mercredi, juillet 29 2015

Galice 2015 - 11 ème étape : Celeiro - Mondonedo

Samedi 13 juin 2015

Au lever du jour, nous avons la confirmation que le soleil va nous accompagner pour cette dernière journée.

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Pas de buffet, ce matin pour les desayunos mais cela n'empêche pas la qualité.
Cette dernière nuit a été bonne et c'est en grande forme que nous quittons l'hôtel Boa Vista après avoir réglé les 99,98 euros de notre séjour et surtout après avoir récupéré nos vélos lesquels sagement, nous attendaient, au même endroit.

Fort de l'expérience des jours précédents, mais aussi, parce que c'est le dernier jour et que nous sommes pressés de rentrer, nous décidons de rester sur l'AC852.
Oubliés donc les petits raccourcis sur les petites routes et les raidars qui vont avec !!!

Pour rejoindre Mondonedo, nous allons, une fois de plus, longer la côte et, en même temps, contourner la Sierra Do Xistral.

L'AC852 grimpe dans la colline en pente régulière durant 4 kms. Vers le sommet de la bosse, des travaux d'aménagement routier sont en cours mais les engins ont disparus comme si le chantier avait été abandonné.

Sur cette route large et totalement vide, ce samedi matin, nous descendons rapidement sur Xove.
Dans cette région, la forêt domine avec toujours ce mélange de résineux et d'eucalyptus. Quelques petites bosses agrémentent notre parcours.

Au sommet d'une côte un peu plus longue, nous prenons à gauche la direction du bord de l'océan.
Nous ne tardons pas à arriver à Lieiro où nous traversons la ria qui est en marais basse.

De l'autre côté du Rio Covo, nous entrons dans San Cibrao.

Une route rectiligne et plate va nous conduire jusqu'à Burela.
A l'approche de Burela, les bords de mer sont aménagés en agréables sentiers cyclistes et piétonniers.
L'océan, ce matin est totalement calme.

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Nous allons ainsi longer le bord de mer jusqu'au port de Burela.

En traversant la ville nous faisons une halte, une dernière fois, à la panaderia où nous prenons en plus du pan, 2 tartelettes que nous avons amplement méritées.

La route continue en ligne droite, toujours aussi plate mais, les espagnols sont enfin levés et la circulation est devenue plus dense.
C'est la raison pour laquelle nous n'allons pas hésiter trop longtemps pour faire un dernier petit crochet en bord de mer.
Dernier regard sur l'Océan près du hameau de Nois.

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De retour sur l'AC642, après avoir franchi le Rio Do Ouro, nous prenons la direction de Foz.
Foz signifie bouche en phénicien. Nom qui lui va très bien en raison de sa ria très étroite.
En fait, nous n'avions pas besoin de passer au centre qui ne présente d'ailleurs pas beaucoup d'intérêts.
Comme çà bouchonne pas mal, nous aurions dû doublement nous en dispenser.

Après beaucoup d'hésitation, nous décidons de regagner Mondonedo en empruntant la route nationale.
Les troupes sont en effet un peu fatiguées et les petites routes à flanc de la Sierra do Xistral font un peu peur.

Avons nous eu raison ? C'est discutable !

Après la traversée du Rio Masma qui se jette dans la Ria de Foz, la route s'élève.
C'est ici que nous quittons la nationale 642 pour prendre la 634 orientée plein sud en direction de Mondonedo.
C'est cette fameuse 634 que nous n'avions pas voulu emprunter pour aller à Guitiriz, le 1 er jour.
Nous avions eu raison, il y a trop de circulation et, chose encore moins rassurante, des panneaux nous informent par secteurs que ces routes sont déclarées dangereuses en raison du très grand nombre d'accidents.

La nationale 634 va serpenter autour de l'Autavia del Cantabrico. C'est celle que nous avons emprunter, en voiture, pour arriver à Mondonedo.
Nous roulons d'abord à la même hauteur puis très vite, l'autoroute prend de la hauteur et nous passons entre les immenses jambes des viaducs.
Pas très rassurant tout çà, il va bien falloir que nous remontions à hauteur des viaducs au niveau de la sortie de l'autoroute.

Pour l'instant, nous improvisons une rapide halte casse croute avant d'arriver.

Quelques kms plus loin, les doutes sont confirmés, il faut remonter au niveau de l'autoroute.
Au pied de la bosse, un échangeur indique la direction à prendre mais les panneaux sur fond bleu me font craindre que c'est la voie d'accès à l'autoroute. C'est en ligne droite et tout en bosse.
3 fois, nous allons faire le tour de l'échangeur, comme si nous voulions prendre notre élan pour monter la bosse.
Tant pis, nous nous lançons. La bosse va faire 4 kms et la pente, surtout au pied, est assez raide.
Au sommet, c'est avec soulagement que 2 directions sont indiquées : l'entrée sur l'autoroute que nous ne prendrons pas ! et la direction de Mondonedo que nous prenons avec un certain puisque .....çà redescend.

C'est fini, nous y sommes, dernière petite bosse à l'entrée de Mondonedo.
Direction le centre ville où nous nous précipitons vers la Alianza Confiteria pour acheter la spécialité locale de Mondonedo, la fameuse Tarta de Mondonedo que nous n'avions pas pu gôter le premier soir à cause des pizzas !
C'est un gâteau à base de cheveux d'ange, d'amandes et de fruits confits.
Il y avait la petite, la moyenne, la grande. Nous avons acheté 3 moyennes ....... une seule petite nous aurait suffit !!!!!! Excellent mais un peu bourratif et très très sucré !!!!






Carte de notre itinéraire


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Coup de fil à notre hébergeur de voiture.
Un quart d'heure après, il est là.
2 mn après, il a ouvert le garage et, 2 mn après, il est reparti en oubliant de nous offrir au moins un petit verre d'eau !

Cela n'est pas grave, nous sommes pressés.
Une douche sur le trottoir. Les vélos sont vites chargés.
3h 30 plus tard, nous sommes à Laredo à nouveau à l'hôtel Miramar.
La boucle est bouclée !!!

Comme la dernière fois, notre chambre donne sur la baie et sur le stade où se déroule un grand match avec l'équipe locale.
Les tribunes sont archi pleines, les bandas font du bruit, les spectateurs aussi et en signe de fête............ les fusées éclatent au dessus de la colline que nous escaladée il y a maintenant 12 jours.

C'est certain, la boucle est vraiment bouclée.

Nous descendrons tout de même au centre ville où il y a énormément de monde dans les rues. Il est très difficile de se garer et c'est loin du centre ville que nous dénichons le restaurante Ruiloba où nous avons pris 2 menus noche pour 25 euros par personne.
Je croyais que c'était des menus de noce !!!!! c'était tout simplement les menus du soir.
C'est pas grave, nous avons très bien mangé, plats soignés, service rapide.

Cette dernière méprise démontre mais, c'est inutile de le préciser, que je n'ai pas fait beaucoup de progrès en espagnol.
Je m'en suis d'ailleurs rendu compte, tout seul, en arrivant à l'hôtel Miramar.
J'avais préparé avec grand soin, ma petite phrase, pour dire que j'avais réservé une chambre 12 jours auparavant dans le même hôtel.
En voyant la tête de la personne qui était à l'accueil, j'ai de suite vu que cela posait un problème.

Elle avait compris que je voulais réserver pour 12 nuits !!!!!! J'avais simplement oublié le hace !!!!

Notre périple est donc terminé.
C'est le moment de faire le bilan complet.
Au niveau de la difficulté, ce n'était pas facile, peut être plus dur que la Corse mais, nous avons 4 ans de plus !
Au niveau de l'intérêt, c'est un beau parcours. Surtout le long des côtes. Un peu moins à l'intérieur des terres où les paysages sont souvent les mêmes.
Peut être aussi trop peu de villes et monuments intéressants.
Côté météo, nous n'avons pas à nous plaindre même si la brume a parfois gâché le spectacle.

Si c'était à refaire : Nous avons délaissé quelques pointes côtières qui méritaient le détour même s'il fallait faire un aller retour.
Une descente vers Lugo pour rejoindre St Jacques de Compostelle aurait été sans doute plus agréable mais cela demandait 2 ou 3 jours de plus surtout si l'on était passé à la limite de la Sierra de Cantabrie.
Enfin, monter davantage vers les sierras, nous aurait fait découvrir des paysages différents mais, notre âge très avancé ne nous permet peut être plus de faire des folies.

A bientôt, pour de nouvelles aventures.

Galice 2015 - 10 ème étape : Cedeira - Celeiro

Vendredi 12 juin 2015

Départ en descente jusqu'à Cedeira avec un arrêt à la panaderia située juste en dessous de l'hôtel

Dans Cedeira, nous allons prendre une petite route qui permet de couper pour retrouver plus haut l'AC566 jugée trop fréquentée.
Cette petite route coupe tout ....... y compris nos jambes.
C'est peut être la fatigue des jours précédents mais, la pente nous parait être la plus raide que nous ayons trouvé depuis notre départ de Mondonedo.
Inutile de dire que nous sommes montés à pied, avec une pause tous les 10 m, en bloquant les freins, pour éviter de reculer.
Je vais finir par avoir les bras plus gros que mes mollets !!!!

De retour sur l'AC566, après 3 kms, nous atteignons le sommet de cette première difficulté.
Aujourd'hui, le début d'étape va se faire à l'intérieur des terres en laissant, sur notre gauche, le Cabo Ortegal. Toute la journée, nous allons rouler d'Ouest en Est

Nous quittons, à nouveau, l'AC566 pour dévaler, par une petite route, jusqu'au hameau de Pasada.
La route va s'élever lentement dans cette large vallée pour retrouver l'AC566 à hauteur d'Aron.

Quelques kms plus loin, nouvelle infidélité avec l'AC566 en prenant, à droite, une autre petite route.
Nous retrouvons l'AC566 à Carballa. Nous allons la suivre jusqu'au carrefour avec l'AC862 après un très long faux plat.

L'AC862 est aussi une route importante. C'est la route de Viveiro. Nous sommes dans une zone très boisée principalement d'eucalyptus.
Une grande descente nous entraîne vers l'Enseada de Mera mais c'est par un tout petit chemin goudronné que nous allons arriver au niveau de la mer après avoir franchi le Rio Mera.
Le paysage change, les vertes prairies sont de retour. L'Océan est tout près.

De retour sur l'AC862, nous longeons l'Enseada de Mera. Nous allons la longer, au plus près, en prenant, à gauche, un chemin goudronné qui longe la voie ferrée.
Quelques kms plus loin, voici Ortigueira, ville réputée pour son festival international du monde Celte où, bien entendu, la Bretagne est représentée avec le Bagdad Kemper.
Chaque année depuis 1978, 100000 personnes viennent assister à ce festival par amour pour la cornemuse, le violon irlandais et l'accordéon diatonique.

Pour nous, aujourd'hui, pas de folklore mais une belle vue sur l'Enseada.
L'occasion de faire une petite pause sur l'esplanade, près du port.

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A la sortie de la ville, l'AC862, pratiquement plate, va nous mener au bout de la Ria de Ladrido où nous passons sur le Rio Baleo.
Par une longue montée régulière, nous parvenons au hameau d'Espasante.
Presque au sommet de la côte, nous allons trouver une des rares aires de repos de la Galice. L'endroit n'est pas très propre mais, il y des tables et des bancs et nous sommes à l'abri du vent qui s'est remis à souffler.

Le ventre plein, nouveau départ vers Barqueiro que nous atteignons après avoir escaladé une nouvelle colline en montant sur Loiba et franchi le Rio Sor et, pour cela, nous avons 3 ponts à notre disposition.
Porto de Barqueiro est un Joli petit port de pêche adossé à une colline verdoyante.
Pour certains, c'est le plus beau port de la région.

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L'AC862 va gentiment s'élever en longeant la Ria do Barqueiro jusqu'à Vicedo et en laissant, à droite, la Punta de la Estaca de Bares, le point le plus au Nord de la péninsule ibérique !

