Le Long des canaux à vélo. Nivernais - Bourgogne - Centre. 7 ème étape : Santenay - Palinges

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Jeudi 5 août 2010. Santenay - Palinges

Cette nuit nous avons eu la confirmation que la SNCF n'était pas en grève ! Ce n'était plus le TGV, c'était un modeste autorail, si les passages étaient plus rares, le bruit était plus fort.

Pas de petit déj ce matin, faute de pain. Nous le prendrons donc en cours de route.

A 8 heures, nous quittons le camping, la barrière d'accès étant encore fermée, nous passons par le portillon.

A l'entrée de Santenay, nous prenons une route à droite. Un pont nous permet de franchir la Dheune.

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De l'autre côté, une petite côte nous attend mais le canal n'est toujours pas là, pas plus que le balisage. Après quelques hésitations, nous continuons dans la même direction. Nous trouvons le canal et le balisage en haut de la petite côte. Le canal est sur notre gauche. Il est longé sur l'autre rive par la départementale qui relie Beaune à Montceau Les Mines.

Bonne surprise, le chemin de hallage est parfaitement goudronné. Moins bonne surprise, nous sommes à contre courant, en écluse montante.

Déjà quelques pêcheurs sont à leur poste et nous rencontrons aussi quelques courageux promeneurs.

Les hérons sont eux aussi en poste, prêts à commencer le casse-croûte.



Il fait encore plus frais que la veille mais avec deux maillots et un coupe vent sur le dos, nous sommes parés.
Nous entrons dans le département de la Saône et Loire. Après être passés sous 2 ponts, nous laissons à droite un peu en retrait, le village de Cheilly Les Maranges.

Sous un autre pont que nous nous apprêtions à franchir aussi par en dessous, un panneau publicitaire invite les randonneurs à se restaurer dans le bourg de St Gilles situé en bordure de l'autre rive.

Je ne l'avais pas vu, mais Jacqueline veille au grain. Le petit déjeuner nous attend de l'autre côté du pont.
Nous déjeunons au St Gilles dans le petit village de St Gilles. C'est un petit bar restaurant très sympa. Les gens du village viennent y boire le café, ils y achètent leur pain et y font même leur course puisque la patronne tient une petite épicerie de dépannage, dans une pièce attenante. Aujourd'hui, il y a même la possibilité d'acheter du poisson. Le patron lui, commence a préparer le repas de la mi journée. C'est style resto ouvrier. Ici on doit bien manger et pour pas cher. Il ne nous a pas fallu rester longtemps dans ce petit commerce de village pour y apprécier la convivialité. C'est sans aucun doute le poumon du village. Trop d'établissements de ce type ont disparu de nos campagnes.



Nous, nous avons croissants à volonté. Un petit déj de luxe !

En repartant le soleil réchauffe un peu l'atmosphère mais pour un mois d'août, nous avons connu beaucoup mieux.

Reprenant notre cheminement le long du canal, nous passons l'écluse 23 de St Gilles. C'est la première écluse que nous trouvons depuis Santenay que nous avons quitté depuis près de 5 kms.

500 m plus loin, nous passons la première écluse de Dennevy puis nous laissons le village sur notre gauche.

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La seconde écluse de Dennevy se trouve juste après la sortie du village.

Nous continuons de remonter le canal en ligne droite jusqu'à l'écluse de St Léger sur Dheune qui marque l'entrée de la ville. Au centre de St léger sur Dheune à hauteur de la route Chalons Autun, le balisage nous invite à traverser le canal. Le chemin de hallage s'arrête ici. Une route continue de suivre le canal mais d'après les cartes, cette route est jugée trop fréquentée, c'est la raison pour laquelle la véloroute s'écarte du canal.

50 m plus loin, nous prenons à droite une rue qui monte en ligne droite. Le sommet de la côte est encore plus raide avec un virage sur la droite toujours entre les maisons. Tout en continuant de grimper, je repense aux définitions lues sur les dépliants concernant les véloroutes et les voies vertes.
Une voie verte est une piste séparée de la circulation automobile et ouverte à toute circulation non motorisée.
Une véloroute est un itinéraire cyclable de longue distance, aménagé de façon agréable et sûre pour les cyclistes. La véloroute peut emprunter des routes tranquilles (trafic inférieur à 1000 véhicules par jour). La pente ne doit pas être supérieure à 3 %, sauf exception. En me retournant et en voyant la tête de Jacqueline au plus fort de la pente, je n'ose pas lui dire que nous sommes en plein dans l'exception !

