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Jeudi 24 juillet 2008

Le picrate italien n'a pas eu d'effets secondaires sur les gros, aucun d'eux n'a ronflé. Réveillés à 5 h 15, nous faisons la "grasse matinée" jusqu'à 6 h 50.
Au petit déjeuner, les gamins ne sont pas encore levés. C'est curieux, personne ne parle mais tout le monde se comprend du regard. C'est fou comme un peu de silence peut faire beaucoup de bien. Pourvu que les gamins ne se réveillent pas trop vite !
L'étape qui nous attend est très courte et se résume à une descente et une montée, nous avons donc tout notre temps pour rejoindre le refuge de Maison Vieille.

Peu à peu, les randonneurs quittent le refuge. Sur le sol du dortoir, je trouve un tube de pommade sans doute tombé d'un sac. Le jeune français frimeur qui a tout remis en vrac dans son sac est encore sur le pas de la porte. A peine le temps de lui demander si le tube lui appartient qu'il s'empresse de me le prendre des mains. Il perd tout celui-là ou il récupère tout ce qu'il trouve ! A la fin de la rando contrairement à la plupart d'entre nous, son sac va être plus lourd qu'au départ.
Quelques instants plus tard, la jeune gendarmette refait son apparition dans le dortoir. Elle est beaucoup moins euphorique que la veille et pour cause, elle a perdu son polar qu'elle pense avoir oublié dans les douches. Elle a, sans succès, mené son enquête (logique pour une gendarmette !). Nous ne ferons pas de délation sans preuve, mais pour notre part, nous avons une petite idée où peut se trouver actuellement le polar........!
A 8 h, il ne reste plus que les gamins, lorsque nous quittons le refuge.
Ce refuge que nous avions trouvé très agréable, il y a 3 ans ne nous a pas du tout laissé la même impression. Comme quoi, les avis des randonneurs dépendent avant tout des conditions rencontrées lors de leur séjour. Nous n'avons pas eu de chance de nous retrouver au milieu de cette bruyante colonie de gamins.
Ils sont maintenant bien réveillés et manifestent déjà les premiers signes d'excitation. Si j'étais moniteur je leur ferais faire deux fois l'aller retour jusqu'à la Testa Bernarda avec un sac à dos rempli de cailloux ! En attendant, courage !!!!! fuyons !!!!!
Les conditions météo sont excellentes, le ciel est totalement dégagé et cerise sur le gâteau, le vent s'est calmé.
Le sentier descend rapidement dans l'alpage laissant derrière nous la montée vers la Testa Bernarda et sur notre droite les cimes enneigées des Crêtes de Rochefort.

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Très vite le sentier entre dans une forêt de mélèzes. Dans une trouée, Courmayeur apparaît tout au fond de la vallée. La vue plongeante est impressionnante.

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La descente se poursuit par de très nombreux lacets. Des petits murets de pierre sont disposés çà et là, invitant le randonneur fatigué à faire une petite pause. Dans l'autre sens, la montée est sévère. Jacqueline s'en souvient pour avoir poser ses fesses sur ces murets à de nombreuses reprises, il y a 3 ans. Cette fois-ci, c'est d'un pas beaucoup plus vif que nous dévalons la pente. Seul le chant des oiseaux trouble le calme de ce début de matinée. C'est tout de même beaucoup plus agréable que le piaillement des gamins !.
La descente longue et sinueuse continue jusqu'à une piste forestière que nous suivons pour prendre un peu plus loin un raccourci par une petite sente sur notre gauche. Toujours en forêt, nous retrouvons la piste un peu plus bas. Celle-ci débouche sur une petite route que nous atteignons en franchissant un torrent. Celui-ci est plus ou moins canalisé. Des cascades impressionnantes ont été confectionnées afin de mieux maîtriser les crues.

