Tour de corse 2011 à vélo. 1 ère étape : De Bastia à Centuri

Tour de Corse à vélo. 1 ère étape de Bastia à Centuri. Mercredi 8 juin 2011

lundi, décembre 12 2011

Tour de Corse à Vélo. 1 ère étape Bastia - Centuri

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Mercredi 8 juin 2011. De Bastia à Centuri

Les nuages sont toujours aussi menaçants sur les montagnes toutes proches.
Quelques gouttes de pluie éparses, rabattues par le vent, nous font, un instant craindre le pire mais, si on regarde vers le Nord, la côte Est du Cap Corse reste ensoleillée.
Super ! c'est par là que nous devons aller !
Il y a un énorme contraste entre le temps du bord de mer et celui au dessus des montagnes.

L'épisode des clés des antivols s'étant bien terminé, c'est maintenant le moment de s'attaquer au second problème, le jeu dans la direction.

Le petit parking devant le port de plaisance va nous servir de stand de réparation et je vais enfin trouver pourquoi ce satané guidon a la bougeotte.
Sous la potence, je n'avais pas vu un second boulon de serrage, c'était lui le fautif !

Rassuré, j'en profite pour rééquilibrer le poids dans les sacoches et nous quittons enfin Bastia pour longer la côte Est du Cap Corse en prenant la direction d'Erbalunga.

Bastia - Parking du Port de plaisance

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Port de plaisance de Bastia

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Sortie de Bastia en direction du Nord

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Premier constat ! Les Bastiais ne sont pas tous à la retraite ! Il est 8 heures, c'est l'heure de l'embauche ! Et çà circule à plein, dans les 2 sens !

La route est sinueuse avec une succession de petites montées que nous abordons en souplesse, causant du même coup, quelques petits bouchons supplémentaires.

Petites montées, petites descentes nous éloignent peu à peu de Bastia.
Nous traversons successivement Pietranera et Grigione pour atteindre Miomo première petite marine en venant de Bastia et première tour génoise. Une vallée y débouche pour rejoindre la mer. Ce sera ainsi très souvent, le long de la côte Est du Cap Corse que les Corses appellent « L'isula di Isula » « L'île de L'ile ».

A Lavasina, nous retrouvons plus de calme, les bastiais sont enfin au boulot !
Le parfum des bougainvilliers et des lauriers roses aux couleurs éclatantes a remplacé avantageusement l'odeur des gaz d'échappement !

Petit village de Lavasina

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Bougainvillier

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Quelques kilomètres plus loin, nous sommes à Erbalunga où nous nous arrêtons à la petite supérette.

Erbalunga est une marine typique du Cap Corse. Tous les espaces y sont occupés. Preuve que les places sont chères sur l'île. Les maisons très anciennes y sont entassées, accolées aux ruines d'une tour génoise. On doit pouvoir facilement accéder à la maison voisine en passant par les fenêtres ...... ou plonger directement dans la mer !

Ici pas de plage de sable. Uniquement des galets et des rochers.

Erbalunga

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Erbalunga

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Par une ruelle étroite, nous descendons jusqu'au petit port

Port d'Erbalunga

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Port d'Erbalunga

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La route départementale continue de longer la côte. Les petites côtes se succèdent avec parfois un pourcentage un peu plus sévère sur quelques mètres seulement.

Au détour d'un virage apparaît une nouvelle petite crique puis une large baie vers laquelle nous redescendons tout en ayant en vue la nouvelle montée qui nous attend quelques hectomètres plus loin.

Par instant, le soleil disparaît sous un nuage et la température brusquement se rafraîchit. Sans le soleil, le paysage n'a plus tout à fait le même cachet et un coup d'oeil vers le sommet des montagnes, à notre gauche, nous confirme que les capes de pluie pourraient bien sortir précipitamment des sacoches !

Mais, cela ne dure pas et à nouveau, le soleil réchauffe rapidement l'atmosphère.