Un peu plus loin, alors que notre petite route commence à redescendre vers le canal, ce n'est plus une route mais un vaste chantier avec des trous partout. Endroit agréable et sûr pour les cyclistes, comme le dit la définition d'une véloroute !!!!

Nous redescendons au niveau du canal assez rapidement. Après l'avoir franchi, nous prenons la départementale censée être très fréquentée en revenant sur nos pas vers St Léger sur Dheune. Nous la quittons 50 m plus loin en tournant à gauche sans avoir rencontré le moindre véhicule.

En restant sur la départementale, nous aurions fait un km de moins, nous serions resté sur le plat et nous ne nous serions pas taper le cul sur la selle.

Malgré cela, nous faisons un second essai en suivant à nouveau le balisage qui cette fois s'écarte du canal par la droite.

La route de cette seconde déviation est plus agréable, elle est plus large mais elle a le même défaut, elle monte. Nous traversons une voie ferrée et une longue côte nous amène jusqu'au hameau du Petit Trézy.

A la sortie du hameau, c'est un très long faux plat qui nous attend avec vent de face jusqu'à St Jean de Trézy. Une jolie vue sur la vallée, nous rappelle notre Limousin.

Après une descente assez rapide nous retrouvons la départementale et le canal au niveau de St Bérain sur Dheune. Cette seconde déviation nous a rallongé de 2 kms.

Le balisage nous invite à retraverser le canal pour une nouvelle escapade dans les collines cette fois-ci du côté gauche.

Le peu de circulation mais surtout la parfaite communication entre les jambes et le cerveau de Jacqueline font que nous décidons de rester au bord du canal en prenant la départementale jusqu'à St Julien sur Dheune distant de 8 kms.

Pour être juste, c'est vrai qu'il y a un peu circulation et notamment quelques camions mais nous avons connu pire.

A St Bérain sur Dheune nous sommes à l'écluse 17. Sur le canal du Centre, on ne s'est pas trop trituré l'esprit pour nommer les écluses. Un kilomètre plus loin, nous trouvons la seconde écluse de St Bérain et à peine 150 m après, la troisième.

Notre route départementale est en très léger faux plat montant. C'est normal nous remontons le canal.

Le canal devient plus sinueux au passage des 3 écluses de Morey séparées de 1,7 km. Puis viennent les écluses de Villeneuve, de Chez le Roi (que nous n'avons pas vu !) et du moulin de St Julien (que nous n'avons pas vu non plus !).

A l'entrée de St Julien sur Dheunes, nous saluons Jim et Mary Neil sur le Festina Tardé arrivé directement des Etats Unis.

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Nous quittons notre départementale pour prendre de l'autre côté du canal, la voie verte que nous allons suivre jusqu'à Ecuisses. C'est ici qu'arrive aussi la véloroute que nous avons laissé 8 kms plus tôt.

Le long de la voie verte nous passons l'écluse de l'Abbaye, puis celle du Rocher où nous nous arrêtons pour assister au passage d'un bateau.

Ici, il n'y a pas d'éclusiers. Ce sont les plaisanciers qui doivent faire les manoeuvres. Il est donc préférable d'avoir un équipier même si la manoeuvre se fait en automatique en appuyant sur un bouton.

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Nous repartons en passant les écluses de La Motte et de La Forge.

La voie verte passe ensuite entre un grand étang et le canal.

Les 4 dernières écluses vont s'enchaîner rapidement signe que le bief de partage des eaux entre la Méditerranée et l'Atlantique, est maintenant tout proche.
Nous passons ainsi, les écluses du Ravin, du Fourneau, du Charmois et de la Méditerranée. Deux petits réservoirs jouxtent les deux dernières.

Le balisage nous invite à nous éloigner du canal par la gauche. Nous quittons donc définitivement le canal en phase montante.
Depuis notre départ ce matin, nous l'avons longé durant plus de 24 kms. Partis de Santenay à 222 m d'altitude, nous sommes maintenant à 300 m.