A Vicedo, nous laissons l'AC862 pour prendre une route plus tranquille sur notre gauche.
Cette route commence à monter puis redescend vers le Rego Da Veiga pour remonter brutalement de l'autre côté à plus de 10 % et avec des passages à 14 %.
Lorsque nous retrouvons l'AC432, nous avons gagné quelques kms, plus de tranquillité mais..... nous avons perdu énormément de forces !!!!!
Moralité, il vaut peut être mieux rester sur les grandes routes surtout si elles ne sont pas surchargées !

L'AC862 redescend avec un joli point de vue sur la Ria de Viveiro très découpée et boisée.

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Malheureusement, comme la veille, le temps s'est un peu gâté, la brume est revenue.

L'AC432, bordée d'eucalyptus descend jusqu'au Rego pour remonter, en ligne droite, jusqu'à Folgueiro.
Après une dernière colline escaladée à l'approche de la station balnéaire de Covas, nous arrivons au niveau de la Ria de Viveiro.

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De l'autre côté du pont, sur le Rio Landro, nous entrons dans Viveiro.
Nous poursuivons notre route le long du port ce qui nous conduit à un second port, celui de Celeiro.

L'hôtel Boa Vista se trouve sur les hauteurs de Celeiro.
Une dernière bosse nous attend dans les ruelles étroites de la ville.

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Il est près de 16 h lorsque nous arrivons à l'hôtel mais c'est encore le coup de chaud. Les employés courent partout.
Nos vélos sont rangés de l'autre côté de la route très fréquentée. C'est un grand garage en sous sol d'un immeuble. La porte ne sera fermée à clef que le soir enfin c'est ce que l'on nous a dit !
Notre chambre est au second étage et donne sur le port de Celeiro.

Ce soir pas besoin de chercher un resto nous mangeons sur place. C'est un resto gastronomico !

Cela me laisse tout le temps de redescendre, à pied, au port de Celeiro.
C'est un des ports les plus importants de la côte cantabrique et de toute l'Espagne.
La pêche a lieu surtout dans l'Atlantique Nord. Le merlu y est pêché artisanalement ce qui a valu au Merluza do Pincho de Celeiro un label Galicia Calidade.
La criée du port est une des plus grande d'Europe.

Sur le port, je vais réaliser une série de photos avec l'aide de Taranis, le Dieu du ciel et de l'orage dans la mythologie celtique !
Croyez moi si vous voulez, il n'est pas tombé une goutte !!!! Et il n'y a aucun trucage, selon l'angle de prise de vue, c'est ciel bleu ou ciel d'encre !

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En retournant à l'hôtel, tout à fait sec, je jette un coup d'oeil au garage, la porte est grande ouverte !
Tant pis, si nos vélos sont plus là demain, c'est la dernière étape, on la fera à pied !

Au restaurante gastronomico, ce soir, nous aurons, una racion de Pan pour 1,09 euros, una rabo de toro (queue de vache) pour 13,88 euros, un cochinillo deshuesado (cochon de lait désossé) pour 15 euros, 2 postres pour 8,80 euros soit au total 40 euros. C'était gastronomico, pas très copieux mais excellent !






Carte de notre itinéraire


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11 ème étape : Celeiro - Mondonedo

mardi, juillet 28 2015

Galice 2015 - 9 ème étape : La Corogne - Cedeira

Jeudi 11 juin 2015

C'est la première fois, depuis Mondonedo, qu'il y a autant de monde dans la salle du petit déjeuner.
La salle est pourtant très grande mais en Espagne aussi, les clubs de 3 ème âge voyagent en car !

Le buffet est encore plus imposant que celui que nous avions à notre disposition à Vilagarcia.
Ce n'est plus un petit déjeuner, c'est un repas complet que l'on peut s'offrir ce matin.
Nous allons rester raisonnables, ce qui d'ailleurs n'est pas le cas de tout le monde. J'espère qu'il y a des petites poches derrière chacun des sièges du car !!!

A 7 euros par personne, ce petit déj ne doit pas être rentable et ce d'autant plus qu'au moment de régler, les 14 euros n'apparaissent pas sur la facture !
Je l'ai signalé, mon bon coeur me perdra !
Notre hébergement à La Corogne nous a donc couté 69 euros. Rien à redire compte tenu des prestations.
Peut être aurions nous payé plus cher à notre hôtel taggé du centre ville !

C'est bien joli tout çà, mais, nous sommes au Nord de La Corogne alors que l'étape du jour devait débuter à l'extrême sud de la ville.
Nous allons donc avoir la joie de retraverser cette p.... de ville du Nord au Sud.

Garmin, s'étant enfin montré conciliant, a accepté que je lui rendre l'itinéraire permettant de rejoindre Pontedeume ville prévue sur l'étape du jour.

Tout débute parfaitement bien.
Un petit tour pour dire un dernier adieu à Hercule et à sa tour.

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Garmin est en forme ce matin. Nous enchainons les petites rues de la vieille ville très fréquentées à cette heure ci. La traversée est longue et elle n'est pas plate !
Le temps passe et le doute commence à s'installer. Garmin nous conduit vers l'Ouest alors que nous devons aller vers l'Est pour franchir le pont sur la Ria Do Burgo.
Au bout d'une dizaine de kms, nous voilà revenus dans le bordel de la veille à savoir, travaux, autoroute et voie express !
Plus de doute, Garmin se fout de notre gueule ou alors Il y a 2 Pontedeume et il n'a pas choisi le bon !
L'étape est déjà assez longue, en raison du départ décalé au Nord, si en plus, nous partons en sens opposé, nous n'arriverons jamais ce soir à Cedeira !

Sans tenir compte de Garmin, nous allons bifurquer vers l'Est de la ville et nous allons monter, descendre, faire demi tour, remonter, redescendre, emprunter des voies rapides, rebrousser chemin devant l'entrée d'un tunnel !
Aidés aussi par plusieurs habitants, tous plus dévoués les uns que les autres, nous allons progresser vers le fameux pont.
Certaines personnes vont carrément rebrousser chemin pour nous accompagner jusqu'au carrefour suivant. La dernière personne que nous aborderons parlera français.
Nous sommes sauvés, sans tous ces coruneses, nous tournerions encore dans La Corogne, une ville que nous n'oublierons pas de sitôt et où, çà c'est certain, nous ne reviendrons pas en vélo !!!!

Cela fait 2 h que nous sommes partis lorsque nous arrivons à Burgo et nous n'avons parcouru que 16 kms !

Nous allons rouler sur la Nationale VI que je voulais absolument éviter mais, nous n'avons plus le choix si nous voulons limiter les kms.

En faux plat montant, nous allons traverser O Carballo puis O Cano.
Nous quittons sans regret la nationale VI à Babio. Nous sommes toujours sur une route importante mais la circulation est maintenant beaucoup plus fluide.
Une belle descente rapide est sinueuse nous amène au bord de mer, à l'extrémité de la profonde et large Ria de Betanzos.

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De l'autre côté du pont, la route s'élève à nouveau et nous allons emprunter, un court instant, une petite route plus calme pour arriver à la petite ville d'Insua..

Nouvelle descente rapide par la N651 pour franchir le Rio Lambre.

Un arrêt à la panaderia de Mino et, à la sortie de cette petite ville, nous n'allons pas longer la côte comme prévu. Nous allons rester sur la N651 afin d'essayer de gagner quelques kms et surtout de nous éviter les bosses trop raides du bord de côte.
Pour les kms, c'est à moitié réussi et pour les bosses, après avoir franchi le Rio Grande, celle qui suit et qui passe par Leiro et Coido, est tout de même longue de près de 5 kms.
Heureusement la pente est régulière.

Après une longue et belle descente sur une route large, nous voici à Pontedeume à l'extrémité de la Ria de Ares et c'est au bord du Rio Eume que nous allons pique niquer.

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De l'autre côté du pont à Cabanas, nous prenons la direction de Magadalena où nous allons mettre pied à terre une nouvelle fois pour franchir une bosse d'une centaine de mètre à plus de 20 %.
Nous n'en avons pas, pour autant fini de monter La route monte progressivement jusqu'à O Val et Pena do Pico où nous franchissons l'autoroute qui mène à Santiago.
Nous voila revenu à 178 m d'altitude, ce n'est rien mais partis de zéro, cela fait tout de même une bonne bosse.
Du même coup, nous avons quitté la zone urbanisée du bord de mer pour nous retrouver en forêt.

Toujours sur une route très large, qui serpente autour de l'autoroute, nous redescendons très rapidement vers le bord de l'océan, du côté de la petite ville de Feno.
Sur l'AC115, nous allons rouler une petite dizaine de kms, sur du plat, le long de la Ria de Ferrol masquée par les nombreuses habitations.
C'est ainsi que nous traversons Neda puis, quelques kms plus loin, nous arrivons à l'extrémité de la Ria de Ferrol où nous franchissons le Rio Grande de Xubia.
Cet endroit agréable et calme va nous permettre de souffler un peu.

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La fin d'étape s'annonce plus difficile. Nous continuons notre remontée vers le Nord en prenant la direction de Valvodino.
Sur une route large et agréable nous montons vers Pardos puis Martianes en serpentant entre les nombreuses collines boisées.
A Carballo, la route redescend dans une partie plus boisée et à l'approche de Valdovino, Garmin a prévu de nous faire prendre un tout petit chemin forestier extrêmement pentu pour grimper au plus court dans un grand bois de sapins.

En passant devant le chemin, en fermant les yeux, nous continuons tout droit malgré les lamentations de Garmin qui nous crie de faire demi tour au plus vite.
Il crie toujours lorsque nous arrivons en bas de la descente, à Valdovino, grosse bourgade sans grand intérêt.

Il ne nous reste plus qu'à remonter en haut de la colline et nous n'allons pas être déçu !!!
Dès la sortie de la ville nous prenons à droite une rue qui monte en ligne droite. Nous sommes de suite fixés,la pente dépasse les 20 %.
Il faut donc pousser les vélos durant 400 m !!!! Garmin s'est vengé !!!!
En forêt, la pente s'adoucit mais nous allons encore grimper 3 kms pour arriver à 237 m d'altitude, point culminant de la journée.
Nous allons rouler sur un plateau ce qui n'empêche pas quelques petites montées. Les petites parcelles d'eucalyptus alternent avec les bois de sapins, les cultures de mais et les prairies toujours aussi vertes.

Tout ceci nous amène au bord d'une grande retenue d'eau l'Encoro das Forcadas.
L'endroit doit être très agréable sous le soleil mais ce n'est plus le cas pour nous. Le ciel s'est couvert et la température a très nettement baissée.
Après être passé sur le barrage, nous allons encore grimper en forêt avec une pente qui devient plus raide.
Cette fin d'étape est difficile.

La route descend enfin d'abord en pente légère en se rapprochant de l'océan. Nous ne tardons pas à dominer la Ria de Cedeira.

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Nous pensons que nous n'avons plus qu'à nous laisser glisser jusqu'à Cedeira. C'est effectivement ce qui se passe dans un premier temps. La descente est extrêmement rapide dans un bois d'eucalyptus sur une route en mauvais état. L'endroit est très sauvage. La pluie menace. Il fait de plus en plus sombre.
Ce n'est pas la plage que nous trouvons au bout de cette petite route mais une nouvelle bosse très raide qui conduit au tout petit hameau de Quengo.
Nous n'avions pas prévu de mettre une dernière fois pied à terre et pourtant !!!!!

A la sortie du hameau, la route replonge en forêt et nous voici enfin sur la route de Cedeira au bord de la Ria.

Après avoir franchi successivement le Rio das Mestas, le Rego de San Miguel et le Rego de Guimil, une dernière bosse se présente sur une route mouillée par une averse récente. Le pourcentage est certes faible mais les kms sont dans les jambes et il nous tarde d'atteindre Cedeira.

