Le Long des canaux à vélo. Nivernais - Bourgogne - Centre. 2 ème étape : Cercy La Tour - Chaumot

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Samedi 31 juillet 2010. Cercy La Tour - Chaumot

Nous avons passé une bonne nuit même si nous avons eu trop trop chaud dans les sacs de couchage. Finalement, nous transpirons plus dans les sacs de couchage que sur les vélos !

Nous commençons à nous préparer dès 6 h.
Top chrono !
S'habiller, ressortir les sacoches que nous avons mis avec nous sous la toile, rouler les sacs de couchage, s'escrimer à les faire rentrer dans les housses prévues à cet effet, rouler les matelas, démonter la toile de tente, la replier soigneusement, faire un brin de toilette, déjeuner, remplir à nouveau les sacoches, les accrocher aux vélos, charger les porte bagages, mettre en place les tendeurs, faire le plein d'eau.
Top chrono !
Il est près de 8 h quand nous sommes enfin prêts et nous n'avons pourtant pas perdu de temps ! Malgré l'entraînement, il nous faudra toujours autant de temps, du premier au dernier jour !

Petit souci, ce matin, la nuit a été fraiche et la condensation a trempé notre toile de tente. Nous l'avons donc replié mouillée !



Par respect pour les autres campeurs, toujours endormis, nous avons fait le moins de bruit possible. Du moins, nous avons essayé !

Il est donc 8 h et nous partons, sous le soleil.

Après avoir retraversé l'Aron, nous prenons une dernière photo souvenir du port et des vestiges du château fort de Cercy La Tour, dominée par la vierge.

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Les éclusiers n'ayant pas embauché, les bateaux sont encore à quai.



Si les bateaux de location se ressemblent, il n'en est pas de même des bateaux des particuliers. Ainsi, nous allons rencontrer de très jolies pénichettes. Parfois, çà sent le fric, c'est le grand luxe ! Mais, même sur les plus classiques l'effort fait au niveau de la décoration, témoigne de l'amour que leur portent leurs propriétaires. Parmi ceux-ci, certains vivent à bord toute l'année.

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A part les pêcheurs, que nous saluons au passage et qui se trouvent sur la rive opposée, nous ne rencontrons pas grand monde. C'est le calme absolu. Que la nature est belle en ce début de matinée !

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Petite récupération avant la "grande montée" vers le pont !

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Nous remontons le canal en ligne droite, plein Est avant de bifurquer vers le Nord, à hauteur de la petite localité de Martigny. Nous avons fait près de 3 kms depuis Cercy La Tour, lorsque apparaît l'écluse de Chaumigny. Un peu plus loin, un pont levis permet d'accéder, par un chemin, au château de Tremblay que nous apercevons sur notre gauche.

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Le calme de la matinée nous permet de faire d'agréables rencontres.

Devant nous, au milieu du chemin de halage, une martre, plantée sur ses pattes arrières, nous regarde arriver. Elle ne disparaît dans les fourrés qu'au dernier moment.

Les charolaises dans les prés alentours sont encore moins farouches mais ce sont les hérons, les maîtres des lieux.

Au bord du canal, observant le courant, ils restent immobiles, prêts à plonger leur puissant bec dans l'eau. Notre passage dérange leur partie de pèche. D'un vol lourd, ils décollent au dessus du canal pour se reposer à seulement une centaine de mètres. Les plus téméraires vont ainsi nous accompagner un bout de chemin. Mais, tous finissent pas renoncer à leur repas et vont se poser plus à l'écart du canal. Dès que nous sommes passés, ils reviennent vite participer au concours de pèche !

Plus surprenant en pareil endroit, en plein milieu d'un champ, dame cigogne cherche sa pitance en toute quiétude. Serions-nous déjà arrivés en Alsace !

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Quelque chose nous dit que les éclusiers ont pris leur fonction. Nous croisons, en effet, les premiers bateaux de la journée.

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Quelques kilomètres plus loin, à l'écluse d'Isenay, l'Aron vient à nouveau côtoyer le canal.

Après une longue ligne droite et une zone de retournement, le canal oblique à nouveau franchement vers le Nord.

