mardi, mai 31 2011

Tour de Corse à vélo. 15 ème étape Oletta - Bastia

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Mercredi 22 juin 2011.

Nous avons passé notre plus mauvaise nuit !
C'est totalement de notre faute, nous aurions dû mettre la clim, au moins, pendant que nous étions au restaurant.
Même en enlevant l'alèse, nous avons eu très très chaud et malgré le moustiquaire, les moustiques nous ont rendu visite.
J'ai des piqures sur le dos et les cuisses. Ils ont attaqués en rafale, 3 ou 4 boutons à la fois, parfaitement bien alignés.
Mais après réflexion, je me demande si ce n'est pas plutôt les fourmis volantes de la piscine d'Asco qui ont fait joujou avec mon épiderme !

Au petit déj, nous sommes reçus par Mme.
Monsieur est parti à la recherche des autres locataires qui n'ont pas donné signe de vie depuis hier au soir. Ils sont partis à la fête de la musique et ils ne sont pas rentrés ce matin. C'est d'autant plus étrange qu'ils ont un enfant en bas âge !

A 8 h 30, nous quittons la chambre d'hôte, à vélo, en bloquant les freins pour rejoindre la route principale. Pour la 3ème fois, nous traversons Oletta, en saluant au passage le propriétaire du bar.

Première mise en jambe avec la montée du Poggio d'Oletta.
Après une courte descente, la route s'élève sur le flanc du Monté A Torra.
La vue est magnifique sur la baie de Saint Florent, la plaine du Nebbio et les montagnes de la Balagne.

Montée du Col de Teghime – Vue sur le Monté San Angelo et le Monté A Mazzola

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Montée du Col de Teghime – Vue sur la baie de Saint Florent

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La montée du Col de Teghime n'est pas très difficile. C'est une montée régulière sur une belle route en lacet.

En cours de montée, nous croisons un fourgon avec 2 jeunes à bord.
Impressionnés par mon chargement, ils s'arrêtent à ma hauteur pour me demander à quelle vitesse je grimpe. Le compteur affiche 11 km/h mais vicelard, j'en rajoute un petit supplémentaire, histoire de voir leur têtes ! Je suis pas déçu ! Mon allure n'a pourtant rien d'exceptionnelle. Avec un tout petit braquet, on passe partout, encore faut-il essayer !

C'est notre dernier col et nous allons nous faire un petit plaisir en rattrapant un autre cycliste.
OK ! Ce n'est pas Contador ! Mais quand même ..... !

Sommet du Col de Teghime

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Le col de Teghime ( 536 m) est situé sur la ligne de crête du Cap Corse.
Nous avons à la fois, la vue sur la baie de Saint Florent et sur la lagune de Biguglia.

A cet endroit se sont battus, contre les allemands, les combattants marocains en octobre 1943. Un monument commémore leur sacrifice.

Sommet du Col de Teghime – Monument commémorant le combat des marocains contre les allemands en octobre 1943.

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C'était la dernière montée pour Jacqueline. Quant à moi, je décide de m'offrir un petit extra en montant au sommet de la Serra Di Pino (960 m) soit 424 m de dénivelé supplémentaire en seulement 4,5 km.
Les sacoches vont rester avec Jacqueline et c'est tout léger que je m'élance vers la pente. Cà fait tout drôle ! Je lâche les chevaux !
Couverte de trous au départ, la petite route devient, par la suite, en meilleur état.
Cà monte très sévère dès le début. Un seul petit moment d'accalmie vers le milieu et le final va être tout aussi difficile.
A la vue des pylônes, la route redevient mauvaise. Elle se termine devant la clôture de l'émetteur de télé.

A pied, je fais le tour complet de la clôture. Je suis déçu, la brume gâche le panorama.
On a pourtant une vision à 360 °, la Côte Ouest, le Cap Corse, la Côte Est et au sud les montagnes Corses.
Sans la brume, la vue doit être fabuleuse !

Je ne regrette toutefois pas d'être monté, car du haut de mon mirador, j'ai au moins pu voir que le Pascal Paoli était bien à quai !

