plan, c'est la pente que prend ce petit chemin pour quitter le centre du bourg ! Seulement 300 m, mais ......... raide, raide , raide !
Jacqueline décide de finir à pied !


Le gîte est situé sur la gauche du chemin un peu en retrait et …. beaucoup plus bas ! C'était bien la peine de monter ! Pour y arriver, mieux vaut bloquer les freins !

Sur le plan, il était précisé que l'accueil était fermé de 13 h à 17 h mais voyant une porte entrouverte, je tente ma chance.
La patronne est aux cuisines. L'accueil est un peu froid. Visiblement, madame n'aime pas être dérangée dans son travail.
Mais, bien que je lui ai dit que nous pouvions attendre 17 h, elle nous conduit jusqu'à notre dortoir.




Comme la veille, c'est un dortoir pour 6 personnes, mais ce soir nous y serons seuls.
Le gîte comporte aussi plusieurs chambres d'hôtes et toutes sont occupées.

Dans le dortoir, dans les couloirs, il y des instructions un peu partout. Ici c'est comme çà et pas autrement ! Qu'on se le dise !
Des petites fiches de présentation disposées sur la petite table du dortoir nous permettent de faire plus ample connaissance avec la patronne. Tout est expliqué, la gestion de l'établissement, son histoire, la cuisine pratiquée, les produits du jardin qui entoure la maison, l'utilisation des toilettes sèches etc... etc....
Et ce soir en plus, nous allons mangé bio !

Finalement , l'accueil est plus sympa par écrit qu'oralement !

Après une bonne douche dans des sanitaires modernes et très propres, nous profitons des chaises longues installées sur la terrasse accolée à notre dortoir, pour bronzer un peu plus au soleil ou, plus exactement, pour essayer d'atténuer les marques de bronzage causées par les maillots et les cuissards.
Après 5 étapes, nous sommes déjà bien cramés. Du côté des jambes, l'effet est réussi. J'ai les bas, il ne me manque plus que le porte jarretelle !
Ce n'est pas une raison pour s'allonger à poil d'autant plus que le vent a retrouvé toute sa force et qu'il n'est pas très chaud !

Vers 17 h, nous décidons de repartir à pied pour une petite visite du village. En quittant le gîte, nous rencontrons une seconde personne, beaucoup plus accueillante que la propriétaire. C'est normal, il est 17 h et l'accueil est ouvert !

Nous prenons un verre sur la terrasse d'un petit bar situé à côté de l'église Sainte Marie où nous avons vainement cherché les peintures en trompe l'oeil sensées se trouver sur une de ses façades.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il ne fait pas chaud. Jacqueline n'a pas hésité à enfiler la polaire. Moi, courageusement, j'ai choisi de rester en manches courtes mais je le regrette !
Le vent, le vent toujours le vent …. je voyais la Corse un peu plus chaude !


C'est l'heure du bilan de la journée.
Nous avons parcouru 63 kms avec un dénivelé de 1404 m. Sur le papier cette étape fait partie des plus difficiles et c'est une bonne surprise, tout s'est très bien passé.
Comme quoi, en prenant le temps, et nous avions de la marge puisque nous sommes arrivés à 15 h, tout est réalisable.
Points forts : Le Col de Palmarella pour son côté sauvage. Le Col de la Croix pour le panorama. Le Golfe de Porto pour la vue plongeante. Les calanches de Piana pour la couleur et la forme surprenante des falaises. Points faibles : La météo avec le ciel voilé du début de matinée et le vent froid de cette fin de journée.

Ce vent, nous commençons à le maudire. Même la petite promenade dans les rues du village perd de son charme avec ce vent qui s'engouffre entre les maisons.
Heureusement, la vue est toujours aussi belle.

Le Golfe de Porto et les Calanches - Vue depuis Piana

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De retour au gîte, nous faisons un petit tour de la propriété.
Sur le devant du gîte, c'est la partie réservée aux fleurs. Tout est soigneusement étiqueté. Nous découvrons aussi une source et un petit bassin.
Sur la droite, en terrasse c'est le côté potager.
Une jeune personne, que nous n'avions pas vu jusque là, est chargée de l'entretien et ce n'est pas une mince affaire ! La pente ne facilite pas la tâche et il y a de quoi faire.
Les légumes, les fruits, les herbes, les graines tout est cultivé pour être consommé par les clients.
Les menus bio proposés évoluent en fonction de la production du potager.

Gîte Giargolo à Piana

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Ce soir, 22 couverts ont été soigneusement installés. La première impression est bizarre. L'ambiance est plutôt guindée. Rien de comparable avec le gite de Galéria.
Avant le repas, nous avons longuement discuté avec un couple plus âgé. Bien que très sympathiques, nous avons senti nous n'étions pas du même milieu.


Nous prenons place autour d'une grande table avec 16 autres personnes.
Le repas va être décalé en raison d'un raté sur le plat proposé en entrée.
Je culpabilise un peu en me demandant si mon arrivée intempestive dans les cuisines, en début d'après midi, n'est pas la cause de ce loupé !
Un grand plat de charcuterie va nous être servi en remplacement …..de quoi ? Nous ne le saurons jamais.
A notre gauche, il y a un jeune couple autrichien. Ils ne parlent que quelques mots de français mais le jeune homme, très dynamique, va essayer de participer aux discussions et il va jouer à la perfection son rôle de chef de table que son emplacement lui confère. Il sert tout le monde, va chercher l'eau, le pain et le tout, avec le sourire.
Nous avons à notre droite un couple qui pratique la plongée, et cette soirée sera pour moi l'occasion de découvrir ce loisir dans le moindre détail. Ils sont originaires de Cholet et ils sont en chambre d'hôte depuis plusieurs jours, comme la plupart des autres clients.
Le repas est excellent : charcuterie, morue, pommes de terre nouvelles, fromage, tarte, infusion.
Finalement la soirée va être très sympa, le rosé bu à volonté a certainement contribué à détendre l'atmosphère, toujours est-il qu'il est près de 23 h lorsque nous regagnons le dortoir où nous avons, à notre disposition, 6 lits pour nous deux.





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Piana - Alata

mardi, décembre 6 2011

Tour de Corse à Vélo. 6 ème étape Piana - Alata

Lundi 13 juin 2011.

Réveil à 6 h. Lever à 6 h 45.

Au petit dej, nous retrouvons le couple de Cholet qui ne sait pas encore s'ils pourront plonger aujourd'hui. Cela dépend des conditions météo et du vent.
Pour l'instant, il y en a moins et c'est une bonne chose pour nous parce que vent ou pas, nous, nous devons y aller !

Après un bon petit déjeuner et après avoir rempli nos bidons à la source qui coule dans le jardin,, nous quittons le gite sous le regard des choletais venus assister à notre départ que nous ferons …. à pied.
La pente pour rejoindre le chemin est tellement raide que j'arrive à peine à pousser le vélo.

Petit arrêt à Piana pour, comme d'habitude, faire quelques provisions pour midi.

C'est par une petite montée que nous quittons Piana, juste pour franchir le Col de Lava (491 m) qui se trouve à la sortie sud de Piana.

Après le col, nous allons descendre sur plus de 10 kilomètres sur une route large au revêtement parfait. Le pied ! A cette heure, nous sommes les seuls sur cette route.
Le pont de Chiuni marque la fin de cette longue descente. Nous franchissons le ruisseau de l'Umbertacciu au bord duquel sont plantés des oliviers sous lesquels sont positionnés les filets qui servent à la récolte.
Nous sommes redescendus pratiquement au niveau de la mer (20 m).

Oliviers au Pont de Chiuni

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Pont de Chiuni

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La route s'élève à nouveau en direction du Col de Torraccia. En cours de montée, sur le bord de la route, une fontaine confectionnée avec de gros galets attire notre attention.
La veille, nous avons vu les mêmes au cours de la montée sur Piana.

Fontaine - En montant le col de Torracia

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3 kms plus loin, nous franchissons le col de Torraccia (100m). Nouvelle petite descente et nouvelle petite côte pour accéder à Cargèse. A l'entrée de la ville, nous avons une jolie vue sur la golfe de Pero et la Pointe d'Omigna.

Entrée de Cargèse - Vue sur le Golfe de Péro et la Pointe d'Omigna

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Cargèse est située sur un promontoire. La ville possède 2 églises qui se font face, une grecque l'autre latine.

L'Eglise grecque de Cargèse

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La départementale traverse la ville en descente. Il y a pas mal d'animation. Il est 10 h du mat et les corses font leurs courses !
L'église grecque prise rapidement en photo, nous cherchons, sans succès, l'église latine.

200 m plus bas, nous trouvons un peu plus de calme. La route surplombe le port et le Golfe de Sagone. La vue est splendide.
C'est l'endroit idéal pour faire notre première pause de la journée.

Depuis notre mirador, nous assistons à l'arrivée et au départ des navettes maritimes et comme il fait très beau et que le vent s'est accordé un temps de repos, les petits voiliers sont aussi de sortie, escortés par de nombreux scooters des mers.

Depuis notre départ de Bastia, nous n'avions pas vu autant d'animation sur l'eau.

Cargèse - Vue sur le port et la pointe de Cargèse

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Port de Cargèse

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Cargèse - Vue sue le Golfe de Sagone

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Nous quittons Cargèse en longeant le cimetière. Les tombes toujours aussi imposantes sont toutes tournées vers la mer. Plusieurs d'entre-elles portent le nom de Colonna.