L'hôtel Herbeira est située sur les hauteurs en bordure de route, face à la baie.
Aucun problème pour nos vélos. Encore ce soir, ils seront mis en sécurité mais, nous allons devoir les ressortir, l'hôtel ne fait pas resto et Cedeira est en bordure de mer à près de 2 kms.
Notre chambre est luxueuse avec vue sur la piscine et sur la baie. (80 euros avec les petits déjeuners).
Au fond de la baie, les falaises de Vixia de Herbeira sont les plus hautes de la côte européenne avec 620 m de verticalité !

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C'est donc en vélo et avec les polaires que nous allons rejoindre Cedeira avec un arrêt à un super mercado pour refaire le plein.

C'est au restaurant Taberna Plaza do Peixe que nous allons diner ce soir sur les conseils de la patronne de l'hôteL
La patronne du resto ne parle pas un mot de français mais, elle va avoir la gentillesse de demander à une cliente laquelle parle français de bien vouloir venir à notre secours.
Cette dame, très gentille, va très bien nous conseiller tant pour la qualité que pour la quantité.
Pour 30 euros, 2 caldos (potage au choux), 1 rape (lotte en sauce) 2 postres et 2 verres d'Alborino.

La 9 ème journée est terminée.
Elle n'a pas été la plus intéressante. De jolis coins tout de même en passant près de la Ria de Betanzos et près de Pontedeume ainsi que sur le plateau au dessus de Valdovino même si la météo n'était au rendez vous en fin d'étape.
La sortie de La Corogne nous a laissé un petit goût amère. C'est ma faute, j'aurais dû simplement suivre le GPS mais j'ai eu trop peur d'allonger inutilement cette étape déjà longue.

Aujourd'hui nous avons parcouru 86 kms pour un dénivelé de 1534 m. C'était effectivement la plus difficile de notre itinéraire.






Carte de notre itinéraire


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10 ème étape : Cedeira - Celeiro

samedi, juillet 25 2015

Galice 2015 - 8 ème étape : Laxe - La Corogne

Mercredi 10 juin 2015

Après un petit dej copieux (buffet), nous quittons Laxe en nous élevant, de suite, au dessus de la baie.
Aujourd'hui, nous allons rouler plus à l'intérieur des terres.
Cette étape longue et vallonnée nous inquiète un peu, aussi, c'est avec un certain soulagement que nous apprenons que la direction course a décidé de l'écourter en évitant le passage par la Punta de Falcoeira. Nous gagnons seulement 5 petits kms mais, nous nous éviterons 2 bosses au fort pourcentage.
L'AC431 que nous empruntons sur une dizaine de kms est une route importante mais, à notre grande surprise, il y a peu de circulation.
La route s'élève jusqu'à Cruz de Cabalo puis descends vers San Pedro, Taboido, Os Castros et As Grelas où nous sommes revenus au niveau de la mer.

Jolies vues sur l'Estuaria do Anllons.

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Après Carballa, la route remonte sans gros pourcentage jusqu'à Neano pour redescendre ensuite sur Ponteceso où nous traversons le Rio Allones.
C'est ici que je vais avoir un mal fou pour trouver la panaderia malgré les indications données par plusieurs habitants. Je vais ainsi passer devant, 4 ou 5 fois sans la voir !
C'est pas du pain qu'il me faut, c'est une seconde paire de lunette !

A la sortie de Ponteceso, la route s'élève à nouveau et nous quittons notre route large pour prendre, à droite, une toute petite route qui, au départ, ne fait qu'à peine un mètre de large !
Notre route s'élargit un peu et continue de grimper en forêt. Nous voici revenus au milieu des eucalyptus. Le soleil brille. Nous sommes seul au monde ! Quel calme !
La route forestière va redescendre jusqu'au hameau d'A Rocha.
Toujours par des petites routes, nous allons passer par les petits villages de Riotorzo, Leduzo, Cerqueda, Aldeola. Autant de petits villages, autant de petites côtes. Nous pédalons de nouveau, entourés par les prairies toujours aussi vertes.

C'est ici que nous empruntons le raccourci de la journée en roulant un court instant sur l'AC413 avant de prendre à gauche la direction de Cambre que nous atteignons après tout de même, une bosse assez raide. Bilan : on a gagné qu'une seule bosse et seulement 4 petits kms !
La route continue de monter jusqu'à Avino et c'est enfin la descente vers Arnados et le bord de mer.

La descente est vertigineuse. Nous dévalons les 2 kms à pleine vitesse jusqu'aux 2 gros blocs de bétons qui ferment la route !!!!!
La route est barrée !

La falaise s'effondre ! 

Nous nous voyons déjà faire demi tour et remonter dans l'autre sens en poussant les vélos !

Par chance, un tout petit passage suffisamment large pour nos vélos permet de continuer notre descente jusqu'à la plage ! Ouf !!!!

Le site est sublime et nous rappelle la Corse !
Voilà un excellent endroit pour pique niquer à l'abri du vent qui est de retour !

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Le départ d'Arnados va nous surprendre.
De loin, nous voyons la montée qui nous attend. La pente dépasse par endroit les 14%.

Après ce petit digestif musculaire, nous allons continuer vers l'est en gardant une vue sur l'Océan.
C'est ainsi que nous traversons, sur une petite route sinueuse, les petits villages de Cambre, As Areas et Lema.
Il fait à nouveau très chaud et, à cette heure ci, nous ne rencontrons que très peu de monde. La sieste .... toujours la sieste.
Après Lema, nous revenons au niveau de la mer pour longer la Laguna de Baldaio.
Dans cette zone de marais, de nombreux étangs nous séparent de l'Océan, toujours visible au loin.
En pénétrant plus profondément à l'intérieur des terres, la route plate va continuer jusqu'à Rebordelos avant de remonter vers Noicela.
A la sortie de Noicela, sur une route beaucoup plus large, nous grimpons sur le Monte de Castro en nous dirigeant, à nouveau, vers le bord de mer.
La montée est longue et l'ombre est rare !
Au sommet de la côte, nous prenons à gauche une petite route et de suite, nous avons une vue magnifique sur l'Océan que nous dominons.

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C'est ensuite, la plongée sur le petit hameau de Leira où nous prenons à gauche, le chemin côtier en direction de Caion.

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Jusqu'à Caion, le décor est magnifique. D'un côté, les vertes collines, de l'autre, les différents tons de bleu de l'Océan avec l'écume blanche des vagues qui viennent se fracasser sur les rochers de granit. Caion, bâti sur la Punta Das Olas avance fièrement sur l'océan.
La chasse à la baleine a été une des principales activités économiques de la ville, mais aujourd'hui, on y pêche essentiellement la sardine.
C'est plus facile à attraper !!!!!

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Une montée très raide nous fait entrer dans la ville ce qui nous permet de bénéficier d'un joli point de vue.

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Nous quittons Caion par une large route qui grimpe sur le Mont Atalaia.
Après 2,5 kms de montée en pente régulière, pour la 2 ème fois de la journée, et pour économiser nos petites jambes, nous allons désobéir à Garmin en refusant de redescendre vers le bord de mer.
Nous restons donc sur notre grande route où finalement la circulation n'est pas trop importante.
Nous allons retrouver la côte beaucoup plus loin après une très longue descente vers Lagoa, Gondreo et enfin Chamin.
Les choses vont alors sérieusement se compliquer !
D'abord, la route s'élève à nouveau avec de grands lacets. Ensuite, on ne sait par quel mystère, la circulation est soudainement devenue importante avec notamment de nombreux camions. Enfin, cerise sur le gâteau, Eole nous joue un tour à sa façon avec de violentes bourrasques.
En plein effort, nous n'avons pas pu profiter du panorama qui s'est présenté à nous durant l'ascension. En raison de notre très faible vitesse de croisière, et des zig zag provoquées par les bourrasques, nous avons fait de l'huile durant toute la montée dès qu'un bruit de moteur se faisait entendre derrière nous !
C'est avec un grand soulagement que nous arrivons, au sommet de la côte.

La descente suivante nous fait entrer dans Arteixo, ville importante située dans la grande banlieue de La Corogne.
Cette ville regroupe une bonne partie des activités industrielles de La Corogne.

Nous allons vivre alors un des moments forts de notre aventure.
L'approche et la traversée des grandes villes m'ont toujours un peu inquiété et aujourd'hui, mes craintes vont être très largement justifiées.

Pour la petite histoire, tout a commencé très tôt, au mois de décembre lors de la réservation des hôtels sur Booking.
J'avais alors trouvé un hôtel en plein centre ville de la Corogne.
Quelques semaines plus tard, par curiosité, j'ai utilisé Google Earth afin d'avoir une vue de tous ces hôtels et pour La Corogne, je n'ai pas été déçu !
Sur le trottoir, devant l'hôtel, il y avait un tas de détritus et surtout, toutes les fenêtres de l'hôtel étaient taggées. L'hôtel semblait totalement abandonnée !
Je décidais donc d'annuler ma réservation et j'ai choisi un second hôtel située en bord de mer, l'hôtel Eurostar Ciudad de La Coruna.
La publicité parlait d'elle même : Qualité touristique maximum dans un endroit idyllique de privilèges où se trouve l'océan, la ville et la présence historique de la Tour d'Hercule.

Ce n'est que quelques semaines plus tard que j'ai finalisé toutes les étapes en utilisant une nouvelle fois Google Earth et, pour l'étape de La Corogne plusieurs choses évidentes sont apparues.
Une circulation très dense, surtout à l'approche de La Corogne, ville très étendue avec de nombreuses usines, cuves pétrolières etc...
Un enchevêtrement des voies de circulation impressionnant, autoroutes, voies express, ponts et viaducs etc...
Des travaux en cours, paysages défigurés, constructions d'un nouvel autoroute.
Et puis, en kilométrage et en dénivelé, cette étape était la plus difficile.

Compte tenu de la difficulté des étapes précédentes, j'ai donc décidé de modifier notre parcours et j'ai effectué un nouveau tracé qui contournait La Corogne par le Sud Est pour se terminer dans la banlieue de La Corogne en bordure de la Ria do Burgo.
Tant pis pour l'endroit idyllique !

15 jours avant le départ, j'ai mis définitivement à jour mes réservations sur booking. Tout était donc calé, du moins je le croyais !

Nous voici donc à Arteixo et déjà les premiers embouteillages.
A la sortie de la ville, après une longue montée, nous bifurquons vers l'Est et nous ne tardons pas à avoir la confirmation que d'importants travaux sont en cours.
Par chance, la route n'est pas coupée, il nous faut simplement slalomer entre les monticules de terre. Très peu d'engins. L'immense chantier semble à l'arrêt. Peut être une question de crédit !
Tout ceci nous a fait redescendre et en prenant une route à gauche, nous nous trouvons de suite au pied d'un mur lequel, sans que nous ayons la moindre hésitation, va nous faire mettre pied à terre !
Cette petite route qui monte vers Santa Cecilia est empruntée, beaucoup trop à notre goût, par ceux qui partent ou qui sortent de La Corogne et qui désirent éviter les bouchons.
Pousser les vélos, dans ces conditions n'est pas très prudent mais nous n'avons pas le choix !

La pente s'adoucit enfin et après encore 2 bons kms de montée, et une nouvelle descente rapide, sur Feans, nous voici revenus tout près de La Corogne.
Et devinez, ce qui nous attend ? De nouveau, de très importants travaux avec la construction d'une nouvelle voie !
Nous allons devoir emprunter la déviation prévue pour les piétons. 1 bon km de bosse entre les grillages !
Sortis de ce pétrin, nous nous retrouvons et çà c'était prévu, en plein milieu du Centre Universitaire de la Corogne.
A la sortie du Centre, nouvelle bosse, nous nous rapprochons de notre hôtel mais il nous faut encore franchir une voie rapide et pour cela une passerelle piéton est prévue.
Nous la trouvons rapidement mais Garmin refuse que nous la prenions. Il veut nous faire emprunter la voie express !!!!
Pas question, non sans difficultés, nous passons au dessus de la voie express en empruntant une double passerelle en zig zag et nous nous retrouvons de l'autre côté ......... complètement perdus !!!!!