La route s'élève dans la colline puis nous tournons à droite pour prendre un long faux plat qui nous permet de passer au dessus de la voie rapide qui conduit à Châlon sur Saône. Après, la montée reprend de plus belle en passant devant une grande exploitation agricole. Jacqueline en profite pour user ses chaussures !

Au sommet de la côte, nous bifurquons à gauche pour passer sous la ligne du TGV. Il y avait longtemps qu'on l'avait pas vu celui-là !

Tout en ligne droite, nous replongeons vers le canal que nous retrouvons au niveau d'un important plan d'eau. Par un chemin de terre, nous contournons le plan d'eau alors que le canal le longe sur la rive opposée.

En queue d'étang des mouettes perchées sur des piquets nous font une haie d'honneur. Un peu plus loin, le chemin très sinueux débouche sur une aire de pique nique. L'endroit est agréable, le soleil est maintenant plus chaud c'est le moment d'enlever une couche et de faire une pause au bord de l'eau.

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Durant un bon quart d'heure, nous allons assister au spectacle gratuit, dans les airs, où nos amies les mouettes participent à un meeting aérien et dans l'eau, où nos copains les canards participent à une course de relais.

Le spectacle terminé nous repartons. Au bout du plan d'eau, nous retrouvons le canal que nous traversons pour prendre la rive opposée juste à l'entrée de Montchanin.

Nous sommes maintenant sur une route assez large mais très peu fréquentée. Juste après le port de Montchanin apparaît l'écluse 1 de l'Océan. C'est cool pour nous, nous voici maintenant en phase descendante.

La route longe en permanence le canal. C'est une partie un peu plus sauvage. Nous sommes peinards, les véhicules sont rares ce qui est loin d'être le cas sur la nationale 70 plus à droite.

Route et canal serpentent de concert en passant les écluses des Brenots, de la Favée, de Parizenot, de la Planche Calard, de Brulard et de La Roche.

Nous arrivons à Blanzy vers 12 heures, c'est l'heure de la pause casse croûte, l'aire de pique nique du port nous semble être l'endroit idéal.

Vite fait, bien fait, nous nous installons après avoir étalé, pour la faire sécher, la toile de tente sur le petit bout de pelouse derrière nous. Le vent nous oblige à la maintenir au sol avec les sacoches.

Nous sommes en plein repas lorsque arrive au port un grand bateau qui passe à peine sous le pont.

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C'est le "Provence", sa base est en Suisse, à Bâle. Le capitaine a choisi de s'amarrer au port juste devant nous. La manoeuvre est lente mais sûre. Une fois amarré, le moteur du bateau continue de tourner nous faisant ainsi respirer une bonne odeur de gaz oil !
A l'aide d'un tuyau, ils font provision d'eau potable. Au bout d'un quart d'heure le moteur ronronne toujours. Sur le pont la dizaine de plaisanciers prend l'apéro ou plutôt continue de prendre l'apéro puisqu'à leur arrivée les verres étaient déjà pleins. Ils ont une bonne descente. Les cadavres des bouteilles passent du pont à la soute à un rythme effréné.
Nous, pendant ce temps, on continue de manger nos sandwichs au pétrole.
Ils mettent maintenant le couvert et cette fois c'est un lot impressionnant de bouteilles de rouge qui remontent sur le pont. Ils se les font passer une à une depuis la cuisine à l'arrière du bateau jusque sur le pont situé juste au dessus. Pas de chance pour nous auciune ne va tomber à la flotte !
C'est pas possible, ils doivent juste goûter les vins et jeter la bouteille aussitôt sinon ils vont tous être bien bourrés. Çà sent le riche tout çà et çà continue de sentir le pétrole !
Sans doute, en voyant nos mines déconfites, le capitaine finit par s'excuser du dérangement avec un fort accent suisse allemand. Il termine en disant qu'il y en a pour une dizaine de minutes encore !

Nous avons connu mieux comme pause repas.
Notre repas terminé, après avoir tout replié et tout réinstallé sur les vélos, nous partons sans les saluer. Le moteur tourne toujours.

Celui de nos vélos se met en mouvement. Une chose est sûre, l'un pollue plus que l'autre.