Nous laissons, à droite, la large vallée de Sisco avec ses villages hauts perchés dans la montagne. C'était une région fertile comme en témoignent les nombreuses terrasses agricoles aujourd'hui envahies par le maquis.

Nouvelle plongée vers la Marine de Sisco avant de remonter pour poursuivre notre route le long du Cap Corse.

Marine de Sisco

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Cap Corse entre Erbalunga et Pietracorbara

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Quelques kilomètres plus loin, nous atteignons, après avoir franchi une rivière, une des rares grandes plages du Cap Corse, la Marine de Pietracobara

Marine de Pietracorbara

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Un peu plus loin, perchée sur le bord de la route, la Tour de Losse très bien conservée nous accueille.

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Le soleil se cache un instant comme pour nous faire mieux apprécier l'endroit devenu subitement plus lugubre ! La Tour de Losse ou Tour à l'Os, selon la légende appartenait à une châtelaine qui collectionnait les amants et les laissait ensuite dépérir dans la tour ! Par peur d'y finir mes jours, je n'irais pas vérifier s'il y reste quelques ossements !

La Tour de Losse

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Plus au Nord, voici Porticciolo (petit port).

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Nous poursuivons notre chemin vallonné en passant successivement les marines de Santa Severa et de Meria avec leur petits villages pittoresques où la vie semble s'écouler paisiblement, du moins je le pensais, jusqu'au débouché du virage suivant !

Boum ! Boum !

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Boum ! Boum !

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Petite pause à l'approche de Macinaggio

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La route départementale que nous suivons depuis Bastia quitte la côte au niveau de Macinaggio. C'est un port de plaisance très prisé des italiens.

C'est ici que nous quittons la côte Est du Cap Corse pour nous orienter vers l'Ouest, en direction de la montagne au sommet de laquelle apparaissent les éoliennes aperçues le matin depuis le pont du Pascal Paoli.

Nous ne verrons donc pas l'extrémité Nord du Cap Corse seulement accessible à pied par le sentier des douaniers. Ce sera peut être pour une autre fois !

Port de Macinaggio

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Il est un petit peu plus de 11 heures lorsque nous quittons Macinaggio. Le soleil est maintenant beaucoup plus présent et la première montée sérieuse s'annonce difficile. Ce sera pour nous un test pour la suite de notre périple. Partis de l'altitude 0, nous allons grimper jusqu'à 365 m sur une distance de près de 13 kms.

La route du Col Saint Nicolas est large avec, au départ, un revêtement tout neuf. Cela ne dure pas. Elle est en cours de réfection même si les engins ont quitté le chantier, faute de moyens sans doute. Seules les parties les plus endommagées ont été recouvertes par un enrobé très roulant ce qui, en cours de montée, nous incitera parfois à rouler à gauche !

Droit devant nous, se dresse le village haut perché de Bettolacce que nous éviterons en le laissant sur notre gauche.

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La route va s'élever, sans fort pourcentage, en enchaînant virage sur virage, avec des passages en forêt et de jolies vues sur la baie de Macinaggio.

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Bergerie dans la montée du Col Saint Nicolas

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Un peu à côté de la bergerie, une décharge sauvage qui ne semble pas dater d'hier, fait tout de même un peu tache !

Après 5 kms d'une montée régulière, la départementale décrit une très large courbe vers la gauche pour aller franchir le ruisseau Acqua Tignese qui se jette dans la mer Ligure à la pointe du Cap Corse.

La vue est parfaitement dégagée et dévoile sans ambiguïté le chemin à parcourir pour rejoindre les éoliennes qui au sommet de la crête, semblent nous narguer.

Montée du Col Saint Nicolas

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Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas une franche descente qui nous permet d'atteindre le ruisseau. De même, de l'autre côté, la route qui semblait s'élever brusquement n'est en fait, pas aussi pentue que cela. Finalement, les routes corses ne sont pas aussi difficiles ! C'est mon avis ! Est-ce celui de Jacqueline ?

