Tour de Corse 2017 Mare E Monti : 1 ère étape de Bastia à Casamozza

jeudi, juin 29 2017

Corse 2017 - 1 ère étape De Bastia à Casamozza

Mardi 13 Juin 2017

Excellente nuit à bord du Pascal Paoli.

A 6h du mat, à l'heure prévue, le Pascal Paoli entre au port de Bastia.

IMG_5586750.jpg

IMG_5585750.jpg

Le navire à peine à quai, nous regagnons le pont 3, mais, pour accéder au petit compartiment où sont rangés les vélos, nous allons devoir parcourir un labyrinthe entre les remorques des camions pas encore débarquées.
Elle sont tellement serrées que nous passons très difficilement et ce n'est qu'après plusieurs minutes que nous trouvons enfin nos chères randonneuses qui, elles aussi, ont passé une nuit très calme.

Les sacoches mises en place, nous quittons le Pascal Paoli au milieu du trafic des camions qui signalent leur sortie à grands coups de klaxon.

Les Corses ne sont pas encore tous levés lorsque nous faisons nos premiers tours de roues et sans attendre, à la sortie du premier rond point, un bar nous attire (déjà !) mais c'est uniquement pour avaler notre petit déjeuner !

Nous ne nous attardons pas, mieux vaut traverser Bastia avec le moins de circulation possible.

Direction le port que nous contournons en empruntant les petites rues commerçantes et c'est là que Jacqueline que je croyais pourtant moins entraînée que les années passées, pose une première mine dans la raide montée vers la citadelle.
En moins de 100 m, ahanant tel un bucheron, je me retrouve à 50 m ! Ca s'annonce bien !
Il est vrai que j'ai, encore une fois, perdu au tirage au sort et que c'est donc moi qui porte toutes les sacoches !

Il est à peine 7 h et çà circule déjà pas mal et pourtant, j'ai pris soin de ne pas rester sur la route nationale pour sortir de Bastia.

Dans une seconde montée, encore en pleine ville, je vais connaître la première frayeur du jour !
Un bus de transport scolaire entreprends de me dépasser alors qu'un terre plein limite la manoeuvre. Résultat, il me frôle au plus près alors que je suis coincé par la bordure du trottoir ! Je n'aurais pas voulu mettre ma main entre l'aile arrière du bus et la sacoche arrière gauche de mon vélo ! Le bus a pris un risque énorme pour tourner à droite 30 m plus loin !
Les Corses que j'avais trouvé si sympas il y a 6 ans ont ils changé ?

Remis de ma frayeur, c'est à son tour Jacqueline qui s'en cause une, en faisant tomber, tout en roulant, sa montre en plein milieu de la chaussée. Plus de peur que de mal, manquait plus qu'elle casse son verre de montre !

Dans la banlieue de Bastia juste après le cimetière, nous prenons à droite, une route beaucoup plus calme, parallèle à la Nationale 193. C'est la D464 dénommée aussi Route Impériale laquelle, Vu notre statut, elle est tout indiquée pour nous !

Notre compagnon de route, Garmin, nous dirige admirablement bien jusqu'au moment où il va se perdre ..... et donc nous aussi ! dans un petit lotissement récemment construit.
La chance veut que le propriétaire d'une maison rentre chez lui en scooter. Intrigué de nous voir dans un tel endroit, il nous interpelle en nous signalant que nous sommes sur une voie sans issue !
Nous bavardons quelques instant avec lui, c'est aussi un cycliste et gentiment il va nous indiquer un autre itinéraire juste à côté. Il nous faudra peut être pousser les vélos pour passer mais devrions très rapidement retrouver notre route impériale.
Après lui avoir fait part de ma mésaventure avec le bus de transport scolaire, cela ne le surprend pas et, il nous conseille donc vivement d'éviter de rouler sur les routes nationales, cela devient de plus en plus dangereux !

Après l'avoir salué, nous suivons ses conseils et, très rapidement, nous arrivons à ...... ceci, c'est beaucoup plus parlant en image !

IMG_55891000.jpg

Si nous voulons passer, il ne nous reste plus qu'à hisser les 50 kilos du vélo sur ces gros blocs de pierre !

IMG_55881000.jpg

Pour couronner le tout, des insectes belliqueux vont s'acharner sur les bras et les jambes de Jacqueline lui causant ainsi de vives douleurs et de fortes démangeaisons. Est ce que c'était des guêpes ? Est ce que c'était des abeilles ? Nous ne le saurons jamais même si j'opte plutôt pour des abeilles en me disant que si j'ai été épargné c'était peut être qu'elles avaient reconnu en moi, le gentil petit apiculteur en herbe que je suis devenu !
C'était peut être aussi, les gardiennes de ce barrage !

