Le Long des canaux à vélo. Nivernais - Bourgogne - Centre. 6 ème étape : Pouilly en Auxois - Santenay

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Mercredi 4 août 2010. Pouilly En Auxois - Santenay

Rien de nouveau. La nuit s'est déroulée comme les nuits précédentes... avec en toile de fond le bruit des trains. Par contre, nous n'avons pas trop entendu l'autoroute pourtant beaucoup plus proche.

C'est le confort, ce matin, nous prenons le petit déj sur une grande table avec des bancs. Une importante rosée nous a contraint a étalé dessus toutes nos affaires. C'est impressionnant tout ce que l'on peut mettre dans seulement 6 sacoches !

Nous faisons les préparatifs de départ sous un ciel très nuageux et il fait plutôt frisquet. Les manchettes ne vont pas rester dans les sacoches, ce matin, ainsi que les coupe vent.

Nous partons comme les autres jours aux environs de 8 heures. Un petit arrêt à la boulangerie située sur la même place que le restaurant d'hier au soir et nous suivons le balisage.

A la sortie de Pouilly nous traversons la départementale pour nous engager dans une toute petite route qui s'élève en ligne droite entre deux rangées d'arbres. Nous sommes au dessus du tunnel sous lequel coule le canal. La longueur du tunnel est de 3333 mètres. Des petites constructions cylindriques jalonnent le parcours. Ce sont les buses d'aération du tunnel.

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Autrefois, le passage des bateaux dans le tunnel se faisait en convoi au son d'une cloche. Pour cela, on utilisait un toueur. Le toueur était un bateau tracteur qui fonctionnait à l'aide d'un engrenage qui était immergé et sur lequel s'enroulait une chaîne. Cette chaine était fixée au sol, aux deux extrémités de la zone à traverser. Le convoi avait un délai de 6 heures pour franchir le tunnel et les deux tranchées situées de part et d'autre. Aujourd'hui un feux régule le trafic.

Nous ne mettrons pas 6 heures pour franchir la colline dont le sommet culmine à 425 m. A cet endroit, le canal est à 40 m sous terre.

Le chemin commence à redescendre, en pente douce, puis longe l'autoroute qui rejoint Dijon. Un peu plus loin, nous tournons à droite pour prendre une petite route et pour passer sous l'autoroute. Toujours par la route, nous traversons le hameau de Beaume.
A la sortie du hameau nous retrouvons le chemin sur notre gauche. Il descend en ligne droite en longeant la tranchée en sortie du tunnel. Un bon kilomètre plus loin, nous sommes à nouveau sur le chemin de hallage en bordure du canal.
Nous sommes en écluse descendante sur le versant de la Saône. Le canal est sur notre droite. Les écluses sont relativement rapprochées d'abord l'écluse n° 1 d'Escomes, puis celles de Sermaize et de Rambourg.

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L'écluse de Grand Pré mérite un arrêt. Un gros effort de décoration a été fait avec pour thème les outils et les ustensiles qu'utilisaient nos anciens.

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En sortie d'écluse, charrues, faucheuses, faneuses ….. complètent cette exposition.
Nous repartons en suivant le cours du canal qui continue de descendre en passant les écluses de La Chevrotte, de La Chaume, et de Vachey. Un peu plus bas, le canal coupe en deux parties le petit bourg de Vandenesse en Auxois.

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En arrivant à Vandenesse nous avons une jolie vue sur le port et sur le château de Chateauneuf malheureusement pris dans les brumes matinales.
Nous passons sur la rive droite du canal. Depuis la sortie du tunnel, nous avons franchi huit écluses pour un dénivelé négatif de 23 mètres. Sur l'ensemble du canal de Bourgogne la chute moyenne d'une écluse est de 2,60 mètres.
Nous continuons gentiment notre petite descente en passant les écluses du Fourneau, de la Mine, de la Rèpe et de Revin où nous repassons sur la rive gauche. En nous retournant, sous un autre angle, le château de Châteauneuf réapparaît.

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Un peu avant l'écluse de Sainte Sabine nous passons sous l'autoroute qui file en direction de Châlon sur Saône.
Le canal longe l'autoroute en passant les écluses de Bouhey, de Fontenis et de Crugey.



En voyant l'autoroute si proche cela nous rappelle que ces nouvelles voies de communication ont bien failli causer la mort du canal. Ainsi un projet de voie rapide à la sortie de Dijon jusqu'à Plombières Les Dijon a été envisagé en 1966 en lieu et place du canal.