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Alors que nous commençons de descendre sur la petite route, un appel nous fait nous retourner. C'est une randonneuse qui vient à notre rencontre. Elle commence par nous parler en italien puis éclate de rire en voyant que nous sommes comme elle, français. C'est une passionnée d'archéologie, elle recherche un site et n'a pour tout document qu'un croquis rapidement dessiné sur un bout de papier. C'est à partir de çà qu'elle s'est engagée, hors sentier, à flanc de montagne, en pleine forêt. Au vu de la difficulté, elle a préféré faire demi tour mais ne sachant plus où aller. En consultant le guide et nos cartes, nous l'invitons à utiliser les sentiers balisés ce qui nous semble beaucoup plus prudent si elle ne veut pas passer la nuit à la belle étoile. Partir ainsi, seule à l'aventure, sans aucun moyen de repérage, relève d'une certaine audace mais aussi d'une grande inconscience. Pas étonnant que les secours en montagne soient si souvent sollicités !
Après avoir joué les bons samaritains auprès de notre aventurière, nous reprenons notre marche par la petite route qui descend en ligne droite vers Courmayeur. Tout autour de nous les montagnes environnantes se détachent sous un magnifique ciel bleu totalement dépourvu de nuages.

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Sur notre droite, nous avons une jolie vue sur le Plan Chécrouit, station de ski de Courmayeur avec ses remontées mécaniques. Dans une heure ou deux, nous y serons.

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Nous traversons successivement les hameaux de Villair supérieur (1327 m) et de Villair Inférieur. Ces deux hameaux sont agréablement fleuris. De nombreuses fontaines s'avèrent bien utiles pour les randonneurs assoiffés.

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Nous arrivons à Courmayeur (1226 m) par une rue qui débouche sur la place de l'église avec une vue bien dégagée sur le Mont Chétif.

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Il y a du monde dans la petite rue commerçante de Courmayeur. Un coup d'oeil à la maison de la presse, juste le temps de regarder la une des journaux sportifs et surprise, aucun d'eux ne parle du Tour de France qui se déroule actuellement. C'est d'autant plus surprenant que des coureurs italiens s'y font actuellement remarquer non pas par leurs exploits sportifs mais pour avoir chargé un peu trop la mule ! En France c'est un scandale, ici c'est le calme plat.
Petite halte chez le boucher, pour acheter un peu de cochonnaille. Et puis à l'autre bout de la rue, nouvelle halte, cette fois-ci obligatoire pour déguster les délicieuses glaces italiennes.
Nous reprenons la traversée de Courmayeur en descendant jusqu'à la gare routière pour emprunter ensuite une rocade qui passe sous la route d'accès au tunnel du Mont Blanc. Un peu plus bas, un pont nous permet de franchir la Doire dont les eaux tumultueuses sont assez impressionnantes. Sur la droite, domine le massif sur lequel est perché le refuge Bertone et en tendant l'oreille, il nous semble entendre le piaillement des gamins. Serions nous traumatisés !

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De l'autre côté du pont, la route s'élève vers Dolonne. (1210 m). Nous pénétrons dans le village par une ruelle en forte pente. La rue principale comporte de très belles maisons anciennes avec d'imposants balcons en bois qui rendent le passage encore plus étroit.

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A la sortie de Dolonne, débute la véritable ascension du Col Chécroui. Après avoir traversé un petit parc de loisir très fréquenté, nous longeons une piste de luge d'été puis nous quittons la route pour prendre à droite un petit sentier. Il commence vraiment à faire très chaud, la montée ne va pas être facile. Heureusement pour nous, nous allons être à l'ombre pendant la première partie de la grimpette. Au pied, nous croisons les premiers randonneurs de la journée. C'est un couple accompagné de leur deux enfants d'une quinzaine d'années, un garçon et une fille. Les hommes marchent en éclaireurs. Derrière suit le sexe faible. A voir la tête de la mère, nous devinons aisément dans quel état doivent être ses orteils. Nous engageons la conversation. La mère est en effet bien contente d'en avoir terminé de cette très longue descente depuis le refuge Monte Bianco où ils ont passé la nuit. Ils ont trouvé le refuge super et nous le conseille. Malheureusement, ce n'est pas là que nous avons réservé. Après avoir échangé nos impressions sur nos destinations réciproques et après avoir fait un peu de pub pour le glacier de Courmayeur, nous reprenons notre ascension sur un petit sentier qui monte très sèchement en lacets entre les arbustes et les conifères. Malgré les marches en rondins qui facilitent la montée, de nombreuses petites haltes s'imposent. Nous en profitons pour prendre en photo Dolonne vue d'en haut avec en arrière plan, la crête de la Testa Bernarda qui se rappelle, une nouvelle fois, à nos souvenirs.