Quoiqu'il en soit, de l'autre côté des blocs de rochers, la route est tout à fait praticable, pourquoi étaient ils là, nous ne le saurons jamais. Après cette première mésaventure, nous retrouvons rapidement notre Route Impériale.

Voilà 10 kms que nous avons évité la route nationale 193 nouvellement dénommée Territoriale 11.
Tout a une fin, il va falloir la prendre cette territoriale et vu l'intense circulation et la vitesse des véhicules, il va falloir serrer les fesses !

Courageusement, nous nous lançons, la vitesse est limitée à 70 km/h mais les véhicules nous dépassent sans ralentir bien au delà de cette vitesse !
500 m plus loin, cela se gâte, la vitesse n'est plus limitée ! Qu'est ce que cela va être ! Mais, surtout, un vélo sur un panneau rond cerclé de rouge, nous indique que les cyclistes peuvent aller se faire voir ailleurs !
Un chemin part sur la droite, c'est peut être un moyen de s'en sortir. Quelques centaines de mètres plus loin, nous déchantons, le chemin est sans issue !
Nous revenons donc sur la route au moment où arrive un autre cycliste avec des sacoches. Il va à Borgo. Il a bien vu le panneau mais, il interprète à sa façon le code de la route, pour lui, c'est un panneau qui autorise les cyclistes à rouler.

N'ayant pas d'autres solutions, nous prenons le risque de poursuivre sur cette voie. C'est une belle ligne droite et à très fortes pédalées, nous parcourons les 3 kms qui nous mènent au carrefour suivant.
C'est ici que nous allons prendre la D62, route pittoresque pour remonter le Défilé de Lancone, gorge creusée par le Bivenco.
Enfin .... ce devait être ici car, en fait, c'est la D82 et non la D62 que nous avons à droite. Garmin nous a encore joué un tour à sa façon. Nous l'avons bien aidé en parcourant les 3 kms sur la Territoriale avec la frousse aux fesses sans même regarder les panneaux indicateurs.
Cette portion interdite aux vélos jamais nous aurions dû la prendre !
Mais, pas question de retenter l'aventure dans l'autre sens. La D82 rejoint la D62 au Col de San Stefano, tant pis pour les gorges !!!

De suite, la route s'élève à fort pourcentage. Il fait de plus en plus chaud. Durant 8 kms, nous n'allons pas cesser de monter et, comble de malheur, la D82 est passagère puisque c'est la route qui permet de relier le plus rapidement la côte Est à la côte Ouest à Saint Florent. Il y a cependant beaucoup moins de véhicules que sur la Territoriale.

Comme dans Bastia, Jacqueline ne tarde pas à me déposer. Elle a décidément la socquette légère ! Va falloir que je vérifie beaucoup plus sérieusement le tirage au sort pour le port des bagages ! Les années passent et elles aussi commencent à peser !

IMG_5590750.jpg

Les points d'ombre sont rares. Une fontaine située à mi pente stoppe mon avancée. Il est 9 h du mat et je suis pourtant déjà en surchauffe. Je mets carrément la tête sous l'eau, mes gants servent d'éponge. Quelle est bonne cette eau fraîche !!! Le tee shirt sous le maillot est vite enlevé et il ne ressortira pas des sacoches durant tout notre séjour.

Reprenant notre route, nous continuons de monter. Un bruit de moteur un peu plus fort m'annonce l'arrivée d'un poids lourd. Je serre au maximum sur le côté droit.
En me doublant, le camion qui monte à faible allure, ne se déporte pas, mieux même, il commence à se rabattre alors que la remorque lourdement chargée de graviers est à ma hauteur.

C'est pas possible, ce con là, il le fait exprès !
Entre le revêtement et le bas côté il y a une différence de niveau de 10 à 15 cm, si je fais un écart sur la droite, je glisse et je passe sous les roues de la remorque !
Si je reste sur le goudron, le cul de la remorque va m'accrocher ! Ma seule chance de salut c'est de sauter sur le bas côté en poussant un grand coup de gueule à ce connard de chauffeur corse qui visiblement n'aime pas les cyclistes !
Les conducteurs des voitures qui suivaient le poids lourd, ont eu aussi peur que moi, au moins, s'il m'avait écrasé, j'avais des témoins !