Quelques centaines de mètres plus loin, « le petit cycliste vert », nous montre la direction du hameau de Baudin situé à seulement 300 m sur notre gauche. Une petite côte nous y conduit. A la sortie du lieu-dit, une route en descente nous ramène rapidement sur le chemin de halage. Pourquoi ce petit détour ? Une blague du "petit cycliste vert" ? Mystère ?

Après une très longue ligne droite, nous arrivons à l'écluse de Chauzay.

Deux courbes successives nous amènent à l'écluse de garde de Panneçot. Le port très large à cet endroit se trouve à l'extérieur d'un courbe orientée Nord Ouest.

De Panneçot jusqu'à l'écluse d'Anizy, les eaux du canal et de l'Aron sont mêlées sur plus d'un kilomètre.

A l'écluse d'Anizy, madame semble attendre monsieur !

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Plein de bonne volonté, je lui propose de la renseigner mais mon intervention la laisse totalement indifférente !

Nous arrivons à Anizy en plein tournage. Les moyens employés sont importants. Caméra orientable à distance, au bout d'une longue perche, le tout sur rail. Prise de son, du même acabit. Devant la caméra, l'éclusière explique son travail. C'est peut-être le tournage d'un film pour une agence de tourisme. Malheureusement pour nous, ils n'ont pas besoin de figurants. C'est dommage, avec la solde nous aurions pu nous payer un bon resto !

Après l'écluse de la Saigne, nous apercevons, à notre droite, le village de Limanton.

L'écluse de Bernay marque le début d'une zone beaucoup plus sinueuse. Bordé d'arbres le canal est en très léger faux plat montant. Malgré le calme des lieux et la beauté des paysages, une petite lassitude se fait sentir. C'est le moment de faire une pause et d'en profiter pour avaler une ou deux barres de céréales.

Depuis ce matin, nous n'avons pas rencontré beaucoup de bateaux. Il est vrai que nous sommes samedi et que les touristes du week-end ne sont pas encore à pied d'oeuvre.

Ragaillardis, nous voilà repartis. Ponts et écluses se succèdent à nouveau, celle de Fleury suivie de celles de Brienne et de Villars. Toujours dans les méandres, nous passons l'écluse d'Eguilly, pour atteindre, trois méandres plus loin, l'écluse de garde de Coeuillon.

De Coeuillon à Chatillon en Bazois, nouvelle racle, l'Aron et le canal fusionne à nouveau. Pour les bateliers, chaque racle est signalée par une écluse de garde. Seule une partie de la rivière est navigable, les conducteurs de bateaux doivent donc rester dans la racle et par conséquent naviguer au plus près du chemin de halage, s'ils ne veulent pas faire échouer leur embarcation.

Enfin, voici Châtillon en Bazois, son port, ses bateaux et son château.

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Dans la matinée nous avons parcouru 39 kms. C'était un peu long, mais nous voulions absolument arriver à Chatillon, avant la fermeture des commerces. Il nous faut du pain, du vin et du boursin !

Par un petit pont étroit et pentu, nous passons sur l'autre rive du canal où nous avons une très belle vue sur le château. Chatillon en Bazois est un gros bourg animé. Le Tour de France vient d'y passer comme en attestent les décors des vitrines des magasins. Je ne l'avais pas vu mais c'est la boulangère qui me le fait remarquer en me disant que je suis en retard et que je vais avoir du mal à rattraper le peloton ! Je lui pardonne, elle ne nous connait pas, si elle savait ! Bien lancé avec Jacqueline, il y a peu de pros capables de nous suivre !

A travers les rues de la localité, le balisage de la véloroute est parfait. Le temps de faire une seconde halte à la boucherie et nous voilà de nouveau au bord du canal de l'autre côté de la ville.

Cette partie du canal, en raison d'une épingle à cheveux très serrée, est le passage le plus délicat de tout le canal pour les plus gros bateaux. Le canal encercle le château dont nous voyons le long mur de clôture sur l'autre rive.

Maintenant que nous avons des provisions, il est grand temps de faire la pause repas. Dans une large courbe nous improvisons notre pique nique dans l'herbe.

Nous en profitons pour déballer entièrement la toile de tente pour la faire sécher au soleil. Le vent s'étant levé nous sommes contraints de la maintenir au sol à l'aide des sacoches par peur de la voir s'envoler au milieu du canal.
Après le repas, une petite sieste va nous permettre de reprendre quelques forces. C'est le calme absolu. Elle est pas belle la vie !