La route descend et contourne la plage de Mesasina, (34 m) puis remonte jusqu'à la Punta di Molendinu. (88 m)

La route est très belle mais il y maintenant beaucoup plus de circulation.

Nouvelle descente jusqu'à la plage de Stagnoli où nous sommes revenu en bord de mer (9m).

Les montagnes russes continuent avec une nouvelle bosse jusqu'à la Punta Puntiglione ou Punta di Trio ….. suivant les cartes !

Punta Puntiglione - Vue sur Cargèse

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Punta Puntiglione

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Punta Puntiglione - Vue sur la Pointe de Cargèse

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Punta Puntiglione - Vue sur la Pointe de Cargèse

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Après être passés devant la Tour de Sagone, située sur le côté gauche de la route, nous longeons le Port de Sagone puis, par une ligne droite en pente, nous entrons dans la ville.
C'est ici que j'ai commis une infraction au code de la route.
Un homme de très forte corpulence est arrêté sur le trottoir devant un passage protégé. Je le vois 200 m avant d'arriver et il me regarde arriver.
Il attend que je sois à 20 m de lui, pour s'engager sur le passage protégé, le ventre en avant, alors qu'il avait tout le temps de le faire trente secondes plus tôt. Un emmerdeur quoi !
J'ai pas freiné (volontairement moi aussi !) et j'ai frôlé son ventre qui lui servait de pare-choc ce qui m'a valu une belle engueulée !

Sagone est une station balnéaire qui n'offre pas beaucoup d'attrait avec ses nombreuses constructions modernes.
Même la plage nous est cachée par des maisons.



Après Sagone, nous trouvons un secteur quasiment plat (il y a longtemps que nous n'avions pas connu cela !).



Nous traversons les petits hameaux de Sampiero, d'Esigna, longeons la plage de Santana puis, la route devient beaucoup plus rectiligne après la Punta San Giuseppe et la longue plage du même nom.
Nous sommes dans une zone marécageuse qui rappelle la Camargue.
C'est ici que se jette le Liamone.

La Punta Capigliolo qui marque l'entrée du Golfe de la Liscia offre une très belle vue sur le Golfe de Sagone et la jolie plage du Liamone.



Punta Capigliolo

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Punta Capigliolo - Vue sur la plage du Liamone

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Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à la petite station de Tiuccia. L'accès rapide à Ajaccio en fait une plage de plus en plus prisée.

Pour nous, le plat est maintenant terminé. Nous quittons le golfe de la Liscia au niveau de la plage du Stagnone et de suite, la route s'élève. C'est une route large, très fréquentée et en plein soleil.



Nous passons sur le lieu d'un accident dont ont été victimes 2 motards. C'est en pleine descente, à hauteur d'un carrefour. Etant donné la vitesse de certains, ce n'est guère étonnant !
En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas en excès de vitesse ! Nos petits 8 km/h nous suffisent, de toute façon, nous ne pouvons pas faire plus !

Après 4 kms de montée, nous trouvons un emplacement pour le pique-nique. Ce n'est pas l'endroit idéal, c'est en bordure de route, près des poubelles mais la présence d'une grosse pierre plate nous fait oublier tout le reste. Autre point positif, il y a de l'ombre. Elle est la bienvenue, nous sommes en nage !

Tout en mangeant, nous profitons …. de la circulation.
Un cycliste, équipé de sacoches, nous salue au passage et continue son bonhomme de chemin. 5 mn plus tard, une cycliste, sans sacoche, nous salue ….. sans sourire aussi. Elle n'a pas du tout l'air d'apprécier la bosse !

Après une petite heure d'arrêt, nous remontons sur les vélos. Il nous reste 4,5 kms pour arriver au sommet du col de San Bastiano.
La route s'élève en lacets très serrés avec quelques passages plus pentus.
Devant nous, un village est perché à flanc de montagne. C'est Calcatoggio.
Si nous devons le traverser, j'en connais qui vont avoir mal aux pattes !
Heureusement, 1 km plus loin, nous sommes fixés. Notre route laisse le village sur la gauche et s'oriente à nouveau vers l'ouest. La pente est maintenant un peu moins raide.



Montée du Col San Bastiano - Vue sur le golfe de La Liscia

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Bien avant d'arriver au col, nous en voyons le sommet.
Au bord de la route, à l'ombre, nous retrouvons les deux cyclistes qui nous ont salué quelques minutes plus tôt. Madame a enfin rejoint Monsieur !

A 13 h 30, nous sommes au sommet du col de San Bastiano. (411 m)

Sommet du Col de San Bastiano - Vue vers Sagone

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Les cyclistes rencontrés plus tôt arrivent au sommet à leur tour.
Monsieur est le premier. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais qu'il était étranger. En réalité il est d'Aix en Provence. Il termine avec son épouse une boucle de 4 jours. Ajaccio, Vivario Corte Ajaccio. Le tout sans entraînement !
Pas étonnant que Madame n'avait pas le sourire !
Demain, çà ira mieux, ce soir ils reprennent le ferry !

Sommet du Col de San Bastiano - Vue vers Ajaccio

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Une stèle à la mémoire de Louis Capazza et d'Alphonse Fondère est érigée au sommet du col.
Tous les deux sont partis de Marseille, le 14 novembre 1886. Ils sont arrivés en Corse à Appietto, après avoir réalisé la première traversée de la méditerranée en ballon.


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5 kms plus loin, sans donner un coup de pédale, nous atteignons le Col de Listincone (232m).
En cours de descente, nous avons vu une seconde stèle en hommage à 2 sapeurs pompiers décédés au cours d'un incendie. C'était en 1972, le plus jeune avait seulement 16 ans !
Les montagnes pelées qui nous entourent, même si la verdure reprend peu à peu le dessus, sont là pour nous rappeler que les feux sont toujours d'actualité !

Nous quittons la départementale 81 que nous empruntons depuis Piana, pour prendre à droite, la départementale 61.
Elle longe une carrière et devant cette dernière, la route s'élève brusquement.
La montée va se poursuivre sur 3 bons kilomètres jusqu'au col de Carbinica (289 m).

Après le col, la descente est rapide, la route devient beaucoup plus étroite avec des virages serrés.
Nous sommes redescendus à 135 m d'altitude.

Alors que je pensais que nous en avions fini avec les montées, tout du moins avant celle redoutée d'Alata, la route remonte à nouveau en traversant le hameau de Castagnola.

Au col de Pruno (202 m), nous découvrons une jolie vue sur le Golfe d'Ajaccio.

Sommet du Bocca Di Pruno - Vue sur le Golfe d'Ajaccio

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Sommet du Bocca Di Pruno

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Nous quittons la départementale 61 pour prendre à gauche la petite route qui monte à Alata.

J'appréhende cette montée. En l'étudiant sur la carte, les pourcentages m'ont paru très sévères.

Mes craintes sont justifiées, dès le pied, c'est difficile. Sur plus d'un kilomètre la rampe dépasse les 10 %. Ce n'est guère encourageant, en levant la tête, nous voyons l'hôtel encore très haut perché dans la montagne.
La route traverse plusieurs petits lotissements et la pente ne faiblit pas.
A la sortie d'un virage, une courte ligne droite vient à bout de Jacqueline qui met pied à terre. Je continue espérant voir la pente s'adoucir. Cela se confirme par une grande courbe vers la gauche mais un virage encore plus relevé m'oblige à passer à l'arraché ! Je décide d'attendre ici, Jacqueline.

A ma grande surprise, Jacqueline arrive mais sur le vélo et elle réussit à passer la pente.
A l'ombre, en bordure d'une villa, nous récupérons quelques instants.

La pente est maintenant moins raide. La route contourne le bâtiment que nous avions pris pour l'hôtel lorsque nous étions en bas de la montée. Nous comprenons notre erreur en voyant, enfin, le panneau d'entrée du village d'Alata.
Laissant une petite place ombragée et plate (oui, çà existe !) sur notre droite, nous traversons le petit village en empruntant une ruelle au bout de laquelle se dresse l'hôtel.
C'est pratiquement la dernière maison du village. La plus haut perchée ! Nous sommes remontés à 437 m d'altitude.

Hôtel Alata

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L'hôtel est ouvert mais nous ne trouvons personne à l'accueil. Sur le livre de réservation, resté ouvert, je vois mon nom et le numéro de la chambre. J'hésite un instant à prendre la clé accrochée au tableau.
Nous ressortons, en espérant trouver le responsable mais nous ne voyons que 2 gamins du village, à vélo.
Ils ne peuvent pas nous en dire plus. Coup de fil au patron. Il va nous envoyer quelqu'un.
Quelques instants après, c'est sa mère, sortie d'une maison proche de l'hôtel qui va enfin nous accueillir.

Notre chambre est au second étage et par une large baie vitrée, nous avons une vue splendide sur tout le Golfe d'Ajaccio.
Un petit bémol, la brume nous empêche de voir distinctement les contours de la baie.



Golfe d'Ajaccio - Vue depuis la chambre d'hôtel d'Alata

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Comme la veille à Piana, où nous avions laissé les vélos sur la terrasse du gîte, il n'y a pas de local prévu pour ranger nos vélos.
Nous devons les laisser à l'extérieur, contre le mur à côté de la sortie de secours.
Il n'y a pas gros risque, le village semble être au bout du monde mais nos vélos pourraient être une bonne aubaine pour descendre à Ajaccio. Pour monter, c'est certain, personne n'en voudrait !
Je mets donc les antivols et retire les bidons et les compteurs pour ne pas les laisser à la convoitise des deux gamins du village, qui nous tournent autour comme des sangsues.