Au sommet de la colline, la passerelle que nous devions prendre est visible au loin au dessus de la voie express.
Pour couronner le tout, Garmin, vexé, décide de ne plus rien afficher ! Les satellites ne peuvent même plus nous localiser !

Heureusement, j'ai un plan B, en l'occurrence, le descriptif papier de l'itinéraire. Mais quand c'est la M.... c'est la M.... ! Alors que depuis le départ j'ai les itinéraires détaillés en totalité, aujourd'hui, il me manque les 10 derniers kms !!!!!

Dernière solution, sortir le papier de réservation de l'hôtel et questionner les habitants.
Nous en trouvons 2 alors que l'hôtel me semble tout proche vers le sud. En leur montrant le papier, je réalise que l'adresse que je leur demande correspond à l'hôtel idyllique Eurostars situé au Nord, de l'autre côté de la Corogne et non à celui situé en banlieue !
Je me suis donc planté dans les papiers et je n'ai pas pris le bon sauf si j'ai oublié de faire le changement de réservation !!!!!! En fait, je n'en sais plus rien du tout !!!!! L'heure tourne et nous, cela fait plus d'une heure que nous tournons aussi !!!!!!

Après un coup de fil à Limoges pour vérifier sur internet quel hôtel a été réservé, nous avons la confirmation que c'est bien l'hôtel Eurostars.
Il faut donc traverser complètement La Corogne, du sud au nord, monter et descendre à nouveau et ceci, sans GPS puisque celui ci refuse de fonctionner.

Même en montrant le papier de réservation et malgré la gentillesse des personnes que nous avons questionné, nous avons encore galéré encore pas mal de temps.
Il faut dire qu'après avoir abordé la première personne rencontrée, je me suis rendu compte que j'étais tombé sur une jeune handicapée qui avait de grosses difficultés pour s'exprimer. Durant de longues minutes, avec une volonté extraordinaire, elle s'est efforcée de nous indiquer la bonne direction. Comprendre l'espagnol n'est pas simple pour nous mais dans ces conditions, c'est totalement impossible.
Un peu plus loin, en plein centre de la Corogne, j'aborde une seconde personne et à ma grande joie, celle ci va répondre, en français, à mon bonjour. Ce sera ses dernières paroles audibles.... par geste, elle va me faire comprendre qu'elle est victime d'une extinction de voix !!!!!!!!! Tout est contre nous !!!!!!

Après toutes ces péripéties, il est 19 h 30 lorsque nous arrivons enfin au pied du majestueux hôtel Eurostars.
C'est par la porte principale que nous entrons nos vélos. Comme c'est une porte tournante, cela n'a pas été simple non plus !
Nos vélos et nos sacoches pleins de poussière vont traverser cet immense hall luxueux pour trouver refuge dans un local servant de débarras.

Sans que nous le demandions, la jeune personne qui nous a accueilli nous a proposé de changer notre chambre située au 1 er par une chambre au 5 ème avec vue sur la mer.
C'est le pied !!!! chambre spacieuse, lit immense et donc vue magnifique sur la Ria da Coruna qu'empruntent les bateaux pour entrer au port.

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Ce n'est pas la brume de chaleur qui gâchent aujourd'hui ces photos, mais les embruns poussés par le vent.
Les photos ont, en effet, été prises à travers les fenêtres de la chambre lesquelles méritent un bon coup de nettoyage. Par mesure de sécurité elles ne s'ouvrent légèrement qu'en basculant. Le lavage des vitres de cet imposant immeuble ne peut donc se faire que de l'extérieur et compte tenu de la surface à nettoyer, celui ci ne doit être effectué qu'une fois par an et Ils doivent certainement le faire juste avant la pleine saison.
Tant pis pour nous, ceci explique peut être pourquoi nous avions une chambre réservée côté rue !

La Corogne est située sur une péninsule reliée au continent par un isthme. C'est la 1 er ville de Galice et la plus peuplée.
Nous avons eu tout le temps de nous en rendre compte en la traversant !
La Corogne est aussi un grand port de pêche et un port industriel important.

A la recherche d'un bon resto, nous allons découvrir l'extrémité de la péninsule sur laquelle se dresse la Tour d'Hercule.
De nombreux chemins de promenade permettent d'y accéder.

C'est le plus vieux phare du monde encore en fonctionnement.
Sa construction remonte aux romains. La légende dit aussi que c'est Hercule qui, après avoir tué le géant Géryon aurait enterré sa tête dans les fondations du phare. Il aurait alors installé au sommet de la tour un miroir dont la fonction était de réfléchir les flammes d'un foyer afin de guider les marins dans la nuit.
La lanterne se trouve aujourd'hui à 59 m de haut.
Fatigués par cette longue journée, nous n'allons pas monter les 216 marches, nous nous contenterons, depuis le pied de la tour, des jolies vues sur l'Océan.

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De retour vers la ville où se dressent de nombreux immeubles nous allons découvrir un petit resto sympa dont l'adresse nous a été donnée par la jeune personne de l'accueil de l'hôtel Eurostars.

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Au resto Manda Truco, nous allons ce soir casser notre tirelire enfin presque, puisque pour 50,20 euros nous avons eu droit à des empanadas (Friands aux fruits de mer), una rape plancha (lotte à la plancha) et 2 tartas de Hojaldre (Millefeuilles) le tout accompagné d'une demi bouteille d'Albarino sans oublier les 2 verres de licores offerts gracieusement.

La 8 ème étape est terminée. C'était une étape difficile avec de très bons moments passés au calme sur les petites routes forestières au dessus de Ponteceso. Un décor magnifique du côté d'Arnados puis de Caion.
Nous avons beaucoup moins aimé l'approche de La Corogne avec ses gros travaux, sa circulation et ses nombreuses autoroutes.
La difficulté pour rejoindre notre hôtel aura au moins le mérite de nous laisser des souvenirs !
Durant toute la journée, nous avons parcouru près de 90 kms pour 1500 m de dénivelé.






Carte de notre itinéraire


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9 ème étape : La Corogne - Cedeira

mardi, juillet 21 2015

Galice 2015 - 7 ème étape : Queiroso - Laxe

Mardi 9 juin 2015

Nuit très calme mais comment pouvait-il en être autrement dans ce coin retiré, en pleine nature !

Petit dej au top. Juste avant de quitter le gîte (95 euros tout compris), la proprio nous demande de patienter dos minutos !

2 oeufs à la main, elle part à la cuisine et nous ramène quelques instants plus tard, 2 gros sandwich garni avec une omelette !
Elle va même nous embrasser pour nous souhaiter bonne route ! Super sympa. Si vous passez par là bas, n'hésitez pas, arrêtez vous, vous ne le regretterez pas !

Les 2 étapes à venir sont considérées comme étant les plus difficiles.
Ce matin, nous continuons donc notre remontée vers le nord avec une première partie à l'intérieur des terres.
Nous quittons Queiroso en empruntant la route de notre arrivée et cela commence donc par une bosse qui va nous mener tout en haut de la colline au milieu des eucalyptus.

En descente, nous traversons le petit village de Viseo puis nous prenons la direction de Munios. Nous sommes alors dans une large vallée, très verte et très cultivée.
Un long faux plat nous conduit jusqu'au tout petit hameau de Morquentian que nous contournons par la gauche en escaladant une sévère bosse pour arriver au point culminant de la journée soit, tout de même, 218 m !

Une longue descente en forêt avec de longs bouts droits, nous permet d'atteindre Os Castelos, Serantes puis Albergueria où les horréos ont beaucoup de pattes, signe de la richesse de la région.
Nous sommes, en effet, à nouveau, dans une grande zone de cultures.
Une route plus large mais toujours aussi calme, nous fait entrer dans Munios.
Changement à nouveau de direction en retournant vers l'ouest où nous allons retrouver le bord de mer en empruntant une petite route ombragée et vallonnée qui va nous mener, peu après le hameau de Merexo, au bord de la ria de Camarinas.
Le long de la ria que nous longeons durant plusieurs kms, les plages de sable fin se succèdent. Cette petite route bordée de pins est très agréable.
Une petite halte s'impose près de la Praia de Lago considérée comme une des plus belles de la côte galicienne.

Jolie vue depuis le pont qui franchit le Rio Negro.

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Légèrement à l'intérieur des terres, notre adorable petite route devient moins agréable en montant entre les pins !
Les pourcentages restent cependant correct pour nos petites jambes !.
C'est ainsi que nous atteignons le petit village de Leis de Menancos.
La route est bordée de murets de pierres sèches alors que nous traversons une longue partie boisée où nous retrouvons les eucalyptus.
Une longue descente nous rapproche de Cereixo et des rives du Rio Grande qui se jette dans la Ria de Camarinas.

Selon les cartes, le Rio Grande se nomme aussi Rio do Porto et c'est tout naturellement à Ponte do Porto que nous passons sur l'autre rive après avoir pris, en photo, une jolie fontaine.

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Sur l'AC432, route beaucoup plus importante, nous traversons Dor, Xavina puis Cruceiro en laissant la Punta Sandria sur notre gauche. C'est la partie plus plate de la journée.
Nous sommes alors, à l'extrémité de l'Enseada da Basa.

Camarinas n'est plus très loin.
Lovée dans une échancrure de la Côte de la Mort, cette ville abrite un port de pêche dynamique. C'est aussi la capitale de la dentelle.

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Autre particularité de cette ville, pour gagner de la place, les éoliennes ont été montées sur les toits des maisons !!!!

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En empruntant des chemins côtiers, nous poursuivons notre avancée jusqu'au petit phare de Camarinas situé sur la Punta Velloeira.
Belles vues sur l'océan.

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Le chemin côtier serpente entre des petits jardins. Les ornières sont nombreuses, nous voilà transformés, bien malgré nous, en vettétistes.
La végétation devient plus dense et le sentier plus étroit. Il est urgent de retrouver une route plus adéquate !

C'est donc par la route que nous nous dirigeons vers le Cabo Vilan.
Dommage, c'était plus beau le long de la côte.

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A l'approche du Cabo Vilan, le vent s'est sacrément renforcé !!!! Le ciel devient de plus en plus nuageux et la brume, que nous n'avions pas invitée, vient contrarier le spectacle.

Nous décidons tout de même de nous lancer à l'assaut de ce petit piton en admirant, au passage, le superbe tapis coloré formé par la bruyère et les genêts.

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2 grands lacets permettent d'atteindre la plateforme du phare.
La pente est relativement raide et aujourd'hui, c'est l'enfer ! Le vent souffle très fort, en violentes rafales, ce qui n'arrange rien ! A bout de force, nous arrivons au premier lacet prenant alors un vent de dos qui va presque nous obliger à freiner sur cette pente pourtant très raide !
Au second lacet, c'est la dernière ligne droite avec un vent en pleine poire ! Seule solution : monter en tirant des bords ! Sur cette petite route étroite et avec un car de touristes aux fesses, cela n'a pas été simple !
Même sur la plateforme, nous avons du mal à rester sur le vélo ! Nous nous empressons de nous mettre à l'abri du vent devant le bâtiment.

Sur cet endroit le plus dangereux de la Côte de la Mort, le Faro Vilan a été construit en 1890 à la suite du naufrage du HMS Serpent qui a causé la mort de 172 personnes. C'est le premier phare électrique d'Espagne.
Il domine la mer de 104 mètres et il a une portée de 27 miles nautiques.

Aujourd'hui le temps n'est pas super mais, ne nous plaignons pas, certains jours de brume, on ne voit même pas le phare !

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Du haut du promontoire la vue est très belle malgré la brume et l'usine d'élevage de poisson située juste en dessous !

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La température ayant très nettement diminuée, nous n'allons pas nous attarder davantage.
Dans les bourrasques, nous nous lançons dans la descente avec beaucoup de précautions !!!