Les bateaux recommencent à passer et c'est le bruit du clapotis de l'eau contre les berges après leur passage qui va nous sortir de notre torpeur.

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Le temps de tout remettre en ordre et nous voilà repartis. Les écluses sont maintenant plus rapprochées et le canal devient moins sinueux à partir de l'écluse de Mingot qui a la particularité d'être accolée au pont canal qui enjambe l'Aron. Viennent ensuite les écluses d'Orgues et la double écluse de Mont et Marré, signe que la pente s'accentue.
Cela se confirme en arrivant à la double écluse de Chavance derrière laquelle s'enchaîne une triple écluse.
De très loin, nous apercevons un parasol qui nous indique que le café est servi !

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Jacqueline est la première à mettre pied à terre.

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Nous engageons la conversation avec l'éclusier, restaurateur à ses heures. La veille au soir, il avait une trentaine de personnes à table mais la plupart du temps, les touristes ne s'arrêtent pas. S'il occupe cette fonction, c'est plus pour passer le temps et par passion, comme il dit, ce n'est pas çà qui fait bouillir la marmite !
Jacqueline quant à elle a changé de coéquipier. Celui-ci avec ses petites pattes va pédaler moins vite !

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Je ne suis pas parti bien loin. Juste de l'autre côté du port, pour photographier la triple écluse de Chevance.

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Un couple de hollandais avec deux très jeunes enfants, s'est également arrêté à cette écluse, le temps de déguster une glace.
Nous les avons doublés quelques instants plus tôt. Ils roulotaient gentiment en occupant toute la largeur du chemin de hallage. Sans les déranger, nous les avons suivis sur plusieurs mètres puis soucieux de rattraper le peloton qui s'éloignait, j'ai fait claquer mes freins en signe d'avertisseur. Surprise, la mère a sursauté ce qui a failli provoquer une chute générale.
Dorénavant, je pousserai un grand coup de gueule se sera plus efficace !

Avant notre départ, l'éclusier a la gentillesse de remplir nos bidons d'eau fraîche.

De suite, la caféine fait son effet, les jambes de Jacqueline retrouvent tout leur potentiel, j'ai un mal fou à tenir la roue !

Après de longues lignes droites, nous atteignons l'écluse de Bazolle. Nous laissons, à notre droite, le village en coupant la départementale. Une seconde écluse marque la sortie de Bazolles.

Un peu plus loin, à Baye, le canal longe l'étang de Baye en étant séparé seulement par une digue.

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Nous nous écartons du plan d'eau en prenant à droite, une petite route qui monte en faux plat puis après avoir pris une seconde route, à gauche, nous revenons à l'entrée de la base nautique de l'étang de Baye.

L'étang de Baye et l'étang de Vaux qui le jouxte, alimentent en eau le canal. Ces deux plans d'eaux attirent les pêcheurs et les amateurs de voile.

Nous sommes dans la partie la plus élevée du canal du Nivernais. Parti de Decize à 189 m d'altitude, nous sommes maintenant à 262 m.

Nous repartons direction Nord Est par une petite route qui monte à droite et qui conduit à la voûte de La Colancelle.

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Le canal va pénétrer dans une tranchée de 4 kilomètres de long. Il passe sous terre à 3 reprises. D'abord une voûte de 768 m, puis une seconde de 312 m et la dernière de 220 m. Ces importants travaux débutés en 1784 n'ont pas été sans risques pour les ouvriers dont certains étaient des forçats.

Aujourd'hui, les bateaux empruntent toujours ce passage. Le croisement y est impossible. Des feux de signalisation régulent le trafic.

Nous, nous allons passer par dessus, par la petite route, qui grimpe brusquement dès que nous quittons la voûte d'entrée.
Passer par le tunnel en pédalo aurait été moins fatiguant !.
Heureusement la côte n'est pas très longue. C'est une petite route forestière tout compte fait, assez agréable. Nous traversons la départementale qui relie Bazolles à Corbigny. Après quelques faux plat, sur notre gauche, le pont des Breuilles nous permet de revoir le canal très encaissé au fond de la tranchée.

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La route continue en forêt en longeant le canal toujours encaissé puis par une rapide descente nous arrivons à Port Brûlé. A l'entrée de Port Brûlé, nous retrouvons le canal que nous traversons pour passer sur la rive gauche.