Mis en circulation en 1832, le canal de Bourgogne n'a jamais répondu aux attentes de ses promoteurs et ceci pour différentes raisons. En cause, sa conception d'abord, de par son gabarit réduit et de par l'obligation de passer par le tunnel de Pouilly, les gros tonnages n'ont pas pu l'emprunter. Autre raison, l'apparition des autres moyens de transport, avec d'une part, seulement quelques années après sa mise en circulation, la création de la voie ferrée Paris Dijon Lyon Marseille ( celle là, nous la connaissons bien pour l'avoir entendue toutes les nuits !) et d'autre part l'évolution du transport routier qui dès 1930 lui enleva une part du trafic pour totalement le prendre en charge dans les années 1970.
Depuis quelques années, ce sont les touristes et en majorité les touristes étrangers qui ont sauvé le canal d'une mort lente assurée. Ce sont aussi les cyclistes fondus comme nous !

600 m après l'écluse de Grugey, le canal repasse sous l'autoroute. Sur un parcours plus sinueux nous passons l'écluse du rempart. En 10 kms, depuis l'écluse n° 1 d'Esclomes nous avons franchi 18 écluses pour un dénivelé négatif de près de 40 mètres.

Les écluses de la Roche aux Fées et de la Sarée précèdent l'arrivée au Pont d'Ouche. Nous longeons le port très fréquenté à cet endroit.

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Juste avant d'arriver à l'écluse du Pont d'Ouche, nous nous rendons compte que nous avons raté notre sortie. C'est en effet ici que doit se terminer pour nous, le Canal de Bourgogne.
Notre manque d'attention est dû au fait que nous venions de gagner une course poursuite avec une jeune fille en VTT. Elle nous avait doublé, 10 kms plus tôt. Son salut du bout des lèvres ne nous a pas convenu. Son baladeur sur les oreilles non plus. Voilà deux bonnes raisons de lui filer le train et de la devancer sur la ligne d'arrivée ! Pari gagné sauf que nous n'avons dépassée l'arrivée.
Nous étions peut être aussi, trop pressés à l'idée de repêcher, Miou Miou, jetée dans le canal par Depardieu et Dewaere. C'était lors du tournage des Valseuses et cela se passait à l'écluse suivante de Baugey.

Sans avoir vu Miou Miou et ses compères, nous revenons au port pour passer de l'autre côté du canal et pénétrer dans le bourg de Pont d'Ouche.
Fini le plat, une partie plus musclée nous attend. Nous quittons le bourg en laissant, sur la droite, un imposant viaduc qui surplombe le village et sur lequel passe l'autoroute. Nous sommes sur une départementale peu fréquentée. La route monte en forêt sur un bon kilomètre jusqu'au carrefour avec la route d'Aubaine à notre droite.
Après ce premier effort une pause s'impose. Nous avons grimpé de 50 m en un kilomètre, nos jambes n'étaient plus habituées à un tel effort. Tout en grignotant une barre de céréale, je consulte la carte et je m'aperçois que la route que je souhaite prendre passe près d'un point culminant situé à 602 m d'altitude. Aie ! C'est pas gagné. Nous allons peut être éviter les routes fréquentées mais pas les bosses !

Nous reprenons notre avancée en prenant la route d'Aubaine. (Quelle chance nous avons !).
Après une courte descente qui nous fait regretter ce que nous avons déjà monté, la route s'élève en faux plat jusqu'à l'entrée d'Aubaine. Dans la traversée du bourg, çà se gâte, la pente augmente brusquement. Après un grand virage en épingle vers la droite, nous montons en forêt. Les bouts successifs de lignes droites vont finir par briser le moral de Jacqueline qui au plus fort de la pente préfère mettre pied à terre.
Le regard tourné vers ce que je considère comme le sommet ne me font découvrir rien d'encourageant. (Ne regarde pas Jacqueline !).
Par étape, Jacqueline va ainsi grimper la bosse. Un petit peu de marche, un petit peu de vélo et plus çà va, plus de marche et moins de vélo ! Qu'importe nous avons tout notre temps. J'ai beau prendre de temps en temps les devants pour m'assurer que le sommet est bientôt là, afin d'encourager Jacqueline, c'est peine perdue ! Chaque nouveau virage me fait découvrir un nouveau tronçon de route toujours en montée. Seul point positif, nous sommes sortis de la forêt et la vue plus dégagée, nous fait découvrir un beau point de vue qui prouve que nous avons tout de même sacrément grimpé.

