Tour de Corse 2011 à vélo. 6 ème étape : De Piana à Alata

mardi, décembre 6 2011

Tour de Corse à Vélo. 6 ème étape Piana - Alata

Lundi 13 juin 2011.

Réveil à 6 h. Lever à 6 h 45.

Au petit dej, nous retrouvons le couple de Cholet qui ne sait pas encore s'ils pourront plonger aujourd'hui. Cela dépend des conditions météo et du vent.
Pour l'instant, il y en a moins et c'est une bonne chose pour nous parce que vent ou pas, nous, nous devons y aller !

Après un bon petit déjeuner et après avoir rempli nos bidons à la source qui coule dans le jardin,, nous quittons le gite sous le regard des choletais venus assister à notre départ que nous ferons …. à pied.
La pente pour rejoindre le chemin est tellement raide que j'arrive à peine à pousser le vélo.

Petit arrêt à Piana pour, comme d'habitude, faire quelques provisions pour midi.

C'est par une petite montée que nous quittons Piana, juste pour franchir le Col de Lava (491 m) qui se trouve à la sortie sud de Piana.

Après le col, nous allons descendre sur plus de 10 kilomètres sur une route large au revêtement parfait. Le pied ! A cette heure, nous sommes les seuls sur cette route.
Le pont de Chiuni marque la fin de cette longue descente. Nous franchissons le ruisseau de l'Umbertacciu au bord duquel sont plantés des oliviers sous lesquels sont positionnés les filets qui servent à la récolte.
Nous sommes redescendus pratiquement au niveau de la mer (20 m).

Oliviers au Pont de Chiuni

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Pont de Chiuni

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La route s'élève à nouveau en direction du Col de Torraccia. En cours de montée, sur le bord de la route, une fontaine confectionnée avec de gros galets attire notre attention.
La veille, nous avons vu les mêmes au cours de la montée sur Piana.

Fontaine - En montant le col de Torracia

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3 kms plus loin, nous franchissons le col de Torraccia (100m). Nouvelle petite descente et nouvelle petite côte pour accéder à Cargèse. A l'entrée de la ville, nous avons une jolie vue sur la golfe de Pero et la Pointe d'Omigna.

Entrée de Cargèse - Vue sur le Golfe de Péro et la Pointe d'Omigna

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Cargèse est située sur un promontoire. La ville possède 2 églises qui se font face, une grecque l'autre latine.

L'Eglise grecque de Cargèse

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La départementale traverse la ville en descente. Il y a pas mal d'animation. Il est 10 h du mat et les corses font leurs courses !
L'église grecque prise rapidement en photo, nous cherchons, sans succès, l'église latine.

200 m plus bas, nous trouvons un peu plus de calme. La route surplombe le port et le Golfe de Sagone. La vue est splendide.
C'est l'endroit idéal pour faire notre première pause de la journée.

Depuis notre mirador, nous assistons à l'arrivée et au départ des navettes maritimes et comme il fait très beau et que le vent s'est accordé un temps de repos, les petits voiliers sont aussi de sortie, escortés par de nombreux scooters des mers.

Depuis notre départ de Bastia, nous n'avions pas vu autant d'animation sur l'eau.

Cargèse - Vue sur le port et la pointe de Cargèse

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Port de Cargèse

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Cargèse - Vue sue le Golfe de Sagone

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Nous quittons Cargèse en longeant le cimetière. Les tombes toujours aussi imposantes sont toutes tournées vers la mer. Plusieurs d'entre-elles portent le nom de Colonna.

La route descend et contourne la plage de Mesasina, (34 m) puis remonte jusqu'à la Punta di Molendinu. (88 m)

La route est très belle mais il y maintenant beaucoup plus de circulation.

Nouvelle descente jusqu'à la plage de Stagnoli où nous sommes revenu en bord de mer (9m).

Les montagnes russes continuent avec une nouvelle bosse jusqu'à la Punta Puntiglione ou Punta di Trio ….. suivant les cartes !