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Nous venons de passer la ligne de partage des eaux entre le versant de la Loire et le versant de l'Yonne. Nous sommes désormais en écluses descendantes. Le canal descend.... et nous aussi !
Voici, l'Echelle de Sardy et ses 16 écluses consécutives. La pente est beaucoup plus raide de ce côté.

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Après l'écluse n° 1 de Port Brûlé, nous passons les écluses de Crain, de Patureau, de la Roche, de Denain, de Planche de Belin, de Gros Bouillon, de Mondain, soit 8 écluses en un kilomètre. Et ce n'est pas terminé, voici celles de Fussy, de Patureau Volain, de Bellevue, de Pré Doyen, de Doyen, de Pré Ardent, de Champ Cadoux et enfin l'écluse de Sardy qui porte le n° 16 et dans laquelle squatte le syndicat d'initiative.
En 3 kilomètres nous avons passé 16 écluses et nous sommes descendus de 40 m. En bateau, il faut compter en 5 et 6 heures pour franchir ce passage.

Malgré la beauté du site, nous sommes un peu déçus. Nous avions lu que ces écluses connaissaient une certaine animation. Nous étions censés trouver dans les maisons des éclusiers, des artisans, des ateliers de poterie, des galeries de peinture, etc...
Ce fut le cas, à une époque, mais aujourd'hui, il ne reste pas grand chose. On peut comprendre que les artisans se soient retirés. Les randonneurs du canal très souvent à vélo n'ont certainement pas été leurs meilleurs clients. Quoiqu'il en soit, le site, par lui même, mérite tout de même le détour.

A mi pente, une écluse attire toutefois notre attention de par son décor plus qu'original. Des tapis sont étalés sur la route. Des objets de tous types sont éparpillés un peu partout. Plusieurs vieux vélos sont exposés, l'un d'entre eux est accroché dans les airs, sur un poteau électrique. N'ayant pas rencontré l'habitant des lieux, nous ne saurons pas si le personnage est en adéquation avec ce surprenant décor.

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Durant toute la descente, nos fesses sont mises à rudes épreuves. Avant et après chaque maison d'éclusier, des bosses formées par le goudron, barrent tout le chemin. Sans doute confectionnées pour faire ralentir les cyclistes, elles ont aussi pour conséquence de tester notre matériel. La sacoche de guidon du vélo de Jacqueline ne supportant pas ce traitement de choc, finit par appuyer sur le garde boue. Ce soir à l'étape, le mécano va avoir du boulot, une révision s'impose d'autant plus que depuis plusieurs kilomètres nous sommes accompagnés par un serin ! Un couinement nous indique en effet, que la chaine, elle aussi, n'est pas satisfaite de son sort.

Après l'écluse de Sardy, le canal repart Nord Ouest vers l'écluse du Champ du Chêne, suivie de près par l'écluse du Creuzet et l'écluse de la Petite Corvée.

Quelques mètres plus loin, sur l'autre rive, le Mont Ventoux se dresse imposant et majestueux ! On attendait vraiment pas le Géant de Provence à pareil endroit. Soit le soleil a tapé fort sur nos pauvres têtes, soit notre GPS est déréglé !

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En arrivant aux écluses du Bois des Taureaux et de Picampoix, nous découvrons l'origine de la montagne. Ce n'est ni plus ni moins que le reliquat de l'exploitation d'une très importante carrière dont nous laissons, sur la gauche, la route d'accès.

Nous continuons notre descente par les écluses très rapprochées de Surpaillis et de Pré Colas.

A l'écluse 24 d'Yonne un port d'embarquement attend les vacanciers. C'est l'un des endroits où l'on peut louer un bateau. Le parking attenant est déjà bien rempli. Les touristes de la semaine sont arrivés.

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Au minimum la location d'une semaine s'élève à 1000 euros. A ce tarif, avec nos vélos et un coût maxi de 10 euros par camping, on peut se payer 100 jours de voyage et faire ainsi nos 8000 kms. Ceci étant dit, je doute que Jacqueline soit d'accord !

A hauteur du hameau de La Chaise et son château nous repassons sur la rive droite du canal.

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Les écluses d'Eugny (double écluse), de Marcy, et de Chaumot s'enchaînent sur une longue ligne droite.