Sommet de la Serra Di Pigno

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Sommet de la Serra Di Pigno – Vue sur Bastia

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C'est terminé pour les montées, le tour de Corse est pratiquement bouclé.
Redescendu auprès de Jacqueline, il ne nous reste plus qu'à nous laisser couler jusqu'à Bastia. Dans la descente, nous avons le choix entre une vue sur le centre de récupération des ordures de Bastia où des mouettes « fouineuses » ont élu domicile et une vue sur la Serra Di Pigno.
Nous préférons nettement la vue sur la Serra Di Pigno !

Descente du Col de Teghime – Vue sur la Serra Di Pigno

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Jusqu'à l'entrée de Bastia, la route est très belle. A l'entrée de la ville, çà se gâte un peu !
Le calme est terminé, nous voici revenu dans la circulation !

Descente du Col de Teghime – Vue sur l'embarcadère de Bastia.

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Sans trop le vouloir, nous nous retrouvons face à l'embarcadère.
Nous décidons de nous rendre à la Place du Marché réputée pour être très animée. Elle est située dans le quartier Terra Vecchia. Nous allons avoir beaucoup de mal à la trouver et pour cause, aujourd'hui, il n'y a pas de marché !

Nous en profitons pour visiter l'église Saint Jean Baptiste. Avec ses 2 tours campaniles, c'est la plus grande église de Corse.

Bastia - Place du Marché – Eglise Saint Jean Baptiste

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De retour vers l'embarcadère, nous traversons une place immense. C'est la place Saint Nicolas, 22400 m2, c'est une des plus vastes esplanades d'Europe.

A l'extrémité sud de la place, nous empruntons le quai des Martyrs de La Libération. C'est un passage piétonnier qui passe au dessus de la route nationale. Cette dernière disparaît sous un tunnel pour passer sous le Vieux Port et ressortir de l'autre côté de la citadelle.

Sur le quai, il y a plusieurs restaurants, tous ont une grande terrasse. Notre choix se porte sur le restaurant « Chez Mémé ».
Nous allons y rencontrer non pas « Mémé » mais le "confrère" du propriétaire de l'hôtel l'Acropole d'Asco.
Son rôle consiste à faire le beau, à attirer le client, à le faire assoir, à apporter une autre chaise pour y déposer les affaires et c'est tout ! Prendre les commandes, c'est pas lui, servir, c'est pas lui non plus, débarrasser, c'est toujours pas lui ! Il fait quand même autre chose, comme son confrère d'Asco, il cause !
C'est lui qui va nous apprendre que la côte que nous devinons en face de nous est l'Ile d'Elbe. Par temps clair elle est nettement plus visible. Certains jours, on voit même l'ile de Capraia. Pour les voir plus nettement, il faudra revenir en septembre ou octobre. A cette période, il y a beaucoup moins de brume selon lui !

Tout en appréciant, les beignets de calamars et la friture d'éperlans, nous pouvons observer le va et vient des ferries des 3 compagnies, Corsica Ferry, Moby et SNCM. Certains arrivent de Sardaigne puis repartent vers le continent.

Il nous reste toute l'après midi pour poursuivre notre visite de Bastia. Après ce bon repas, nous repartons vers le sud en direction du Vieux Port.

La vue est magnifique sur la citadelle et le quartier Terra Nova. Les hautes maisons blotties les unes contre les autres ont des façades aux couleurs très diversifiées.

Bastia - Le Vieux Port – Vue du quai des Martyrs de la Libération

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Bastia – Terra Nova – Vue du quai des Martyrs de la Libération

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Nous contournons le port pour emprunter le Cours Favale. 200 m de montée sévère jusqu'à la place d'Armes et la citadelle que nous allons visiter à tour de rôle.

La cathédrale Sainte Marie avec sa grande façade jaune et blanche. A droite de l'église, une plaque rappelle que Victor Hugo séjourna 2 ans au numéro 12. Derrière l'église, l'Oratoire de la Confrérie de la Sainte Croix au style rococo avec son plafond décoré de dorures.