Sur près de 10 kms, nous allons devoir emprunter une large piste beaucoup plus empierrée que je ne l'avais imaginée.
Cette piste longe au plus près la côte. d'abord en s'élevant au dessus des falaises puis en redescendant au niveau de la mer où le vent a toujours autant de force.

Pour pique niquer, face au Cabo Vilan, nous allons trouver refuge derrière de gros rochers.
L'endroit est quasi désert. Deux ou trois surfeurs isolés affrontent avec audace les très fortes vagues qui viennent se briser sur la côte.
Compte tenu des conditions météo, il ne faut pas avoir peur d'autant plus que les secours ne risquent pas d'arriver rapidement à cet endroit éloigné de toute habitation.
Le contraste est frappant. Si le soleil se cache, la température se rafraîchit nettement, l'endroit devient lugubre, nous rappelant ainsi que nous sommes bien sur la côte de la Mort !
Mais, dès que le soleil ressort des nuages, le site retrouve tout son éclat avec ses multiples couleurs!

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Repartis sur la piste, face aux bourrasques, les caillasses, la poussière et le sable dans les yeux, c'est pas le paradis !
Tout se complique encore plus lorsque la piste s'élève brusquement, sur plus d'un km. Ceci nous permet ainsi d'avoir, du haut des falaises, un dernier regard sur l'Enseada Do Trece et sur la Costa da Morte.
Cette montée, c'est le Mont Blanc ! C'est le nom donné à cette dune qui est en réalité un flanc de montagne qui a été recouvert de sable poussé par les vents violents.
Nous avons pu le vérifier encore aujourd'hui !
Le sable est toujours poussé mais, nous n'avons pas senti vraiment que le vent nous poussait aussi ! Pourtant nous ne lui avons rien fait !!!!! C'est ainsi qu'au fil des ans, le sable s'est retrouvé 204 m au dessus du niveau des flots et ...... nous aussi aujourd'hui !

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Sans regrets, nous quittons cette piste empierrée pour rouler sur une petite route beaucoup plus à l'abri du vent.
Le paysage change, dans une zone plus boisée, nous laissons à droite, le petit hameau de Pescadoira pour remonter en direction de Branas Verdes et des éoliennes.
Nous allons rester sur un joli plateau jusqu'à Santa Marina puis ce sera une descente vertigineuse par une route très étroite sur Arou petite bourgade qui possède une jolie plage protégée par de nombreux rochers de granit..

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Peu après, en longeant la côte, voici Camelle, sa plage, ses collines de granit et ses mouettes endormies !

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Contraste avec la Côte de La Mort, l'Enseada de Camelle est un havre de paix.

En prenant plein sud, nous quittons la côte, en montant sur une route large mais peu fréquentée.
Au sommet de la côte, nous prenons à gauche une petite route forestière qui nous conduit au hameau de Campo Do Polo.
Toujours par des petites routes, à travers la campagne galicienne, nous atteignons Figaredo. Les kms s'accumulent et les petites bosses commencent à peser dans les jambes.
Nous remontons vers le Nord en empruntant l'AC433, route importante mais très peu fréquentée.
En cours de route, nous allons lui faire quelques infidélités pour passer à Pasarela où, une fois de plus, nous sommes accueillis par les chiens !
Une longue descente nous ramène au niveau de la mer à Carbadal.
C'est ici que Garmin s'est mis dans la tête de prendre à gauche une petite route afin de couper vers le village de Cuina.
La montée dans Cuina à plus de 20 % va nous permettre de tester la résistance de nos cales de chaussures sur le goudron !!!!!!
La côte continue en forêt à la sortie du village jusqu'à l'embranchement avec la route de Laxe.
C'est pour nous la dernière ligne droite. Ce ne sera pas la dernière bosse.
Garmin a décidé de nous faire visiter Torré, un tout petit village situé à droite de l'AC 434. C'est plus court mais ...çà monte !
En restant sur l'AC434, c'était plus long mais çà descendait tout le temps !
Nous l'attendons trop cette plongée sur Laxe ! Il nous faut encore avaler un ultime faux plat au faible pourcentage mais qui, après 75 bornes dans les pattes, nous parait aussi raide que l'Alpe d'Huez !

Pour se racheter de nous avoir fait souffrir inutilement en fin de parcours, Garmin va nous mener sans aucune hésitation devant les portes de l'Hôtel Playa De Laxe.

Une nouvelle fois, l'accueil est sympa. Nos vélos vont avoir le privilège de passer la nuit au sous sol dans un local fermé à clef.
C'est un hôtel moderne, luxueux, chambre spacieuse avec mini bar et vue sur baie et le port de Laxe, le tout pour 60 euros petit dej compris.

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Laxe est une petite station balnéaire mais aujourd'hui, c'est encore le calme plat. Elle est lovée au fond d'une très large baie. Les barres d'immeubles de construction récente détonnent avec l'église Santa Maria De Atalaya qui date du 15 ème siècle.
Belle plage de sable blond et joli port de pêche.

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Comme d'habitude, au restaurant Salvavidas, nous avons commandé pour 1 et nous avons très bien mangé pour 2 !
Langostinos Al Ajillo, Postre, Pan, Agua le tout pour 19,30 euros ! Mais comment font ils ?

La 9 ème étape est achevée. C'était une étape difficile. Nous avons tout connu sur cette étape. Météo bonne et moins bonne. Fraicheur et chaleur. Vent violent. Parties plates et parties vallonnées. Bord de mer et intérieur des terres.
Malgré la brume et le ciel changeant, la Costa Morte et le Cabo Vilan auront été les points les plus marquants durant ces 77 kms pour un dénivelé de 1309 m.






Carte de notre itinéraire


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8 ème étape : Laxe - La Corogne

samedi, juillet 18 2015

Galice 2015 - 6 ème étape : Muros - Queiroso

Lundi 8 juin 2015

Marqués par la chaleur de la veille, ce matin, nous avons décidé de partir tôt.
Encore faut-il prendre un petit déjeuner consistant. C'est ce que nous allons faire dans un petit bar de Muros, sous les arcades, face au port

Il est à peine 8 h lorsque nous quittons Muros
Une fois de plus, nous allons longer la côte.
Seul le bruit des moteurs des petits bateaux de pêcheurs qui s'éloignent en direction du large vient troubler le calme de ce début de matinée qui s'annonce très agréable.

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Après avoir traversé San Francisco ( et oui !) voici Louro, avec sa Punta qui s'avance fièrement dans l'océan.

De l'autre côté de la Punta De Louro, très jolie vue sur les dunes et les lagunes.

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Nous remontons, à nouveau, vers le Nord pour prendre la direction de Carnota où nous ferons une petite halte provision au super mercado et à la carniceria.

Après le petit hameau de Caldebarcos, nous allons longer un mont de granit rose (Monte do Pindo) qui a été la proie des flammes sur plusieurs kms.
Le vent a fait son apparition et nous l'avons en pleine poire !

A l'entrée d'Ezaro, c'est force 12.
Alors que nous sommes à l'arrêt, les rafales de vent vont même renverser les vélos.%%

Très beau panorama sur l'enseada d'Ezaro où se jette le Rio Xallas.

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A la sortie d'Ezaro, la 1 ère bosse sérieuse de la journée nous attend.

Quelques kms plus loin, de l'autre côté de l'Enseada de Langoste, le Cabo Fisterra est en vue.

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A Pontella, en longeant des usines, nous respirons à plein poumon cette odeur d'oeuf pourri, caractéristique de la fabrication de la pâte à papier.

Un peu plus loin, nous traversons Cee, ville très urbanisée, nichée au fond de la ria de Corcubion. La circulation est devenue beaucoup plus intense.
Nous quittons le bord de mer et nous connaissons donc la punition : la pente s'accentue, sur une route étroite, ce sera la 2 ème bosse sérieuse de la journée.

Une belle plongée nous fait rapidement retourner au bord de mer, juste avant d'entrer dans Sardineiro De Abaixo.

Fisterra est une grosse bourgade aux ruelles pentues. Ses maisons colorées se dressent fièrement face au port.

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Je décide de partir seul à l'extrémité du Cabo Fisterra situé 4 kms plus loin en direction du Sud.
Une bonne bosse m'attend mais sans les sacoches, je m'envole !!!

De nombreux pèlerins font le choix de terminer leur pèlerinage sur ce promontoire de granit de 600 m de haut.
Il y a tout de même plus de 90 kms supplémentaires à faire, à pied, depuis Saint Jacques de Compostelle.

Je vais ainsi dépasser plusieurs marcheurs dont certains sont au bout du rouleau. Je prends quelques précautions en m'écartant au maximum par crainte qu'ils ne me sautent dessus pour s'emparer de mon vélo !!!

Ce randonneur, face au vent, ne m'a, par contre, causé aucune frayeur !

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Dernière ligne droite avant le sommet.

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Le tour du phare d'une hauteur de 17 m est située 143 m au dessus du niveau de la mer.

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Le Cabo Fisterra a toujours marqué les peuples.
Les romains pensaient que ce lieu représentait le point terrestre le plus occidental et donc que le monde s'y terminait !
Ce cap a été le théâtre de grandes batailles entre français et portugais et entre français et anglais.
Plus sinistre encore, une grande quantité de bateaux ont fait naufrage près de ce cap. Le naufrage le plus dramatique a eu lieu en 1870 lorsque le Capitan Monitor a coulé avec 482 personnes à bord.
Tout ceci explique le nom donné à cette côte, la Costa Da Morte. (La côte de la Mort).

Les raisons qui poussent les pèlerins à atteindre ce lieu ultime sont diverses.
Il y a d'abord cette idée de bout du monde, mais la légende dit aussi, que c'est ici que serait arrivé, apporté par la mer le corps de l'apôtre Jacques.
Il se dit aussi, que c'est ici que le vieil homme venait mourir, au coucher du soleil, pour renaître le lendemain, de l'autre côté de la terre.

Au fil des années, des coutumes ont vu le jour.
Ainsi, des pèlerins abandonnent ou brûlent leurs vêtements et leurs chaussures comme pour se purifier et entamer une nouvelle vie ou .....tout simplement pour se débarrasser de vêtements devenus encombrants ou inutiles.
Le site est ainsi devenu un peu un dépotoir et les tags ou inscriptions diverses, pas très réussies, ne contribuent pas, malheureusement à l'embellir.

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Le panorama mérite tout de même le détour, surtout si la météo, comme aujourd'hui, est de la partie.

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Le kilomètre zéro.

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Pour prendre ces photos, j'ai très souvent jeté un oeil sur mon vélo que j'ai laissé appuyé contre un rocher.
Imaginez un instant, ce pèlerin épuisé qui est enfin arrivé, après des jours et des jours de marche. Son voyage est terminé, il est arrivé au bout du monde, il a atteint son but !
Il doit maintenant, repartir dans l'autre sens pour retourner à Fisterra, toujours à pied puisqu'il n'y a pas de navette !
Qu'il doit être tentant pour lui, d'enfourcher mon vélo et de se laisser glisser dans la descente sans donner un coup de pédale !

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Après avoir retraverser Fisterra, je vais récupérer mes sacoches et ....... Jacqueline.

Il est grand temps de casser une petite graine près de la Praia De Langosteira.

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Il nous reste une vingtaine de kms à accomplir pour rejoindre Queiroso.
Nous allons effectuer ce trajet en remontant le long de la Costa Da Morte mais en restant à l'intérieur des terres. (On ne sait jamais) !

