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Lundi 21 juillet 2008

Réveillés à 5 h 30 nous beaucoup de temps devant nous avant de prendre le petit déjeuner qui n'est prévu qu'à partir de 7 heures. Nous en profitons pour ranger nos sacs avec soin mais c'est désormais devenu une routine, chaque chose est bien à sa place. En prévision des brusques changements des conditions météo, polaires, vêtements de pluie et capes restent toujours à portée de main.
Au petit déj, seul un couple d'espagnol nous a précédé. Nous reprenons notre place occupée la veille pour un petit déjeuner copieux avec notamment du très bon pain suisse.
A 7 h 25, nous quittons le gîte Bon Abri. qui a été pour nous, plus un hôtel qu'un refuge ce qui n'est pas une surprise étant donné son emplacement dans la vallée. Les propriétaires sous un abord un peu distant, sont au service du client et ont su rendre notre séjour agréable. .

Dehors, il ne pleut plus mais y a encore beaucoup d'humidité dans l'air. Les nuages sont accrochés aux sommets environnants. La sensation de fraîcheur est renforcée par le vent qui s'engouffre dans la vallée. C'est donc avec les polaires et les vestes de pluie que nous débutons cette 6ème étape.
Nous quittons rapidement la route pour prendre un petit sentier qui remonte dans un taillis. Il faut se frayer un passage entre les herbes hautes et les arbustes. Un court instant, nous avons un doute sur l'itinéraire emprunté mais quelques mètres plus hauts, chaussures trempées, nous débouchons sur une route où nous retrouvons le balisage rouge et blanc du TMB. La route part à l'horizontale sur la gauche et arrive sur la route plus fréquentée qui conduit à Champex Lac. Nous l'empruntons sur un bon kilomètre. A l'entrée de Champex, à droite, un grand parking est mis à disposition des utilisateurs des télécabines de la Breya, la principale station de ski de la vallée. Mais ce matin, c'est le calme absolu ce qui ne doit pas être le cas en pleine saison hivernale.
Un peu plus loin, après avoir laissé à gauche, le jardin botanique, les premiers chalets de Champex, tous très bien alignés, émergent dans la brume.



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Nous traversons Champex encore un peu endormie. La plupart des volets des grandes résidences, toutes orientées sur le lac, sont fermés. Il y a de très belles bâtisses et comme c'est souvent le cas, les plus belles ont la plus belle vue. Il y a un côté assez rupin dans tout cela. Plus pittoresque, en bord de route, la façade d'un chalet individuel est décorée par de nombreux outils traditionnels qu'utilisaient autrefois, les forestiers et les agriculteurs.
La rue principale longe le lac et à part quelques pêcheurs, nous n'allons pas rencontrer beaucoup de monde. Les suisses font la grasse matinée.

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Devant nous, ce que nous avions pris pour un camion de pompier, tout rouge avec son gyrophare, n'est rien d'autre que le camion poubelle. Il doit être astiqué tous les jours pour briller de la sorte. Des panneaux publicitaires recouvrent la carrosserie ! Surprenante idée ! Certes les camions passent quotidiennement devant chaque maison mais, encore faut-il que les habitants soient levés ! Nous comprenons mieux en voyant agir les éboueurs. Ce sont des sui....sses. Leur rapidité d'action à de quoi surprendre. En commençant une rue à 4 h du mat, ils devraient l'avoir terminée ce soir ou peut être ..... demain ! Les riverains ont ainsi tout loisir de consulter les publicités au passage !
Laissant à leur occupation nos courageux employés municipaux, nous continuons notre route en longeant le lac. Le cadre est très agréable, dommage que les sommets environnants soient encore pris sous les nuages.
Des pédalos attendent le client alors que trois rameurs taillés dans la masse s'élancent sur leur pirogue.

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Les suisses aiment les fleurs, c'est une évidence. La façade de la boulangerie en est un parfait exemple tout comme les nombreuses décorations individuelles. Finalement Champex qui a tout l'aspect d'une petite station balnéaire et que nous jugions plutôt bourgeoise est une petite bourgade très agréable à traverser.

