Tour de Corse à vélo : Le voyage retour

lundi, mai 30 2011

Tour de Corse à vélo. Le voyage retour

Il est à peine 6 h et je suis déjà sur le pont avant du Pascal Paoli.

Les Iles du Frioul et le Château d'If sont en vue et à l'horizon, le soleil se lève derrière Notre Dame de la Garde.

Le ciel n'est pas aussi clair que les jours précédents. Nous retrouvons les nuages que nous avons laissé, il y a déjà 15 jours !

Le Sémaphore du Frioul

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Le château d'If

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Les Iles du Frioul – Le Port

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Les Iles du Frioul

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Le château d'If

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Depuis le pont avant du Pascal Paoli, c'est impressionnant de le voir passer aussi près et aussi vite des côtes des Iles du Frioul.

La navette du Pilote Maritime lui a permis de monter à bord.
Le ferry fonce vers le port à une telle vitesse que je me demande si le commandant ne s'est pas endormi ! Il va devoir ralentir rapidement sinon nous allons atterrir dans les bras de la Bonne Mère !

Entrée du Port de Marseille

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C'est le moment de rejoindre le pont 3 pour récupérer nos vélos. Connaissant maintenant parfaitement les lieux, c'est par l'escalier que nous descendons les 4 étages.

Pascal Paoli – Le local à vélo

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Le Pont 3 est moins rempli qu'à l'aller.
Nos vélos sont toujours en place solidement attachés.
Après avoir fixé les sacoches, nous allons pouvoir assister, de l'intérieur, aux dernières manoeuvres d'accostage. Le pont s'ouvre lentement mais le feu vert n'est toujours pas donné. Un véhicule descend. Sa mission consiste à trainer un énorme câble jusqu'à une bite d'amarrage. Le câble est ensuite tendu par un treuil ce qui positionne correctement le ferry contre le quai.

Pascal Paoli – Le pont de débarquement

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Go ! Le feu vert est donné !

Nous sommes les premiers à quitter le ferry.

Il faut être prudent. La rampe de descente secoue un peu et une petite averse a mouillé le quai. Virage à droite et à la sortie du virage, des rails coupent la route. Pas le temps de réfléchir, un agent de la SNCM indique la direction à prendre 20 m plus loin. C'est parti ! Je fonce en suivant la direction indiquée par d'autres agents. J'ai l'impression d'avoir tous les véhicules à mes fesses. 300 m plus loin je me retourne et je ne vois plus rien derrière moi, ni voitures, mais surtout, .......? Jacqueline n'est plus là !

Les rails ont joué leur rôle. Jacqueline a embrassé le sol du continent dès le premier tour de roue ! Plus de peur que de mal. Seul, le garde boue avant a un peu souffert !

Nous reprenons calmement nos esprits et nous essayons de nous repérer. Nous avons été orientés beaucoup plus à l'ouest par rapport à notre embarquement.

Pour rejoindre le Vieux Port, nous sommes dans l'obligation de prendre une voie où la circulation est déjà très importante.
300 m plus loin, un panneau représentant 3 voies de circulation va nous laisser perplexe. Sur la voie de gauche, c'est la direction autoroute. Sur la voie centrale c'est interdit aux vélos. Reste donc, la voie de droite mais....... celle-ci est totalement fermée en raison de travaux ! Nous prenons donc la voie centrale. Très étroite elle monte sévèrement. J'appuie donc plus fort sur les pédales pour ne pas bloquer la circulation derrière moi. A mi pente, je comprends que j'ai pris une bretelle d'accès à la voie rapide que je ne voulais surtout pas prendre ! Cette voie traverse le Vieux Port sous un tunnel ! Un coup de klaxon derrière moi me fais encore accélérer. Je stoppe en haut de la bretelle et l'automobiliste qui m'a klaxonné baisse sa vitre pour me dire que c'est beaucoup trop dangereux de prendre cette voie avec nos vélos. Nous voilà dans la M..... !

Sur la voie rapide, il y a énormément de circulation et çà roule très vite. Nous surplombons d'au moins 20 m la voie que nous avons quitté tout à l'heure. Pas d'escaliers pour redescendre. Reste donc la solution de redescendre par la bretelle d'accès, à pied, en sens inverse et …. en serrant les fesses ! Nous prenons des risques mais nous n'avions pas d'autres choix. Nous redescendons donc à pied en nous tassant contre la rambarde à chaque passage de véhicule. Jamais je n'aurais pensé que mon vélo, avec mes sacoches, étaient aussi large ! Heureusement, ces marseillais que nous avons croisé et qui allaient sans doute embaucher, ont eu pitié de nous. Tous ont diminué leur vitesse en voyant ces 2 paumés sortis de nulle part !