L'oratoire de la Confrérie de la Sainte Croix

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Le Palais des gouverneurs qui fut le siège des gouverneurs génois entre les 15 ème et 18 ème siècle.

Bastia – Ancien Palais des Gouverneurs

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Les ruelles qui sillonnent le quartier de Terra Nova ont conservé leur caractère. Il n'y a pas trop de commerces. On retrouve ces rues très étroites, avec le linge étendu entre les maisons. Le sol est recouvert de grandes dalles de pierre. Les ruelles qui donnent sur la mer sont encore plus jolies. On passe subitement de la semi obscurité due à la hauteurs des maisons et la grande luminosité du front de mer.

Bastia – Ruelle du Quartier Terra Nova

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Bastia – Terra Nova – Ruelle de la Citadelle – Vue sur l'église Sainte Marie

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Par une ruelle en escalier, recouverte de galets, j'accède au front de mer, où se trouve la Poudrière.

Bastia – Terra Nova – En descendant vers la poudrière

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Depuis les remparts, on découvre une jolie vue vers le sud, sur les habitations toutes tournées vers la mer. Le contraste est étonnant entre les maisons aux façades rénovées avec des couleurs vives (vert, jaune, ocre, marron etc..) et celles restées en l'état, d'un gris particulièrement austère.
En toile de fond, la Serra Di Pigno domine la ville.

Bastia – Terra Nova – Bas de la Citadelle - Vue sur la route du Front de mer

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Bastia – Terra Nova – Bas de la Citadelle - Vue sur la route du Front de mer

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Il y a un peu de touristes qui visitent la citadelle mais ce n'est pas la grosse affluence.
Il y a en tout cas moins de monde qu'à Ajaccio. C'est pourtant une ville plus authentique fière de son passé. Passé, parfois pas si lointain, puisqu'au détour d'une petite rue, sur le mur d'une maison je vais découvrir un panneau de basket en l'honneur du Limoges CSP !

Revenu sur les hauteurs de la ville je profite d'une très belle vue sur le vieux port, l'embarcadère et le quartier Terra Vecchia.
On a du mal à imaginer que la route nationale passe, à cet endroit, sous le vieux port.

Bastia – Vue sur le Vieux Port et le quartier Terra Vecchia depuis la citadelle.

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Avant de redescendre vers le Vieux port, nous faisons un crochet par le Jardin Romieu, planté d'arbres exotiques, de palmiers, de lauriers et de pins parasol.

Bastia – Vue depuis le Jardin Romieu

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Un important escalier à double révolution permet d'accéder au Vieux Port.

Bastia – Le Vieux Port – Vue depuis le quai Sud

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Il n'est que 15 h et pour passer le temps, nous allons prendre un verre à l'une des grandes terrasses qui bordent la Place Saint Nicolas.
Au centre de la place se trouvent un vieux kiosque à musique et la statue de Napoléon en empereur romain ! Il y a beaucoup de mouvement sur cette place.
Des groupes de touristes accompagnés de leur guide traversent la place, à pied, …. sans perdre de temps !
A côté de nous, des gamins ont trouvé le terrain de foot idéal jusqu'au moment où le ballon va atterrir sur une table ce qui va causer un peu de casse et une réaction pour le moins agressive d'un couple de client brusquement privé de sa boisson rafraîchissante ! Le match a été arrêté sur le champ !

C'est l'heure du bilan de la journée.
Cette dernière étape a été une formalité. Très courte, 27 kms (plus 8 pour moi en montant à la Serra Di Pigno), pour un dénivelé de 811 m.
Points forts : La montée du Col de Teghime pour le panorama sur la baie de Saint Florent. Le Col de Teghime pour la vue à 360 °. La ville de Bastia pour son authenticité.
Points faibles : La brume à la Serra Di Pigno.