Après une bonne douche, comme l'hôtel est à nous et que nous avons très soif, il ne faudrait pas nous pousser beaucoup pour que l'on se serve directement dans les frigos, mais.... raisonnables nous allons boire l'eau du robinet.

Nous passons le reste de l'après midi sur la terrasse. Le vent s'est remis à souffler et lorsque le soleil se cache derrière un nuage, il ne fait à nouveau pas très chaud.

Cette étape a débuté dans la facilité avec la longue descente en quittant Piana. Le final par contre s'est avéré être beaucoup plus pénible que prévu surtout avant la dernière montée.
La chaleur a été pour nous un handicap supplémentaire.
Nous sommes arrivés un peu après 15 h après avoir parcouru 67 kms pour un dénivelé de 1101 m.
Points forts : Cargèse avec la vue splendide sur le Golfe. La route en corniche le long du Golfe de Sagone.
Points faibles : La circulation autour de Sagone et au pied du col San Bastiano.

Un homme nous salue puis, sans en dire plus, entre dans l'hôtel. Est-ce un client, est-ce le patron ? Mystère ! Au bout d'un moment, comme nous avons toujours soif, nous allons vérifier.
C'était bien le patron ! Son attitude est curieuse, on ne peut pas dire qu'il soit très accueillant !
A vrai dire, c'est plutôt nous qui l'avons accueilli !

Lorsqu'il vient nous servir, on va s'apercevoir qu'il n'est pas désagréable, il est simplement peut être un peu trop réservé.

Au repas, contrairement aux autres soirs, ce n'est pas l'affluence. Seulement 4 ou 5 couples.
Le repas est très correct. Tarte au Bruccio, Porc avec des lentilles, Fiadone arrosé d'eau de vie.

Le vent souffle de plus en plus et de la fumée passe au dessus de l'hôtel.
Cela n'effraie personne à part les clients !
Les corses ont la possibilité de faire des écobuages. L'autorisation a été donné, ils font donc bruler ! Avec un vent pareil, en Limousin, je ne m'y risquerai pas !

Après le repas, nous faisons un petit tour dans le village. Les maisons sont les unes sur les autres.
Comme il fait encore chaud, portes et fenêtres sont ouvertes, et à moins d'être totalement sourd, il n'est pas difficile d'entrer dans l'intimité des gens.

Pour accéder à l'église et au petit cimetière, il faut encore grimper ! Ici, même le dernier voyage se fait en montée !

De retour à l'hôtel, depuis notre lit, nous regardons la nuit tomber sur le golfe d'Ajaccio qui peu à peu s'illumine. Le pied !





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Alata - Sartène.

dimanche, décembre 4 2011

Tour de Corse à vélo. 7 ème étape d'Alata à Sartène

Mardi 14 juin 2011.

Réveil à 5 h 30. Mauvaise surprise, la baie d'Ajaccio a totalement disparu sous un épais brouillard !

Vers 6 h 30 le brouillard se lève mais la baie reste en partie dans la brume. Pour le concours photo, c'est raté !

Nous avons droit à un petit dej très correct, en libre service. Rien ne manque.

Peu après 8 h, nous levons l'ancre après avoir essuyé les selles des vélos trempées par la rosée.
Le soleil commence à chauffer, j'attaque donc la descente en manches courtes, Jacqueline quant à elle préfère garder les manches longues.
Nous arrivons rapidement au carrefour avec la départementale. Dans ce sens, cà va beaucoup plus vite !
Il y a beaucoup de monde venu saluer notre départ ..... Et oui nous commençons à être connu en Corse ! En réalité, nous passons simplement devant une école et les parents y déposent leur rejeton.

Une très belle route nous conduit à Ajaccio. Tout en descente ! Super, voilà 6 kms de parcourus sans le moindre effort.
Heureusement que nous ne sommes pas arrivés par ce côté, hier. La montée à l'hôtel aurait été encore plus délicate !

Ce qui est moins super, c'est le nombre de voitures. A l'entrée d'Ajaccio çà bouchonne sévère ! Normal, c'est l'heure d'embaucher !
Depuis notre départ de Bastia, nous avons le chic pour traverser les grandes villes aux heures d'affluence !

Coup de chaud en pleine ville, une rue en forte pente nous oblige à reprendre le 26 dents et à pédaler à bloc pour ne pas trop gêner les voitures bloquées derrière nous.
Ce brusque effort a suffit pour que Jacqueline enlève sa veste. La journée s'annonce très chaude !

Toujours dans le flot des voitures, nous cherchons à regagner le port de plaisance Tino Rossi afin de nous renseigner sur l'heure de départ de la navette maritime permettant de rejoindre Porticcio. Cette navette va nous éviter d'emprunter une voie rapide qui contourne l'aéroport d'Ajaccio.
Le premier port que nous voyons est celui réservé aux ferries.

Ajaccio



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Au syndicat d'Initiative, j'ai la confirmation qu'il y a bien une navette mais personne ne peut m'en donner les horaires.
Slalomant entre les voitures, tantôt sur le trottoir, tantôt sur la chaussée, souvent en sens interdit, nous finissons par arriver au port Tino Rossi.
J'obtiens enfin le renseignement à une guérite d'accueil. Gros problème, le premier départ est à 12 h !
Première solution, attendre midi et en profiter pour visiter la ville. Mais, le faire dans les vapeurs des gaz d'échappement ne nous encourage guère et nous avons plus de 60 kms à faire pour aller jusqu'à Sartène. En une après midi, c'est certes faisable mais ce n'est pas l'idéal.
Reste donc la solution d'emprunter la voie rapide. La jeune fille qui nous a donné le renseignement, nous dit y rencontrer parfois des cyclistes mais c'est vrai que la circulation y est très importante et qu'il faut se montrer prudent.
Tant pis, nous prenons le risque !
Nous repassons devant l'embarcadère puis nous empruntons une piste cyclable qui longe la baie d'Ajaccio et nous offre une jolie vue sur la ville et les deux ports.

Ajaccio

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La piste cyclable traverse un petit square bien agréable. Nous y faisons une petite pause pour nous remettre de nos émotions et pour étudier la carte.

Changement de programme. Changement de parcours. Après avoir compté et recompté le kilométrage, nous décidons de ne plus aller à Porticcio et de couper au plus court à travers les montagnes.

Le plus difficile reste cependant à faire : emprunter cette satanée voie rapide.
C'est une 2 fois 2 voies. Le trouillomètre à 0, nous nous lançons.
La première partie comporte des bas côtés assez larges où on se sent plus en sécurité.
Après plusieurs ronds points, nous arrivons à la partie la plus délicate. La route contourne l'aéroport et passe en bout de piste. En plus des voitures et des camions, il ne manquerait plus qu'un avion traverse la route !
C'est une grande courbe. La bande d'arrêt d'urgence n'est pas très large et les débris de parechocs et de phares que nous évitons n'ont rien de rassurants !
Durant un kilomètre nous allons serrer les fesses et pédaler à toutes jambes !

Au rond point suivant, la voie rapide est interdite aux vélos, mais un balisage nous oriente vers une route parallèle sur notre droite.
Après une bonne descente en ligne droite, nous passons sous la voie rapide pour y retourner juste après pour franchir le Prunelli.

Une centaine de mètres plus loin, nous tournons à gauche pour emprunter la Nationale 196 en longeant le Prunelli maintenant sur notre gauche.

La D302 se trouve 300 m plus loin, c'est ici que débute la grosse difficulté de la journée pour monter au Col de Bellevalle.

Durant une bonne dizaine de kilomètres nous allons grimper. La route serpente dans le maquis. Il n'y a que très peu d'habitations et l'ombre est rare. Le début de la montée est difficile. Une première pause est bienvenue. D'autres suivront !

Montée du Col de Bellevalle

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Nous sommes maintenant bien loin du trafic et du bruit rencontré dans la traversée d'Ajaccio.
Les véhicules sont rares et les conducteurs attendent patiemment que nous soyons sortis du virage pour nous doubler. Un cycliste nous dépasse et nous encourage en nous disant qu'il n'y a plus que ….. 3 kms pour atteindre le sommet !

La pente est maintenant plus régulière, seule la longueur du col commence à se faire sentir !
Il fait aussi très chaud et nos réserves d'eau s'épuisent rapidement.
La région que nous traversons est sauvage mais il y a beaucoup de verdure. Cela nous rappelle le col de Palmarella que nous avons grimpé en quittant Galéria. Seule différence, aujourd'hui nous sommes sous le soleil ! Peut être même un peu trop ! Jamais content !

Nous ne verrons le sommet du col qu'au dernier moment, à la sortie d'une courbe.
Le col de Bellevalle est à 521 m d'altitude perdu au milieu du maquis.
Au sommet, nous prenons à droite la départementale 255. C'est une route très étroite au revêtement limite. Bosses et trous vont nous permettent de tester notre matériel !

Nous redescendons à 416 m pour franchir sur un petit pont le ruisseau de Campestra. C'est encore plus sauvage ! La route se rétrécit de plus en plus et si je n'avais pas la carte, je penserai que nous allons pas tarder à arriver dans une cour de ferme !
Un kilomètre plus loin, nous rejoignons la route de Pietrosella que nous laissons sur la droite.
C'est par ici que nous aurions dû arriver si nous étions passés par Porticcio.