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Enfin, après une grande boucle sur la gauche et 5 kms de montée, la route contourne une colonie de vacances et nous fait pénétrer dans le petit hameau de Crepey.

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A la sortie de Crepey, nous profitons d'une très jolie vue. Nous l'avons amplement mérité !

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La route commence à redescendre puis semble remonter vers un pylône mais comme c'est souvent le cas, nous pensons qu'elle doit contourner le sommet pour basculer de l'autre côté. Nous avons tout faux ! La route remonte à très fort pourcentage, c'est tout juste si elle ne passe pas au sommet du pylône.
300 m à plus de 10 % c'en est trop pour Jacqueline. Mais même à pied, pousser un vélo chargé sur une pente à 10% ce n'est pas de tout repos.
Ouf ! Nous y sommes. Nous avons bien mérité la longue plongée vers Beaune !

En fait de plongée, nous allons seulement descendre pour passer sur l'autoroute du soleil. Celui là il ferait bien de se montrer un petit peu plus ! Cà caille toujours un peu ce matin !

Après l'autoroute, nouvelle bosse qui nous fait remonter au même niveau. Après une courte descente, une dernière petite côte va nous permettre de rejoindre le village de Bessey En Chaume que nous traversons en laissant, à droite, à sa sortie, la route de Bligny sur Ouche.

Cette fois ci c'est sûr, nous plongeons vers la vallée de la Saône !
Au bout d'un kilomètre, nous coupons la route de Beaune. Après une grande ligne droite en faux plat descendant, la descente se poursuit en forêt, plus rapide avec quelques virages serrés. Après de grandes courbes successives à gauche puis à droite, nous passons en dessous du hameau du Mandelet. Nous avons maintenant sur notre gauche les premiers vignobles des coteaux de Beaune. La descente se poursuit au milieu des vignes puis la route entre à nouveau en forêt toujours en descente. Si çà continue, nous allons faire exploser les compteurs !

Retour dans les vignobles à hauteur du village de Nantoux que nous traversons en pleine descente. Des panneaux indiquent les noms des différents viticulteurs ainsi que leur localisation dans le village.
La pente s'assouplit en arrivant au croisement avec une autre route départementale que nous prenons à notre gauche pour rejoindre Pommard.

Il est midi lorsque nous arrivons sur la place de Pommard.

Cette longue descente de 13 kms nous a faire perdre plus de 460 m d'altitude et nous a regonflé à bloc pour terminer l'étape du jour.

Il nous faut maintenant trouver la voie des vignes qui serpente le long des chemins des vignes en traversant les villages des grands crus de Bourgogne.

Après pas mal d'hésitations, à côté de l'église de Pommard, c'est avec plaisir que nous retrouvons le petit panonceau vert indiquant la direction de la véloroute.
Nous quittons Pommard par une route très étroite bordée de murets et qui s'élève rapidement entre les vignes. En nous retournant nous dominons déjà le village de Pommard.

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Quelques mètres plus loin nous faisons la pause déjeuner. Nous nous installons derrière le muret lequel va nous servir à la fois de table et de banc.

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Nous avons devant nous, une très jolie vue sur la vallée de la Saône. Tout autour de nous ce ne sont que des vignes. Les pieds de vigne sont alignés à la perfection et ceci malgré le découpage des parcelles et leur emplacement dans des endroits parfois très escarpés.

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Plus au loin, derrière le village de Pommard, malgré la brume, on distingue la ville de Beaune et son clocher.

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Durant tout notre repas nous assistons au va et vient incessant des tracteurs. Les viticulteurs ont brûlé le contrôle de ravitaillement ! Ils sont en plein traitement des vignes. En regardant la parcelle face à laquelle nous avons posé nos fesses, nous remarquons qu'un certain nombre de feuilles de vigne sont à terre. C'est le signe récent du passage du tracteur. Nous sommes donc tranquilles et nous pouvons continuer notre casse croûte sans risquer d'être traités contre le phylloxéra !
A peine avons nous tiré ces conclusions qu'un viticulteur fait son apparition !

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Il est bien armé le bougre ! Vite fait, bien fait, nous remballons toutes nos affaires. Notre repas était terminé, mais la sieste nous ne la ferons pas ici !
Nous en profitons pour engager la conversation avec un autre viticulteur. C'est aussi un passionné de vélo et il a notamment fait de longues traversées de la France en solitaire.
Nous parlons surtout de son travail. Il nous explique que pour traiter les parties les plus escarpées, ils doivent faire appel à l'hélicoptère. Des fanions aux différents coins des parcelles guide le pilote de l'hélico dans sa manoeuvre.