Nous remontons, en passant juste en dessous des éoliennes, bercés par le bruit des pales.

Le sommet du Col Saint Nicolas est maintenant tout proche. Nous l'atteignons rapidement après être passé devant une déchetterie, signe que des efforts sont faits pour que la Corse mérite totalement le qualificatif d'Ile de Beauté !

Depuis Macinaggio, nous avons mis 1h pour atteindre le sommet de ce premier petit col.

Dernière ligne droite avant le sommet du Col Saint Nicolas

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Et .... Petite pause bien méritée

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Du haut du col, la vue est très belle sur la pointe Nord du Cap Corse où nous découvrons l'Ile de Giraglia dominée par son phare et juste sous nos pieds, en plein milieu du maquis, le village de Granaggiolo situé sur la route d'accès à Barcaggio dont nous distinguons le minuscule port de pêche.

J'avais envisagé de rejoindre Barcaggio, soit 14 kilomètres aller retour mais le ciel qui est redevenu menaçant ne m'y encourage guère et j'ai la très bonne excuse de ne pas vouloir laisser Jacqueline seule trop longtemps !

Ile de Giraglia

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Village de Granaggiolo et Port de Barcaggio

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C'était prévu, après le col Saint Nicolas, la route continue de s'élever mais, ce qui ne l'était pas, c'est le vent très fort qui subitement s'est mis à souffler.

La route s'élève plus brusquement dans la traversée du village de Botticella ou Ersa, je ne sais pas trop ! Sur la carte c'est Ersa mais sur les panneaux c'est Botticella !

Vent en pleine poire, nous atteignons le Col de la Serra dominée par le Moulin Mattéi récemment restauré. Ce moulin a été utilisé dans les années 1920 pour la pub de l'apéritif Quinquina.

En face, à l'embranchement de la route qui conduit aux éoliennes, deux tours jumelles dominent la crête.

Le Moulin Mattéi

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Sommet du Col de la Serra

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En arrivant au sommet du Col de la Serra, nous avons une vue plongeante sur la côte Ouest du Cap Corse.

Au Sud, la vue est totalement bouchée par de gros nuages noirs. Juste en dessous de nous, tout en bas, une toute petite partie reste ensoleillée, c'est le petit port de Centuri.

Nous avons de la chance, c'est là que se termine notre première étape.

Baie de Centuri

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Dans la descente, très rapide, du Col de la Serra, nous traversons plusieurs petits hameaux toujours aussi difficiles à identifier.

Descente sur Centuri

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Près de ces villages, face à la mer, s'élèvent d'imposantes sépultures. Signes extérieurs de richesse, ces tombes familiales sont bordées de jardins aménagés et sont parfois entourées de murs d'enceinte avec escalier et portail.

Au cours de notre périple, nous en découvrirons souvent, parfois en pleine nature, à l'image de celle trouvée dans la descente de Centuri.

Imposante sépulture familiale

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Figuier de Barbarie

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Vers le milieu de la descente, à l'entrée du hameau de Camera, nous quittons la départementale, empruntée depuis Bastia, pour prendre une petite route à droite. La route parsemée d'ornières devient encore plus étroite. La descente très sinueuse continue sous les arbres où il n'y a plus beaucoup de luminosité. La fraîcheur est au rendez-vous et on a du mal à imaginer que la mer est aussi proche.

Un kilomètre plus loin, sur un replat, nous traversons le petit hameau de L'Orche.

La descente recommence toujours aussi étroite avec quelques lacets bien prononcés. Si çà continue nous allons descendre en dessous du niveau de la mer !

Centuri apparaît enfin et comme par enchantement le soleil est de nouveau au rendez-vous. Comme sur la côte Est, la côte Ouest est dégagée alors que les montagnes environnantes disparaissent sous les nuages.