Une bosse en pallier de 2 kms avec des parties à fort pourcentage nous conduit au col d'Arghellaju (554 m).
Nous faisons cette montée très difficile derrière un jeune couple à vélo. Ce sont des étrangers mais ils n'ont pas de bagages. La fille a un vélo avec un guidon plat et si j'en juge par les efforts qu'elle produit, les braquets ne sont peut être pas appropriés. Au plus fort de la pente, nous nous rapprochons d'elle mais, très sportivement, nous lui laissons franchir le col avant nous !

Nous laissons la route, en mauvais état, pour prendre une route large au revêtement récent.
Cerise sur le gâteau, elle est quasiment plate. Il nous semble qu'il y a une éternité que nous n'avons pas roulé sur du plat !

Sans forcer, nous arrivons ainsi au sommet du col de Gradello (529 m) où nous avons une jolie vue sur le golfe d'Ajaccio.

Sommet du Col de Gravello

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Le contretemps de la navette d'Ajaccio nous a fait quitter la ville plus vite que prévu et nous n'avons pas pris le temps d'acheter quoi que ce soit pour le repas de midi.

La chance est avec nous. Au col de Gradello, un petit resto ne demande qu'à nous accueillir.

En terrasse, sous l'ombre d'une vigne nous allons apprécier d'abord …... l'eau fraîche (nous sommes à sec depuis un bon moment !) puis un plat de cannellonis au bruccio et une mousse à la châtaigne. Le coin est sympa, les proprios aussi, nous aurions bien eu tort de ne pas nous arrêter là.

Repas au Col de Gradello

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Après un petit café, pour nous donner un coup de fouet, nous quittons le Col de Gradello.

Deux grands lacets nous font perdre rapidement de l'altitude mais cela ne va pas durer. Une bonne bosse va nous faire mal aux jambes.
Le bruccio ou la crème à la châtaigne nous reste sur l'estomac et le café n'a pas beaucoup d'effet ! L'avantage à cette allure c'est qu'on a le temps d'éviter les ornières qui ont refait leurs apparitions.

Nous sommes entourés par le maquis qui s'étend à perte de vue.

Entre le Col de Gradello et Zivignola

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La route descend ensuite franchement jusqu'au petit hameau de Zivignola.
Si les autres jours, nous restions pratiquement sur la même route du départ à l'arrivée, et pour cause, il n'y en avait pas d'autres, aujourd'hui ce n'est pas le cas. Les carrefours se multiplient et les indications ne sont pas toujours très claires.

Nouvelle petite bosse puis franche descente jusqu'à Serra Di Ferro où la terrasse du restaurant est pleine à craquée.
Ce petit village étant situé sur le parcours de randonnée Mare E Monti, les marcheurs y reprennent des forces.

A la sortie d'un virage en épingle, apparaît la petite église de Serra Di Ferro au surprenant clocher posé au bord de la route.

Eglise de Serra Di Ferro

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Après le village, nous continuons de descendre jusqu'à la plaine du Taravo.
Un coup à gauche, direction Nord, puis un coup à droite, pour franchir le Taravo.
Notre route prend ensuite la direction du Sud et nous retrouvons le bord de mer, le long de la plage de Tenutella.
Une longue ligne droite semble vouloir nous amener sans difficulté jusqu'à Propriano.

Ce n'était qu'une illusion. Nous allons nous farcir une dernière bosse le long de la côte. Les virages succèdent aux virages et comme pour nous compliquer la tâche la circulation est à nouveau revenue dense.
5 kms de montée avec des passages difficiles, le tout sous la chaleur et nous voici revenus à 140 m d'altitude. C'est le point de rencontre avec la nationale 196 que nous avions quitté en sortant d'Ajaccio au bout de la voie rapide.
Moi qui avait dit à Jacqueline que nous allions atteindre Propriano sans aucune difficulté, je me fais oublier !

La petite pause, à l'ombre et à mi pente, à regarder passer les voitures et les camions ne nous a guère était bénéfique. Il est vrai que nous avons déjà près de 70 kms au compteur.

Seul point positif, nous avons une belle vue sur Propriano.

En arrivant à Propriano

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La route nationale descend maintenant rapidement sur la baie de Propriano en surplombant la jolie plage de sable fin de Baraci.

Propriano - Plage de Baraci

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A l'entrée de Propriano, nous renonçons à visiter la ville et à faire le détour par le port. Les panneaux, bien tentants, nous indiquent en effet la direction directe de Sartène sur la gauche.
Seul petit inconvénient .....çà monte !

Nous passons un rond point et nous attaquons la montée sur notre élan. La première partie se passe relativement bien mais, après un petit replat, la route s'élève à nouveau.
Nous ne tardons pas à nous livrer à une partie de pousse-vélo sur le trottoir ! Nous sommes dans une grande courbe et plus çà tourne, plus çà monte ! J'arrive en haut plus fatigué que si j'étais passé en vélo !
En 300 m nous sommes remontés à 84 m d'altitude !

Nous laissons derrière nous Propriano et le Golfe de Valinco pour pénétrer plus à l'intérieur des terres.

C'était bien la peine de monter, nous voici revenus à 11 m d'altitude le long du Rizzanese. Durant 4 kms, nous allons rouler sur du plat avant d'attaquer la montée finale de 5 kms de Sartène.

La première partie de la montée est assez roulante puis çà se complique avec des parties en ligne droite.
Sur cette grande route, très passagère, il n'y a pas beaucoup de place pour les cyclistes. Cà circule beaucoup et vite !

Au moins, nous savons où nous allons, il suffit de tourner la tête sur la gauche pour voir Sartène encore très haut perchée. La ville semble nous provoquer !

Une pause s'impose au plus fort de la pente ce qui va nous donner l'occasion d'apprécier la pointe de vitesse de 2 ou 3 motards qui vont se défouler dans ce bout de ligne droite.

Reprenant notre montée à notre allure de sénateur, nous allons chercher un grand virage vers la gauche qui va nous ramener vers le Nord en direction des premières maisons de Sartène.

La Villa Piana, terme de cette étape est annoncée à 400 m. Pour ce soir, nous ne monterons donc pas jusqu'au centre de Sartène. C'est 1 km de moins à faire pour aujourd'hui. Je m'en doutais mais je n'avais rien dit à Jacqueline, ne voulant pas renouveler l'expérience de la « route plate » de Propriano !

Il est presque 17 h lorsque nous arrivons à la Villa Piana.

Hôtel Villa Piana - Sartène

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Depuis Alata, nous avons parcouru 83 kms pour un dénivelé de 1286 m.
Cette étape faisait partie des plus difficiles mais cela s'est compliqué davantage avec l'allongement et la modification du parcours.
Points Forts : Ajaccio pour la belle vue sur la ville et sur le port. La montée du Col de Bellevalle pour son côté sauvage. Le sommet du Col de Gradello pour la panorama et le petit resto sympa. Propriano et le Golfe De Valinco. La montée sur Sartène avec la belle vue sur la ville. Points faibles : Ajaccio pour les embouteillages, le bruit et les gaz d'échappement . La voie rapide en sortant d'Ajaccio et d'une manière plus générale, l'importance de la circulation avant Propriano et jusqu'à Sartène. La vitesse de certains fous du volant.

C'est le patron qui est à l'accueil de cet hôtel 3 étoiles ! L'accueil est courtois.
Demain matin, nous n'aurons pas besoin d'essuyer la selle de nos vélos, ces derniers sont à l'abri sous un auvent servant aussi de garage pour les motos.
Une grande terrasse est à notre disposition ainsi qu'une piscine à condition toutefois de ne pas utiliser les serviettes de l'hôtel !
La déco est soignée avec du mobilier rustique. Notre chambre donne sur Sartène et sur la vallée en direction de Propriano.

Sartène vue depuis la chambre de l'hôtel Villa Piana

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L'hôtel ne fait pas restaurant mais le propriétaire nous conseille le restaurant l'Instant, situé 50 m plus bas, au bord de la nationale. L'établissement est géré par son fils.
Si nous y allons de sa part, nous aurons droit à 2 apéros !
Nous décidons de nous y rendre, non pas pour l'apéro mais parce que c'est tout près et que nous n'avons pas l'intention de faire 1 km de côte, à pied ou à vélo, pour rejoindre le centre de Sartène !

A l'Instant, nous passerons un long moment !
Et, …. nous y mangerons très bien. Très bonnes grillades. Plat copieux et bien présenté.

En retournant à l'hôtel nous verrons encore passer un de ces fous du volant qui descend la nationale à fond la caisse. La limitation de vitesse, il ne connait pas !
2' après, un véhicule du SAMU passe aussi devant nous, toute sirène hurlante.
Pas de doute, le Fangio s'est planté et les secours corses sont vraiment très réactifs..... ou prévoyants !

Le patron est encore à l'accueil lorsque nous pénétrons dans l'hôtel.
Nous avons une longue discussion avec lui sur la société actuelle, ses dérives, l'insécurité et cet homme qui nous semble avoir plus de 70 ans à une idée très précise sur les solutions à appliquer.
Pour les trafiquants de drogue, les violeurs : la peine de mort ! Il est prêt à prendre le fusil s'il le faut ! Il va nous raconter sa jeunesse. Gamin, il descendait la route sur des chariots à roulette. A l'époque c'était possible !
Jeune homme il est monté à Paris sous la protection de cousins qui passaient leur journée à ne rien faire. Toujours en costume et toujours entourés de filles.
Après réflexion, nous trouvons à notre hôte, au demeurant fort sympathique, un petit air du Parrain !