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Le temps de s'assurer que les ados rencontrés la veille ne sont restés congelés au sommet, nous reprenons notre montée sur une pente de plus en plus raide. Encore quelques marches et le sentier sort du sous bois pour déboucher sur une large piste. L'ombre est terminée pour nous et comme nous le confirme le groupe de jeunes que nous croisons, le soleil va taper très fort sur la piste et la montée est loin d'être terminée. Quelques arbres isolés nous permettent toutefois de trouver un peu de fraîcheur. A leur hauteur nous ralentissons le pas afin d'en profiter plus longtemps. Je propose à Jacqueline d'amener un de ces arbres avec elle mais elle n'est pas d'accord. Tant pis, on va continuer de transpirer à grosses gouttes !
Plusieurs lacets au dessus, la gare d'arrivée des télécabines du Plan Chécroui nous tend les bras, enfin si l'on peut dire ! Chaque virage est équipé de grands filets paravalanche qui paraissent bien inutiles aujourd'hui avec cette cannia. Nous quittons la piste pour prendre un petit raccourci sur la droite. Quelques dizaines de mètres plus haut, retour sur la piste et après un dernier grand lacet, nous arrivons enfin dans la station du Plan Chécroui.
Que c'est triste une station de ski l'été ! Il n'y a absolument personne. Tout est fermé. C'est le désert complet. La station qui porte bien son nom est construite sur une large partie plane. Nous la traversons en allant vers la gauche pour nous rapprocher d'un petit restaurant près duquel nous avions pique niquer il y a 3 ans. Après une forte montée nous y parvenons et nouvelle déception, le restaurant est lui aussi fermé.
Ce n'est pas pour le resto que nous sommes montés mais pour les bancs installés à proximité. Ombragé, l'endroit est idéal pour pique niquer aussi sans plus attendre nous sortons le saucisson et tout ce qui va avec ....
A proximité, un GPS de fortune a été installé. C'est un simple poteau sur lequel des tubes métalliques ont été fixés. Ils sont orientés dans toutes les directions et sur chaque tube est marqué le nom d'un sommet, ou d'un col. il suffit donc de regarder dans les tubes pour s'orienter. Nous avions vu le même système original en Suisse à Ferret. Pas bêtes nos voisins ! Tout en mangeant, nous profitons de la jolie vue le Mont Chétif situé juste en face de nous. Plus à gauche, en direction du Col Chécroui, nous redécouvrons les hauts sommets enneigés du Massif du Mont Blanc.

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La panse bien remplie, nous redescendons à la station pour reprendre la piste que nous avons laissée à notre arrivée. Est-ce la digestion, mais nous trouvons la montée encore plus difficile. Un sentier part sur la droite dans l'alpage. Nous y croisons tout un groupe d'une bonne quinzaine de retraités. Nous n'avons pas compris pourquoi mais le premier a de suite deviné que nous étions français en nous gratifiant d'un tonitruant "Salut la France". Nous n'avons pourtant pas de drapeau sur le sac à dos. Ce doit donc être notre allure qui l'a mis sur la voie ou alors il ne s'est pas rendu compte qu'il avait passé la frontière. Ce sont des Ch'tis et ils ont l'air tous bien gais. A mon avis, ce matin, ils n'ont pas trempé le maroille seulement dans le café !
Le sentier retrouve la piste près d'un refuge récemment ouvert et qui semble déjà bien fréquenté. Le reste de la montée se fait par pallier relativement pentus et ce qui n'arrange rien en ligne droite. Nous y croisons un 4X4 qui descend en prenant d'extrêmes précautions. Encore un effort et le col Chécroui est atteint (1956 m).
Le refuge Maison Vieille se trouve légèrement plus loin après le croisement de plusieurs pistes dont l'une conduit au refuge Monté Bianco.

