Mercredi 21 juin 2017.
Aujourd'hui c'est repos, mais, il ne faut pas faire la grasse matinée, l'Alpana part à 8h45 et il faut être présent 30 minutes avant.
Le réceptionniste de l'hôtel Kallisté, nous ayant dit, la veille, que le petit déj était à 8h 30. C'est trop tard pour nous et dès 7h 30, nous dévalons les 53 marches de l'hôtel pour trouver un autre endroit dans la Marine de Porto, pour déjeuner.
En passant devant l'accueil, il y a des bagages partout mais, surtout, la salle attenante où sont servis les petit déj est pleine à craquer !
Il s'est foutu de notre gueule le réceptionniste ou alors, il a un problème avec les horaires.
Nous allons donc prendre notre petit déj à l'hôtel et parmi tous ces gens qui déjeunent avant de prendre leur bus, nous aurions très bien pu passer inaperçu, d'autant plus que c'est un club du 3 ème âge !!!
Au port d'embarquement, nous sommes donc les premiers et, par crainte de ne pas avoir de place, je serais aussi, le premier à m'installer sur la banquette arrière de l'Alpana !
Direction, les Calanche de Piana.
Après les recommandations d'usage, Kevin notre guide met les gaz !!!
Les 700 chevaux propulsent le bateau et heureusement, nous avec !!!
Les falaises dentelées dominent la mer. C'est un balbuzard qui a creusé cet énorme trou en percutant la roche à pleine vitesse !!!
La plage des pêcheurs de Ficaghjola accessible par la mer ou par la route très abrupte qui descend de Piana.
Le vent, le sel sculptent la roche. Moi, à gauche, je vois la tête d'un chien et juste à côté, un éléphant à la trompe coupée !!! Eh ! oui, le soleil commence à taper !!!
Surprenant de voir ces arbustes qui ont poussé sur les roches..
Contraste entre les parois polies, striées ou ciselées.%%
L'Alpana a l'avantage de pouvoir passer au plus près des îlots rocheux.
...... et de pénétrer à l'intérieur des grottes où malgré la transparence des eaux, nous n'avons malheureusement, pas vu le mérou, comme annoncé dans la brochure.
Quelqu'un avait dû le prévenir de notre arrivée et il s'est planqué !
Nous avons, par contre, pu admirer le parfait travail d'Eole qui a patiemment sculpté dans la roche, la carte de la Corse.
La promenade se poursuit le long du Capo Rosso.
Après la Corse, voici la Sardaigne.
Les ilots s'enchaînent.
L'Alpana arrive à l'extrémité du Capo Rosso. C'est une des pointes la plus occidentale de l'île.
Le sommet qui s'élève à 331 m au dessus de la mer est dominé par la tour génoise de Turghio.
Joli nid de balbuzard pêcheur que les corses appellent aussi l'Alpana d'où le nom de notre bateau.
Espérons que celui-ci ne va pas décoller !
Voici l'entrée de la piscine, ainsi dénommée puisque l'Alpana va y jeter l'ancre pour permettre aux passagers d'aller explorer les fonds marins.
Des masques et des tubas sont à notre disposition mais il n'y avait pas notre taille et puis, nous sommes aussi, allergiques au mérou, nous allons donc rester à bord !
La partie sud de la ballade se termine.
L'Alpana remet les gaz et fonce en pleine mer, vers la réserve naturelle de Scandola classée d'intérêt mondial au patrimoine de l'UNESCO.
Accrochez vos casquettes, çà décoiffe !!!!
La Réserve de Scandola est une réserve, à la fois, marine et terrestre.
Pour la partie terrestre, le camping est interdit de même que le bivouac, la chasse, l'arrachage des végétaux, la destruction des nids et des oeufs, les feux, le survol à moins de 1000 m d'altitude.
Pour la partie marine sont interdits, la plongée avec scaphandre, la pêche, le mouillage.
Le site offre une biodiversité d’exception et un grand intérêt paysager.
La presqu'île de Scandola est constituée de structures rocheuses en caldeira qui correspondent à un ancien volcan effondré en mer. On y trouve de nombreuses formations liées à ce volcanisme : lahars, orgues rhyolitiques, pyroclastites ainsi que des falaises de granite rouge sur lesquelles l'érosion a creusé des cavités (tafoni).