C'est sur cette idée un peu farfelue que nous regagnons notre chambre, juste au moment où le soleil couchant illumine l'église Saint Sébastien

Sartène - Eglise Saint Sébastien

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Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Sartene - Golfe de Santa Manza

vendredi, décembre 2 2011

Tour de Corse à vélo. 8 ème étape Sartène - Golfe de Santa Manza

Mercredi 15 juin 2011.

Réveil à 6h. Lever 6 h 30.
Nuit moyenne. Lit pas digne d'un hôtel 3 étoiles !
Nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse en l'absence du « Parrain » remplacé par une jeune employée.
Le ciel est bleu, la journée s'annonce belle !

Sartène - Vue depuis l'Hôtel Villa Piana

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Nous partons donc, en montée, jusqu'à l'entrée de Sartène.
Pour l'instant, la route nationale n'est pas trop fréquentée.

Ce qui nous frappe en arrivant à Sartène c'est l'emplacement des premières maisons.
Sur la gauche, elles ont été construites sur un à-pic impressionnant au point que l'on se demande comment elles peuvent tenir sur un promontoire aussi étroit.
A droite, les maisons s'appuient sur un énorme bloc de rocher.

Entrée de Sartène

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Entrée de Sartène - Vue en direction de Propriano

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Nous quittons la nationale pour pénétrer dans la ville.
Par une rue en forte pente, nous arrivons sur la place de la Libération où nous installons notre campement provisoire pour une visite plus poussée de la ville.

Sartène - Place de la Libération

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L'église Sainte Marie avec son clocher à 3 étages domine la place.

Sartène - Eglise Sainte Marie

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A l'intérieur de l'église, on peut y voir la croix et la chaîne portées par le pénitent rouge lors du Catenacciu. (l'enchaîné) qui se déroule avec ferveur chaque vendredi saint.

Croix et Chaines du Catenacciu

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Sur la place, à côté de l'église Santa Maria, se dresse l'Hôtel de Ville, très joli bâtiment, qui était autrefois le Palais des Gouverneurs Gênois.

Hôtel de Ville de Sartène

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On entre dans la vieille ville par un porche depuis la place de la Libération.
C'est le quartier médiéval de Santa Anna.

Sartène Entrée de la Vieille Ville

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Posper Mérimée disait de Sartène qu'elle était la plus corse des villes corses. Ce qui frappe c'est l 'étroitesse des rues pavées, les nombreux escaliers, les hautes maisons austères aux façades décrépies grises et brunes. C'est un véritable labyrinthe.



Sartène - Vieille Ville

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Avant de quitter Sartène, nous passons par la petite supérette. Elle est enfin ouverte car lorsque nous sommes arrivés sur la place, tout à l'heure, le gérant se battait avec le rideau de son magasin qui refusait obstinément de s'ouvrir complètement.
Le rideau est enfin levé mais il n'y a pas de lumière dans le magasin et c'est dans une semi obscurité que nous effectuons nos achats.
Pas de chance pour nous, la caisse enregistreuse fonctionne parfaitement !

Nous prenons une rue qui contourne complètement le haut de Sartène ce qui va nous faire découvrir la ville sur un autre angle. L'imbrication des maisons les unes dans les autres est encore plus frappante !

En quittant Sartène

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Nous nous trouvons à proximité de la seconde église de Sartène, l'église Saint Sébastien.
C'est aussi par cette église que passe la procession du catenacciu.
Nous sommes au point culminant de Sartène à 313 m d'altitude.
La vue est très belle sur la vallée du Rezzanèse, Propriano et le Golfe de Valinco.

Sartène - Eglise Saint Sébastien

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Sur les hauteurs de Sartène – Vue sur la vallée du Rezzanèse, Propriano et le Golfe de Valinco

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Il est près de 9 h 30 quand débute réellement pour nous l'étape Sartène – Santa Manza.
La route nationale va pratiquement descendre durant 15 kms, avec seulement à mi pente une toute petite remontée après avoir franchi le ruisseau de San Vincente.
C'est une belle route sinueuse et pour l'instant, nous ne rencontrons pas beaucoup de véhicules. Cette descente nous rappelle celle que nous avons effectué en quittant Piana.

En cours de route, nous nous arrêtons sur une petite aire de repos. Nous n'y resterons pas longtemps ! Les poubelles débordent ! Des papiers et des détritus traînent dans tous les coins ! C'est dégueulasse ! C'est aussi parfois cela la Corse mais ... c'est malheureusement aussi le cas sur le continent !

Plus bas, à l'approche du Pont d'Ortolo, sur plus de 5 kms, nous constatons les dégâts causés par un important incendie qui a eu lieu en juillet 2009.
La verdure, petit à petit, commence à apparaître mais les troncs calcinés des plus gros arbres sont là pour nous rappeler qu'il faudra, beaucoup, beaucoup de temps pour que la nature retrouve ses droits !
Ce qui est frappant c'est de voir des arbres brûlés alors qu'ils sont isolés de toute végétation.
Je saurais par la suite que les pommes des pins éclatent sous l'intense chaleur puis sont propulsées par le vent violent. Elles enflamment alors tout ce qui se trouve sur leur passage, sautant ainsi d'arbres en arbres.

Au niveau du Pont de L'Ortolo, nous sommes redescendus à 18 m d'altitude. C'est une région agricole et viticole qui a aussi souffert de l'incendie de 2009.

La route nationale s'élève en pente douce tout en se rapprochant de la côte. C'est à cet endroit que va nous rattraper, un groupe de cyclistes de Cavaillon. Ils ont derrière eux un bus qui les accompagne. Ils nous dépassent en étant très échelonnés. Une fille mène la danse. Il y a tous les niveaux, mais allez donc savoir pourquoi, les derniers sont les plus corpulents !

En arrivant à Rocapina, nous retrouvons la mer que nous avions laissé la veille en quittant Propriano.

Vue sur la Golfe de Rocapina

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Nous retrouvons la belle couleur turquoise de la mer située en contrebas d'une crête rocheuse. On ne peut pas manquer, un gros rocher qui ressemble à un lion couché.

Le Lion de Rocapina

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Rocapina

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Rocapina - Vue sur le Capu Di Rocapina

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Rocapina

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Nous avons retrouvé les touristes ! Les points de vue sur la côte sont très fréquentés, les places sont limitées et nous apprécions la totale liberté que nous procurent nos vélos.
En plein été, ici, ce doit être infernal, le lion doit avoir un succès fou !

Le groupe de Cavaillon poursuit sa route devant nous et seuls les plus en jambes prennent le temps de faire une petite photo. C'est çà aussi la vie en groupe, il faut suivre le mouvement pour ne pas trop retarder les autres !

Nous, personne ne nous attend, nous prenons le temps de nous arrêter 300 m plus loin où la vue est dégagée en direction d'Olmeto et de Bonifacio.

Après Rocapina - Vue sur Olmeto

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La route descend rapidement, en grand virages, en se rapprochant de la côte.
Puis, une très grande ligne droite nous ramène au niveau de la mer (10 m).
Dans cette portion de route, nous ne sommes pas trop rassurés. Les voitures mais surtout les camions nous doublent à vive allure. Les conducteurs se défoulent, c'est la première ligne droite qu'ils trouvent après avoir rongé leur frein durant plusieurs dizaines de kilomètres.
La route s'élève à nouveau faiblement mais, dans ces portions de ligne droite, le moral en prend un petit coup.
La montée de Pianotolli Caldaredo nous fait mal aux jambes. Plus loin, nous laissons à gauche la route qui conduit à l'aéroport de Figari.
Juste après le Pont de Figari, nous quittons cette route passagère en prenant une toute petite route sur la droite afin de trouver un coin plus calme pour pique niquer.
1 km plus loin, nous trouvons l'endroit idéal au bord du Golfe de Figari.

Un gros rocher ne demande qu'à être occupé. C'est ici que nous mangerons, les pieds dans l'eau !

Golfe de Figari

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L'endroit est très calme avec un vue sur le petit port.
Le golfe de Figari est un abri très prisé des navigateurs.
Outre les bateaux, notre position nous permet d'assister aussi au décollage des avions de l'aéroport de Figari tout proche.
Des cavaliers qui traversent le bout de la baie vont aussi venir nous rendre visite.
Et pour corser le tout, les crabes et les petits poissons vont à loisir pouvoir nous sucer les orteils !

Golfe de Figari

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Depuis plusieurs jours, les sommets les plus élevés de la montagne restent dans les nuages.
Aujourd'hui, les nuages sont encore plus menaçants et le vent semble vouloir les pousser rapidement vers nous.
Mais en observant un peu mieux le phénomène, je me rend compte que les nuages ne viennent pas de derrière la montagne mais qu'ils se forment en aplomb de celle-ci.
Et, plus étonnant, ils se désagrègent rapidement en s'approchant de la côte.
Après ce petit cours de météo, rassurés, nous reprenons notre avancée.

Nous retrouvons la route nationale pour nous diriger vers Bonifacio.

Au Bocca Di A Testa (64 m), nous laissons, à droite, la route en direction de Porto Vecchio. La nationale redescend jusqu'au Pont de Ventilegne.

Dernier col du jour, le Bocca d'Arbia (127m) se trouve à proximité de la Montagne de la Trinité au flanc de laquelle est accroché l'Ermitage de la Trinité.