Vers 16 h, nous commençons à nous rapprocher de l'embarcadère.
Sur le grand parking, ce n'est facile de s'y retrouver avec toutes ces voies d'accès et tous ces semi remorques qui manoeuvrent dans tous les sens.
Les renseignements donnés par un agent protégeant l'accès à une de ces voies, sont assez évasifs …. en un mot..... il n'en a rien à cirer !

Vers 16 h 30, une voie d'accès est enfin ouverte. Voitures, motos et vélos s'y engouffrent. Nous allons attendre, en plein soleil, le feu vert pour embarquer. Comme à Marseille, nous sommes prioritaires avec les motards et un couple de cyclistes étrangers.

Bastia – Embarcadère

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A 17 h, le feu vert est donné et comme à l'aller nous sommes fiers de précéder toutes la colonne des véhicules. C'est la revanche des vélos sur les véhicules motorisés, contraints de rouler à notre allure !
Nous montons à bord, non sans être une nouvelle fois contrôlé. Pas facile de retourner sur le continent sans billet !
C'est bizarre, ils contrôlent les cyclistes et pas les motards.

Nous retrouvons le petit local pour ranger les vélos. Cette fois-ci, je ne vais pas mettre les antivols mais je vais, par contre, les attacher moi même. C'est plus sûr !
Direction l'ascenseur, le pont 8 et l'avant du Pascal Paoli.
Nous allons nous promener dans tous les couloirs avant de trouver notre cabine. Toutes les cabines qui ont un hublot porte un numéro pair. Sauf la nôtre qui porte un numéro impair. Allez savoir pourquoi ! Nous finissons par la trouver, tout à l'avant du Pascal Paoli mais le hublot donne sur le côté du ferry et non à l'avant comme lors du voyage aller.

Nous montons sur le pont supérieur pour assister aux manoeuvres de départ.
A 18 h, le Pascal Paoli quitte le port de Bastia après avoir laissé en souvenir un énorme panache de fumée noire qui retombe lentement sur le port.

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Le pilote maritime retourne à terre. Peu à peu, nous nous éloignons de la côte.
La brume va nous empêcher de profiter totalement du panorama le long du Cap Corse. Après avoir acheté de quoi manger au service de restauration rapide, nous dinons dans notre cabine.

Vers 19 h 30, nous disons un dernier au revoir à la Corse en passant à proximité de l'île de Giraglia.

Sorti sur le pont avant, où souffle un vent à décorner les boeufs, je vais patienter jusqu'à plus de 21 h pour voir disparaître peu à peu le soleil à l'horizon.

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Carte de notre itinéraire


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parcours détaillé




Le voyage du retour

lundi, mai 30 2011

Tour de Corse à vélo. Le voyage retour

Il est à peine 6 h et je suis déjà sur le pont avant du Pascal Paoli.

Les Iles du Frioul et le Château d'If sont en vue et à l'horizon, le soleil se lève derrière Notre Dame de la Garde.

Le ciel n'est pas aussi clair que les jours précédents. Nous retrouvons les nuages que nous avons laissé, il y a déjà 15 jours !

Le Sémaphore du Frioul

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Le château d'If

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Les Iles du Frioul – Le Port

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Les Iles du Frioul

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Le château d'If

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Depuis le pont avant du Pascal Paoli, c'est impressionnant de le voir passer aussi près et aussi vite des côtes des Iles du Frioul.

La navette du Pilote Maritime lui a permis de monter à bord.
Le ferry fonce vers le port à une telle vitesse que je me demande si le commandant ne s'est pas endormi ! Il va devoir ralentir rapidement sinon nous allons atterrir dans les bras de la Bonne Mère !

Entrée du Port de Marseille

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C'est le moment de rejoindre le pont 3 pour récupérer nos vélos. Connaissant maintenant parfaitement les lieux, c'est par l'escalier que nous descendons les 4 étages.

Pascal Paoli – Le local à vélo

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Le Pont 3 est moins rempli qu'à l'aller.
Nos vélos sont toujours en place solidement attachés.
Après avoir fixé les sacoches, nous allons pouvoir assister, de l'intérieur, aux dernières manoeuvres d'accostage. Le pont s'ouvre lentement mais le feu vert n'est toujours pas donné. Un véhicule descend. Sa mission consiste à trainer un énorme câble jusqu'à une bite d'amarrage. Le câble est ensuite tendu par un treuil ce qui positionne correctement le ferry contre le quai.