Blanzy se trouve dans la grande banlieue de Montceau Les Mînes. A partir de là, la véloroute s'écarte par la gauche de Montceau Les Mînes pour passer par St Vallier et retrouver le canal 17 kms plus loin à Ciry le Noble. Ce nouveau vagabondage ne nous inspire pas. Nous décidons de traverser Montceau en suivant le canal. Jusqu'à l'écluse des Mireaux, nous longeons sans difficulté le canal.
Un peu plus loin, une grande surface nous en interdit l'accès. Nous la contournons en essayant de ne pas trop nous éloigner de la rive du canal et pour cela nous roulons sur les parkings et sur les trottoirs. En plein centre ville, nous passons devant le port qui se trouve sur l'autre rive.

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La très grande partie de la ville de Montceau se trouve sur l'autre rive. De notre côté nous passons devant la centrale thermique de Lucy.

A la sortie de Montceau, la route départementale continue de longer le canal, nous passons successivement les écluses de Chavannes et des Vernois.

Dans une partie plus sinueuse, la Bourbince nous accompagne aussi sur notre gauche.

La route départementale sur laquelle nous roulons est agréable et on peut se demander pourquoi la véloroute ne passe pas par là.

Voilà plus de 4 kms que nous n'avons pas rencontré d'écluse lorsqu'arrive celle du Four. Celle d'Azy la suit 1,5 km plus loin, un peu avant d'arriver à Ciry le Noble.

C'est l'occasion pour nous de prendre notre petit café.

Le canal partage la petite ville de Ciry le Noble en deux parties. Je pars en reconnaissance à gauche. Manqué, il n'y a rien de ce côté.
Nous trouverons notre bonheur sur la partie droite chez Marco Pizzas. L'enseigne ne nous avait pas attiré. Nous avions tort. Le patron n'a rien d'un italien. Il nous accueille dans son établissement avec une extrême gentillesse. Son épouse, elle aussi très avenante, se joint à nous. Durant une bonne demi heure, nous allons parler de nos randonnées respectives à pied et à vélo. La patronne connait très bien le milieu cycliste. Beaucoup de cyclistes s'arrêtent ici mais plus surprenant, il y a quelques jours, le patron a accueilli un cavalier qui allait jusqu'en Roumanie. Le cheval attaché devant l'établissement n'est pas passé inaperçu. D'anecdotes en anecdotes, le patron est intarissable.
Il ne nous semble qu'il exerce pas ce métier depuis très longtemps. Nous avons pensé qu'il s'agissait là d'une reconversion. En tout cas, ce qu'il fait visiblement lui plait, son unique souci c'est de faire plaisir au client. Nous n'avons consommé que 2 petits cafés mais nous avons été reçus comme des princes.
En repartant, après nous avoir proposé de remplir nos bidons d'eau, ils nous accompagnent dehors pour regarder nos vélos et nous souhaiter bonne route.

Si nous repassons un jour dans le coin, c'est sûr, nous ferons une petite halte chez Marco !

Pour terminer notre étape du jour, il ne nous reste qu'une dizaine de kilomètres. Il n'est guère plus de 14 h 30, autant dire que nous allons finir de façon encore plus cool que les autres jours.

1 km plus loin nous passons la première écluse de Ciry suivie 3 kms après, par la seconde.

Nous continuons sur la route départementale avec toujours à gauche le canal et à droite la Bourbince très sinueuse qui, à l'entrée de Génelard fait un brusque coude vers la droite. Le nom de Génelard proviendrait de ce coude ou genou.
Nous faisons une halte à la sortie de Génelard, au port.

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Le Centre d'interprétation de la ligne de démarcation y a ouvert ses portes en juin 2006. Durant l'été 1940, la ligne de démarcation était délimité par le canal du Centre. Ici se situait un des postes de contrôle.

Les 4 derniers kilomètres nous conduisent à l'écluse du Montet puis au au hameau du même nom pour arriver à Palinges, terme de notre étape.

Nous traversons le canal pour rejoindre le centre de Palinges et sa belle église.

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Dans le bourg, nous remontons vers le Nord pour rejoindre le camping situé à un bon kilomètre. Nous aurions pu y arriver directement en quittant le canal plus tôt.

Le camping est situé au bord du plan d'eau de Palinges. Comme hier, il y a beaucoup de monde au camping. Personne à l'accueil mais la gérante a laissé un mot indiquant qu'elle se trouve dans un des chalets. Je pars donc à sa rencontre. C'est elle qui m'interpelle en me voyant passer. Elle me dit qu'il doit y avoir un emplacement de libre sur la droite et que nous pouvons le prendre. S'il est déjà pris il y a un second emplacement mais une famille hollandaise a tendu un filet pour faire une partie de raquettes, dans ce cas, nous pouvons leur demander de nous laisser la place. Vérification faîte, il n'y a plus que la place prise par les hollandais.