Terres agricoles, prés, petits bois de pins et d'eucalyptus sont de retour.
Les hameaux se succèdent. D'abord Pardis où l'entrée dans le village va faire exploser nos mollets !
Descente très rapide sur Canosa puis, Lires est en vue.
Le bar que j'avais remarqué sur internet, est toujours là. Heureusement, car, une fois de plus, nos gosiers réclament, au plus vite, une boisson rafraîchissante.
Pas de supplément offert gracieusement aujourd'hui, pourtant c'est moi même qui suis allé chercher les boissons au bar !
Marcheurs et cyclistes se côtoient, nous sommes sur un des chemins de Saint Jacques.
C'est ici que nous allons rencontrer 2 cyclistes partis de Genève il y a une vingtaine de jours et qui vont terminer, ce soir, leur périple à Fisterra.

Nouveau départ pour les 9 derniers kms, tout en montée.
Une toute petite route forestière va nous mener jusqu'au hameau de Porcar où nous slalomons entre les horréos tout en évitant les chiens.
Histoire de mettre un peu de piment, c'est ici que je vais mettre une branche dans la roue avant de mon vélo. Le garde boue n'a pas apprécié. Il s'est déclipsé, heureusement qu'il n'était pas vissé !
Plus de peur que de mal !

Sur une route plus large, nous traversons le Rio do Castro juste avant le hameau de Frixe.
Un long faux plat, en ligne droite, jusqu'à Castro se termine par une montée plus franche.
Ce sera la dernière de la journée. Nous bifurquons à gauche en direction de Queiroso que nous atteignons avec une courte descente au milieu des bois.

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Quel accueil de la part la propriétaire de cette chambre d'hôte !
Lorsqu'elle a compris que nous étions arrivés à vélo avec cette chaleur, elle est repartie en courant et elle est revenue avec 2 bières à la main !
De suite, nous avons senti qu'elle était prête à tout pour nous faire plaisir.
Ce sera d'ailleurs le cas durant toute la durée de notre court séjour.

Notre chambre spacieuse donne sur le côté de la colline mais un salon commun aux autres chambres nous permet d'avoir une vue très agréable vers la vallée en direction du bord de mer.

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En attendant le repas, je vais me dégourdir les jambes sur les chemins qui grimpent dans la colline au dessus du hameau de Queiroso.

Du haut de la colline, la vue est bien dégagée vers le sud sur les praias de Nemina et de Rostro avec, au loin, le Cabo Fisterra.

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Sans trop le vouloir, en descendant sur l'autre versant, je vais me retrouver au bord de l'océan, à hauteur du Cabo Tourinan.
C'est le point le plus occidental du territoire espagnol.
Dommage, la brume de chaleur gâche un peu le panorama à tel point que face au soleil on ne distingue plus du tout où se trouve la limite entre ciel et mer.

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Queiroso possède aussi plusieurs horréos un peu à l'écart du hameau. Parmi ceux ci, un petit millepatte est encore utilisé pour faire sécher le maïs.

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Au repas, ce soir, il y aura 3 autres clients.
Potage, merlu, pomme de terre et légumes du jardin, dessert au fromage, tout ceci servi avec une extrême gentillesse.

Et voilà, la 6 ème journée s'achève. Nous avons bouclé plus de la moitié de notre périple.
Aujourd'hui 81 kms avec 1240 m de dénivelé. Une des étapes les plus difficiles.
Très beaux paysages tout au long de la côte, sous une météo très agréable malgré la chaleur.
Un final un peu plus ardu mais avec l'avantage de rouler sur des petites routes calmes et ombragées.






Carte de notre itinéraire


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7 ème étape : Queiroso - Laxe

mercredi, juillet 15 2015

Galice 2015 - 5 ème étape : Vilagarcia De Arousa - Muros

Dimanche 7 juin 2015

Après un desayuno très sélect et gargantuesque, nous quittons l'hôtel Castelao sans payer comme à Saint Jacques de Compostelle.
Bien évidemment, les 68 euros de notre séjour ont été prélevé, dès la réservation, au mois de décembre dernier.
La personne qui est ce matin à l'accueil parle français. En nous aidant à sortir les vélos, il a remarqué les bidons AG2R. Il reconnait les couleurs de la marque sponsor de l'équipe pro mais, à tort, il pensait que c'était des bidons de l'équipe de la Française des Jeux. Malgré cette petite erreur, c'est tout de même un connaisseur !
Après avoir pris soin de nous donner la météo des prochains jours, il nous souhaite un bon voyage tout en nous indiquant que allons rencontrer, plus au Nord, une température moins élevée et de très jolis paysages.

Les espagnols ayant, sans doute, un peu mal à la tête après la victoire du Barça, en ce dimanche matin, les rues sont désertes.
En longeant la côte, nous arrivons rapidement à O Carril, petit port de pêche tranquille.
Nous entrons alors dans l'estuaire de la Ulla. Le rio Ulla, nous l'avons déjà traversé en quittant Saint Jacques de Compostelle.
Ici, il est nettement plus large et nous allons le suivre durant 8 kms pour aller chercher un pont afin de revenir sur l'autre rive.

Nous allons rencontrer que très peu de véhicules sur cette route pourtant importante. Quelques bosses au faible pourcentage vont agrémenter le parcours.
A l'approche de Catoira, nous allons passer sous un immense pont ferroviaire de construction très récente. Il enjambe le Rio Ulla.

Garmin va nous concocter un petit raccourci dont il a le secret. Commençant dans un lotissement, le raccourci continue sur un chemin étroit avant de plonger sur la route d'accès au fameux pont, tant attendu, nous permettant de repartir sur l'autre rive du Rio Ulla.

Le site mérite un arrêt.

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Nous passons ici, 2 mois trop tôt.
Chaque 1 er dimanche d'août se déroule la romeria viking. Les drakkars remontent la rivière à grands coup de rames. Les Normands débarquent et les chrétiens résistent. Il y a beaucoup d'hommes à la mer puis tout le monde fraternise dans un déluge de bière et devin blanc le tout au son des cornemuses.

Aujourd'hui, c'est beaucoup plus calme.
Le pont a la particularité d'être couvert pour le passage des piétons et des vélos.

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En bordure du rio se dressent les vestiges de la Torres de Oeste, une forteresse médiévale.

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De l'autre côté du pont, nous repartons plein sud en longeant l'autre rive.
Nous la quittons provisoirement pour grimper en forêt entre les pins et les eucalyptus.

Les espagnols sont encore en fête, dans les collines environnantes, une série de détonations retentit. Les panaches de fumée permettent de localiser les tirs. C'est en pleine forêt, sans aucune habitations autour et il est 10 h du mat !

Une belle descente sinueuse nous ramène à Rial, près du bord de mer.
Nouvelle bosse avant d'entrer dans Rianxo.
C'est la ville natale de Castelao, homme politique, dessinateur, caricaturiste et écrivain, père du nationalisme Galicien.

Nous ne pensions pas être attendus et pourtant, au moment même où nous traversons Rianxo, une fanfare en ordre de marche serré, salue notre passage !

Petite halte près du port de pêche dont l'activité principale est la culture des moules.

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Dans l'Enseada de Rianxo, nous allons, à nouveau, remonter vers le nord pour atteindre l'extrémité de la Ria de Arousa.
Nous allons suivre, au plus près, le bord de mer en empruntant un petit sentier piétonnier qui va déboucher sur une passerelle qui permet de franchir le Rio do Te.

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Fini le bord de mer, du moins pour l'instant, nous arrivons sur les contreforts de la Sierra De Barbanza. C'est une longue langue de terre montagneuse entre la Ria De Arousa et la Ria De Muros y Noia.

Première petite montée dans O Castrino où nous roulons sur les trottoirs pour éviter de nous faire charger par les voitures.
C'est bientôt l'heure de l'apéro, les espagnols sont pressés !

Quelques kms plus loin, à Fonte Susana, nous quittons la grande route pour prendre à gauche un raccourci à la Garmin. La route très étroite redescend en passant dans les hameaux de Ponte Beluso et de Bamoizan.
Un peu plus bas, nouvelle bifurcation à gauche pour prendre un chemin de randonnée qui après avoir franchi le Rego Do Beluso, nous fait entrer dans Bealo.
Ce petit village est sympa avec ses rues recouvertes de dalles. Les habitants semblent tout surpris de nous voir, les chiens encore plus, ils vont nous faire monter la côte assez raide beaucoup plus vite que prévu !
2 km plus loin, le chemin de randonnée débouche sur la route de Noia. C'est ici que débute la terrible ascension de la Sierra de Barbanza qui culmine pour nous à 199 m !

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5,5 kms de montée pas très raide mais usante en raison de la chaleur étouffante. Il est midi et le soleil tape fort, pourtant, la majeure partie de la montée a été effectuée en forêt.
Nous plongeons ensuite, dans la descente très sinueuse en direction de Noia.
Le Rio de Vilacoba marque l'entrée de Noia.
Face à l'Enseada de Bogalleira, l'ombre sera la bienvenue pour pique niquer.

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Noia se trouve au fond d'une immense ria, la ria de Muros Y Noia que nous allons contourner d'abord en tournant vers l'ouest.
Nous roulons sur une grande route et il fait de plus en plus chaud.
Deux grands ponts permettent de franchir le rio de Tambre et rio Entins.

Après le Ponte de Bandimon, nous obliquons vers le sud en direction de Muros.
C'est ici qu'une fontaine, à droite de la route, va nous permettre de nous asperger de la tête aux pieds.
Elle était bonne, elle était fraîche, cette eau miraculeuse !

Trempés mais rafraîchis, nous repartons, sous la canicule, en espérant trouver au plus vite, une petite buvette ombragée !
Le petit bourg de Freixo, en ce dimanche après midi est tout endormi. Aucune buvette à l'horizon. Seulement de grands bateaux de pêche en construction ou en réparation.
Il fait soif, très soif. La fatigue est là. Les petites bosses deviennent des murs !

Les enseadas se succèdent, voici maintenant celle d'Esteiro que nous allons longer alors que par la mer c'est beaucoup plus court !
La prochaine fois, nous mettrons des flotteurs à nos vélos !!!!

A Esteiro, il y a plusieurs bars restaurants mais ils sont archi bondés. Il est 15 h passés mais les espagnols viennent tout juste de se mettre à table ! Pas question donc de s'arrêter là !

C'est à la sortie d'Esteiro que nous allons enfin trouver notre bonheur, au milieu d'un grande ligne droite en faux plat montant.
Elle nous a fait du bien cette petite pause. 2 boissons bien fraîches avec toujours le petit plus offert gracieusement : 2 petites parts de tortillas.

Il nous reste une petite douzaine de kms à faire avant d'atteindre Muros.

Chaque sommet de côte nous fait découvrir une nouvelle enseada. A Abelleira, voici celle de Bornalle avec toujours la petite rivière qui se jette dans la mer, ici, le rego de Rateira.

Une côte plus longue et plus raide qui se termine au sommet d'une colline boisée va nous permettre enfin d'apercevoir l'Enseada De Muros.

Durant 4 kms, nous allons longer l'Enseada. Alors que Muros nous parait tout près, la côte très escarpée nous fait passer par la petite ville de Serres.

2 kms plus, nous entrons dans Muros en longeant le port.

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Trouver la Pension Residencia J Lago n'a pas été simple.
Pourtant Garmin nous avait bien conduit mais, lorsqu'il a sonné pour nous indiquer que nous étions arrivés, nous avons regardé tout autour sans résultat !
Et pour cause ! La porte d'entrée de notre hôtel est à 10 m à droite dans cette grande rue !

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Comme à Mondonedo, notre hébergement est plutôt un gîte d'étape pour les pèlerins .... ou les vagabonds comme nous, mais peu importe, la chambre est très correcte.
Nous la réglons d'ailleurs en arrivant car demain, il n'y aura pas de petit dej. 30 euros la nuit.
Nous avons une vue superbe ...... sur le mur de la maison d'en face que l'on peut toucher en ouvrant la fenêtre.

Muros est un gros port de pêche et malgré la chaleur, nous allons, à pied, en faire le tour.

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Plusieurs maisons à galeries sont alignées sur le front de mer, mais le plus pittoresque reste à découvrir en flânant dans les étroites ruelles escarpées.

