Tour de Corse 2011 à vélo. 3 ème étape : De Saint Florent à L'Ile Rousse

samedi, décembre 10 2011

Tour de Corse à vélo. 3 ème étape Saint Florent - L'Ile Rousse

Vendredi 10 juin 2011.

Nous avons passé une bonne nuit et dès 6h 30 nous sommes prêts à faire feu !
C'est très pratique d'avoir une chambre de plain pied. Un coup d'oeil par la porte fenêtre : nos vélos sont toujours sous le petit auvent et le soleil est bien présent.
La journée s'annonce donc belle d'autant plus que le vent ne souffle plus.

Nous prenons le petit déj, à l'extérieur, en appréciant le petit pain tout chaud.
C'est un petit déj « complet » qui nous est servi. C'est ce que nous avons pu lire sur de nombreux panneaux publicitaires d'hôtels ou de restaurants. A croire que les Corses servent aussi des petits déjeuners incomplets !
Il n'y a peut-être parfois que les bols vides !

La dame qui s'occupe de nous a la gentillesse de nous apporter le journal et elle prend le temps de nous lire la météo du jour et même des jours suivants.
Tout s'annonce bien !

Vers 8h 30, nous levons le camp.
Au centre de Saint Florent, la petite supérette est ouverte. Nous y trouvons tout notre bonheur en respectant le menu quotidien que nous nous sommes imposés.

Face à la Place des Portes, nous trouvons enfin la route de la Cathédrale de Nebbio que nous avons cherché en vain la veille.

Au bout d'un kilomètre, après une petite montée, se dresse au milieu des vignes, l'église romane Santa Maria Assunta.

La Cathédrale de Nebbio

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De retour à Saint Florent, nous contournons le port par la gauche et nous franchissons l'Aliso.

Port de Saint Florent - Vue depuis le pont sur l'Aliso

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Au menu du jour : 12 kms de montée dans le Désert des Agriates.




Le revêtement de la route est en excellent état. Nous nous élevons rapidement ce qui nous permet d'avoir une jolie vue sur Saint Florent.

Saint Florent – Vue de la route d'accès au Désert des Agriates

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Quelques passages difficiles dans la première partie de la montée puis progressivement, nous entrons dans le maquis.

Sous le soleil, à guère plus de 9 km/h de moyenne nous gravissons la pente. Après 3 kms de montée, nous ferons notre première pause dans une large courbe ce qui nous permet de voir une dernière fois le golfe de Saint Florent.

Nous ne tardons pas à voir arriver de loin le tandem des cyclistes saumurois qui, maintenant, nous est familier.

Pause avec les cyclistes de Saumur

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Après un brin de causette, chacun va reprendre sa route à son rythme.

Après 4 kms de montée, la pente s'adoucit et la route traverse un terrain militaire.

Le maquis s'étend à perte de vue tout autour de nous.
Pas de villages habités, pas de maisons, seulement quelques bergeries en ruines.

Durant 28 kms, nous ne rencontrerons qu'un seul hameau : Casta.

Petite pause au hameau de Casta dans le Désert des Agriates



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Durant toute la traversée, le paysage ne va guère varier et à la longue, cela devient un peu monotone.

Autrefois, la région était couverte d'oliviers, de champs de blé et de vergers. Agriate signifiant : terre cultivée.
Aujourd'hui, seul le maquis occupe le terrain.
Nous ne verrons qu'un seul petit troupeau de vaches.

Passé Casta, la vue se dégage sur le Cap Corse et le Mont Genova.

Désert des Agriates

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La départementale qui traverse le Désert culmine à 364 m.
De très loin, nous apercevons le sommet mais il nous faudra faire de larges détours, dans le maquis, avant d'y parvenir.

Désert des Agriates – Point culminant de la Route Départementale.


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Désert des Agriates – Point culminant de la Route Départementale.

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Nous avons rencontré très peu de circulation durant cette première partie d'étape.

Le point culminant atteint, la route redescend jusqu'au Bocca Di Vezzu. (311 m).

Du col, dominé par le point culminant des Agriates, la Cima d'Ifana, ( 478 m) nous avons une jolie vue sur les vallons du Nebbio à l'est et la vallée de l'Ostriconi et la Balagne au Sud Ouest.

Au col, une surprise de taille nous attend : le vent très violent est de retour !