Pour nous rendre au Port de Centuri, nous devons bloquer les freins. La dernière pente est impressionnante !

Port de Centuri

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Port de Centuri

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Port de Centuri

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De chaque côté du port, les restaurants sont nombreux et les terrasses sont pleines. Tout au bout, nous repérons notre point de chute, l'Hôtel de la Jetée mais il est seulement 13 h 15 et le restaurant est en pleine activité. Pour ne pas déranger le service, nous décidons de pique niquer sur la jetée avant de prendre possession de notre chambre.

Assis sur les rochers, tout en admirant d'un côté, le petit port et de l'autre, la baie de Centuri, nous apprécions le pique nique dont le menu ne va guère varier durant les jours suivants. Tomate, salade variée, sandwich au jambon, chips et fruit.

Le soleil brille mais le vent relativement fort, venu du large, rafraîchit l'atmosphère.

Etendus sur les rochers, nous attendrons patiemment 14 h 30 pour rejoindre l'hôtel.

L'accueil y sera sympa. Petite chambre propre et correcte avec vue sur la montagne (c'est moins cher ! 75 € sans le petit dej.)

Après un peu de repos pris dans la chambre, nous repartons à pied, découvrir Centuri, ses maisons au toit de serpentine verte, ses petites ruelles autour du petit port, ses restaurants où le patron est aussi pêcheur. Centuri est le premier port français de pêche à la langouste et dans chaque resto, ces dernières vivent leur dernier instant dans de grands bacs exposés à la vue des nombreux touristes.

Bougainvillier à Centuri

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Nous apprécions le côté pittoresque de ce charmant petit village en prenant un pot sur la terrasse d'un des nombreux bars situés en bout du port.

Nous poursuivons notre balade en empruntant le début du sentier des douaniers que nous avons laissé quelques heures plus tôt sur la côte ouest en quittant Macinaggio.

Centuri. Vue sur le hameau de Cannelle et le moulin Mattéi

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Vers le sud, nous ferons aussi une petite balade jusqu'à la Marine de Mute en affrontant le vent de plus en plus violent. Sous un ciel toujours aussi menaçant, l'endroit, relativement déserté, paraît un peu triste, la plupart des maisons étant fermées.

La Marine de Mute

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La Marine de Mute - Vue sur le Col de la Serra

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En soirée, notre hôtel ne faisant pas demi pension, nous irons prendre notre repas dans un des restos du port où nous apprécions la soupe de poisson, les calamars frits, les gambas accompagnés de petits légumes frits avec pour finir, une délicieuse crème italienne, le tout pour 24 €.

De retour à l'hôtel, nous attendons le départ des derniers clients pour entrer nos vélos sous la véranda comme nous l'a gentiment proposé la patronne.

C'est le moment de faire le bilan de cette première journée.
Les + : la beauté et la diversité des paysages (mer et montagne), les couleurs et les parfums.
Les - : la météo avec la menace d'une bonne averse qui heureusement n'est pas venue, la fraîcheur lorsque le soleil disparaissait, le vent violent surtout en fin de journée.

Côté forme physique, cette première journée s'est relativement bien passée. Certes les difficultés sont bien là avec pour les 55 kms accomplis 792 m de dénivelé mais nous avons accompli le parcours prévu sans efforts démesurés et surtout nous sommes arrivés relativement tôt ce qui nous laisse une marge supplémentaire de temps de repos pour les jours suivants. La location d'un véhicule ou le voyage en bus semble s'éloigner mais, nous n'en sommes qu'au premier jour !

Petite ombre au tableau, le mal de tête tenace de Jacqueline dont l'origine peut être la traversée en Ferry malgré les précautions prises. Mal de tête contagieux, en cours de matinée, pour moi, avant que je comprenne, après 2 comprimés inefficaces, qu'il était dû à mon casque ….. trop serré !






Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Centuri - Saint Florent