C'est à Laredo, à 600 kms de Limoges, que nous avons décidé de faire une première halte.

Quand on a fait qu'une année d'espagnol au lycée ..... dans les 60, .........55 ans plus tard, avec de nombreux neurones en moins, il n'est pas aisé de s'exprimer correctement en Castillan !

Pour les réservations d'hôtels, le site Booking facilite les choses. Pas de contact avec l'hôtelier et surtout : possibilité de réserver une chambre ou una habitacion en utilisant la langue française.

Après un peu moins de 7 h de route, nous voici devant l'hôtel Miramar située sur les hauteurs de Laredo.

Accueil très sympa, mise à disposition d'un local pour ranger les vélos.
La barrière de la langue est franchie non sans quelques petites difficultés et ce, malgré les CD de traduction passés en boucle durant une grande partie du voyage !
L'auto radio ayant rendu l'âme, il fallait bien s'occuper !

Que demander de mieux, depuis notre chambre, une grande baie vitrée nous permet d'admirer la grande plage de Laredo.

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Nous devons déjà apprendre à vivre à l'heure espagnole. Les repas ne sont servis qu'à partir de 20 h 30 ce qui nous laisse largement le temps de faire une petite visite de Laredo.

Laredo est considérée comme une des plus belles villes d'Espagne avec cependant un bémol, cette station balnéaire a subi une urbanisation massive, comme c'est souvent le cas en bord de mer.

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La plage de la Salvé aligne 5 kms de sable fin, à 2 pas du centre ville

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En bordure de plage, nous sommes accueillis par des pêcheurs très robustes mais peu bavards !

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Un tunnel long de plusieurs centaines de mètres permettait d'accéder à l'ancien port.
Inutilisé par la suite, ce tunnel a servi de refuge aux habitants lors des différents conflits que l'Espagne a traversés.

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De l'autre côté de la colline, le tunnel débouche sur une toute petite crique entourée de hautes falaises.
C'est d'ici que se trouvait le premier port de Laredo.
C'est peut être ici aussi, que Charles Quint a débarqué en 1556 lorsqu'il a abandonné le pouvoir.

Sous le ciel couvert de cette première journée, l'endroit est un peu austère ce qui donne a l'océan une dimension encore plus impressionnante.

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De retour au centre ville, notre instinct primaire nous invite à escalader la colline, histoire de voir si Charles Quint n'est pas revenu faire un petit tour !

Un escalier facilite la montée.

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Au sommet, nous dominons, l'océan, la baie, le port de plaisance et la vieille ville toute entière.

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Le quartier ancien de Laredo mérite le détour avec ses ruelles étroites et ses maisons blasonnées.

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En attendant l'heure du repas, nous nous installons à la terrasse d'un café et c'est le premier test pour commander una clara et una agua con gaz.
Le serveur a de suite compris que ....... nous n'étions pas espagnols !
Il nous a tout de même servi ce que nous avions commandé !

Pour le repas, ce sera un peu plus compliqué mais là encore, la gentillesse du patron du restaurante Guti facilitera bien les choses. Nous y apprécierons les gambas et une sole à la plancha.

Petite promenade digestive le long de la baie, le temps de prendre en photo le coucher du soleil et nous regagnons notre hôtel.

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Le lendemain, toujours en voiture, nous reprenons notre route en direction de Mondonedo.
Il nous reste encore près de 400 kms à parcourir.

Le brouillard ne nous a pas permis, ce matin, de jeter un dernier regard sur la plage de Laredo.
L'autoroute très sinueuse serpente le long de la côte. Nous laissons la Cantabrie pour pénétrer dans les Asturies où le brouillard se fait plus épais encore !

Le nombre de tunnels et de viaducs gigantesques est impressionnant.
La vitesse sur autoroute en Espagne est limitée à 120 km/h avec de nombreux tronçons à 90.
Toutefois, j'ai du mal à comprendre certains panneaux. Ainsi, à l'entrée des tunnels, un panneau limite la vitesse à 90 mais 10 mètres plus loin, un autre panneau carré sur fond bleu indique 80. Après renseignements, il s'agit de la vitesse conseillée. J'ai dû louper quelque chose, il parait que cela existe aussi en France !

C'est sur les bords de la Costa Verde que nous allons nous arrêter pour déjeuner.
L'autoroute étant gratuite les sorties sont très nombreuses. Pour se repérer facilement, le numéro de sortie correspond au km de l'autoroute depuis son point de départ.
Nous devrions faire la même chose en France, du moins pour les nouveaux tronçons.

Pour rejoindre le bord de mer, nous allons prendre une toute petite route. Un car de touriste nous précède. Un motard nous suit.
Dans une courbe le car pile pour croiser un autre véhicule. Je pile aussi ! Le motard est surpris. Dans mon rétro, je vois la moto qui dérape. Le motard propulsé vers l'avant, termine presque à califourchon sur son guidon !
Plus de peur que de mal ! Pour un peu, il changeait de monture et il se retrouvait sur la selle d'un de nos vélos !