Décidément, la Corse n'est plus ce qu'elle était !
Mais est ce la Corse ? Sur le continent aussi, la cohabitation entre cyclistes et véhicules à moteur est de plus en plus délicate.
Certes, les cyclistes ne sont pas exempts de tous reproches mais, c'est avant tout, un problème d'éducation.
Nous avons roulé en Allemagne, en Belgique, en Angleterre, en Espagne et dans tous ces pays le cycliste est respecté.
Les français seraient-ils plus cons !!!

En tout cas, en moins de 20 bornes, j'ai manqué de peu d'aller 2 fois au tapis !
Mon tort est sans doute de serrer au maximum à droite tout en gardant ma ligne. Si je montais en zigzagant, peut être que l'on me doublerait plus au large.
Pour rappel, c'est 1,5 m d'écart lorsqu'on double un cycliste. Je n'en demande pas tant sur ces routes tourmentées mais ralentir, me semble être la moindre des choses.

J'ai encore plus de regret lorsque je regarde dans le fond à droite, la petite route du Défilé de Lancone, pratiquement vierge de tout véhicule à moteur.
Pour couronner le tout, la D82 va monter plus haut que la D62. Décidément, nous avons tout faux depuis ce matin !

Après 400m de dénivelé, j'arrive enfin au sommet où Jacqueline m'attends depuis de longues minutes.

IMG_5591750.jpg

Le Col de San Stefano, où nous devons retrouver la bonne route, est situé beaucoup plus bas. La descente vertigineuse sur une très belle route me parait interminable. Au Pont de Torreno, nous sommes maintenant plus bas que le Col de San Stefano. Après un bon km nous atteignons enfin le col.

Au classement du meilleur grimpeur, Jacqueline a remporté tous les points depuis Bastia, mais, c'était sans compter sur le jury des commissaires lequel étonné (moi ... un peu moins) par ses performances depuis le départ de Bastia, a découvert la supercherie ! Jacqueline chevauche un VAE et comme j'ai pu le constater à mes dépends, le Vélo à Assistance Electrique permet à son utilisateur de beaucoup moins peiner dans les côtes.

C'est un plus qui permet à tout un chacun de pratiquer le vélo sur des routes au profil accidenté.
Durant cet hiver, la randonneuse de Jacqueline a donc subi quelques petites modifications. La roue avant a été changée puisque le moteur se trouve dans le moyeu. Le porte bagage a lui aussi était changé pour pouvoir y insérer la batterie.

N'allez surtout pas croire que l'on pédale sans le moindre effort pour la simple raison que le moteur ne s'enclenche que si l'on pédale.
Enfin, il y a 3 niveaux d'assistance, du niveau 1 au niveau 3. Plus on monte dans les niveaux, plus l'assistance est forte mais, en contrepartie, plus la batterie se décharge.
On peut donc utiliser l'assistance en fonction de sa condition physique et du profil de la route.

En ce qui nous concerne, notre préoccupation c'est de savoir si la batterie va pouvoir tenir toute une journée sans être rechargée sur des parcours plutôt montagneux.
Le moteur pesant 2,5 kg, la batterie 3 kg, avec les divers équipements, la randonneuse se trouve alourdie de 6 bons kilos et sans assistance, c'est ... 6 kilos de plus à trainer !

La solution de repli existe : la mule que je suis, montera la roue avant sur sa randonneuse et mettra la batterie dans une sacoche. Je ne suis plus à 6 kilos près mais, .... je prie pour que cela ne se produise pas. L'avenir va vite nous le dire ....

En haut du col de San Stefano, nous prenons la direction de Murato. Il y a 6 ans, nous avions dans l'autre sens, parcouru le même itinéraire.
La route continue de s'élever régulièrement ce qui nous permet d'avoir une vue, sur la côte ouest et la baie de Saint Florent.

IMG_5596750.jpg

1 km avant Murato, nous faisons une halte à l'Eglise San Michele, la perle du Nebbio.

IMG_55951000.jpg

IMG_5602750.jpg

Cette église était en restauration en 2011, lors de notre passage, et c'est aussi, un peu pour cela, que nous y sommes revenus aujourd'hui.