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A la sortie de Champex, nous continuons sur la route principale qui descend en grands lacets. Le balisage nous invite à couper un ou deux lacets et plus bas, nous quittons définitivement la route pour prendre sur notre droite un petit sentier baptisé sentier des champignons. Point de cèpes, c'est dommage, pour une fois nous aurions bien accepté d'alourdir les sacs à dos. En traversant une coupe de bois, le sentier redevient très pentu puis débouche dans une clairière ou sort de terre un énorme un bloc de rocher équipé d'échelles métalliques. Des galeries ont été creusées dans la roche. Cela semble être une ancienne fortification mais faute d'explication, nous resterons dans le doute.
Nous laissons sur notre droite le sentier que nous avions emprunté en 2005 pour rejoindre le Relais d'Arpette. La forêt, à cet endroit, est très belle et le sentier qui serpente entre les grands arbres est recouvert d'humus ce qui repose un peu nos petits pieds endoloris.
La montée se termine, le chemin replonge, toujours en lacets puis après un brusque virage à gauche, s'oriente à nouveau plein nord. Nous avons vraiment l'impression de revenir sur nos pas et finissons par nous retrouver à flanc de montagne avec une vue plongeante sur la vallée d'Orsières. Une fontaine et un banc sont tout indiqués pour la première pause de la journée. Nous reconnaissons cet endroit pour nous y être aussi arrêter, il y a 3 ans.

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Plus à gauche, on aperçoit aussi la route d'accès à Champex avec ses grands lacets que nous avons coupés quelques instants plus tôt. C'est toujours réconfortant de pouvoir mesurer ainsi la distance parcourue.
En raison du vent très frais, le soleil tarde à réchauffer l'atmosphère. Les polaires vont donc rester sur nos épaules d'autant plus que le sentier continue de descendre vers le sud, toujours à couvert de la forêt. Nous laissons à gauche le chalet isolé de Niolet (1319 m) et un peu plus bas celui de l'Affe avant d'atteindre le ravin du torrent du Darbellay que nous franchissons sur un petit pont de bois. De l'autre côté du pont, une galerie s'enfonce dans la roche. Ce sont les restes d'anciennes ardoisières. Pas trop téméraire, je ne ferai qu'y mettre le bout du nez, on ne sait jamais c'est peut être là que se cache le dahut !
La descente se poursuit par une large piste que nous quittons pour prendre à droite un petit sentier qui continue de descendre parallèlement à la vallée. Plus loin, le sentier sort de la forêt, puis longe des prés. Droit devant nous, le hameau d'Issert (1055 m) est tout proche. Nous venons de pénétrer dans le Val Ferret.

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Issert est située sur la route reliant Ferret à Champex. C'est une petite bourgade valaisanne très typique avec ses nombreux raccards qui sont des granges montés sur pilotis. A leur base, de large pierres plates empêche les rongeurs de grimper et ainsi d'atteindre les réserves de grains.

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Autrefois, les deux tiers des côteaux environnants étaient semés de céréales. Aujourd'hui, il n'y a plus que quelques prairies.
Nous quittons Issert par une petite route qui part à gauche au centre du village. Un pont permet de franchir la Drance de Ferret. Juste à la sortie du village, un raccard attire plus particulièrement notre attention. Il repose entièrement sur un gros bloc de rocher. La petite route monte en ligne droite entre les prairies. Dans cette partie dégagée, le vent reprend de la force et il continue de faire frisquet. C'est frustrant, au dessus de nos têtes le ciel est bleu mais le soleil qui est resté longtemps masqué par la montagne située à notre droite, se bagarre maintenant avec un gros nuage resté accroché au sommet. Pour l'instant c'est le nuage qui gagne et nous on se les gèle un peu !.
Au sommet de la côte, en bordure de prairie, un banc tourné vers la vallée nous invite à une nouvelle pause. Les pauses sont rapprochées aujourd'hui. La présence, dans le sac à dos, d'un cake maison fourni par les gérants du Bon Abri peut à elle seule expliquer ces nombreux arrêts. Eh bien non ! Nous résisterons ! Dattes et galettes au miel feront l'affaire.
Lorsque nous repartons, c'est le top, le soleil a gagné la partie. La petite route redescend jusqu'au hameau très pittoresque d'Arlaches avec ses granges, ses raccards et son four banal. L'unique ruelle est rendue encore plus étroite en raison de l'avancée des toits. Le dessus des portes et les piliers de certaines granges sont sculptées de rosaces, de soleils, de croix de saint andré. Ces symboles populaires avaient pour objectif de protéger les récoltes ou de se préserver des incendies.