Nous voici enfin au bord de mer, au Cabo Vidio. Le soleil est revenu. Nous n'allons pas regretter d'avoir choisi cet endroit. Le site est magnifique.

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La panse pleine, nous reprenons la route mais nous n'allons pas tarder à faire une nouvelle halte à Ortigera où le phare domine la Ria de Navia.

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Par une route secondaire, nous allons jusqu'à Tapia de Casariego. Nous y faisons le plein de la voiture ou plutôt, la pompiste fera le plein elle même. Nous l'avons oublié en France mais, c'est encore le cas en Espagne.

Retour sur l'autoroute où les viaducs d'une hauteur impressionnante continuent de s'enchainer.

Il est 16 h 45 lorsque nous pénétrons dans Mondonedo. Nous sommes dans les temps.
Le matin, un message de Booking m'avait informé que la gérante de l'hôtel Bracamonte souhaitait connaître notre heure d'arrivée.
Par téléphone, nous avons essayé de nous comprendre. Je lui disais 17 heures. Elle me répondait de la tarde ? de la manana ?
J'avais oublié qu'en Espagne, il y a 2 façons pour désigner l'heure, une pour l'oral en utilisant les chiffres de 1 à 12 et l'autre pour l'écrit de 1 à 24 ! Elle a fini par me passer quelqu'un qui parlait quelques mots d'anglais. C'est ainsi que nous nous sommes enfin compris !

A notre arrivée, la porte de l'hôtel est fermée mais nous n'avons pas longtemps à attendre. Une dame nous interpelle depuis sa fenêtre au 2 ème étage de l'immeuble d'en face.
Elle a compris le désarroi de ces 2 pauvres français en vadrouille et gentiment, elle nous fait comprendre qu'il faut appeler le n° de téléphone affiché sur la porte.
Sympas ces Espagnols !

Une dizaine de mn après l'avoir joint, le couple de gérant arrive. Après nous avoir salué, l'homme pénètre rapidement dans l'hôtel.
S'engage alors un langage de sourd avec la dame. Nous avons réservé un garage pour les 11 jours de notre randonnée vélo. Elle me montre la voiture et je comprends alors qu'elle veut que j'enlève d'abord le porte vélo avant d'entrer dans le garage. Mais ce n'est pas çà. Elle m'invite à la suivre dans la rue d'à côté. J'obtempère. Ce n'est pas encore çà !
En fait, elle veut que je la suive, elle à pied, moi, en voiture ! Comprendo !!!
C'est ainsi que nous arrivons dans une rue située en contrebas derrière l'hôtel où effectivement, le propriétaire vient d'ouvrir la porte d'un garage.

Cela ressemble à une ancienne grange, très haute de plafond. C'est par un escalier de meunier, très étroit, de 20 m de long et qui grimpe à une hauteur de près de 10 m, que nous rejoignons directement l'hôtel.

Présentation de la carte d'identité. Règlement du séjour et du garage .... en espèces et voilà nos 2 gérants repartis aussi vite qu'ils étaient arrivés non sans nous avoir donné rendez vous dans 11 jours pour récupérer notre véhicule.

Il nous ont laissé la clé de la porte d'entrée que l'on devra laisser à l'intérieur en partant, la porte se fermant automatiquement en la claquant.
Non n'avons oublié une chose. Nous n'avons pas la clé de la porte du garage et nos vélos sont toujours sur le porte vélo.... 10 m en contrebas !

Les remonter par l'escalier de meunier n'a pas été une simple affaire !!!!!
Première côte difficile à pied !!!!! Ce sera pas fini !!!!!

Nous partons à la découverte de Mondonedo, après avoir fait bien attention de ne pas laisser les clés à l'intérieur de l'hôtel où ce soir, nous serons les 2 seuls clients.

Mondonedo est un lieu de passage compostellan. Notre hôtel ressemble d'ailleurs plus à un gîte d'étape pour randonneurs qu'à un hôtel classique.

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Le centre ancien comme celui de Laredo est typique avec ses rue étroites, sa catredal, le severe seminario Santa Catalina, l'hôpital, la Santa Vella, jolie fontaine renaissance.

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La spécialité de Mondonedo est la Tarta de Mondonedo.
Plusieurs petites officines mettent en avant ce produit local.

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C'est dans le centre historique que nous allons diner ce soir. C'est un salon de thé : Au Rei Das Tartas où nous allons apprendre mais un peu trop tard que les proportions ou les racionnes sont servies généralement pour 2 personnes. Nous avons donc commandé 2 pizzas et .....nous avons donc mangé pour 4 !
Impossible de déguster ce soir la fameuse tarta de Mondonedo ! Il n'y a plus du tout de place !

Alors que nous sommes revenus à l'hôtel, une dizaine de détonations semblables à des coups de canon font trembler les vitres de la chambre !
De quoi s'agit- il ? La mine, mais à 22 h 30, c'est tout de même bizarre ? Un gros nuage noir se situant au dessus de la ville, est ce pour provoquer la pluie ? est ce l'ETA qui étend son territoire ? Mystère ?

1 ère étape : Mondonedo - Guitiriz

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