A partir de là, une nouvelle longue ligne droite nous conduit au carrefour avec la nationale 198 que nous prendrons le lendemain pour rejoindre Porto Vecchio.
Après le carrefour, la route plonge jusqu'à la marine de Bonifaccio.
Au passage, nous dépassons les touristes qui rejoignent à pied la citadelle après avoir avoir laissé leur véhicule aux parkings extérieur à la ville.
Pour les encourager sans doute, un panneau indique la citadelle à 1 km mais les compteurs de nos vélos vont en afficher près du double !

Sur notre l'élan …. ou presque … nous gravissons la rampe qui conduit à l'entrée de la citadelle.

A l'ombre des arbres, (aux branches un peu basses pour mon crâne !), nous laissons les vélos après avoir pris la précaution de mettre les antivols.

Notre balade débute par la montée au dessus des falaises de craie.
La vue est splendide sur la ville haute de Bonifacio et sur le littoral.
Les à-pics sont très impressionnants avec les habitations en surplomb de la mer.
Les couleurs sont merveilleuses, blancheur du calcaire, bleu turquoise de la mer.
Les falaises sculptées, rongées par l'érosion. Tout est beau à Bonifaccio !

Il y a beaucoup de monde et on ose à peine imaginer ce que ce doit être en juillet ou en août.

Au dessus des falaises, des sentiers de randonnées bordés de petits murets permettent aux plus courageux de faire de très belles promenades en profitant des points de vue somptueux sur le littoral.

Plus loin, dans la brume, on distingue les côtes de la Sardaigne.

Bonifacio - Les Falaises - Vue en direction du Phare de Pertusato

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Bonifacio - La Citadelle vue du haut des falaises

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Bonifacio - La Ville Haute

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Bonifacio - Sentier de randonnée au dessus des falaises

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Bonifacio - Le Port

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Nous poursuivons notre balade par la visite de la citadelle et de la Ville Haute.

La montée à la citadelle se fait par un passage pavé bien pentu. Sous la pluie ce doit pas être triste.
Nous dominons rapidement la route par laquelle nous sommes arrivés ce qui nous permet de jeter un rapide coup d'oeil sur les vélos et vérifier que les sacoches sont toujours en place ! Nous accédons à l'intérieur de la citadelle en franchissant la Porte de Gênes.
On doit se frayer un passage pour y pénétrer. On se croirait dans les grands magasins en période de solde !

Des remparts, la vue est splendide sur les bouches de Bonifacio et le Grain de Sable, gros rocher détaché des falaises.

Bonifacio - Le Grain de Sable

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Ce qui est beaucoup moins agréable à regarder, ce sont les détritus que les touristes, sans scrupules, ont laissé choir sur les rochers en contre bas !

Nous continuons de nous frayer un chemin dans les vieilles rues étroites bordées par de très hautes maisons. Certaines sont liées par des arcs-boutants qui servaient de canalisations pour diriger les eaux de pluies vers des citernes.

Bonifacio - Les ruelles et les arc-boutants

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Entre deux ruelles apparaît l'église Sainte Marie Majeure avec une très belle loggia extérieure où se réunissaient les notables du Grand Conseil pour délibérer des affaires de la Cité.

Bonifacio - Eglise Sainte Marie

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Bonifacio - Les ruelles de la Ville Haute

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Les bars et les restaurants sont pris d'assaut, ce qui nous donne même pas envie d'y faire une petite pause.
La chaleur, le flot des touristes mais aussi la crainte de ne pas retrouver nos vélos et nos sacoches, nous font écourter, notre visite.

Revenus sur la route d'accès, nous trouvons un endroit beaucoup plus calme en descendant au bord de l'eau et pour cause, il faut descendre et remonter un grand nombre de marches !

En bas, la vue est encore plus impressionnante sous les falaises et les maisons de la ville haute dont on peut se demander comment elles ont pu tenir aussi longtemps en équilibre au dessus de l'eau. Si j'habitais dans l'une d'elles, au moindre craquement, je me ferais du souci !

Bonifacio - La Citadelle

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Et dire, comme c'est souvent le cas, que la terre a tremblé en Corse, 15 jours après notre passage !

Bonifacio - En bas des falaises

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Reprenant nos vélos, nous redescendons vers le Port en ayant à l'idée d'accéder à la Ville Haute par le côté Ouest afin de trouver un endroit, plus calme, pour se désaltérer. Après un passage sous un petit tunnel, la pente est tellement raide que l'envie de boire un pot disparaît d'un seul coup !
Demi-tour donc, en sens interdit, sous le tunnel !

Nous continuons la descente jusqu'à la Marine où le premier bar venu fera notre affaire.
Nous avons devant nous des yachts superbes sur lesquels les proprios se font bronzer bien à la vue des touristes !
Un d'entre eux qui a sans doute fini sa bronzette, passe et repasse à pied devant nous, en roulant des mécaniques. C'est tout juste si les dollars ne dépassent pas de ses poches !

Les navettes maritimes, bondées de touristes, sortent et entrent du port à un rythme impressionnant. La promenade en mer ne doit pas être très longue ! Ne nous sommes pourtant qu'au mois de juin !

Le patron du bar intrigué par nos vélos va engager la conversation. Pour se rendre à Santa Manza, il lui faut la journée alors pour faire le tour de la Corse …....!

Il nous reste 8 kms pour atteindre Santa Manza.
Nous repartons en passant par la Marine. C'est une zone très commerçante où les bars se succèdent et où, là encore, il y a foule.
En évitant parfois de justesse les serveurs qui traversent rapidement la rue, plateau en main, nous arrivons, non sans peine, au bout de la Marine.

Nous quittons Bonifacio par une petite route en pente douce mais cette pente douce va se prolonger sur plusieurs kilomètres. C'est une surprise, je ne pensais que nous remonterions autant pour aller jusqu'à Santa Manza.
Après avoir traversé plusieurs petits lotissements, nous sommes remontés à 83 m d'altitude.
Dès lors, nous nous laissons couler jusqu'au Golfe de Santa Manza.

On a l'impression d'arriver au bout du monde. Quel contraste avec l'activité trépidante de Bonifacio !

Nous sommes très bien accueillis à l'hôtel du Golfe, le patron est un ami du patron de l'hôtel d'Alata. Très avenant, il ne lui ressemble pas.

Golfe de Santa Manza

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Notre chambre donne sur le golfe. Elle est petite mais, elle est confortable.
Une bonne douche rafraîchissante va nous faire le plus grand bien.
Ici, pas de fil pour faire sécher le linge. Je me vois donc contraint de ressortir ma providentielle ficelle de tente. Tenue par le support de douche, coincée dans la porte de la salle de bain et tendue par une sacoche, le système est audacieux mais il fonctionne !

Nous sommes arrivés vers 15 h 30 et, pour cette 8 ème étape, nous avons parcouru 61,5 kms pour un dénivelé de 689 m.
C'est moins que les jours précédents et pourtant, cette étape ne nous a pas semblé plus facile. La chaleur mais aussi la fatigue de la visite de Sartène et de Bonifacio y sont pour quelquechose.
C'était en tout cas, une des étapes les plus touristiques.
Points forts : Sartène et la vieille ville. Rocapina avec le panorama sur le littoral. Le Golfe de Figari pour sa tranquillité. Bonifacio pour ses falaises, la citadelle et la Ville Haute. Santa Manza pour son Golfe reposant.
Points faibles : Le manque de propreté de certains endroits. La foule de Bonifacio. La circulation sur les routes rectilignes après Rocapina.

Seul, je vais marcher le long du golfe afin de prendre quelques photos.
La route longe la Pointe Di U Capicciolu. Je n'irais pas jusqu'au bout de cette pointe orientée vers le nord et qui abrite les 3 petites plages de sable fin de Maora, Santa Manza et Punta Rossa. Les eaux translucides rendent ces plages paradisiaques.

Golfe de Santa Manza

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De retour à l'hôtel, nous passons la fin d'après midi sur la grande terrasse qui donne sur le golfe où sont installés non pas, des parcs à huitres, comme je le croyais, mais des élevages de poissons.
La terrasse est couverte par une véranda protégée des rayons du soleil par d'immenses stores déroulants au mécanisme impressionnant.

Contrairement à la veille, il y a beaucoup de clients ce soir.
Une nouvelle fois, nous allons très bien mangé, le tout dans une ambiance sympa.

Pour digérer, nous repartons à la tombée de la nuit le long du golfe.
La luminosité n'est plus la même. Peu à peu le golfe s'illumine. Les voiliers amarrés au milieu du golfe ont eux aussi leur petite lumière. Leurs occupants s'apprêtent à y passer la nuit.
Même en marchant, il fait frais et le vent qui s'est montré plus discret dans la journée reprend un peu vigueur.

Le Golfe Santa Manza à la tombée de la nuit

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Nous ne les avons pourtant pas invité mais, les moustiques nous accompagnent jusqu'à notre retour à l'hôtel.

Nos vélos sont toujours à l'extérieur sur le parking. Le patron s'est proposé de les rentrer sous la véranda après le départ des derniers clients. N'ayant pas mis les antivols, je ne suis pas tranquille.
Les lumières de l'hôtel s'éteignent et nos vélos sont toujours dehors !
Alors que je m'apprête à descendre de la chambre, la lumière se rallume et le patron qui avait sans doute oublié sa promesse, s'occupe gentiment de nos vélos.

Rassuré, je tombe dans les bras de morphée aux environs de 23 h.





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Golfe de Santa Manza - Zonza

jeudi, décembre 1 2011

Tour de Corse à vélo. 9 ème étape Golfe de Santa Manza - Zonza

Jeudi 16 juin 2011.