En cette fin d'étape, nous apprécions de nous trouver en écluses descendantes. Tout nous paraît plus facile malgré les heures de selle.
Nous quittons le chemin de halage en contournant le port de Chaumot. Laissant, à droite, Chitry Les Mînes, nous traversons le canal sur la route départementale. 300 m sur notre gauche, au sommet de la colline, domine le village de Chaumot où l'écrivain Romain Roland, prix Nobel de Littérature, a exercé la fonction de maire.

Le camping de l'Ardan est situé à droite sur l'autre rive du canal. Il est coincé entre un bras du canal, le canal par lui même et un petit ruisseau.

Lorsque nous passons l'entrée du camping, nous avons 73 kms au compteur. C'est une nouvelle fois plus que ce que nous avions envisagé au départ.
Jacqueline termine bien cette seconde étape dont le final plus souple lui a fait un peu oublier la lassitude ressentie en fin de matinée du côté de Chatillon en Bazois. .

Lorsque nous arrivons à la réception, le gérant est en grande discussion avec deux autres clients hollandais qui viennent d'arriver en vélo.
Lorsqu'il s'occupe enfin de nous, nous comprenons que lui aussi est hollandais. Avec un fort accent, il nous propose de nous installer devant les caravanes, face aux sanitaires. Il n'y aura personne dans les caravanes ce soir et en plus nous pourrons disposer des tables et des chaises si nous le voulons. Ceci n'est qu'une proposition, nous pouvons nous installer à un autre endroit si nous le souhaitons.

En faisant le tour du camping, notre choix se porte en plein centre, après avoir repéré un arbre pour attacher les vélos et après avoir longuement étudier le niveau du terrain. La toile de tente montée, en me rendant à la douche, je me rend compte que l'emplacement proposé par le gérant était beaucoup mieux que celui que nous avons choisi. Bien fait pour nous !

Bien propre et bien coiffé, je décide de partir à Corbigny, à vélo, pour faire quelques courses.

De retour au canal, je traverse Chitry Les Mînes puis par un long faux plat de 3 kms j'arrive à l'entrée de Corbigny. Le centre bourg est au bout d'une descente d'un bon kilomètre qu'il faudra bien évidemment remonter au retour.

Moi qui trouve qu'il y a trop de panneaux publicitaires à l'entrée des villes, je suis aujourd'hui très heureux d'avoir repéré le panneau situant le magasin Weldom où je vais acheter une burette d'huile et le panneau annonçant la grande surface ATAC où je vais acheter, entre autre, des abricots que je vais oublier de peser avant de passer à la caisse ce qui me vaudra, le regard « complaisant » de ceux qui attendaient derrière moi.

On est jamais trop prudent, sur les parkings, j'ai mis l'antivol sur le vélo. En effet, si je me sens capable de rentrer à pied jusqu'au camping, je ne me vois pas finir le Tour de Bourgogne en courant derrière Jacqueline, les sacoches sous les bras et la toile de tente sur la tête. Le tout, c'est qu'il ne faut pas perdre les clés de l'antivol !

Retour au campement en souplesse.

Le camping est plus peuplé que la veille mais n'est pas complet. Tout comme la veille, les français sont peu nombreux. Hollandais et Allemands forment le gros contingent et quand je dis gros je n'exagère pas en regardant du coin de l'oeil, notre voisin allemand à la bedaine très développée. Visiblement, il est là pour se reposer et pas pour transpirer. Il va même réaliser l'exploit de s'endormir tout en mangeant. Le vélo, lui il connait pas. Son véhicule c'est un gros 4X4.

Il y a aussi plusieurs cyclistes. Un dernier groupe de quatre va même arriver vers 21 h. Plus malins que nous, ils s'installeront à l'emplacement que nous avait conseillé le gérant.

Après le repas que nous avons pris, assis autour d'une table de camping (le luxe), une petite ballade digestive sur la route qui borde le camping va précéder une nouvelle nuit sous la toile de tente.



Il y seulement un an, si on m'avait proposé de camper, j'aurais tout de suite refusé tant j'avais une aversion pour le camping et son inconfort depuis une première expérience il y a plus de 30 ans. Je suis surement entrain de rajeunir !

Extinction des feux vers 21 h 30.

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