Pascal Paoli – Le pont de débarquement

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Go ! Le feu vert est donné !

Nous sommes les premiers à quitter le ferry.

Il faut être prudent. La rampe de descente secoue un peu et une petite averse a mouillé le quai. Virage à droite et à la sortie du virage, des rails coupent la route. Pas le temps de réfléchir, un agent de la SNCM indique la direction à prendre 20 m plus loin. C'est parti ! Je fonce en suivant la direction indiquée par d'autres agents. J'ai l'impression d'avoir tous les véhicules à mes fesses. 300 m plus loin je me retourne et je ne vois plus rien derrière moi, ni voitures, mais surtout, .......? Jacqueline n'est plus là !

Les rails ont joué leur rôle. Jacqueline a embrassé le sol du continent dès le premier tour de roue ! Plus de peur que de mal. Seul, le garde boue avant a un peu souffert !

Nous reprenons calmement nos esprits et nous essayons de nous repérer. Nous avons été orientés beaucoup plus à l'ouest par rapport à notre embarquement.

Pour rejoindre le Vieux Port, nous sommes dans l'obligation de prendre une voie où la circulation est déjà très importante.
300 m plus loin, un panneau représentant 3 voies de circulation va nous laisser perplexe. Sur la voie de gauche, c'est la direction autoroute. Sur la voie centrale c'est interdit aux vélos. Reste donc, la voie de droite mais....... celle-ci est totalement fermée en raison de travaux ! Nous prenons donc la voie centrale. Très étroite elle monte sévèrement. J'appuie donc plus fort sur les pédales pour ne pas bloquer la circulation derrière moi. A mi pente, je comprends que j'ai pris une bretelle d'accès à la voie rapide que je ne voulais surtout pas prendre ! Cette voie traverse le Vieux Port sous un tunnel ! Un coup de klaxon derrière moi me fais encore accélérer. Je stoppe en haut de la bretelle et l'automobiliste qui m'a klaxonné baisse sa vitre pour me dire que c'est beaucoup trop dangereux de prendre cette voie avec nos vélos. Nous voilà dans la M..... !

Sur la voie rapide, il y a énormément de circulation et çà roule très vite. Nous surplombons d'au moins 20 m la voie que nous avons quitté tout à l'heure. Pas d'escaliers pour redescendre. Reste donc la solution de redescendre par la bretelle d'accès, à pied, en sens inverse et …. en serrant les fesses ! Nous prenons des risques mais nous n'avions pas d'autres choix. Nous redescendons donc à pied en nous tassant contre la rambarde à chaque passage de véhicule. Jamais je n'aurais pensé que mon vélo, avec mes sacoches, étaient aussi large ! Heureusement, ces marseillais que nous avons croisé et qui allaient sans doute embaucher, ont eu pitié de nous. Tous ont diminué leur vitesse en voyant ces 2 paumés sortis de nulle part !

Il ne nous reste plus qu'à prendre la voie en direction de l'autoroute. C'est une 2 fois 2 voies mais elle est aussi en travaux. C'est le bordel le plus complet, il n'y a pas de place pour nos vélos ! Nous allons être contraints de pousser nos vélos jusqu'à l'église Sainte Marie Majeure. Même les piétons descendus du ferry vont y parvenir avant nous !

Arrivés enfin sur le Vieux Port, nous allons déjeuner (c'est un bien grand mot !) à la terrasse d'un des rares cafés ouverts sur le côté Est du Vieux Port.

Il est 8 h, Marseille grouille, Marseille n'est pas propre, Marseille est bruyante, Marseille est en travaux et même ….. Marseille brule ! Un incendie s'est déclaré dans un bar voisin ! Ce n'est vraiment pas une ville faîte pour nous !