Bocca Di Vezzu

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Bocca Di Vezzu - Vue sur les vallons du Nebbio

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Bocca Di Vezzu - Vue sur la Balagne

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Nous quittons le Bocca Di Vezzu, pour nous lancer dans une descente très sinueuse de plus de 10 kms.
En cours de descente, nous aurons encore droit à quelques belles rafales de vent mais celui-ci est tout de même moins fort que la veille.

Nous sommes redescendus pratiquement au niveau de la mer lorsque nous arrivons au carrefour avec la route nationale.
Fini le calme ! Cette route est très passagère ! Il y a bien longtemps que nous nous sommes pas fait doubler par des camions !

Au bout d'une belle ligne droite, en légère descente, nous laissons sur notre droite, la route d'accès à un village de vacance et à la plage de l'Ostriconi.

La nationale s'élève brusquement sur plus d'un kilomètre nous obligeant à rouler sur le bas côté par crainte de se faire pousser par les véhicules qui eux, ne ralentissent pas !
Cette montée nous a fait mal aux jambes !

Nous voici à nouveau, bien au dessus du niveau de la mer.
Nous laissons derrière nous l'Anse de Peraiola, très en contrebas.
Sur la nationale, toujours aussi passagère, nous allons longer la côte sur plus de 4 kms, avec, à nouveau, une montée sévère, dans le vent, qui va faire mal à nos gambettes !

Après une rapide descente, nous arrivons à hauteur de la plage de Lozari.

C'est l'heure du casse-croûte. Un pique nique sur la plage s'impose, mais encore faut-il en trouver l'accès ! Après 2 essais infructueux aux abords du village de vacance de Lozari, nous dénichons enfin un petit chemin que nous suivons sur 300 m. Il ne nous reste plus qu'à pousser nos vélos sur le sable ce qui n'est pas le plus facile !

Sur la plage, ce n'est pas la grosse affluence.

Plage de Lozari

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Le vent est toujours présent mais le soleil est suffisamment chaud pour que nous puissions faire un peu de bronzette tout en faisant le plein de calories.

Les cyclistes de Saumur ont, eux aussi, trouver l'endroit sympa. Alors que nous terminons notre repas, nous les apercevons sur le chemin d'accès, ils repartent déjà après avoir pique-niqué sous les pins. Ils s'éloignent non sans nous avoir fait un dernier grand signe de la main.

Nous avons amené nos maillots de bain mais, pour aujourd'hui, je me contenterai, à la fin du repas, d'aller simplement mouiller mes arpions.


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De retour sur la nationale, la digestion va être d'autant plus difficile que 2 côtes qui sur le profil semblent insignifiantes, vont s'avérer être plus ardues que prévu.
La chaleur de ce début d'après midi y est pour quelque chose !

Jusqu'à L'Ile Rousse nous allons longer la côte.

A l'approche de L'Ile Rousse

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L'hôtel L'Escale, situé près du port est notre point du chute.



Un panneau indiquant la direction du port nous oriente vers une rue en forte pente.
Etonnant ! Le Port de L'Ile Rousse serait-il situé sur une hauteur ?
En haut de la côte, le port est indiqué vers la droite, nous redescendons pour nous retrouver au niveau où nous étions quelques instants plus tôt et à seulement une vingtaine de mètres !

Jacqueline n'a pas apprécié cette montée supplémentaire et moi.... je me suis fait …..engueulé !
Si je tenais le C.. qui s'occupe de la signalisation !

Excellent accueil à l'hôtel motel l'Escale où nous arrivons vers 14 h 30.
La personne chargée de nous accueillir nous propose de ranger immédiatement nos vélos dans un garage situé une vingtaine de mètres au dessus.
Impeccable ! Les vélos seront en sécurité dans ce garage fermé à clé.
Par contre, mon projet qui consistait à repartir pour visiter les villages de Pigna et de San Antonino qui dominent la baie de L'Ile Rousse est remis en question.

N'ayant pas les clés du garage je ne vais pas, une nouvelle fois, déranger la personne qui nous a accueilli. C'est peut-être mieux ainsi. La boucle envisagée faisait au minimum 15 kms avec surtout une sévère montée.

La chambre que nous occupons est spacieuse avec, en plus, un très large balcon.
Je vais y installer un séchoir de fortune à l'aide de la ficelle de tente que je n'ai pas oublié d'emporter. Il faut cependant surveiller en permanence le linge si nous ne voulons pas que le vent s'amuse à éparpiller nos affaires sur les balcons voisins.

Nous passerons le reste de l'après midi à nous reposer tout en regardant, à la télé, l'étape du Critérium du Dauphiné Libéré. Le vélo .... toujours le vélo !