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Après être passé devant le chalet des douanes suisses, nous quittons Arlaches et ses maisons aux balcons fleuris pour rejoindre Praz de Fort. En bordure de route, un chalet attire notre attention. Il y a des nains de jardin partout. Comme ils ne sont pas sortis pour nous regarder passer, il ne peut s'agir que d'une manif ! Le Front de Libération des Nains de Jardin a encore du pain sur la planche. Blanche Neige risque encore de perdre ses petits !
Dès l'entrée de Praz de Fort (1151 m), nous repassons de l'autre rive de la Drance de Ferret en laissant,n sur notre gauche, la route conduisant à Ferret.
Le nom de Praz-de-Fort signifie le « pré des fours ». Ces fours, en plein air, étaient utilisés pour préparer la chaux afin d'amender les prairies qui aujourd'hui entourent encore le village. Le sentier des champignons que nous n'avons pas quitté depuis Champex traverse tout le village, ruelle à gauche, ruelle à droite, nous pouvons ainsi apprécier le stockage méticuleux du bois, les sculptures originales de dame nature et les chalets fleuris, entourés de vertes pelouses.

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Nous quittons Praz de Fort par une route en montée qui traverse un petit lotissement puis sur une partie plus plate, nous franchissons le Reuse de Saleina.
Les chalets sont plus espacés. Il y a là de très belles propriétés. On peut toutefois regretter la présence sur les pelouses de piscines gonflables qui dénaturent tout de même un peu le paysage.
Nous approchons de midi et nous croisons les premiers randonneurs de la journée. Un peu loin, la petite route que nous suivons longe la Drance de Ferret. A gauche, de l'autre côté du pont, monte la route conduisant à Ferret.
L'endroit nous est familier. C'est ici qu'il y a 3 ans, Mica, le mulet porteur de nos sacs, avait failli s'étrangler. Pour avoir voulu brouter l'herbe fraîche située derrière une palissade, il avait emmêlé sa longe dans les palins. Sous ses ruades, les sacs qu'il avait sur le dos, avaient alors volés et notre guide avait été contraint de couper la longe pour le libérer ce qui n'avait pas été sans risques !
Aujourd'hui Mica n'est pas là. Nous sommes devenus mulets puisque nous portons, nous mêmes, nos sacs. Alors prudence, l'herbe a beau être fraîche, nous n'y toucherons pas ! C'est juré !
Pour nous, c'est à droite, plein ouest. Le sentier monte brusquement dans la forêt, sur la crête rectiligne de la moraine de Saleinaz.