Punta Puntiglione - Vue sur Cargèse

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Punta Puntiglione

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Punta Puntiglione - Vue sur la Pointe de Cargèse

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Punta Puntiglione - Vue sur la Pointe de Cargèse

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Après être passés devant la Tour de Sagone, située sur le côté gauche de la route, nous longeons le Port de Sagone puis, par une ligne droite en pente, nous entrons dans la ville.
C'est ici que j'ai commis une infraction au code de la route.
Un homme de très forte corpulence est arrêté sur le trottoir devant un passage protégé. Je le vois 200 m avant d'arriver et il me regarde arriver.
Il attend que je sois à 20 m de lui, pour s'engager sur le passage protégé, le ventre en avant, alors qu'il avait tout le temps de le faire trente secondes plus tôt. Un emmerdeur quoi !
J'ai pas freiné (volontairement moi aussi !) et j'ai frôlé son ventre qui lui servait de pare-choc ce qui m'a valu une belle engueulée !

Sagone est une station balnéaire qui n'offre pas beaucoup d'attrait avec ses nombreuses constructions modernes.
Même la plage nous est cachée par des maisons.



Après Sagone, nous trouvons un secteur quasiment plat (il y a longtemps que nous n'avions pas connu cela !).



Nous traversons les petits hameaux de Sampiero, d'Esigna, longeons la plage de Santana puis, la route devient beaucoup plus rectiligne après la Punta San Giuseppe et la longue plage du même nom.
Nous sommes dans une zone marécageuse qui rappelle la Camargue.
C'est ici que se jette le Liamone.

La Punta Capigliolo qui marque l'entrée du Golfe de la Liscia offre une très belle vue sur le Golfe de Sagone et la jolie plage du Liamone.



Punta Capigliolo

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Punta Capigliolo - Vue sur la plage du Liamone

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Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à la petite station de Tiuccia. L'accès rapide à Ajaccio en fait une plage de plus en plus prisée.

Pour nous, le plat est maintenant terminé. Nous quittons le golfe de la Liscia au niveau de la plage du Stagnone et de suite, la route s'élève. C'est une route large, très fréquentée et en plein soleil.



Nous passons sur le lieu d'un accident dont ont été victimes 2 motards. C'est en pleine descente, à hauteur d'un carrefour. Etant donné la vitesse de certains, ce n'est guère étonnant !
En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas en excès de vitesse ! Nos petits 8 km/h nous suffisent, de toute façon, nous ne pouvons pas faire plus !

Après 4 kms de montée, nous trouvons un emplacement pour le pique-nique. Ce n'est pas l'endroit idéal, c'est en bordure de route, près des poubelles mais la présence d'une grosse pierre plate nous fait oublier tout le reste. Autre point positif, il y a de l'ombre. Elle est la bienvenue, nous sommes en nage !

Tout en mangeant, nous profitons …. de la circulation.
Un cycliste, équipé de sacoches, nous salue au passage et continue son bonhomme de chemin. 5 mn plus tard, une cycliste, sans sacoche, nous salue ….. sans sourire aussi. Elle n'a pas du tout l'air d'apprécier la bosse !

Après une petite heure d'arrêt, nous remontons sur les vélos. Il nous reste 4,5 kms pour arriver au sommet du col de San Bastiano.
La route s'élève en lacets très serrés avec quelques passages plus pentus.
Devant nous, un village est perché à flanc de montagne. C'est Calcatoggio.
Si nous devons le traverser, j'en connais qui vont avoir mal aux pattes !
Heureusement, 1 km plus loin, nous sommes fixés. Notre route laisse le village sur la gauche et s'oriente à nouveau vers l'ouest. La pente est maintenant un peu moins raide.



Montée du Col San Bastiano - Vue sur le golfe de La Liscia

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Bien avant d'arriver au col, nous en voyons le sommet.
Au bord de la route, à l'ombre, nous retrouvons les deux cyclistes qui nous ont salué quelques minutes plus tôt. Madame a enfin rejoint Monsieur !