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C'est aujourd'hui jour de fête religieuse, le Corpus Christi.
Sur plus de 400 m, toutes les ruelles qui montent vers l'église ont leur dallage recouvert de fresques dessinées avec des pétales de fleurs.
Tout a été fait minutieusement durant la matinée et tout est soigneusement gardé par les habitantes qui veillent à ce qu'aucun chien ne viennent détruire ce que l'on peut considérer comme des petites oeuvres d'art.
C'est le parcours que doit emprunter la procession qui doit démarrer à 19 h.
Le long du parcours, des autels ont été érigées et tout est joliment fleuri.

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A l'heure prévue, la procession débute sur la route principale, le long du port, ce qui entraîne un embouteillage monstre.
Toute la circulation est déviée par le parking du port y compris les bus qui doivent prendre les voyageurs qui désirent rejoindre Santiago. Résultat : la Guardia Civil gesticule dans tous les sens à grands coups de sifflets.
Conséquence : la circulation est encore plus bloquée !

Toute la population participe et marche en cortège sur 2 rangs de chaque côté de la route.
Les visages sont sérieux. Les anciens se décoiffent lors du passage de la procession. On sent une très grande ferveur.
Au passage, les fusées éclatent en résonnant dans les collines environnantes.
La fanfare ferme le défilé en jouant des airs lents et en marchant impeccablement au pas.
Des haltes régulières sont faites devant les autels.

La procession va retraverser Muros dans l'autre sens en prenant les ruelles afin de monter jusqu'à l'église.
C'est ainsi que se termine la procession, les tapis de fleurs n'auront eu qu'une durée de vie très éphémère.

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Sans passer par la case église, avant que tous ces braves gens n'en terminent, nous nous sommes installés à la table du petit restaurant El Muelle.
24,70 euros pour nous deux avec una tortillas Pequena, una carne Picada et 2 postres.

Le 5 ème journée est finie.
Nous avons connu la plus grosse chaleur.
Malgré cela c'était une étape très agréable avec des paysages variés alternant bord de mer et collines boisées.
Nous avons roulé durant près de 75 kms pour un dénivelé de 1097 m.






Carte de notre itinéraire


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6 ème étape : Muros - Queiroso

dimanche, juillet 12 2015

Galice 2015 - 4 ème étape : Combarro - Vilagarcia De Arousa

Samedi 6 juin 2015

Bien que l'hôtel soit située en bord de route, la nuit a été calme.

Nous prenons notre desayuno dans la petite salle du restaurant. C'est le patron qui, ce matin, va s'occuper de nous.
Il nous fait comprendre avec quelques mots de français que pour faire du vélo, il faut prendre des forces et il tiendra absolument à ce que nous prenions, en plus, 2 bananes ........qu'il va d'ailleurs nous facturer !
Notre nuit d'hôtel, petit déjeuner compris nous aura coûté 44,30 euros.

Au moment du départ, en ouvrant le garage pour que nous puissions récupérer nos vélos, le patron se fait un plaisir de montrer qu'il fait du vélo très régulièrement. Trois vélos sont ainsi suspendus dans un local attenant.

A 8 h 30, nous quittons Combarro pour commencer notre remontée vers le Nord de la Galice en suivant la côte.
Ce soir, nous ferons étape à Vilagarcia De Arousa.

Par chance, sur cette route côtière, la circulation est beaucoup moins dense que la veille.

La Ria de Pontevedra est très longue et large. Sur l'autre rive, plus au sud, l'activité maritime est importante. Je pensais, au départ, descendre jusqu'à Bueu, mais les zones pétrolières, les usines et surtout, une route à grande circulation m'en ont dissuadé.

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Nous traversons Raxo puis la route s'éloigne un peu de la côte et par conséquent, monte pour traverser Raxa.
De retour, au bord de mer, le décor est magnifique !
La belle plage de sable fin quasi déserte nous inviterait presque à passer ici, toute la journée, allongés à l'ombre des pins !

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A Sanxenxo, ville plus importante, nous allons quitter le centre très bétonné pour rejoindre la praia de Silgar.
En bord de mer, una panaderia sera la bienvenue et en les désignant du doigt, nous en profiterons, gourmands que nous sommes, pour acheter 2 parts de gâteaux !

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Un peu plus loin, à Portonovo, ville, elle aussi très bétonnée, nouveau détour par la plage.
La côte est très découpée avec la Punta de Seame et la Punta de Cabicastro.

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Vraie ou fausse ? A vous de décider !

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Après avoir eu, bien en vue, durant plusieurs kms, l'Ile d'Ons qui fait partie du parc national des Iles Atlantiques de Galice, nous remontons vers le Nord en direction de la presqu'île d'O Grove.

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Encore une devinette. Vrai ou Faux ? Non ! pas le cycliste mais la bestiole sur le gros menhir ?

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Sur une route devenue plus rectiligne, nous entrons légèrement dans les terres en passant par San Amaro, Paxarinas, Montalbo.
Quelques petites côtes, au pourcentage sans aucune comparaison avec les journées précédentes, nous font transpirer.
Le vent de face, contrairement à mes prévisions, s'est levé ce qui ne contribue pas à améliorer notre moyenne laquelle, d'ailleurs, est le dernier de nos soucis !

Au passage, nous n'avons pas raté le petit panneau annonçant la vente de cerises. Nous sommes repartis les poches bien garnies !

De retour au bord de mer, nous allons longer l'immense plage de Lanzada. C'est un lieu très apprécié des espagnols comme en témoigne les vastes parkings.

Sur cet isthme sablonneux, le vent violent ralenti fortement notre avancée.
Nous allons faire le tour de la presqu'île en commençant par le sud.
La presqu'île d'O Grove a une superficie de 22 km2.

Petite halte à Lanzada avec, en pleine mer, l'Ile d'Ons.

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Plus à l'ouest, nous ferons une seconde halte à San Vincente Do Mar.
Descente rapide pour accéder au bord de mer où, sur un ponton, nous ferons un brin de causette avec 5 vieux galiciens.

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Cap au Nord, nous traversons la presqu'île pour rejoindre A Igrexa, puis San Vicente d'O Grove.
Nous allons découvrir, en descendant sur la plage, un véritable petit paradis.
C'est l'endroit idéal pour pique niquer au milieu des rochers.

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Terminé le paradis, il nous faut remonter à San Vicente Do Mar, ç'est raide, mais ce n'est toutefois pas l'enfer !
Nous traversons la presqu'île d'Ouest en Est en passant par les villages de Balea et de Reboredo. Le parcours est plus accidenté offrant ainsi, de belles perspectives sur l'océan.

A l'entrée de Campos, nous bifurquons à droite pour terminer notre tour de la presqu'île.
Direction le Mirador de Siradella situé à 103 m d'altitude. Par une toute petite route, nous allons atteindre le sommet après 1,5 km de montée à 6 ou 7 % avec un passage, dès le pied, à plus 17% !
Dommage, la brume de chaleur gâche le point de vue sur la playa De Lanzada.

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Descente très rapide, étroite et sinueuse pour revenir sur la route de l'isthme que nous prenons en sens inverse.
A l'extrémité de l'isthme, nous remontons vers le Nord. C'est une route plus importante mais il est 15 h et, à cette heure ci, sous cette forte chaleur, les espagnols font la sieste !
Nous traversons sans problème les petites villes endormies de Vilalonga, Dena, Xeistera et de Serantellos.
2 ou 3 petites bosses vont agrémenter ce tronçon qui n'est pas le plus excitant !.

A Barca, un large pont nous permet de franchir le Rio Umia que nous avons déjà franchi la veille du côté de Cuntis.
C'est une rivière très poissonneuse. De nombreux bancs de poissons sont visibles depuis le pont et sous nos yeux, un jeune du cru, va nous démontrer que la pêche à la main n'est pas si compliquée. Il est tout heureux de montrer sa prise qu'il brandit, à bout de bras, dans notre direction.

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2 kms plus loin, nous sommes à Cambados.
C'est une très vieille cité, la couronne qui domine ses armoiries serait celle du roi wisigoth Witiza.
Nous allons mettre un peu de temps avant de trouver le vieux centre.

Après être passé par le vieux quartier des pêcheurs, dans des ruelles étroites et pavées, nous sommes arrivés près du port

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Faute de trouver le centre historique, nous allons faire une pause boisson dans un petit bar situé près du port.
Vu la grosse chaleur, nous ne prendrons pas l'Albarino, le fameux vin blanc régional. Nous resterons sur notre clara et notre agua con gas et en prime, la serveuse nous apportera 2 petites parts de tortillas.

Ce sont finalement mon pote l'écrivain et mon pote le vigneron qui nous indiquerons la direction du vieux centre.

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Nous aurions dû suivre les cars de touristes du 3 ème âge, nous serions arrivés plus vite sur la Praza de Fefenians.

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Le pazo de Fefenians, palais du XVII ème siècle a été aménagé par Gonzalo de Valladares y Sarmiento, vicomte de Fefenians et accessoirement maire de La Paz en Bolivie !

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Il nous reste 13 kms à faire pour rejoindre Vilagarcia De Arousa.
Les espagnols ont terminé leur sieste, sur cette portion de route en ligne droite, la circulation est beaucoup plus dense.
Cette partie n'est pas la plus intéressante. Beaucoup de constructions récentes.
Nous laissons à gauche Vilanova De Arousa et quelques kms plus loin, nous entrons dans Vilagarcia De Arousa, en arrivant par le port.
L'hôtel Castelao est située au centre ville. C'est un immeuble récent de 4 étages et de ... bon standing.
Même ici, nous sommes très bien accueillis avec nos vélos et nos sacoches un peu poussiéreuses.
Les vélos vont passer la nuit dans un tout petit local, à côté de l'accueil.
Chambre spacieuse avec vue sur .... les fenêtres de l'immeuble situé en face !

Une bonne douche, et nous voilà repartis à la découverte de la ville et à la recherche d'un bon resto.
La ville est beaucoup plus grande que je ne me l'imaginais. Mais il faut dire que je n'avais pas beaucoup d'informations car malgré son importance, cette ville n'est pas référencée dans le guide du Routard. Ni curiosités, ni hôtels, ni restos, rien de rien !
Tant pis, nous allons nous débrouiller tout seuls !

En cette fin d'après midi, il y a beaucoup de monde dans les rues. Ceci nous donne l'occasion de remarquer que le piéton espagnol a un comportement bien différent du piéton français. A un passage piéton où il y a des feux de circulation, aucun espagnol ne traversera si le petit bonhomme n'est pas vert même, si aucun véhicule est en vue. Il attend patiemment sur le trottoir.
De même, les automobilistes respectent scrupuleusement les passages piétons. Le passage piéton est considéré comme un stop. Si une personne s'apprête à traverser, l'automobiliste marque l'arrêt. Nous avons un comportement bien différent même si les règles sont identiques en France !

Il y a du monde aussi aux terrasses des cafés et curieusement, les télés sont de sorties !

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L'an dernier, nous étions arrivés à Namur au moment où les Diables Rouges belges jouaient leur 1er match en coupe du monde !
Et bien, ce soir, scénario un peu similaire, le FC Barcelone s'apprête à jouer la finale de la Ligue des champions contre la Juventus de Turin !
L'ambiance promet d'être chaude si l'on en juge par le nombre de tables installées devant tous les bars et restaurants.

Fuyant, ce secteur qui va très vite devenir bruyant, nous nous sommes retranchés sur le bord de mer.
A Batea, est un grand resto situé sur un ponton avec vue sur le port de plaisance.

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Nous avons commandé un croquetas de Bacalao. (croquettes de morue), un sepia (calamars) et un lenguado (sole) à la plancha.

Nous avons eu tout le loisir de voir débarquer les passagers des voiliers qui sont rentrés au port parce que le service a été affreusement long !!!!!
A la fin du repas, nous avons attendu les desserts 20 mn alors que ce n'étaient que des sorbets !
La jeune serveuse n'avait pourtant que 3 tables à servir mais, nous avons tout compris lorsque nous avons vu que les 2 cuistots regardaient le match à la télé située dans le bar, en passant la tête par l'ouverture du passe plat !