Il ne nous reste plus qu'à prendre la voie en direction de l'autoroute. C'est une 2 fois 2 voies mais elle est aussi en travaux. C'est le bordel le plus complet, il n'y a pas de place pour nos vélos ! Nous allons être contraints de pousser nos vélos jusqu'à l'église Sainte Marie Majeure. Même les piétons descendus du ferry vont y parvenir avant nous !

Arrivés enfin sur le Vieux Port, nous allons déjeuner (c'est un bien grand mot !) à la terrasse d'un des rares cafés ouverts sur le côté Est du Vieux Port.

Il est 8 h, Marseille grouille, Marseille n'est pas propre, Marseille est bruyante, Marseille est en travaux et même ….. Marseille brule ! Un incendie s'est déclaré dans un bar voisin ! Ce n'est vraiment pas une ville faîte pour nous !

En roulant sur les trottoirs, nous prenons la direction de la Corniche Kennedy. Beaucoup plus calme, c'est le paradis des joggers marseillais. Nous allons y passer une partie de la matinée en profitant du panorama.

Marseille – Le Fort Saint Nicolas

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Marseille – La Corniche Kennedy – Monument aux morts d'Orient

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Marseille – Corniche Kennedy – Anse de la Fausse Monnaie

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Marseille – Corniche Kennedy

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Marseille – Abbaye de Saint Victor – Notre Dame de la Garde

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Avant de rejoindre la Canebière, nous faisons une halte au Vieux Port où sont amarrés de jolis voiliers.

Marseille – Le Vieux Port

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Sur le quai, il y a foule, les pêcheurs y vendent leur pêche du jour. C'est cette image du Vieux port que j'aurais aimé trouvé à notre arrivée. Il suffit de regarder et d'écouter. Cette Marseille là, correspond à l'idée que je m'en faisais ! Manque toutefois tout le décor !

Marseille – Le Vieux Port

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Nous rejoignons la gare Saint Charles en remontant la Canebière puis deux autres rues, elles aussi en pente, en poussant les vélos. Vu la circulation c'est beaucoup plus prudent et nous avons tout notre temps avant de prendre le train.

Encore une fois, nous sommes déçus. La Canebière n'a vraiment rien de pittoresque ! Vincent Scotto nous a bluffé !

Marseille – La Canebière

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Il y énormément de monde à la gare. Notre train pour Toulouse part à 12 h 40 et il n'est que 11 h. Par chance, nous trouvons tout de suite une place assise dans le hall d'accueil.

Tout le temps de l'attente, il va falloir se montrer vigilant. J'ai le malheur de vouloir me lever pour aller acheter de quoi nous restaurer que déjà ma place est prise d'assaut.

Dans le hall se croisent toutes les nationalités. Des familles entières, du petit dernier jusqu'à l'aïeul. Le volume de leurs bagages est impressionnant. A chaque arrivée de TGV c'est la ruée ! Mais où vont-ils donc tous ?

Nous regrettons déjà le calme de la montagne Corse et il nous tarde de retrouver notre limousin !

Le quai de notre train est enfin affiché. Nous allons y rencontré un autre cycliste qui vient de terminer une randonnée en Sardaigne. Nous embarquons les vélos et rejoignons notre place.
Le train est bondé ! Il part déjà avec plus de 20' de retard ! Je ne peux même pas ranger les sacoches au dessus des sièges. Tout est occupé par d'énormes valises. J'arrive à les caser tant bien que mal sous le siège et derrière nous dans un porte bagage déjà bien rempli. Pas de possibilité d'étendre les jambes dans le couloir. Mon voisin d'en face y a stocké son énorme valise. Le voyage va être long !

Nous arrivons à Toulouse avec une demi heure de retard. Pour les correspondances, c'est la panique !

Il faut faire vite pour descendre du train si nous ne voulons pas aller jusqu'à Bordeaux ! C'est pourtant ce qui a manqué m'arriver ! Je me suis retrouvé pendu par la bretelle de mon sac à dos accrochée à la poignée de la porte du wagon. Impossible de me détacher. Jacqueline qui a disparu dans la foule n'entend pas mes appels à l'aide ! Heureusement, la solidarité entre cycliste a joué son rôle. C'est le cycliste de Sardaigne qui m'a « décroché » !

Il nous reste 20' pour trouver le quai de départ et monter les escaliers en poussant les vélos. Sans enlever les sacoches, cela n'a pas été une partie de plaisir !

Le train pour Limoges est quasiment vide. Le pied ! Et en plus il va arriver à l'heure à la gare de Limoges Bénédictins !

Tranquillement, nous sommes les derniers à quitter le quai de la gare de Limoges et à prendre les ascenseurs.

Nous traversons Limoges à vélo. Quel calme ! On a l'impression de traverser une ville morte !

Qu'est ce qu'on est bien Limousin !

Mais …... Qu'il était beau notre voyage ! Nous l'avons fait !