A 13 h 30, nous sommes au sommet du col de San Bastiano. (411 m)

Sommet du Col de San Bastiano - Vue vers Sagone

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Les cyclistes rencontrés plus tôt arrivent au sommet à leur tour.
Monsieur est le premier. Je ne sais pas pourquoi mais je pensais qu'il était étranger. En réalité il est d'Aix en Provence. Il termine avec son épouse une boucle de 4 jours. Ajaccio, Vivario Corte Ajaccio. Le tout sans entraînement !
Pas étonnant que Madame n'avait pas le sourire !
Demain, çà ira mieux, ce soir ils reprennent le ferry !

Sommet du Col de San Bastiano - Vue vers Ajaccio

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Une stèle à la mémoire de Louis Capazza et d'Alphonse Fondère est érigée au sommet du col.
Tous les deux sont partis de Marseille, le 14 novembre 1886. Ils sont arrivés en Corse à Appietto, après avoir réalisé la première traversée de la méditerranée en ballon.


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5 kms plus loin, sans donner un coup de pédale, nous atteignons le Col de Listincone (232m).
En cours de descente, nous avons vu une seconde stèle en hommage à 2 sapeurs pompiers décédés au cours d'un incendie. C'était en 1972, le plus jeune avait seulement 16 ans !
Les montagnes pelées qui nous entourent, même si la verdure reprend peu à peu le dessus, sont là pour nous rappeler que les feux sont toujours d'actualité !

Nous quittons la départementale 81 que nous empruntons depuis Piana, pour prendre à droite, la départementale 61.
Elle longe une carrière et devant cette dernière, la route s'élève brusquement.
La montée va se poursuivre sur 3 bons kilomètres jusqu'au col de Carbinica (289 m).

Après le col, la descente est rapide, la route devient beaucoup plus étroite avec des virages serrés.
Nous sommes redescendus à 135 m d'altitude.

Alors que je pensais que nous en avions fini avec les montées, tout du moins avant celle redoutée d'Alata, la route remonte à nouveau en traversant le hameau de Castagnola.

Au col de Pruno (202 m), nous découvrons une jolie vue sur le Golfe d'Ajaccio.

Sommet du Bocca Di Pruno - Vue sur le Golfe d'Ajaccio

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Sommet du Bocca Di Pruno

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Nous quittons la départementale 61 pour prendre à gauche la petite route qui monte à Alata.

J'appréhende cette montée. En l'étudiant sur la carte, les pourcentages m'ont paru très sévères.

Mes craintes sont justifiées, dès le pied, c'est difficile. Sur plus d'un kilomètre la rampe dépasse les 10 %. Ce n'est guère encourageant, en levant la tête, nous voyons l'hôtel encore très haut perché dans la montagne.
La route traverse plusieurs petits lotissements et la pente ne faiblit pas.
A la sortie d'un virage, une courte ligne droite vient à bout de Jacqueline qui met pied à terre. Je continue espérant voir la pente s'adoucir. Cela se confirme par une grande courbe vers la gauche mais un virage encore plus relevé m'oblige à passer à l'arraché ! Je décide d'attendre ici, Jacqueline.

A ma grande surprise, Jacqueline arrive mais sur le vélo et elle réussit à passer la pente.
A l'ombre, en bordure d'une villa, nous récupérons quelques instants.

La pente est maintenant moins raide. La route contourne le bâtiment que nous avions pris pour l'hôtel lorsque nous étions en bas de la montée. Nous comprenons notre erreur en voyant, enfin, le panneau d'entrée du village d'Alata.
Laissant une petite place ombragée et plate (oui, çà existe !) sur notre droite, nous traversons le petit village en empruntant une ruelle au bout de laquelle se dresse l'hôtel.
C'est pratiquement la dernière maison du village. La plus haut perchée ! Nous sommes remontés à 437 m d'altitude.