Vers 17 h, départ pour une petite balade jusqu'à la presqu'île de la Piétra dont nous voyons le phare depuis le balcon de notre chambre.

La presqu'île de la Piétra est située après le port de commerce.
Une route très étroite en forte montée permet d'atteindre le phare.
Un petit train y amène la plupart des touristes et le conducteur doit faire preuve de beaucoup d'adresse pour prendre le dernier virage. Le train bondé ne demande qu'à basculer dans la pente. Finalement, on est peut-être aussi bien à pied !

L'Ile de la Pietra

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Du phare, nous avons une vue magnifique sur l'Ile Rousse, les villages de l'arrière pays et l'ensemble de la baie.
La presqu'île est presque entièrement recouverte de roches issues d'une coulée de magma qui rougeoient au coucher du soleil.
Les mouettes en ont fait leur lieu de prédilection. Les hautes falaises sont aussi propice à l'escalade.
Très jolie vue également de la tour génoise construite au 15 ème siècle et très bien conservée.

L'Ile de la Piétra

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L'Ile de la Piétra - Vue de la Tour Génoise

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L'Ile Rousse - Vue de l'Ile de la Pietra

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Nous poursuivons notre balade par la visite de L'Ile Rousse, les rues étroites et animées de la vieille ville, le marché couvert, la place Paoli avec le buste de Pascal Paoli et les joueurs de boules.

L'Ile Rousse - La Place Paoli

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L'Ile Rousse - Place Pascal Paoli - La statue de Pascal Paoli

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L'Ile Rousse - La Vieille Ville

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L'Ile Rousse - Le marché couvert

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Avant de partir, j'avais acheté une carte mémoire supplémentaire pour l'appareil photo mais après seulement 3 jours, la carte est déjà pratiquement pleine. J'ai la gachette facile !

Je vais trouver mon bonheur dans un petit commerce de l'Ile Rousse. La gentillesse de la patronne, une dame d'un certain âge, nous y a fait passer près d'une d'heure. Qui a dit que les Corses n'étaient pas sympa ! Nous avons parlé des Corses, du Limousin, de notre rando, des feux de forêts, des paysages, des touristes, de la vie de tous les jours, du passé, de la société actuelle etc... etc... Nous en aurions presque oublié la raison de notre entrée dans cette petite boutique !

Ce soir encore, il nous faut trouver un restaurant et comme à Saint Florent, le choix ne manque pas.
Guidés par Le Routard, qui fait de ce lieu une halte plaisante, nous choisissons A Quadrera, un petit resto situé dans la Vieille Ville.
Après avoir réservé, non sans difficulté, (personne ne s'étant précipité pour nous accueillir), nous décidons d'attendre l'heure d'ouverture en posant nos fesses sur un banc situé de l'autre côté de l'unique voie ferrée qui relie Bastia à Ajaccio. C'est cette ligne que j'ai prévu d'emprunter au cas où les jambes de Jacqueline décidaient de se mettre en grève. Espérons que nous n'en aurons pas besoin car pour l'instant, c'est le personnel de la SNCF qui s'est mis en grève !

Nous avons une jolie vue sur la baie de L'Ile Rousse où quelques voiliers sont amarrés.

C'est le moment de faire le bilan de cette 3 ème journée. Nous avons parcouru 49 kms pour un dénivelé de 709 m. C'était une étape plus courte et pourtant Jacqueline l'a terminé avec un peu plus de fatigue que les jours précédents. Cela confirme que le 3 ème jour est souvent le plus pénible. La chaleur du début de l'après midi explique aussi ce petit coup de moins bien. Les points forts : le Désert des Agriates pour son côté sauvage. L'Ile Rousse avec les rues animées de la Vieille Ville et la beauté de la presqu'île de la Piétra. Les points faibles : Le Désert des Agriates par sa longueur et sa monotonie. Le vent pour sa fraîcheur et son obstination à perturber notre avancée.

