Tour de Belgique 2014. 9 ème étape : de La Roche en Ardenne à Namur

vendredi, juillet 4 2014

Tour de Belgique - 9 ème étape : De La Roche en Ardenne à Namur

Jeudi 26 juin 2014

Ce matin, les propriétaires de l'Hôtel de la Strument ont eu la gentillesse d'avancer l'heure du petit déj pour nous permettre de partir plus tôt.
Petit déj comme toujours très copieux.

La première partie de l'étape n'aura pas de surprise pour nous, puisque nous partons comme la veille en sens inverse.
Nous ne ferons tout de même pas le détour par le centre centre ville et la voie verte.
C'est donc par la route que nous quittons La Roche en Ardenne, ville touristique donc bien fleurie.

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A la sortie de la ville, un char britanique rend hommage aux libérateurs de la ville en janvier 45.

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Sous le soleil, nous ne tardons pas à quitter la route pour rejoindre le Ravel et les bords de l'Ourthe.

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Les efforts faits par nos amis belges pour l'aménagement des voies vertes sont remarquables, à l'image de cette passerelle construite pour franchir l'Ourthe.

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Dans la traversée de Rendeux, nous nous arrêtons chez notre fournisseur Delhaize.
Nous allons y rencontrer un cyclo randonneur, un pur, un vrai !
Lui, il campe ! La manière où il transfère sa margarine qu'il vient tout juste d'acheter, dans une petite boite plastique, montre le cycliste d'expérience.
Néerlandais, la soixantaine largement passée, il voyage seul. Il est parti depuis 2 jours à raison de 140 kms par jours.
Son but : rejoindre la Côte d'Azur. Malheureusement un genou lui cause du souci et aujourd'hui, il va faire une courte étape à La Roche en Ardenne.
Lui aussi a trouvé les routes bruyantes et pour palier au problème, il met des boules Quiès !
Nous le quittons en lui donnant des précisions sur le Ravel et sur le camping du Moulin de la Strument.

A l'aller, nous n'avions pas vu cette bosse sur le ravel à la sortie de Rendeux et pour cause, nous l'avions descendu !
Dans ce sens, ce n'est pas la même histoire ! 13 à 14 % , tout çà pour éviter 500 m de route nationale !

A Hotton, nous filons sans nous arrêter, c'est trop tôt pour prendre une bière, comme la veille !

Nous quittons la nationale 86 jugée trop fréquentée pour prendre à gauche une voie verte qui va nous mener à Durbuy.
Cette voie verte reste le long de l'Ourthe. Ce n'est certes pas le plus court chemin mais c'est le plus agréable.
C'est ainsi que nous passons à Melreux, à Monville où nous franchissons l'Ourthe.
Cette voie verte réserve quelques surprises. Nous devons franchir un gué et à Fronville, c'est tout le terrain de camping que nous devons traverser.

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A la sortie du camping , par un pont très étroit, nous repassons sur l'autre rive de l'Ourthe pour grimper un chemin en forte pente. %% Ce n'est plus Garmin qui commande, d'ailleurs il fait la gueule !
Nous nous contentons de suivre les panneaux indiquant la direction de Durbuy.
Nouveau chemin, cette fois-ci empierré, comme quoi, sans Garmin , ni Open Runner, les voies cyclistes peuvent parfois surprendre !
Il faut reconnaître que c'est très bien balisé, sauf quand le panneau indiquant la bonne direction est couché dans le fossé ! Cependant, malgré ce parcours très tourmenté, nous arrivons sans trop de peine à Durbuy en plongeant une dernière fois sur les bords de l'Ourthe par une piste bétonnée, en forte pente, sous les sapins.

Si La Roche en Ardenne est une ville très touristique, Durbuy n'a rien à lui envier !
Elle se dit être la plus petit ville du monde.
Adossée à une grande falaise, Durbuy acquiert son statut de ville en 1331, quand le roi Jean Ier de Bohême, comte de Luxembourg, octroie aux bourgeois de Durbuy des privilèges. Cette faveur fut accordée non parce que Durbuy était une agglomération importante, mais parce qu'elle était un centre de commerce et de justice. En effet, Durbuy se situait alors à la frontière nord du Luxembourg et était à ce titre susceptible de subir des attaques étrangères. Cependant, seule une ville pouvait disposer d'une armée, pour cette raison et afin d'éviter de devoir multiplier des déplacements de troupe dans le nord, le roi Jean Ier de Bohême donna à Durbuy le titre de ville.
C'était donc la plus petite ville du monde et çà l'est resté !