Le site par lui même est déjà extraordinaire avec une vue très étendue sur le golfe de Saint Florent, sur les Agriates et sur les montagnes du Nebbio.
San Michele est une église romane de l'époque pisane. Ses murs très particuliers sont composés de chlorite verte et de calcaire blanc, alternés en damier.
Une frise court sur tout le pourtour sculptée de ciseaux, gerbe de blé, main coupée, pièces. Cette église ayant servi de tribunal, ces symboles sont peut être la symbolique des punitions infligées.

IMG_5597750.jpg

IMG_5599750.jpg

IMG_5598750.jpg

Autre avantage du site, il y a un petit coin ombragé offrant une belle vue sur la côte Ouest mais surtout, il y aussi, une fontaine et ce sera donc le second shampoing de la journée à l'eau fraiche ! Nous en profitons aussi pour remplir nos bidons, non sans avoir observé un touriste descendu d'un car pour remplir sa petite bouteille d'eau.
Après 5 mn, il était toujours en vie, nous nous sommes donc décidés à avaler goulument cette eau si rafraîchissante sous cette chaleur caniculaire !

Nous traversons Murato sans nous arrêter, contrairement à ce que nous avions fait il y a 6 ans. Le village n'a pas changé, nous oui ... nous avons pris 6 années de plus !
C'est le village le plus important du Nebbio. Pascal Paoli y installa son quartier général.

A la sortie du village, la route va continuer de grimper jusqu'au col de Bigorno.
La route est devenue étroite et surtout, il y a de nombreux secteurs en mauvais état. Après 2 kms, un panneau indique : route barrée à 5 kms !
N'ayant pas d'itinéraire de rechange, nous décidons de tenter l'aventure.

Les châtaigniers et les chênes verts nous offrent, de temps à autre, un peu d'ombre salutaire.
Grimpons nous pour rien ! Un cycliste que nous croisons, nous confirme que nous pouvons passer. Ouf !

Les violents orages du mois de décembre 2016 ont laissé des traces. De nombreux petits torrents ont emporté les routes. Près du sommet du col, les travaux sont en voie d'achèvement mais, 1 mois plus tôt, nous aurions été dans l'impossibilité de passer.

Le sommet du Col de Bigorno est à 885 m d'altitude et même, à cette hauteur, la chaleur est accablante.

IMG_5605750.jpg

Le versant sud du col de Bigorno est totalement dénudé. Pas question de pique niquer ici, nous devons descendre jusqu'au village de Bigorno où, grâce à Google Earth, j'ai repéré une fontaine qui pourrait être un excellent point de chute.

La descente est particulièrement mauvaise. La route était déjà mauvaise, il y a 6 ans, mais rien n'a changé. Même les vaches sont toujours au même endroit, blotties contre les rochers. Avec cette chaleur, elles vont rotir sur place !

A l'entrée de Bigorno, nous croisons une randonneuse tout aussi chargée que moi. Je suis admiratif devant son courage alors qu'elle aborde, en pleine chaleur, la face dénudée du Col de Bigorno.

La fontaine repérée est bien là. Au fond une margelle va nous permettre de poser nos fesses. Nous avons l'eau à portée de main, reste plus qu'à sortir le casse croûte.

IMG_5606750.jpg

A une jeune postière qui fait sa tournée en voiture, nous demandons si l'eau est potable. Elle nous réponds que oui. Si elle ne l'était pas, ce serait marqué. De toute façon, même sans cette précision, nous l'aurions quand même bue. Depuis le départ de Bastia, nous avons dû boire plus de 3 litres d'eau chacun !

C'est l'heure d'ouvrir le sac contenant la bouffe.
La boite de sardines a bien supporté la chaleur, le saucisson beaucoup moins, il baigne dans son jus, quant au Cousteron, une seule solution, il faut le manger à la petite cuillière !!!

Après cette pause casse croûte bien méritée, nous reprenons notre route en continuant de descendre tout en traversant les petits villages de Bagnolo et de Campitello entourés de châtaigneraies aux arbres magnifiques dont l'ombrage est pour nous le paradis.

Plus bas, dans une zone plus découverte, le vent s'est levé et cela nous permet de mieux supporter les 37° affichés sur le Garmin !
Nous sommes à flanc de montagne du massif de Stella. Cette montagne offre un décor schisteux, gris avec un rare maquis. Les arbres ont disparu en raison des incendies fréquents qui sévissent dans la vallée du Golo, seuls subsistent quelques chênes liège plus résistants aux feux. Le contraste est frappant avec la vallée du Golo d'un vert étonnant.

Une petite halte va nous permettre de jeter un dernier regard sur la descente du Col de Bigorno et, bien contre bas, sur la vallée du Golo.