A 19 h 30 nous regagnons le restaurant. Nous avons bien fait de réserver. Toutes les tables sont occupées. Discrètement, je pose le Guide du Routard sur la table ce qui doit nous donner droit à un apéritif gratuit ! Si la veille, je l'avais oublié à l'hôtel, ce soir, je ne vais pas manquer cette occasion ! Bingo ! La jeune serveuse nous apporte 2 verres d'apéro en même temps que la carte des menus. Alors que nous consultons les menus, le patron, jeune, dynamique et plein d'humour, nous propose de consulter aussi les suggestions du jour avec, pour aujourd'hui, entre autre, des palourdes et des coques accompagnées de cannellonis. Le menu nous attire, la suggestion, un peu moins. Alors que nous réfléchissons, je jette un oeil vers les tables voisines où je m'aperçois que les petits verres d'apéro sont offerts à tous les convives, présentation du Routard ou pas ! Petite déception ! C'est la 2 ème de la soirée. La première c'était de nous avoir fait attendre pour réserver. Après un quart d'heure, le patron vient prendre notre commande. Nous avons choisi le menu mais c'était sans compter sur la persuasion de notre hôte. Selon lui, la suggestion du jour n'a rien de comparable avec les plats proposés au menu tant en qualité qu'en quantité. Nous n'allons pas le regretter !
Nous nous sommes donc laissés convaincre en regrettant toutefois « la bonne soupe de sa femme » inscrite au menu. Pour boisson, nous choisissons de l'eau plate mais le patron, non sans une petite pointe d'humour, nous culpabilise en disant qu'un tel plat mérite peut-être d'être accompagné par un bon vin. Nous tenons ferme mais …. son insistance m'a un peu déplu ! Une demi heure après, nous ne sommes toujours pas servis. 4 ème petit mauvais point !
Le père du patron lui aussi présent dans la salle mais qui, aujourd'hui, semble jouer plutôt le rôle de superviseur, vient même nous demander si quelqu'un s'est occupé de nous. Aux autres tables, les plats défilent et nous regrettons de nous être laissés influencés. Au moins nous aurions déjà mangé l'entrée ! 5 ème mauvais point ! Après 5 bonnes minutes supplémentaires notre plat arrive enfin ! L'assiette est copieuse. Cependant, il ne nous faudra pas longtemps pour nous rendre compte que la majorité des coquilles de palourdes sont vides. J'ai beau les rechercher sous les cannellonis, les palourdes se sont fait la malle ! Quant aux coques, elles sont bien là, mais restent pour les trois quart, désespérément fermées ! 6 ème mauvais point ! Je m'obstine au risque de m'ouvrir la main, je parviens à en ouvrir 3 ou 4 supplémentaires. Jacqueline, elle, a renoncé depuis longtemps. C'est alors que sûr de son plat, le patron vient, tout sourire, nous demander si nous sommes satisfaits. Nous lui disons que les palourdes sont vides et les coques fermées. Confus, il repart aussitôt pour nous ramener un supplément de crustacés. Malheureusement, il n'a pas pris soin de vérifier et ce qu'il nous amène et encore pire que ce que nous avions. Cette fois-çi nous n'y touchons même pas ! 7 ème mauvais point ! Au bout de quelques minutes, le patron revient près de nous pour savoir si nous sommes enfin satisfaits mais en voyant l'état des coquilles, il réalise tout seul qu'il y a un gros problème en cuisine ! Il se confond en excuses en nous disant qu'il nous offre le fromage et le dessert pour nous dédommager. Le père arrive à son tour pour nous faire part de son désarroi, très mécontent après son fournisseur. Celui-ci va entendre parler de lui. Il est hors de question de nous faire payer le plat. En définitive, nous avons payé 21 € pour le fromage et pour le dessert et … pour les cannellonis. C'était pas notre jour mais sincèrement ce n'était pas le leur non plus ! Si les palourdes étaient vides c'est qu'elles avaient eu tout le temps de se faire la malle en attendant que les coques qui n'étaient pas fraîches veuillent bien s'ouvrir ! C'est du moins ce que j'en ai conclu. J'en ai quand même mangé 4 ou 5 et je sens déjà mon ventre qui gargouille !

Nous n'écrirons pas au Guide du Routard pour leur narrer notre petite mésaventure mieux même, si l'occasion se présente un jour, nous retournerons dans ce resto histoire de voir si vraiment nous n'avons pas eu de chance. C'est ce que nous croyons car la dame assise à la table voisine ayant commandé après nous le même plat, a semblé l'avoir apprécié. Elle n'avait cependant que des palourdes dans son assiette et pour cause.....

Nous y retournerons aussi pour voir si le patron propose toujours avec autant de conviction les suggestions du jour ! De toute façon, c'est bien lui qui avait raison : le plat proposé en suggestion n'avait rien de comparable avec celui des menus !

Le Guide du Routard aussi avait raison, c'était bien une halte plaisante puisque, au final, notre mésaventure nous a bien amusé !





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




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