C'est beau le progrès ! Et dire que nos anciens faisaient tout à la main. Ceci explique peut être en partie, le prix de la bouteille de Pommard ! Notre conducteur de « sauterelles » repart aussi vite qu'il était arrivé. Il n'avait que trois petits rangs à traiter. Embarquant le tracteur sur un semi remorque, il repart vers une autre parcelle.

Nous, nous repartons vers Volnay que nous apercevons au sommet de la côte.

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Le balisage va nous faire découvrir toutes les ruelles de Volnay et elles ne sont pas plates. C'est sans doute un moyen de passer devant toutes les caves mais je doute que beaucoup de cyclistes s'y arrêtent pour acheter un carton de 12 bouteilles. Une à la rigueur pour le repas du soir, peut être !
Nous redescendons après la sortie du village jusqu'à la Chapelle Notre Dame de Pitié.

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Coupant la départementale qui va de Pommard à Nolay, nous continuons de descendre dans les vignes. C'est un véritable labyrinthe, entre les parcelles, qui nous fait entrer dans Meursault où nous ferons la pause café, à côté de l'Hôtel de Ville aux tuiles vernissées.

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C'est ici que fut tourné de nombreuses scènes de la Grande Vadrouille avec Bourvil et De Funès.
De la jolie fontaine, devant l'église St Nicolas, c'est bien de l'eau qui coule et non le célèbre vin blanc de Meursault ! Au dessus de la fontaine, la vigneronne de Meursault et ses 4 enfants s'apprête à livrer ses raisins au Petit Casino.

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Dernier regard sur Meursault entourée par les vignes.

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Nous remontons à flanc de coteau pour nous rendre à Puligny Montrachet. C'est ici que nous avons découvert une bouteille oubliée par notre ami Jacques, depuis les dernières vendanges. Le soleil étant revenu, elle était un peu chaude et la boire d'un trait a fait son petit effet !

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Après cet excès, une pause salutaire à l'ombre des arbres sur une petite aire de pique nique très bien aménagée, nous sera salutaire.
Totalement dégrisés, nous redescendons pour rejoindre le village de Puligny Montrachet. A l'entrée du village une table d'orientation fait découvrir avec précision la position de tous les grands crus. Nous sommes très étonnés de la très petite taille des parcelles. Nous comprenons mieux le soin qu'il faut apporter à chaque pied de vigne tout au long de l'année.
Dans le village, sur la place, nous trouverons les vignerons en plein travail.
Que c'est agréable de regarder les gens travailler !

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Laissant nos travailleurs poursuivre leur tâche nous quittons Puligny Montrachet pour rejoindre Chassagne Montrachet.
Sur la voie des vignes, ouverte qu'aux cyclistes et aux tracteurs, nous partons à droite, puis à gauche, encore à gauche et à nouveau droite. Çà n'arrête pas, nous avons l'impression de faire le tour de chacune des parcelles. Par contre, c'est beaucoup moins pentu que ce que je m'imaginais. Qu'un léger faux plat. Un bonheur ! Le labyrinthe nous amène jusqu'au lavoir de Puligny Montrachet.

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Nous remontons ensuite vers Chassagne Montrachet en coupant la grande départementale menant à Châlon sur Saône. Le château marque l'entrée du village.

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Une nouvelle fois, la véloroute nous promène dans le village dans des rues casse pattes. Une des curiosités du village c'est d'y trouver une parcelle en plein milieu du bourg. Une route un peu plus large va nous conduire jusqu'à Santenay, notre point de chute de la journée. En léger faux plat montant, nous contournons une petite colline sur laquelle trône le moulin de Sorine du nom de son constructeur. Construit en 1835, il était en ruine lorsque la ville de Santenay l'a restauré en 1995.

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Après un long faux plat plutôt en ligne droite, à flanc de coteaux apparaissent les premières maisons de Santenay. Nous traversons tout le village. Le camping est situé de l'autre côté du bourg au bout de deux bons kilomètres tout en faux plat. Un dernier effort et nous y sommes. Enfin presque, en voyant un panneau indiquant l'accueil, Jacqueline bifurque à gauche. Aurait-elle pris un coup de vieux ! L'accueil en question est celui de la maison de retraite !