La réserve s’étend de la rive nord du Golfe de Girolata, à la marine d’Elbu, au sud de Galéria. Quasiment inaccessible, Scandola ne peut se visiter que par voie maritime.
La réserve de Scandola est aussi le terrain de jeux de nombreux oiseaux. Outre le balbuzard pêcheur, on y trouve, des aigles royaux, des cormorans huppés, des faucons pèlerins et des colonies de goélands.
Sur les falaises, plus de 30 végétaux ont été recensés comme endémiques. La réserve abrite une flore rarissime et des espèces telles que l’armeria soleirolii, l’erodium de Corse, le séneçon à feuilles de marguerite, l’arbousier, l’euphorbe arborescente, la myrte ou le lentisque.
La clarté et la pureté de l’eau ont permis le développement d’une riche flore sous-marine avec entre autre, les herbiers de posidonies. Agissant comme un véritable poumon, cette plante fait partie d’un écosystème qui abrite une vie sous-marine très diversifiée : coraux, gorgones, mérous, dentis, murènes, rougets… Il n’est pas rare non plus de rencontrer au large de Scandola des mammifères marins, des thons ou des espadons.
Nous n'aurons pas la chance de voir tout cela mais, nous n'allons pas regretter cette très belle visite de la réserve.
Ces 2 rochers sont tombés amoureux l'un de l'autre. Ils s'embrassent avec fougue !!!!
La ballade se poursuit en direction de l'ïle de Gargalo.
Clarté et pureté de l'eau.
Rhyolite rouge.
Trottoirs à algues coralligènes.
Orgues basaltiques.
Notre promenade en mer se termine.
Le retour vers Porto va se faire par le Golfe de Girolata, après avoir contourné la Pointe de Muscillinna.
Le hameau de Girolata est blotti au fond du Golfe. Il n'est accessible qu'à pied ou en bateau.
Kevin ne va pas jeter l'ancre contrairement à de nombreux autres bateaux qui proposent les mêmes promenades en mer.
Selon lui, Girolata est devenu le Saint Tropez de la Corse et l'affluence des touristes a fait perdre une grande partie de son cachet à ce petit village de pêcheurs.
Retour plein gaz à la Marine de Porto.
La promenade a duré 3h 30 pour une soixantaine de kms et nous en avons pris plein les yeux.
Kevin a su nous captiver par ses commentaires avisés tout au long de la promenade.
Ces promenades en mer se sont considérablement développées depuis quelques années. Rien qu'à Porto il y a une quinzaine de compagnies qui proposent la visite de la réserve.
Beaucoup d'autres points de départ se trouvent sur la côte et donc, le nombre de bateaux est important.
Malgré cela, il n'y a pas bousculade pour entrer dans les criques et les grottes mais il est vrai que nous ne sommes que fin juin.
En pleine saison, c'est peut être autre chose.
A peine débarqués, pas de pique nique, pour nous aujourd'hui, ce sera moules frites au resto le Monte Rosso situé en bordure de mer.
C'est à la piscine de l'hôtel Kallisté que nous allons passer une partie de l'après midi.
La piscine est à l'écart de l'hôtel dans un parc à flanc de montagne avec vue sur les montagnes qui dominent Piana.
Après le farniente de la piscine, une visite à la tour génoise s'impose.
La tour génoise de Porto est située à 45 m d'altitude sur un imposant rocher.
Construite au XVIème siècle, cette tour avait pour but de surveiller l’entrée maritime du golfe de Porto. Elle fait donc partie des premières tours de l’île, et a pour particularité d’être carrée comme seulement trois autres tours de Corse.
Elle est divisée en deux parties : une inférieure et une supérieure. La partie du dessus est celle qui servait à la garde. Celle du dessous avait pour but d’enfermer une citerne d’eau.
Très joli panorama depuis le sommet de la tour.
En soirée, c'est au restaurant La Mer que nous allons diner.
Ce restaurant est situé en bout du quai dans une très jolie maison en pierre de taille.
La terrasse ombragée par des muriers platanes est très agréable.
Très bonne cuisine et vue très sympa le tout dans un environnement très calme.
Notre 9 ème journée en Corse se termine. Demain, nous retrouvons nos vélos.