En roulant sur les trottoirs, nous prenons la direction de la Corniche Kennedy. Beaucoup plus calme, c'est le paradis des joggers marseillais. Nous allons y passer une partie de la matinée en profitant du panorama.

Marseille – Le Fort Saint Nicolas

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Marseille – La Corniche Kennedy – Monument aux morts d'Orient

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Marseille – Corniche Kennedy – Anse de la Fausse Monnaie

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Marseille – Corniche Kennedy

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Marseille – Abbaye de Saint Victor – Notre Dame de la Garde

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Avant de rejoindre la Canebière, nous faisons une halte au Vieux Port où sont amarrés de jolis voiliers.

Marseille – Le Vieux Port

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Sur le quai, il y a foule, les pêcheurs y vendent leur pêche du jour. C'est cette image du Vieux port que j'aurais aimé trouvé à notre arrivée. Il suffit de regarder et d'écouter. Cette Marseille là, correspond à l'idée que je m'en faisais ! Manque toutefois tout le décor !

Marseille – Le Vieux Port

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Nous rejoignons la gare Saint Charles en remontant la Canebière puis deux autres rues, elles aussi en pente, en poussant les vélos. Vu la circulation c'est beaucoup plus prudent et nous avons tout notre temps avant de prendre le train.

Encore une fois, nous sommes déçus. La Canebière n'a vraiment rien de pittoresque ! Vincent Scotto nous a bluffé !

Marseille – La Canebière

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Il y énormément de monde à la gare. Notre train pour Toulouse part à 12 h 40 et il n'est que 11 h. Par chance, nous trouvons tout de suite une place assise dans le hall d'accueil.

Tout le temps de l'attente, il va falloir se montrer vigilant. J'ai le malheur de vouloir me lever pour aller acheter de quoi nous restaurer que déjà ma place est prise d'assaut.

Dans le hall se croisent toutes les nationalités. Des familles entières, du petit dernier jusqu'à l'aïeul. Le volume de leurs bagages est impressionnant. A chaque arrivée de TGV c'est la ruée ! Mais où vont-ils donc tous ?

Nous regrettons déjà le calme de la montagne Corse et il nous tarde de retrouver notre limousin !

Le quai de notre train est enfin affiché. Nous allons y rencontré un autre cycliste qui vient de terminer une randonnée en Sardaigne. Nous embarquons les vélos et rejoignons notre place.
Le train est bondé ! Il part déjà avec plus de 20' de retard ! Je ne peux même pas ranger les sacoches au dessus des sièges. Tout est occupé par d'énormes valises. J'arrive à les caser tant bien que mal sous le siège et derrière nous dans un porte bagage déjà bien rempli. Pas de possibilité d'étendre les jambes dans le couloir. Mon voisin d'en face y a stocké son énorme valise. Le voyage va être long !

Nous arrivons à Toulouse avec une demi heure de retard. Pour les correspondances, c'est la panique !

Il faut faire vite pour descendre du train si nous ne voulons pas aller jusqu'à Bordeaux ! C'est pourtant ce qui a manqué m'arriver ! Je me suis retrouvé pendu par la bretelle de mon sac à dos accrochée à la poignée de la porte du wagon. Impossible de me détacher. Jacqueline qui a disparu dans la foule n'entend pas mes appels à l'aide ! Heureusement, la solidarité entre cycliste a joué son rôle. C'est le cycliste de Sardaigne qui m'a « décroché » !

Il nous reste 20' pour trouver le quai de départ et monter les escaliers en poussant les vélos. Sans enlever les sacoches, cela n'a pas été une partie de plaisir !

Le train pour Limoges est quasiment vide. Le pied ! Et en plus il va arriver à l'heure à la gare de Limoges Bénédictins !

Tranquillement, nous sommes les derniers à quitter le quai de la gare de Limoges et à prendre les ascenseurs.

Nous traversons Limoges à vélo. Quel calme ! On a l'impression de traverser une ville morte !

Qu'est ce qu'on est bien Limousin !

Mais …... Qu'il était beau notre voyage ! Nous l'avons fait !