Après avoir demandé l'addition à la serveuse, nous avons attendu 30 mn de mieux.
La serveuse avait disparu !
Au bar, nous avons demandé à une seconde serveuse qui venait d'arriver de bien vouloir, por favor, nous donner la cuanta !
Peine perdue, la seconde serveuse est partie à la recherche de la 1 ère !
Le barman, occupé lui aussi, à regarder le match n'a pas eu plus de réaction !

Pagar u no pagar ! Ces mots sont sortis en brandissant la carte bancaire et en commençant à franchir le seuil de l'établissement.
C'est alors que notre serveuse est enfin réapparue en poussant une énorme palette chargée de boissons qu'elle avait, sans doute, été récupérer au sous sol !
Visiblement, cette jeune personne n'avait pas beaucoup de soutien de la part de ses collègues !
Nous avons enfin pu payer la cuanta. 39,70 euros avec, pour la première fois de notre séjour, le pain compté en plus !
A Batea, à éviter ..... du moins les soirs de match !!!!!

Nous regagnons notre hôtel, en jetant un regard sur la colline que nous allons devoir franchir, dès le départ du lendemain.

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Le Barça a remporté sa 5 ème Coupe d'Europe et les cris de joie et les concerts de klaxons se sont poursuivis, très tard dans la nuit !!!!
Les fenêtres de notre chambre ont tremblé, comme à Mondoñedo le premier soir !
C'était donc ça ! Les espagnols font la fête en faisant exploser des fusées qui font autant de bruit qu'un coup de canon !

La 4 ème journée est terminée.
Nous avons parcouru 74,5 kms pour un dénivelé de 767 m.
C'était une des étapes les plus faciles mais c'était, aussi, une des plus belles.
Points positifs : la route du départ le long de la côte. Le tour de la presqu'île de Arousa. La petite ville de Cambados.
Point négatif : Les derniers kms vers Vilagarcia de Arousa.






Carte de notre itinéraire


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5 ème étape : Vilagarcia De Arousa - Muros

vendredi, juillet 10 2015

Galice 2015 - 3 ème étape : Saint Jacques de Compostelle - Combarro

Vendredi 5 juin 2015

Beaucoup de bruit cette nuit. !
Les espagnols arrivent tard au resto, ils en repartent aussi très tard. A 1 h du matin, les terrasses étaient encore bien garnies, les éclats de voix et les rires sont montés jusqu'à notre chambre et les femmes n'étaient pas les plus discrètes !!!! Les espagnols ont le verbe haut !

Après un bon petit desayuno, nous quittons, sans payer, notre hôtel !!!
La Guardia Civil n'a lancé aucune recherche et pour cause, dès la réservation, en décembre, sur booking, le patron de l'hôtel avait effectué le prélèvement !!!

Cette 3 ème étape va nous permettre de rejoindre la côte.

Mais auparavant, nous allons devoir quitter Saint Jacques de Compostelle à l'heure de l'embauche !
Comme la veille, Garmin va nous être d'une grande utilité. Dans une circulation dense, il va nous guider vers la sortie sud de la ville.
Dès le 2 ème km, la route s'élève sur de grands boulevards où s'enchaînent les rond points et après 5 kms, nous sommes enfin au sommet.
Dommage, derrière nous, Saint Jacques est encore dans la brume !

Un profil descendant va nous permettre d'avaler les kms. Ramasolla est vite traversée puis, nous voici à Pontevea où nous franchissons la Ulla. Rivière qui va se jeter dans la baie d'Arosa que nous longerons dans 2 jours.

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Qui dit rivière, dit bosse en perspective ! Celle ci ne sera pas trop sévère. Au sommet, nous quittons la nationale 841 pour prendre la direction de Souto De Vea.

Il y a moins de circulation mais cette route est tout de même connue des routiers. C'est un petit raccourci pour rejoindre Pontevedra.

Depuis notre départ, le ciel est couvert mais on sent que le soleil ne va pas tarder à percer les nuages.
Le paysage est sensiblement le même que les jours précédents. La région semble tout de même un peu plus riche.
Fait nouveau, et signe que nous allons vers le sud, une petite parcelle de vigne borde la plupart des maisons.
La vigne est cultivée en treille sur hautain donc, comme son nom l'indique, en hauteur, accrochée à des tonnelles ou des pergolas.

La route va s'élever en léger faux plat jusqu'au hameau de Trazaris.

C'est ici que nous allons faire la course avec un tracteur qui n'est pas de toute première jeunesse. Son conducteur, la casquette de travers, n'est pas non plus de toute première jeunesse !!! En bosse, le tracteur va légèrement plus vite que nous mais, en descente, nous sommes les meilleurs ! Durant 4 à 5 kms nous allons ainsi le suivre. Où va t'il ?
Nous sommes fixés, le tracteur s'arrête devant un petit bar situé en bord de route. Son conducteur se précipite à l'intérieur, pas nous, c'est beaucoup trop tôt pour s'enfiler un verre de blanc du pays !

La pente s'accentue dans une partie boisée. Dans quelques virages serrés, ... nous serrons un peu plus les fesses en entendant de très loin, venir les camions !!!

Au sommet, à 255 m, tout de même ! nous prenons, à droite, la nationale 640 en direction de Cuntis. Heureusement, la circulation n'est pas plus importante sur ces belles lignes droites.

Quelques kms plus loin, à Sobreira, Garmin, qui assure notre sécurité, nous fait emprunter une petite route plus tranquille.
Nous sommes alors dans une large vallée, entourés par les champs de mais.
Juste avant de revenir sur la nationale, une aire de repos, nous invite à .......... nous reposer !
Depuis Santiago, nous avons parcouru 28 kms.
C'est le moment précis où ...... il faut avaler une barre de céréale !

Alors que le soleil est revenu, à Cuntis, commune de la province de Pontevedra, nous allons acheté notre pan quotidien !

Dès la sortie de Cuntis, nous prenons à gauche la direction de Morana.
Nous sentons que nous nous rapprochons de la mer. Le paysage rappelle le midi de la France.
Sur une agréable route sinueuse et ombragée, nous franchissons le Rio Umia.

Après avoir traversé les petits hameaux de Silveso et d'O Souto, nous entrons dans Santa Lucia De Morana.
Cette petite ville est très animée, c'est jour de marché.

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Après avoir acheté des cerezas, sous les petites halles sympas, nous nous installons sur la grande place ombragée pour pique niquer tout en observant, en voyeurs que nous sommes, les locaux venus faire leur marché.

Le soleil tape fort lorsque nous repartons. Nous continuons de descendre jusqu'à Albergueira, tout en sachant que la fin d'étape sera plus tourmentée.
Le bord de mer çà se mérite et pour y accéder, nous allons devoir remonter à flanc du Monte Castrove.
Pour l'heure, nous prenons à gauche une petite route en direction du hameau de Triaba. C'est une région viticole.
La route s'élève dans les coteaux.

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Après un court tronçon sur la N550, nous bifurquons à droite pour prendre, dès la sortie de San Antonino, un petit chemin de terre parfaitement carrossable.

Nouvelle bosse dans le village de San Amaro où nous longeons l'autoroute qui conduit au Portugal dont la frontière ne se trouve qu'à une cinquantaine de kms.
Nous sommes, à nouveau, sur un des chemins de Saint Jacques de Compostelle.

Après être passé au dessus de l'autoroute, nous retrouvons une route plus importante qui va nous rapprocher de Pontevedra.
C'est à droite que commence la dernière montée. Comme prévu, la pente est extrêmement raide jusqu'au hameau d'O Bispo où un chien, encore un, nous manifeste ses encouragements à sa manière !
Vu sa petite taille, nous ne grimperons pas plus vite mais le pouvions nous ?

Après un léger replat, nouvelle montée très raide jusqu'au hameau de Moldès avec une belle vue sur la vallée.

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Il nous reste 2 kms de côte. Est-ce l'envie de pouvoir profiter plus vite du panorama sur la baie de Combarro mais ces derniers kms, accomplis à l'ombre d'une belle forêt, se sont avérés être moins difficiles que prévu. Pour une fois !

Au sommet, nous sommes effectivement récompensés par le panorama malgré la présence de brume de chaleur.

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Il ne nous reste plus qu'à nous laisser glisser dans la descente pour rejoindre le bord de mer.
Nous devons toutefois rester vigilant, la descente est très rapide et sinueuse en traversant Poio.
Pour rejoindre l'hôtel Xeito, nous devons suivre la route très fréquentée qui longe la côte. La circulation est importante dans les 2 sens ce qui n'est pas très rassurant pour l'étape du lendemain.

L'hôtel semble avoir ouvert juste pour nous recevoir. Des travaux de réfection ne sont pas encore terminés.
Comme les autres fois, nous sommes bien accueillis. Nos vélos vont passer la nuit dans le grand garage, au sous sol de l'hôtel.
De notre chambre située au 2 ème étage, nous avons une vue directe sur la baie de Combarro.

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Combarro est un vieux port célèbre dans toute la Galice pour sa soixantaine d'horréos alignés en bord de mer, c'est du moins ce que nous indique le guide du Routard.
Nous allons donc voir comment se présentent ces horréos ?
En réalité, nous en avions vu depuis notre départ de Mondonedo, dans de nombreux villages. Ce que j'avais pris pour des pigeonniers n'était en fait que des horréos.
Ces horréos, tempérés en hiver et frais en été, sont des greniers destinés à faire sécher principalement le grain mais, on y entreposait aussi les légumes, les pommes de terre, la charcuterie ou le poisson.
Les piliers de pierre sont surmontés d'une pierre plate destinée à empêcher les nuisibles de pénétrer dans le grenier.
Ces horréos plus que centenaires représentaient aussi la richesse du village. Il s'en est suivi une compétition pour avoir le plus grand horréos et le nombre de piliers augmentait ainsi en conséquence. Ces horréos aux multiples piliers étaient appelés millepattes.

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Combarro est aussi un village touristique où, en été, les 2 petites ruelles parallèles, la rua do mar et A Rua, attirent les cars de touristes. Certains secteurs sont devenus un peu trop commercial à notre goût. Nous préférons, ces petites boutiques où les mamies vendent leur confiture.

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Suivant la marée, la mer remonte dans certaines ruelles.

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Nous poursuivons notre visite en passant près de l'église.

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Bougainvillées, lauriers roses, hortensias, hydrangeas embellissent toutes ces vieilles pierres.

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Très jolies vues sur la ria de Pontevedra, sous le soleil.

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A l'ouest du vieux village, le port de plaisance avec son vaste centre commercial à moitié abandonné.

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Nous poursuivons notre promenade en cheminant dans les étroites allées des jardins qui jouxtent les dernières maisons. Chaque petite parcelle a, là aussi, son horréos.
C'est la pleine récolte des citrons.

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Les touristes sont repartis lorsque nous allons diner au restaurant Taperia, au coeur même de la vieille ville.
Ce restaurant situé en contre bas d'une des ruelles ne connaîtra ce soir que 2 clients ! Cela n'a pas empêché le patron de très bien s'occuper de nous en nous expliquant dans le détail les secrets de la carte de son établissement.

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Pour 37,50 euros, nous aurons droit à une Enselada, 2 merluzza et 2 postre (desserts) le tout arrosé par une grande bouteille d'eau minérale et par un verre de vin blanc du pays.

Nous voila donc au terme de notre 3 ème étape.

Cette étape a été plus courte avec 62 kms parcourus et 769 m de dénivelé.
Nous avons quitté la campagne profonde pour trouver une région plus riche en bord de mer.
Points négatifs : Obligation d'emprunter des routes plus importantes.
Points positifs : Paysage globalement plus agréables que les jours précédents.






Carte de notre itinéraire


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4 ème étape : Combarro - Vilagarcia De Arousa