Nous leur faisons comprendre gentiment que la gérante nous a attribué la place. Ils nous font comprendre gentiment que leur partie n'est pas terminée et qu'ils vont la jouer jusqu'au bout ! Nous n'avons plus qu'à patienter assis sur les chaises devant l'accueil.

La gérante de retour, nous remplissons les formalités. La conversation s'engage sur la véloroute. D'après elle, c'est aberrant de faire passer la véloroute par les collines environnantes. C'est beaucoup trop difficile. Jacqueline ne la contredira pas. Elle ajoute que la route départementale que nous avons prise n'est pas si fréquentée que cela. Nous sommes bien du même avis. Il y a par contre un projet qui consiste à mettre en portion d'autoroute la nationale 70 qui est très passagère. Si le projet aboutit, une partie des usagers pourraient choisir de passer par la départementale. C'est certainement en prévision de ces modifications que la véloroute s'écarte ainsi du canal.

Après cette discussion, notre place est enfin libre et sans plus tarder, nous nous installons. Est ce l'attrait du plan d'eau, en tout cas, le camping est pratiquement complet.

Après la douche, je repars faire les courses à Palinges. J'y trouve une supérette Vival comme à Santenay et comme à Santenay j'y trouve tout mon bonheur. Mieux qu'à Santenay, la boulangerie de Palinges est ouverte.

En repassant au centre bourg, en voyant un panneau indiquant la direction du château de Digoine, je décide d'y faire un saut.

En cours de route, je m'aperçois que je n'ai pas regardé le kilométrage. S'il est à 20 bornes je suis mal barré ! Au bout de 3 kms alors que je commence à douter, la route descend et je voudrais pas me farcir une bosse pour rien d'autant plus qu'après, en face çà m'a tout l'air de remonter. En voyant un mur qui m'a tout l'air d'être un mur d'une grande propriété que je décide de poursuivre ma route.

La route longe le mur sur plus d'un kilomètre. Pas de doute, je suis sur la bonne voie. Un panneau m'indique que l'entrée est située 500 m plus loin. Je découvre le château au bout d'une très large allée boisée.

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Les heures de visite sont dépassées. Cà tombe bien je ne voulais pas visiter.
Un petit chemin me permet de retrouver la route du retour. Je débouche juste au niveau du panneau qui indique l'entrée du château à 500 m. Tout à l'heure, si je m'étais retourné, j'avais le château juste à côté de moi.

Revenu à l'entrée du camping, je fais un petit détour par le plan d'eau, histoire de voir quelle gueule il a. Bonne surprise, des tables de pique nique nous attendent en sous bois.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je retourne au camping, j'attache les vélos, je met la bouffe, le réchaud, les bouteilles de gaz dans deux sacoches, je rentre les autres sacoches dans la toile de tente, je prend Jacqueline sous mon bras et hop ! Nous voilà installés.

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Ce soir au menu : riz et jambon. Pour le jambon pas de souci. Pour le riz c'est une autre histoire. Il y a un vent à décorner les boeufs et j'ai beau mettre le réchaud à fond, l'eau ne veut pas bouillir. Je finis même par vider la cartouche. Heureusement j'en ai prévu une deuxième mais le temps de la changer, l'eau tiède est redevenue froide. Enfin, en protégeant le réchaud du vent, au bout d'un quart d'heure, le riz est enfin cuit. Il était temps nous étions prêts à le bouffer cru !

Après le repas, nous faisons un tour complet du plan d'eau pour nous dégourdir les jambes et non content de çà, nous allons même continuer par une deuxième boucle jusqu'au bourg de Palinges. C'est la preuve que les 68 kms du jour ne nous ont pas posé de gros soucis malgré les quelques bosses rencontrées sur la véloroute.

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De retour au camp, il est temps de fermer les paupières.

J'entends déjà le bruit d'un train ce qui confirme bien que les voies ferrées suivent les canaux à moins que ce soient les canaux qui suivent les voies ferrées.

Extinction des feux 21 h 30.

La discussion continue ailleurs

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