Cette nuit, nous avons eu de la visite dans la chambre.
Tous les moustiques du golfe s'y sont rassemblés !

A 8 h, nous prenons le petit dej sur la terrasse. La journée, une fois de plus, s'annonce très belle même si quelques nuages sont déjà positionnées sur les hauteurs.
Nous abordons aujourd'hui un point stratégique de notre périple. Nous allons quitter la côte pour affronter la « terrible montagne corse » !
C'est peut être à Porto Vecchio que nous allons louer un véhicule pour rejoindre Bastia !

Au petit dej, nous faisons connaissance avec 2 couples de retraités qui parcourent la corse en voiture. Ce sont des amis du patron et ce n'est pas la première fois qu'ils séjournent dans la région.
Leur programme du jour est de rallier Porto Vecchio et de profiter des plages situées plus au Nord.

Avec le patron, ils vont nous regarder équiper nos vélos et c'est sous leurs encouragements que nous quittons l'hôtel 8 h 30 du mat.

Comme nous étions au « bout du monde », nous devons reprendre en sens inverse la route de la veille.
Et comme, nous sommes arrivés en descente, nous repartons …. en bosse.

La pente est toutefois légère mais c'est une bonne mise en train.
Des nombreuses petites maisons bordent la route. Ici le terrain doit être cher en raison de la proximité des plages.
C'était jadis une région agricole comme en témoignent la présence de bories. Aujourd'hui, le touriste y est roi mais malheureusement la propreté des lieux en a souffert.

Après être passé devant une caserne de pompier perdue en pleine nature, nous arrivons sur un petit plateau. Nous voici revenu à 78 m d'altitude.
Par une ligne droite relativement plate, nous rejoignons la route nationale 198 qui doit nous conduire à Porto Vecchio.

Il est encore tôt et la circulation n'est pas encore très importante du moins dans notre sens. En direction de Bonifacio ce n'est déjà pas pareil. Nombreux sont les touristes qui souhaitent visiter la ville dès le début de la matinée. Nous les comprenons !

La nationale descend pour franchir le petit ruisseau de Canali avant de remonter jusqu'au Col de Parmentile (90 m) que nous atteignons après une longue ligne droite en faux plat.

Preuve que les corses font des efforts au niveau de la propreté, un camion ordure longe les bas côtés de la nationale et ramasse des morceaux de plastique qui ont été éparpillés sur le bord de la route sur plusieurs kilomètres.

Il nous reste une petite vingtaine de kms, pratiquement tout en ligne droite, pour rejoindre Porto Vecchio.

C'est ici qu'un véhicule ralentit en nous doublant, les vitres vont se baisser, les mains vont s'agiter, les encouragements vont fuser, ce sont les 2 couples de Santa Manza qui nous adressent un dernier au revoir.
Un peu plus loin, ce que j'avais d'abord pris pour des filets protégeant des arbres fruitiers n'est en réalité qu'une grand terrain entièrement occupé par des capteurs solaires. Je sais pas si c'est efficace mais c'est tout de même plus discret que des éoliennes !

Capteurs solaires sur la route de Porto Vecchio

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La nationale va remonter en faux plat jusqu'au Bocca d'Aresia (69 m) puis, une interminable ligne droite va nous rapprocher de Porto Vecchio.

Depuis Santa Manza, nous avons quitté la côte et nous n'avons pas trouvé un paysage extraordinaire.
Il nous tarde donc de quitter cette route devenue très fréquentée.
Cela nous donne un aperçu de ce que nous aurions subi si nous étions remontés à Bastia en suivant la côte orientale. Nous allons peut être en baver dans la montagne mais au moins nous serons beaucoup plus peinards.

Nous nous rapprochons de la côte au niveau du Golfe de Santa Giula.

Notre allure d'escargot provoque quelques ralentissements derrière nous et nous n'avons même pas la possibilité de rouler sur le bas côté, la route étant, par endroit, plutôt en mauvais état. C'est donc avec soulagement que nous apercevons enfin le panneau d'entrée de Porto Vecchio.

A l'entrée de la ville, sur 200 m, la nationale est interdite aux vélos et nous n'avons pourtant pas vu d'autres routes ni de pistes cyclables.
Pas d'autres choix, à toutes pédales, nous rentrons illégalement dans Porto Vecchio !

Sur la route du port, une grande surface va nous permettre de nous approvisionner.

Porto Vecchio - Vue depuis le Port

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Port de Porto Vecchio

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Nous ne visiterons pas Porto Vecchio.
L'envie d'en découdre avec l'Ospédale est beaucoup plus forte. Plus vite on y sera, plus vite on sera fixé sur la suite de l'aventure !

Je pensais avoir beaucoup plus de difficulté pour trouver la route du col.
Après avoir franchi deux ou trois rond-points, nous voici déjà au pied du mur !
Nous quittons Porto Vecchio par une belle ligne droite en faux plat. L'ascension débute gentiment, la route est belle et nous ne sommes plus gênés par les voitures. Un panneau publicitaire rappelle que le Critérium International Cycliste est passé par ici en début d'année.

Alors que nous abordons une première partie plus difficile où des travaux de réfection de la chaussée sont en cours, un feux rouge bienvenu nous contraint à mettre pied à terre.

Un km plus loin, nous faisons notre première halte. Tout là haut, dans la montagne, je distingue le petit village de l'Ospédale mais je me garde bien de le montrer à Jacqueline. Heureusement que nous ne montons pas directement à travers la montagne !
Cette fois-ci, plus de doute, les hautes crêtes rocheuses qui nous entourent nous rappellent que nous passerons les prochains jours dans la montagne.

Montée du Col de l'Ospédale

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Après 50' de montée, nous apercevons, au loin, le golfe de Porto Vecchio. Un arrêt s'impose pour prendre une photo et …... pour souffler un peu après le passage d'une seconde partie difficile.

Montée du Col de L'Ospédale – Vue sur le Golfe de Porto Vecchio

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Par endroit, la route a été taillée dans la roche.

Durant toute la montée, nous allons prendre une bonne suée. L'ombre est rare. Nous sommes encore dans le maquis même si quelques résineux commencent à faire leur apparition.

Montée du Col de l'Ospédale

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C'est l'heure de la pause repas.
Pas question de faire les difficiles, nous n'avons pas d'autres possibilités que de nous arrêter en bordure de route. De toute façon ce n'est pas la circulation qui va nous embêter aujourd'hui.

Un coin d'ombre en vue, un petit muret et …... cerise sur le gâteau une source à 25 m au dessus. Voilà ce qu'il nous faut !

Nous avons fait 7 kms de montée, il nous reste autant !

Arrêt pique nique dans la montée du Col de l'Ospédale

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Nous n'allons pas oser remplir les bidons à la source. Rien ne dit qu'elle est potable. Ce qui est certain c'est qu'elle est fraiche !
Sous la chute d'eau, nous positionnons la bouteille d'eau de réserve et un bidon encore plein pour leur faire retrouver une température adéquate et nous nous installons sur le muret pour casser une petite graine.

Trois quart d'heure plus tard, nous remontons en selle non sans avoir récupéré notre eau maintenant tout aussi fraiche que si elle sortait du frigo.

Le maquis a maintenant totalement disparu. La forêt l'a remplacé et du même coup l'ombre est beaucoup plus présente.
De toute façon plus nous montons, plus nous nous rapprochons d'un gros nuage noir qui semble accroché au sommet. C'est le fameux nuage vu les jours précédents lorsque nous étions le long de la côte !

Nous allons faire 2 autres petits arrêts avant d'atteindre l'Ospédale.

Au second, nous rencontrons un cycliste sur un vélo de compet'. Il s'est arrêté à une source et d'un trait, il ingurgite un bidon.
Après avoir attendu un peu et ne le voyant pas tomber raide mort, nous nous décidons, nous aussi, à remplir nos bidons !
Il descend sur Porto Vecchio après une virée de plus de 100 bornes.
Histoire de nous remonter le moral, il nous dit que la fin de col est proche mais que la traversée du village est plus difficile.

La température a baissé, le soleil a disparu sous le fameux nuage et nous sentons même quelques gouttes de pluie. Il fait maintenant beaucoup plus frais !

Effectivement, la traversée de L'Ospédale est difficile mais elle se fait en 4 virages successifs avec, à chaque fois, un petit replat pour récupérer.
Dans l'effort, nous n'avons pas le temps d'apprécier à sa juste valeur la beauté de ce petit village de montagne avec ses petites maisons de pierres. Ospédale vient du latin hospitalis, lieu d'accueil hospitalier. C'était un ermitage qui accueillait les voyageurs et les bergers sur les chemins de transhumance.

A la sortie du village une partie plus rectiligne et toujours aussi difficile nous conduit à un magnifique point de vue sur le golfe de Porto Vecchio. Curieux contraste, le golfe apparaît sous le soleil alors que, pour nous, dans les nuages, la nuit semble toute proche ! Il n'est pourtant, guère plus de 14 h !

Jacqueline l'a fait ! Même pas 1 m monté à pied ! 900 m de dénivelé depuis Porto Vecchio !
Après tout ce que j'ai pu entendre, avant notre départ, je suis un peu plus rassuré pour la suite de notre parcours !