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Juste avant d'arriver, nous croisons un groupe qui nous est familier avec son mulet chargé de sacs rouges. L'accompagnateur se la pète moins que celui rencontré au refuge Bellachat et il nous donnera bien volontiers des nouvelles de Jean Luc, notre guide d'il y a 3 ans.
Il est 13 h 45 lorsque nous arrivons au refuge. Des fanions et des petits drapeaux flottent un peu partout, des fresques recouvrent les murs extérieurs, tout cela fait un peu fête foraine.

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L'accueil "à l'italienne" est sympa. Le patron au style gitan porte des bagues à chacun de ses doigts. A l'intérieur du refuge, la décoration surprend par sa diversité. Une multitude d'objets qu'on ne s'attend pas à trouver dans un tel lieu garnissent les murs ou se balancent au plafond. Il y a là, des tee-shirt, des pull, des bonnets, des gants mais aussi des casques de motos, des gants de boxe, des bottes, divers jouets, des têtes de clown, des posters de pin-up, des fanions, des drapeaux .... et même un pushing ball.
J'avais lu sur internet que tous ces objets avaient été oubliés par les randonneurs de passage. Si c'est exact, j'aimerais bien faire la connaissance de la personne qui est passée par là avec un pushing ball sur le dos !
Le refuge est géré par toute une famille, des petits enfants à la mamie sans oublier les deux ou trois chiens. Et tout ce petit monde s'active, au bar, au restaurant, aux cuisines mais aussi à l'extérieur. Un bâtiment annexe est en cours de restauration, à côté, c'est l'atelier mécanique. Les mécanos ont les mains dans le cambouis, Motos tout terrain et voitures ont le ventre à l'air. Même le petit fils de la maison a apporté son aide, les traces noires qu'il a laissé sur sa figure et son tee-shirt ne laissent aucun doute. Sous un petit abri, un barbecue géant fume encore. Dommage, nous sommes arrivés juste un peu trop tard !
C'est une jeune fille qui nous conduit à notre dortoir dont l'entrée est située à l'arrière du refuge. Comme nous sommes les premiers, elle nous laisse choisir notre place. Nous optons pour les deux lits superposés situés entre la porte d'entrée et la seule petite fenêtre qui éclaire à peine ce dortoir d'une vingtaine de places.
Une fois installé, nous nous ruons sur les douches afin de ne pas connaître la même mésaventure que la veille. Bonne surprise, elles sont chaudes !
Nous passerons le reste de l'après midi au soleil sur des chaises longues installées sur la prairie devant le refuge. Jacqueline va jouer le rôle de serveuse en apportant les boissons rafraîchissantes sur un plateau. Qui c'est le chef ici !

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Délicate attention qui confirme le bon accueil du refuge, les boissons sont accompagnées de petits gâteaux secs. Elle est pas belle la vie ! Et dire qu'à cette heure ci, il y en a qui sont au boulot !
Derrière nous, l'alpage semble s'arrêter brusquement au dessus de la vallée de Courmayeur ce qui nous donne l'impression d'être coupé du monde.

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Devant nous et derrière le refuge se dresse l'Aiguille Noire de Peuterey.

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Sur notre droite, le vert de la forêt de conifères tranche avec le blanc immaculé du Glacier de la Brenva.