Son château, son parc, ses bassins, ses petites ruelles médiévales, ses demeures anciennes attirent les touristes en masse comme en témoigne les grands parcs de stationnement à l'entrée de la petite ville.

Le Château de Durbuy

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La grotte

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L'Ourthe

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Les bassins

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Les ruelles médiévales

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Nous quittons Durbuy alors que les cars de touristes continuent d'arriver.

Pour repartir, je vais faire à nouveau confiance à Garmin.
J'ai sans doute eu tort, il va nous faire remonter la voie verte sous les sapins et le pourcentage est sévère !
En plein effort, nous allons croiser sur cette voie très étroite toute une trentaine de cyclistes en VTT. Ce sont toutes des jeunes filles d'âge scolaire. Certaines nous voient au dernier moment. C'est la panique ! Surtout pour celles qui cherchent où se trouve les freins !

En haut de la bosse, Garmin tout fier de lui, nous fait redescendre sur la route que nous n'aurions jamais dû quitter !

Après avoir franchi une dernière fois l'Ourthe, nous prenons la direction de Somme Leuze

C'est une route nationale heureusement pas très fréquentée.
Nous allons passé devant le château de Septon.
Nous ne pouvions le manquer !

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Ce château est la propriété de l'association internationale pour la conscience de Krishna (ISKCON).
Ses adeptes prônent le végétarisme, la probité sexuelle. Ils réfutent les excitants (alcool, thé, café) et les jeux de spéculation.
Seul hic et non des moindres, cette association a été classée en 1995, comme secte par la commission d'enquête française sur les sectes, estimant qu'elle avait réalisé de substantiels bénéfices commerciaux par le biais d'associations à but soi-disant désintéressé, et que des témoignages avaient été recueillis au sujet d'astreintes à un effort physique important pouvant « réduire l'esprit critique ».

En voyant la taille du château et du parc, il ne faut pas chercher plus longtemps où sont passé les bénéfices !

Quant à nous, nous continuerons de manger de la viande, de boire du café et de l'alcool, de jouer au loto et pour le reste, on fera comme bon il nous plaira.
C'est certain, nous allons finir en enfer !

Justement, la viande, nous avons bien fait d'en manger parce que pour escalader les bosses qui nous attendent maintenant il va nous falloir beaucoup de forces !

A Maffe, nous sommes revenus dans la province de Namur et nous sommes au point culminant de notre étape.
Sur cette route nationale, nous venons de monter durant 5 kms pour atteindre les 331 m d'altitude !

Les bosses ne sont pas terminées mais nous sommes maintenant sur un plateau.
Après, Verlée, nous faisons une halte pique nique à l'entrée d'Havelange à l'endroit ou le Ravel 2 qui nous est bien connu, coupe la route nationale.

La traversée d'Havelange se fait en bosse puis de longs faux plats vont nous mener à Evelette puis Ohey.
Peu après Ohey, nous quittons la nationale pour prendre des petites en nous orientant vers le Nord en direction de la vallée de la Meuse.
Garmin, ne pouvait pas en rester là.
Après le sentier de la 1 ère étape lors de notre entrée en Flandres, après le chemin herbeux en quittant Mons, jamais 2 sans 3.
Cette fois-ci, nous voici sur un chemin très caillouteux en très forte pente.
Le chemin plonge dans la vallée de la Meuse. En VTT ce doit être super mais en vélos à sacoches c'est une autre paire de manches !

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Après un km de descente très chaotique, nous retrouvons une route nationale à Altinne.
Cette route, elle aussi, peu fréquentée continue de descendre en passant par Strud pour atteindre Namêche au bord de la Meuse.

Nous voici, à nouveau sur le chemin de hallage.
Sur l'autre rive se trouve l'importante carrière de Namêche où l'on extrait le calcaire et la dolomie.
Sans arrêts, des gros camions déchargent leur contenu dans des péniches.
On ne peut s'empêcher de se demander comment peuvent-elles encore flotter avec un tel chargement !