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Cette portion était encore plus agréable, il y a 3 ans, mais les forestiers sont passés par là. Les plus beaux arbres ont été abattus. En atteignant la côte de 1300 m, à un croisement de sentier, un important groupe de randonneurs fait une pause. Ils sont vraisemblablement partis du refuge Elena, de bonne heure ce matin. Notre soudaine arrivée perturbe trois randonneuses qui pensaient avoir trouvé le petit coin toilette idéal ! Loupé, il leur faut chercher un endroit moins passager. C'est pas facile de randonner en groupe, on ne peut pas toujours faire ce que l'on veut, où on veut et quand on veut ! Et le groupe qui s'apprête à repartir... aie... aie.... aie...!!!
Nous laissons le sentier qui monte au glacier de Saleina et prenons à gauche, direction sud, un plus petit sentier qui pénètre dans la forêt des Planereuses. Le parcours est assez accidenté, montées et descentes se succèdent sous les conifères. Difficile de se croiser et pourtant, il y a du monde ! Certains groupes se croient seuls au monde, leurs éclats de voix signalent leur arrivée de très loin ! Ce qui est marrant, c'est qu'ils stoppent net leur conversation dès qu'ils nous voient pour reprendre de plus belle, dix mètres plus loin.
Le franchissement d'une combe se révèle un peu délicat. Le sentier est taillé dans la roche. il est toutefois suffisamment large mais il faut toujours penser à nos sacs à dos qui risquent accrocher la roche au passage ce qui pourrait nous déséquilibrer et nous entraîner dans le ravin. Et dans ce cas, ce n'est pas le casse-croûte que nous avons dans le dos qui servira de parachute !
Des câbles sécurisent le passage, mais étrangement, dans la partie la plus étroite, il n'y a plus de câbles ! C'est peut-être le randonneur qui nous précédait qui a tout entraîné avec lui en chutant dans le ravin ! Ce dernier étant trop profond, et n'ayant pas de temps à perdre, nous faisons comme si nous n'avions rien vu.
De retour en forêt, le sentier redescend pour rejoindre le véritable sentier du TMB que nous avons laissé, tout à l'heure, au pied de la moraine de Saleina.
Superbe ! à la jonction des deux sentiers, c'est l'aubaine : un banc......... libre........et en plus au soleil.... on va enfin pouvoir bouffer nos ....parachutes et surtout déguster le cake maison du Bon Abri.
Une bonne demi heure plus tard, nous quittons les lieux, laissant notre banc à la disposition d'un petit groupe ravi du cadeau
La montée reprend régulière, sur une piste plus large. Sur notre droite, nous longeons de très hautes falaises derrière lesquelles se cache le glacier de Saleina. Sur notre gauche, le lit de la Drance de Ferret est impressionnant par sa largeur. Lors de la fonte des neiges ou lors des orages, les eaux doivent monter très rapidement comme le montrent les rives creusées par l'érosion. Le sentier que nous suivons est lui aussi coupé par endroit.

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De l'autre côté de la Drance, c'est encore plus impressionnant. Ce sont des pans entiers de terrain qui ont été emportés, formant ainsi de petites falaises qui se rapprochent dangereusement des chalets.
Notre chemin devient beaucoup plus rocailleux et traverse plusieurs lits de petits torrents à sec. De gros blocs de rochers se sont détachés de la montagne. C'est ici que nous avons rencontré Obélix !

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En pente douce, le sentier remonte le Val Ferret. Droit devant nous, la montagne du Grand Col Ferret nous donne déjà un petit aperçu de l'étape de demain.

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Sur notre droite, une belle cascade s'écoule en dessous du glacier de Treutse Bô.

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Un peu plus loin, la vallée s'élargit. Nous laissons à droite, la Dalle de l'Amône, grande falaise appréciée des alpinistes. Le sentier pénètre à nouveau en forêt puis arrive au camping des Glaciers. Après avoir traversé le torrent de l'A Neuve, une petite route nous fait revenir pratiquement sur nos pas. Nous traversons une fois de plus la Drance De Ferret et par une montée sévère en forêt, nous arrivons au centre de La Fouly. (1610 m).
A la sortie de La Fouly, nous avons deux possibilités. Soit prendre la route pour rejoindre directement Ferret. Soit prendre, à droite un sentier plus agréable mais un peu plus long. Le choix va se faire au vote. J'opte pour le sentier. Jacqueline qui en a plein les jambes opte pour la route mais comme elle met deux bulletins dans l'urne, démocratie oblige, c'est par la route que nous irons à Ferret.
Cette route n'est pas très fréquentée, elle se termine en effet en cul de sac peu après Ferret. Après être passé au Clou (1614 m) puis aux Granges (1645 m), la route continue en montée régulière le long des alpages. Les montées en lignes droites, le vent à nouveau frais, le paysage peu changeant mais surtout la fatigue de fin d'étape, tout ceci contribue à rendre cette partie assez pénible. Le petit sentier le long de la Drance aurait été beaucoup plus agréable. ( un point pour moi !).
Enfin Ferret est en vue. A l'entrée du village (1705 m), une jolie petite chapelle semble monter la garde.

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Nous traversons tout le village, sans trouver le gîte. Il ne nous reste plus qu'à redescendre ! C'est l'occasion de faire une nouvelle photo du Val Ferret en direction de La Fouly.

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Finalement, il est 15 h quand nous pénétrons dans le gîte-hôtel du Col de la Fenêtre qui se trouvait juste à l'entrée de Ferret à côté de la petite chapelle.