Sommet du Col de l'Ospédale - Vue sur Porto Vecchio

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Sommet du Col de l'Ospédale

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Bien confortablement installés sur un banc, nous faisons une longue pause tout en admirant le panorama.
Un car va déverser ses passagers pour une rapide prise de vue. Pas de temps à perdre ! Mieux vaut avoir sorti l'appareil photo de sa housse avant de descendre du car. Sinon, soit on loupe la photo, soit on rate le car !

Après le point du vue, la route continue de monter en pénétrant dans une magnifique forêt de pins laricio au tronc parfaitement rectiligne.

Cette forêt a pourtant, elle aussi, connu deux importants incendies dans les années 90. Il s'en est suivi une forte érosion des sols et des crues torrentielles aux saisons humides.

Un kilomètre plus loin, sous les applaudissements des spectateurs et sous les flashs des photographes, nous franchissons en vainqueurs la ligne d'arrivée du Critérium International !

Toujours dans la semi obscurité, mais il ne pleut toujours pas, nous longeons le lac artificiel de L'Ospédale. L'endroit est quasiment désert, ce ne doit certainement pas être le cas en plein été !

Lac artificiel de l'Ospédale

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Barrage de l'Ospédale

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C'est ici que nous allons croiser le groupe cycliste de Cavaillon, rencontré à Rocapina.
Ils sont toujours autant échelonnés et ils ne vont pas tous nous reconnaître. Sans doute la fatigue !
Les derniers par contre, nous adresse un grand signe de la main, comme quoi, ce ne sont pas forcément les plus cuits !

Après avoir franchi le barrage, notre route plonge dans la forêt de Barrocaggio-Marghèse où se dressent pins laricio et pins maritimes qui poussent entre de gros blocs de rochers parfois suspendus dans le vide.

Deux kms plus loin, sur la droite nous entrons dans le site de la cascade de Piscia Di Gallu.
Ici, il y a de monde et on en attend beaucoup plus si l'on en juge par la taille du parking payant !

Un peu plus loin comme par miracle, le soleil fait à nouveau son apparition, nous venons de sortir brusquement du nuage. En même temps, nous découvrons la massive pointe de diamant. Véritable pyramide de granit, l'érosion y a sculpté des formes diverses.

En gros plan nous y devinons la grosse tête d'un géant, le visage levé vers le ciel, mais ....... c'est peut être la fatigue !

Forêt de Barcagio-Marghèse et Pointe de Diamant

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La tête du Géant

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Alors que nous nous tapons une petit causette avec notre "géant", une armada de quad passe sur la route et s'enfonce dans la forêt.
Nous allons les retrouver quelques centaines de mètres plus loin alors qu'ils sont sur un chemin parallèle à la route. Ils vont ainsi nous accompagner sur plusieurs centaines de mètres mettant ainsi fin au calme que nous avions trouvé dans cette splendide forêt.

Redescendus à 926 m, devant la Pointe de Diamant, la route s'élève, à nouveau, sans gros pourcentage mais sur une longueur suffisante pour que nous trouvions cette dernière montée un peu pénible.

Nous arrivons ainsi au sommet du col d'Illarata, point culminant de notre étape (991 m).
Le panneau marquant le sommet du col est criblé de plombs. Ce doit être une coutume en Corse ! Nous avons ainsi trouvé de nombreux autres panneaux dans le même état. C'étaient d'ailleurs surtout des panneaux marquant une interdiction ! De là à en conclure que les corses n'aiment pas les contraintes, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons qu'une fois retournés sur le continent !

Sommet du Col d'Illarata

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Pour aller jusqu'à Zonza, nous n'avons plus qu'à nous laisser couler. Même le bocca Di Pelza ne va pas nous faire mal aux jambes et pour cause, nous le passons en descendant !

Au cours de cette longue descente, à la sortie d'un grand virage, les Aiguilles de Bavella apparaissent au loin, encapuchonnées par les nuages.

En traçant le parcours, j'avais remarqué une dernière montée pour arriver à Zonza. Ce n'est en réalité qu'un tout petit faux plat insignifiant pour des cyclistes ...... de notre niveau !

L'hôtel L'Aiglon où nous allons pioncer ce soir est situé sur la rue principale. De toute façon, il n'y en qu'une !
Le restaurant est fermé. Sur la droite, une porte donne accès à l'hôtel.
Au bas de l'escalier qui mène aux chambres, un papier accroché au mur indique un numéro de téléphone à appeler en cas d'absence.
Je sors donc mon portable. Une voix de femme me réponds. Je lui dit que je suis devant l'hôtel. Elle me répond qu'elle ne me voit pas ! Réponse qui me paraît absurde puisque l'hôtel est fermée et qu'elle n'est donc pas là ! Je lui précise que nous sommes en vélos ce qui provoque l'ouverture d'une porte donnant sur le restaurant. Une petite dame de forte corpulence se présente. C'est la patronne qui est devant nous et c'est tout juste si nous ne recevons pas une soufflée en guise d'accueil pour ne pas avoir essayé d'entrer par cette porte !

Pour les vélos, nous avons le choix : soit les monter par l'escalier qui mène aux chambres, soit faire le tour de l'hôtel en prenant une petite rue située 20 m plus bas. Nous choisissons la 2 ème option.
Ce qui n'était pas prévu c'est l'importance de la pente de la petite rue et ce qui l'était encore moins c'est l'escalier étroit qu'il faut redescendre pour ranger les vélos le long du mur de l'annexe.

Ici, tout est bien réglementé. Des consignes sont affichées un peu partout, dans les couloirs et dans les chambres.
Preuve que tout est bien organisé, lors de la réservation nous avions le choix entre des chambres type 1 et type 2, des demi pensions option 1 et option 2.

Nous avons opté pour une chambre type 1 avec WC commun dans le couloir et une demi pension avec menu du terroir.

Pour la chambre, nous avons le choix entre la chambre rose et la chambre bleue. Pour nous, ce sera le bleu et effectivement tout est bleu, le dessus de lit, les coussins, les tentures, la déco etc... ce qui n'est pas bleue c'est la petite rapiette que nous trouvons sur une de nos sacoches !
L'avons nous rentré, est-elle venue du petit balcon qui donne sur la rue, avait-elle la clé de la chambre ? Mystère !
Ce que nous sommes certains par contre, c'est de ne pas avoir rentré ce gros insecte noir qui courre le long du mur !

Ne faisons pas les difficiles, c'est un hôtel situé dans un petit village de montagne avec ses avantages et ses inconvénients. La minuscule salle de bain sans cloison fera aussi très bien notre affaire !

Zonza - Hôtel l'Aiglon

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Installés sur le petit balcon de notre chambre, nous profitons d'un moment de repos.
Nous avons une vue sur la rue principale où il y a beaucoup de monde. Zonza attire les touristes, c'est un lieu de passage puisqu'elle est située au carrefour des routes venant de Solenzara, de Porto Vecchio, de Levie, d'Aullene et de Quenza.
Dans cette rue étroite, il n'est pas aisé de se croiser d'autant plus que certains n'ont pas eu la délicatesse de stationner proprement. Quand on a un 4X4 on peut tout se permettre !

Zonza - Balcon de l'Hôtel L'Aiglon

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Assoiffés, nous quittons notre balcon, pour rejoindre non pas le bar de l'hôtel (il est fermé), mais le restaurant d'en face, l'auberge du sanglier, dont il ne reste que la tête mise bien en évidence sur le devant de la terrasse.

En attendant le repas, nous allons faire le tour du village.
Zonza est à 780 m d'altitude au dessus de la vallée de l'Asinao. Ici pas de constructions récentes. Ce sont de veilles maisons de granit construites avec de grosses pierres rectangulaires.

L'église de Zonza

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Nous sommes dans l'Alta Rocca (les hautes roches) comme en témoigne la vue que nous avons sur les magnifiques Aiguilles de Bavella.

Zonza - Vue sur les Aiguilles de Bavella

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Zonza - Vue vers Aullène

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Nous prenons le repas sur la terrasse en bordure de la rue. Le service est un peu long. Normal, il y a du monde et il n'y a qu'une seule serveuse. Mais que fait donc la patronne !
Sans être exceptionnel, le repas a été très correct. Salade de tomates, gigot de cochon, fromage et fiadone le tout pour 23 €.

Nous regagnons notre chambre vers 22 h.
Dans le couloir, nous rencontrons la patronne en discussion avec des clients habitués des lieux et bien évidemment, la conversation va avoir pour thème …. notre randonnée à vélos, nos impressions et ….notre courage !

Tout comme le patron de la Villa Piana de Sartène, la patronne de l'Hôtel l'Aiglon a un âge qui visiblement lui permettrait de prendre sa retraite.
Pourquoi continuent-ils d'exercer ? Sans doute la peur de ne plus avoir de contact avec les clients.
En tout cas, ils ont deux autres points communs : ils supervisent et ce ne doit pas être drôle d'être sous leurs ordres mais ceci n'est qu'une impression personnelle.

C'est l'heure du bilan de la journée.

C'était notre 9 ème étape.
Nous sommes arrivés vers 16 h après avoir parcouru 69,5 kms pour un dénivelé de 1346 m.
C'était une des plus longues étapes mais aussi une des plus difficiles.
Points forts : La montée du col de l'Ospédale, la forêt de L'Ospédale pour son calme, ses pins majestueux et ses chaos de roches, le barrage de L'Ospédale pour son côté sauvage et le contraste des couleurs. Zonza pour son côté village de montagne et ses touristes randonneurs. Points faibles : La route nationale avant Porto Vecchio sans relief et sans grand intérêt et surtout beaucoup trop fréquentée.





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Zonza - Zicavo