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Quelques kms plus loin, toujours sur l'autre rive, on aperçoit les bâtiments du camp militaire para commando de Marche Les Dames.

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Marche les Dames est aussi connue pour ses rochers et ses falaises verticales très fréquentés par les alpinistes. C'est au cours de l'ascension de l'une de ces aiguilles que le roi Albert Ier de Belgique trouva la mort le 17 février 1934.

Après être passé sous le viaduc de Beez, sur la rive opposée se trouve le chantier naval Meuse et Sambre spécialisé dans la construction et réparation des péniches.

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Juste à côté se trouvent les Moulins de Beez..

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Construite en 1901 dans un style largement inspiré de l’architecture militaire, cette ancienne minoterie de la société Les moulins de Namur et de Jambes est coincée entre la Meuse et la voie de chemin de fer. C'était l'emplacement idéal pour faciliter l’approvisionnement en grains et le transport de la farine, la minoterie a cessé de fonctionner en 1986.
Depuis cet imposant bâtiment a été transformé, on y trouve un cabinet ministériel, des bureaux, une cafétéria, des musées et plus récemment dans la salle des machines, un auditorium.

Nous approchons de Namur mais pour entrer dans la ville, il faut franchir le péage gardé par les oies bernaches qui font un sitting sur chemin de hallage.

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Par chance, le chef veut bien nous laisser passer !

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Voici Namur et sa citadelle, la boucle est bouclée !

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Garmin dans un dernier effort va nous faire trouver rapidement la voiture qui d'ailleurs a changer de couleur.
Garée sur un parking en terre et à côté de maisons en démolition, elle est recouverte d'une couche de poussière à faire peur !
2 petites cartes sont glissées dans les portières. Elles sont écrites en français et en flamands et elles nous invitent à téléphoner à une société spécialisée pour l'achat de véhicules en panne, sans contrôle technique, tout ceci pour l'exportation !
On a eu chaud, pour un peu, nous devions pédaler jusqu'en Afrique pour récupérer notre voiture !

Durant cette dernière étape, nous avons pédalé durant 83 kms.
Ce n'était pas la plus facile.
Points + : La vallée de l'Ourthe. Durbuy. La Vallée de la Meuse. Point - : L'affluence des touristes à Durbuy.

Les vélos sont vites montés sur le porte vélos. Une petite douche à l'air libre sur le parking. Un grand coup de flotte sur le pare brise. Un petit tour dans Jambes pour acheter des chocolats belges.
Nous voilà repartis en direction de Bouillon.
On n'a pas traîné, les Diables Rouges nous poursuivent. Ils jouent ce soir leur 3 ème match de qualification et on commence à entendre les trompettes et les klaxons !

Bouillon se trouve à la pointe Sud de la Belgique.
A Bouillon se trouve une des plus impressionnante forteresse d'Europe. Installée sur une arête, au dessus d'une boucle de la Semois, elle domine la ville.
Bouillon prénommé ..... Godefroy a vendu son château en 1096 aux princes évêques de Liège, avant de partir à Jérusalem.
Long de 340 m, large de 40 m, le château est une des destinations les plus touristiques de Wallonie.

La Forteresse

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Godefroy

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Bouillon et La Semois

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Nous avions commencé par un château, nous terminons par un autre château.
Demain nous retournons à Limoges.

Durant ce tour de Belgique nous avons parcouru environ 700 kms.
Il y a eu de longues parties plates mais aussi des parties beaucoup plus vallonnées. Ce n'était tout de même pas les Alpes !

Les plus belles villes : Malines, Gand; Bruges, Mons, Bouillon. Les plus beaux sites : Le bord de mer à Ostende. Les rives de la Meuse, de l'Escault et de l'Ourthe.

Si c'était à refaire, nous irions au Nord, jusqu'à Anvers et en bordure de mer jusqu'à Knokke.
Au sud, nous éviterions la région de Lompret pour aller directement dans le secteur de Bouillon et nous remonterions dans les hautes Ardennes pour rejoindre Liège.
Le voyage demanderait 2 ou 3 étapes de plus.
Enfin, nous consacrerions plus de temps à la visite des villes.

A bientôt, peut être pour de nouvelles aventures.






Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




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