Hôtel Alata

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L'hôtel est ouvert mais nous ne trouvons personne à l'accueil. Sur le livre de réservation, resté ouvert, je vois mon nom et le numéro de la chambre. J'hésite un instant à prendre la clé accrochée au tableau.
Nous ressortons, en espérant trouver le responsable mais nous ne voyons que 2 gamins du village, à vélo.
Ils ne peuvent pas nous en dire plus. Coup de fil au patron. Il va nous envoyer quelqu'un.
Quelques instants après, c'est sa mère, sortie d'une maison proche de l'hôtel qui va enfin nous accueillir.

Notre chambre est au second étage et par une large baie vitrée, nous avons une vue splendide sur tout le Golfe d'Ajaccio.
Un petit bémol, la brume nous empêche de voir distinctement les contours de la baie.



Golfe d'Ajaccio - Vue depuis la chambre d'hôtel d'Alata

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Comme la veille à Piana, où nous avions laissé les vélos sur la terrasse du gîte, il n'y a pas de local prévu pour ranger nos vélos.
Nous devons les laisser à l'extérieur, contre le mur à côté de la sortie de secours.
Il n'y a pas gros risque, le village semble être au bout du monde mais nos vélos pourraient être une bonne aubaine pour descendre à Ajaccio. Pour monter, c'est certain, personne n'en voudrait !
Je mets donc les antivols et retire les bidons et les compteurs pour ne pas les laisser à la convoitise des deux gamins du village, qui nous tournent autour comme des sangsues.

Après une bonne douche, comme l'hôtel est à nous et que nous avons très soif, il ne faudrait pas nous pousser beaucoup pour que l'on se serve directement dans les frigos, mais.... raisonnables nous allons boire l'eau du robinet.

Nous passons le reste de l'après midi sur la terrasse. Le vent s'est remis à souffler et lorsque le soleil se cache derrière un nuage, il ne fait à nouveau pas très chaud.

Cette étape a débuté dans la facilité avec la longue descente en quittant Piana. Le final par contre s'est avéré être beaucoup plus pénible que prévu surtout avant la dernière montée.
La chaleur a été pour nous un handicap supplémentaire.
Nous sommes arrivés un peu après 15 h après avoir parcouru 67 kms pour un dénivelé de 1101 m.
Points forts : Cargèse avec la vue splendide sur le Golfe. La route en corniche le long du Golfe de Sagone.
Points faibles : La circulation autour de Sagone et au pied du col San Bastiano.

Un homme nous salue puis, sans en dire plus, entre dans l'hôtel. Est-ce un client, est-ce le patron ? Mystère ! Au bout d'un moment, comme nous avons toujours soif, nous allons vérifier.
C'était bien le patron ! Son attitude est curieuse, on ne peut pas dire qu'il soit très accueillant !
A vrai dire, c'est plutôt nous qui l'avons accueilli !

Lorsqu'il vient nous servir, on va s'apercevoir qu'il n'est pas désagréable, il est simplement peut être un peu trop réservé.

Au repas, contrairement aux autres soirs, ce n'est pas l'affluence. Seulement 4 ou 5 couples.
Le repas est très correct. Tarte au Bruccio, Porc avec des lentilles, Fiadone arrosé d'eau de vie.

Le vent souffle de plus en plus et de la fumée passe au dessus de l'hôtel.
Cela n'effraie personne à part les clients !
Les corses ont la possibilité de faire des écobuages. L'autorisation a été donné, ils font donc bruler ! Avec un vent pareil, en Limousin, je ne m'y risquerai pas !

Après le repas, nous faisons un petit tour dans le village. Les maisons sont les unes sur les autres.
Comme il fait encore chaud, portes et fenêtres sont ouvertes, et à moins d'être totalement sourd, il n'est pas difficile d'entrer dans l'intimité des gens.

Pour accéder à l'église et au petit cimetière, il faut encore grimper ! Ici, même le dernier voyage se fait en montée !

De retour à l'hôtel, depuis notre lit, nous regardons la nuit tomber sur le golfe d'Ajaccio qui peu à peu s'illumine. Le pied !





Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Etape suivante : Alata - Sartène.