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L'étape du jour n'a pas été trop difficile avec seulement 4 h 20 de marche et 746 m de dénivelé. Elle s'est résumée à une descente agréable en forêt jusqu'à Courmayeur et une montée en pleine chaleur jusqu'au refuge. En perdant de vue les cimes enneigées, ce n'est pas la plus belle des étapes du tour. Le passage à Courmayeur et son petit côté bourgeois nous a ramené brutalement à la réalité. Redevenus piétons au milieu de la circulation, nous avons retrouvé la vie active. Mais que ne ferait-on pas pour déguster des glaces italiennes !
Au cours de l'après midi, nous allons faire la connaissance de deux duos de randonneuses sympathiques qui font aussi le Tour du Mont Blanc. Les premières âgées d'une quarantaine d'années sont originaires d'Arles. Les secondes plus jeunes sont de Lille. La nuit précédente, elles ont toutes couché au refuge des Mottets où nous serons nous aussi demain soir. En faisant un tour d'horizon des divers lieux d'hébergement, les Arlésiennes nous avouent qu'elles ont réservé avant de partir mais qu'elles ont oublié le papier récapitulatif dans la voiture et que donc chaque soir, en arrivant, elles doivent demander si c'est bien le bon endroit. En leur racontant notre petite mésaventure du Col de la Forclaz, je les inquiète un peu. Elles doivent aussi coucher à Champex mais lorsque nous leur disons qu'il y a dizaine d' hôtels et surtout Champex Lac, Champex-Haut et Champex-Bas étalés sur près de trois kilomètres, elles commencent sérieusement à regretter leur oubli.
Elles ont trouvé en cours de route un compagnon de marche italien. Original, la soixantaine, il claironne à qui veux l'entendre qu'il termine sa rando à Courmayeur parce qu'il doit se marier dès le lendemain. Il me demande de le prendre en photo avec les Arlésiennes et les Lilloises qu'il s'empresse de prendre par le cou. Je m'exécute en me demandant ce que va en penser sa bien aimée !
La petite trousse de couture que Jacqueline promène depuis quatre ans va enfin trouver son utilité à la grande joie d'une des Arlésiennes dont le pantalon de marche n'a pas supporté l'étape.
A 19 heures, nous prenons la direction de la salle du restaurant ou nous retrouvons les jeunes Lilloises.

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Les Arlésiennes font, de leur côté, leur petite tambouille, comme tous les soirs. Dans les refuges, elles ne prennent que le couchage. Cela demande une petite organisation supplémentaire mais elles semblent très bien s'en accommoder. En ce qui nous concerne nous allons faire honneur au copieux repas du refuge Maison Vieille. Grosses platée de pâtes en entrée suivi de rôti avec des petits pois. Les jeunes Lilloises se sont fait surprendre par l'entrée qu'elles ont considéré comme étant le plat principal. Elles étaient complètement rassasiées lorsque sont arrivés le rôti et les petits pois. En dessert, une pomme mais alors que nous nous apprêtions à quitter la table, seconde surprise, on nous a servi un tiramissu. Si on avait su on aurait garder la pomme pour le lendemain.
Comme c'est souvent demandé dans les refuges nous avons réglé notre séjour avant de regagner le dortoir. Pour la première fois depuis notre départ, il fait bon alors que la nuit commence à tomber. J'en profite pour faire un tour dans les environs du refuge histoire de faciliter la digestion après cet excellent repas. Les gamins du refuge aidés par les chiens s'amusent à faire courir les chevaux et les poneys qui broutaient paisiblement dans la prairie.
Vers 21 h je regagne le dortoir. Tous les lits sont maintenant occupés. Une forte odeur de gaz monte du sous-sol où se trouve un second dortoir mais aussi les cuisines. A 21 h 15, c'est l'extinction des feux tout en pensant que dans les prochains jours on pourra peut-être lire dans la presse française :"Deux randonneurs français périssent en Italie dans l'explosion d'un refuge de montagne". Voilà de quoi faire de beaux rêves !

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