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L'accueil n'est pas des plus chaleureux. Sans trop de commentaires, nous devons remplir les fiches de renseignement comme c'est le cas en Suisse. C'est plutôt barbant, sans grande utilité et surtout assez dépassé. La même formalité nous avait été demandé à Champex mais avec le sourire et seulement au moment de notre départ.
Pour rejoindre le dortoir, nous avons du repasser par l'extérieur alors qu'un escalier intérieur y donnait accès. Rien n'est prévu pour les chaussures, nous laisserons donc les nôtres dans le couloir qui va d'ailleurs être très vite encombré par une montagne de sacs, signe qu'un groupe est attendu pour le soir.
Le dortoir a été refait à neuf comme en témoigne la très forte odeur de peinture qui s'en dégage. Nous ne serons que deux dans ce dortoir de six places. C'est une chance car des matelas encore dans leur emballage occupent la moitié de la surface. Quant à la douche, le système à jeton ne fonctionne pas mais cela n'a pas eu l'air de préoccuper la personne que nous avons alerté. Heureusement, nous avons découvert, nous même, une seconde douche à un autre endroit.
Des tables sont installées sur la pelouse à côté du gîte. Je n'ai jamais vu une aussi belle pelouse, pas la moindre mauvaise herbe, pas le moindre brin qui dépasse. On hésiterait presque à marcher dessus. Nous y passerons une partie de l'après midi en faisant comme à notre habitude le bilan de la journée.
Avec seulement 650 m de dénivelé, cette étape de transition dans la vallée, ne nous a pas paru aussi facile que nous l'imaginions. La partie finale entre La Fouly et Ferret par la route n'a pas été très passionnante. Sur le TMB, de nombreux randonneurs prennent le bus de Ferret à Champex. S'ils sont limités en nombre de jours cela se conçoit. Si ce n'est pas le cas, il est préférable de faire ce secteur à pied, les villages du Val Ferret méritent la visite. C'est en tout cas ce que nous retiendrons de cette journée.
Bien que protégée par une haie, il ne fait pas chaud sur la pelouse. Nous résistons un moment, mais le vent, vraiment très frais, nous oblige à passer le reste de l'après midi à l'intérieur. Nous y attendrons le repas en feuilletant la presse. Au comptoir, des ouvriers portugais paraissent très bien connaître les lieux. Les conversations vont bon train. Pendant ce temps, deux employées du gîte, essaient de disposer au mieux les tables pour le repas. Repliés dans un petit coin du bar, je ne sais pas pourquoi, mais nous avons l'impression de déranger. Il est vrai que nous ne consommons plus ! Le patron s'active dans sa cuisine derrière le bar, faisant de temps en temps une petite apparition au comptoir mais nous n'avons pas encore fait sa connaissance.
Le groupe aux sacs est arrivé. Ce sont des vététistes anglais. Ils sont dix et leurs sacs sont transportés par un mini bus, d'étape en étape. Pour l'un deux l'aventure continue en bus, un bras dans le plâtre, la main de l'autre bras bandée, à sa mine défaite, nous devinons qu'il a le moral dans les chaussettes. Il n'y a qu'une seule fille dans le groupe mais à écouter leur conversation, ce ne semble pas être la moins rapide du lot.
A 19 h, nous passons à table, pour la troisième soirée consécutive, ce sera encore en tête à tête. Pas de communication encore ce soir avec les autres randonneurs. De toute façon, il n'y a que le groupe d'anglais.
Nous devons absolument récupérer du pain pour le pique nique du lendemain. En effet, le gîte ne fait pas les pique niques. Pour trouver du pain, il faut redescendre à La Fouly. C'est ce qu'on nous a dit en arrivant. Dommage, si nous l'avions su, nous l'aurions pris en passant. C'est d'autant râlant que ma demande faite par mail, lors de la réservation, est restée sans suite. Encore un mauvais point pour le gîte du Col de la Fenêtre !
Le repas très correct va nous laisser une bien meilleure impression. Une soupière de potage uniquement pour nous deux, c'est le top. Une blanquette de veau accompagnée de spaghettis, de choux fleurs et de carottes. Une glace avec des framboises dans une coupelle.
Retour dans le dortoir et après quelques mots flêchés, les paupières se ferment à 21 h 15.

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