L'accueil du camping est à droite. Pour la maison de retraite on va attendre quelques années, nous ne sommes pas pressés du tout !

Depuis Pouilly en Auxois, nous avons roulé durant plus de 75 kms.
A part la montée au dessus du tunnel, la première partie, le long du canal de Bourgogne a été pour nous relativement facile. Notre traversée pour rejoindre les vignes s'est avérée, par contre, être beaucoup plus pénible que prévu. La très longue descente sur Pommard nous a tout de même permis de récupérer. La voie des vignes, exceptée la sortie de Pommard, ne présente aucune difficulté.
Le final, de par la longueur de l'étape a tout de même fini par peser dans les jambes de Jacqueline. En résumé, une très belle étape, un peu longue, avec paysages très variés.

Il y a beaucoup de monde dans le camping. Toujours beaucoup d'étrangers.
Ici, pas de choix de l'emplacement. Pour le connaître, il faut suivre le gérant perché sur une trottinette à moteur. J'ai eu beau le prévenir que nos vélos n'avait pas de moteur, le voilà parti dans les allées, moi derrière, à fond, et Jacqueline ….. beaucoup plus loin.

L'emplacement est largement assez grand pour notre modeste tente.
Le temps de tout installer, de prendre la douche et me voilà reparti, à vélo, dans le bourg pour faire les provisions. Je trouve mon bonheur à la supérette du coin. Ici, ce n'est pas comme à l'hyper de Tonnerre, tout est vendu au détail. On voit que les gérants ont l'habitude de recevoir des randonneurs à vélo. Tout y est, y compris le petit matériel pour réparer les vélos.

Mes achats faits, je cherche la boulangerie que je trouve facilement mais c'est malheureusement son jour de fermeture. Décidément, nous n'avons pas de chance avec les boulangeries ! Tant pis, nous avons du pain pour ce soir, pour le petit déj, demain il fera jour !
Avant de retourner au camping, j'en profite pour faire le tour du village. Santenay est vraiment à flanc de coteau et tout en haut se trouve le château.

Lorsque nous approchions de Santenay, j'avais remarqué un grand bâtiment qui me semblait en construction avec notamment une toiture non encore couverte. Maintenant que je suis devant, je me rend compte qu'il s'agissait du château dont les tuiles vernissées reflétaient sous le soleil. Il va falloir que je consulte rapidement un ophtalmo en rentrant !

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Je ne résiste pas à faire une photo de la « Place du village » chère à TV8 Mont Blanc, émission préférée de Jacqueline.

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Avant de retourner au camping, dernière petite photo de l'église de Santonay avec son clocher très pointu.

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Au camping, nous avons à côté de nous, un couple de cyclistes qui est arrivé en même temps que nous. Ce sont des anglais.
De l'autre côté, ce sont aussi des étrangers. Ils ont une caravane et tout le confort qui va avec. Nous étions à peine arrivés qu'ils ont commencé à faire griller les saucisses et depuis les saucisses continuent de griller. Ils doivent en faire cuire pour tout le camping. En tout cas, nous qui sommes juste à côté, nous avons des chances d'être les premiers servis.
C'est du moins ce que nous espérions mais en vain. Nous avons mangé nos pâtes avec une tranche de jambon. Assis sur les matelas, nous avons respiré à plein poumon l'odeur des saucisses grillées, çà donne du goût !
Après le repas, nous repartons faire un petit tour à pied en direction du bourg. Nous pensions y trouver le canal, point de départ de notre étape du lendemain. Il y a bien le panonceau de la voie verte mais pas de canal. J'avais remarqué le panneau en arrivant cet après midi et j'étais persuadé que c'était, pour nous, la bonne direction. Heureusement que j'ai regardé la carte. Pour repartir demain matin, nous devons revenir vers le bourg.



A pied, nous continuons notre ballade en repassant devant l'entrée du parking et de la piscine attenante pour arriver jusqu'au casino.

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Le casino est en plein au milieu des vignes et le parking est déjà bien rempli.
Nous sommes entrés. Nous avons joué. Au début nous avons gagné, puis pris par le jeu, nous avons commencé à perdre tout notre argent. Qu'importe, nous avons mis en jeux, nos vélos …. et nous avons encore perdus ! Le fait d'être obligé de terminer le Tour de Bourgogne à pied m'a réveillé en pleine nuit parce que comme tous les autres soirs, les feux étaient éteints depuis 21 h 30.

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