IMG_56101000.jpg

IMG_56091000.jpg

IMG_5612750.jpg

Notre descente s'achève au petit village de Volpajola. Nous sommes redescendus à 370 m d'altitude.

IMG_56141000.jpg

Pour remonter au village de Scolca, situé à 600 m d'altitude, la pente est très rude avec des passages dépassant les 10%.
Niveau 3 pour Jacqueline et tout petit braquet pour ma pomme !
Par chance, quelques paliers permettent de récupérer et puis, cette petite route vient juste d'être revêtue d'un magnifique tapis, le maire devait savoir que nous allions passer !.

IMG_5613750.jpg

Pour aujourd'hui, le plus dur est fait ! La fin d'étape va se faire sur un profil descendant en traversant le petit village de Vignale puis en arrivant à Borgo.

IMG_56191000.jpg

Cette dernière partie de notre itinéraire nous a fait remonter vers le Nord si bien que Borgo n'est finalement situé qu'à une quinzaine de kms de la banlieue de Bastia.
Le vieux village de Borgo est perché sur un promontoire qui domine la plaine, l'étang de Biguglia et la mer.%%M C'est du terrain militaire de Borgo que le 31 juillet 1944, Antoine de Saint Exupéry s'est envolé pour son dernier voyage.

Sans pédaler, nous descendons ensuite jusqu'au village de Lucciana puis, nous arrivons dans la plaine où la chaleur va nous inciter à ne pas trop flâner.

En nous écartant de la route principale et en longeant la voie ferrée qui conduit à Bastia, 4 kms plus loin, nous atteignons notre point de chute, l'hôtel chez Walter située en bordure de route à l'entrée de Casamozza.
C'est un hôtel chic apprécié du personnel navigant en escale et des équipes de foot venues défier Bastia.
Rien qu'à l'idée de dormir dans le même lit que Zlatan, je ne doute pas le moindre instant que je vais passer une excellente nuit !

C'est un hôtel un peu trop luxueux pour nous, heureusement qu'il y a d'un côté la route à grande circulation et de l'autre côté la voie ferrée et une centrale thermique !

Les 2 dames très sympas qui nous accueillent sont admiratives de nous voir ainsi arriver à vélo sous cette canicule alors qu'elles profitent de la clim de l'hôtel.
Ce ne sont pas les premières et ce ne sont pas les dernières personnes qui vont ainsi nous prendre pour des fous !

Elles ont eu la gentillesse de nous réserver une chambres au rez de chaussée avec terrasse où nous allons pouvoir ranger les vélos.
Il ne nous reste plus qu'à passer le reste de l'après midi, à l'ombre, dans le parc de l'hôtel.

Y a plus malheureux que nous !!!!

Ce soir, c'est soirée VIP !!!!

IMG_5622750.jpg

IMG_5623750.jpg

IMG_5629750.jpg

IMG_5630750.jpg

IMG_5621750.jpg

Tout ceci a un coût. Les boissons. L'apéro, les excellents et copieux repas sur la terrasse, la chambre, les petits dej, nous avons, dès la 1 ère étape, explosé la tirelire.
Demain, nous allons devoir faire les primes !!!!

Ceci étant, c'est un très bon hôtel avec une très bonne table.
D'ailleurs et c'est un signe qui ne trompe pas, l'hôtel affichait complet.

Un seul bémol, la clim était vraiment très forte et ce qui devait arriver arriva, je me suis enrhumé !

L'heure du bilan de cette 1 ère étape a sonné.

Au total 71,6 kms, 1368 m de dénivelé. Côté VAE : Reste plus de 25% d'autonomie. Le niveau 3 a été très peu utilisé.
Côté négatif : La circulation à la sortie de Bastia et sur la territoriale. Les chauffards corses. L'erreur de parcours nous ayant fait louper le Défilé de Lancone. La chaleur avec un pic à 38°. Côté positif : La chapelle San Michele. La montée à Murato et au Col de Bigorno malgré son côté aride. Les petites routes très calmes après le Col de San Stephano. Les villages de Bigorno , Campitello, Volpajola et Borgo. L'ombre des châtaigniers et les sources d'eau fraîche.
Cette étape consistait surtout à nous rapprocher de la Castagniccia que nous aborderons demain.


Carte de notre itinéraire


Pour agrandir ou réduire la carte : cliquer + ou - Pour se déplacer sur la carte. Cliquer sur la carte tout en déplaçant la souris.




Casamozza à Piedicroce_